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est convenu que les armées des deux Puissances resteront dans les positions où elles se trouvent tant en Allemagne qu'en Italie, jusqu'à ce que lesdites ratifications de l'Empereur et roi, de l'Empire et du Gouvernement de la République Française, aient été simultanément échangées à Lunéville entre les Plénipotentaires respectifs.

Il est aussi convenu que, dix jours après l'échange desdites ratifications, les armées de S. M. Impériale et Royale seront rentrées sur ses possessions héré— ditaires, lesquelles seront évacuées, dans le même espace de tems, par les armées françaises, et que, trente jours après ledit échange, les armées françaises auront évacué la totalité du territoire dudit Empire.

Fait et signé à Lunéville, le 20 pluviôse, an 9 de la République Française, (9 février 1801). Signé, Louis, comte COBEnzel.

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Sur quelques actes diplomatiques des Consuls.,

Voyez les lettres du premier Consul au Roi d'Angleterre, en l'an 8.

Voyez aussi le Message des Consuls au Corps Législatif, en date du 12 Nivôse an 9. Une noble et modeste simplicité le caractérise.

» Le Gouvernement proclame à la France et à l'Europe les intentions qui l'animent.

» La rive gauche du Rhin sera la limite de la Ré

publique Française...... L'indépendance des Républiques Helvétique et Batave sera assurée er

reconnue.

» L'Autriche ne doit pas attendre de ses défaites ce qu'elle n'aurait pas obtenu par ses victoires...... Le bonheur de la France sera de rendre le calme à l'Allemagne et à l'Italie; sa gloire, d'affranchir le Continent du génie avide et malfaisant de l'Angleterre.

« Si la bonne-foi est encore trompée, nous sommes à Prague, à Vienne et à Venise......... ».

Voyez enfin le traité de paix du 20 Pluviôse an 9, cité ci-dessus, note 1.

NOTE 3. (Page 16.)

Influence de l'Angleterre à Constantinople.

Un officier Russe, qui se trouvait en Turquie, au moment de la déclaration de guerre du Grand-' Seigneur contre la République Française, m'a confirmé qu'elle avait été uniquement l'ouvrage de L'Ambassadeur Anglais. La mollesse et la torpeur du cabinet Ottoman, qui était resté immobile au milieu de la commotion générale de l'Europe, ne lui auraient pas permis de rompre les liens de son antique amitié avec la France, s'il n'eût été, pour ainsi dire, fortement secoué et arraché de son assiète par les intrigues actives de l'Angleterre. M. Smith avait plus d'influence au Divan que le Sultan lui-même.

A Constantinople, les travaux du port étaient

l'espèce de thermomètre politique du climat variable du Sérail. Les Ambassadeurs Russe et Anglais étaient-ils en bonne intelligence; tout était en activité dans l'arsenal et sur la côte; on ne voyoit qu'ouvriers, marins, préparatifs d'embarquement et de guerre. Survenait-il la moindre brouillerie, tout était suspendu.

NOTE 4. (Page 17.)

Rapprochemens entre l'armée d'Alexandre et l'armée Française en Egypte.

Le discours suivant, d'un soldat d'Alexandre, peint fidèlement la situation morale de l'armée française dans les premiers momens de son séjour én Egypte :

« Ni l'emportement, ni l'allégresse du soldat ne connaissent aucune borne. Toutes les passions nous entraînent avec violence. Nous nous livrons au bláme, à la louange, à la pitié, à la colère, au gré de la passion qui nous domine dans le moment. Tantôt nous nous faisons une fête de gagnér les Indes et l'Océan; tantôt nous ne pensons qu'à nos femmes, à nos enfans, à notre patrie. Mais toutes ces pensées, tous ces propos, le signal de la trompette y met bientôt fin. Chacun de nous court prendre son rang; et tout ce qu'on avait conçu de colère sous la tente, va se décharger sur la téte de l'ennemi ».

(Vie d'Alexandre par Quinte-Curce, livre 7.)

NOTE 5. (Page 19.)

Aveu de Dumouriez.

Dumouriez lui-même, dont le témoignage ne saurait être suspect, manifeste cette opinion dans son Tableau spéculatif de l'Europe (Pag. 184. ). « La guerre que la majorité de l'Europe coalisée a faite à la France, au commencement de la révolution, était injuste, impolitique et imprudente. Si les armes des coalisés avaient réussi à faire remonter sur son tróne l'infortuné Louis XVI, c'est lui qui aurait été puni par ses alliés de la rébellion de ses sujets, puisqu'ON AVAIT DÉJA DÉCIDÉ LE PARTAGE DE SES FRON TIÈRES. Dans cette affreuse guerre, tout a été mal calculé, même l'intérêt particulier de chaque Puissance. La philosophie, la justice et l'humanité ont fait alors des vœux pour la nation Française. Si elle eût succombé, la liberté eût été bannie de la surface du globe; le despotisme n'eût pas méme laissé exister celle de la pensée ».

NOTE 6. (page 19.).

Proclamation de BONAPARTE en Italie.

Nous croyons faire plaisir à nos lecteurs, en publiant ici, dans son entier, la proclamation où est contenue cette promesse. Elle est à-la-fois un monument pour l'histoire, un dépôt précieux des plus

sages conseils politiques, et une préuve nouvelle qu'à toutes les époques, les idées libérales et les sentimens généreux n'ont jamais cessé d'inspirer tous les actes de Bonaparte.

Au quartier général de Milan, le 2r brumaire, an 6 de la République, une et indivisible.

Bonaparte, Général en chef de l'armée d'Italie, au Peuple Cisalpin.

« A compter du premier frimaire, votre constitution se trouvera en pleine activité.

« Votre Directoire, votre Corps Législatif, votre Tribunal de Cassation, les autres Administrations subalternes se trouveront organisées..

« Vous êtes le premier exemple, dans l'histoire, d'un peuple qui devient libre, sans factions, sans révolutions et sans déchiremens.

» Nous vous avons donné la liberté, sachez la

conserver.

» Vous êtes, après la France, la République l'a plus populeuse, la plus riche. Votre position vous. appelle à jouer un grand rôle dans les affaires de l'Europe.

» Pour être dignes de votre destinée, ne faites que des lois sages et modérées.

-> Favorisez la propagation des lumières, et respectez la religion.

» Composez vos bataillons, non pas de gens sans aveu, mais de citoyens qui se nourrissent des prin

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