maisons d'éducation (a), le Gouvernement pourra fonder peu-à-peu de semblables pensionnats dans chaque Département, y attacher des Lycées pour perfectionner les manufactures locales les arts utiles, et surveiller l'instruction, établir des concours entre les écoles, faire voyager les élèves de l'une à l'autre pendant la saison des vacances créer dans la jeunesse un esprit national, exciter et diriger par tous ces moyens l'activité française et rendre la France indépendante de l'étranger ouvrir pour elle de nouvelles sources de prospérité intérieure, et commencer avec l'Angleterre une guerre plus digne des deux nations celle d'une noble rivalité pour le commerce et l'industrie, ranimer enfin et honorer l'agriculture, les manufactures, les métiers par l'application des inventions nouvelles qui donneront lieu à des recherches plus fructueuses encore et à d'autres perfectionne

men's.

Ainsi, en dix années, par un établissement simple, facile, peu dispendieux, vous formez un grand nombre d'ouvriers instruits dans tous les arts

(a) Nous devons citer plus particulièrement l'école nationale des jeunes Français formée par le citoyen L. Bourdon, qui s'était offert pour l'exécution du plan dont on offre ici les bases et celle de Liancourt, aujourd'hui prytanée de Compiègne ,sous la direction du citoyen Crouzet, ancien professeur de l'Université de Paris, homme également précieux à la jeunesse, à la patrie et aux lettres, par son zèle pour l'éducation, ses vertus morales et domestiques, etar des talens agréables et des connaissances utiles.

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mécaniques, qui vont peupler vos ateliers, vos manufactures, vos armées; qui deviennent à leur tour des chefs d'ateliers des instructeurs, quelques-uns des officiers distingués dans le génie et dans l'artillerie, si leurs talens les appellent à cette destination. Vous arrachez à l'oisiveté et au malheur une foule d'orphelins et d'enfans abandonnés, qui réclament vas secours, et qui deviendront des citoyens utiles à la société, au lieu d'ent être les fleaux. Vous fondez à perpétuité et à peu de frais une école militaire pour 2,400 élèves, qui ne coûtera aucuns frais aux particuliers, ni au trésor public.

Ce sera la première institution durable créée dans notre Patrie à la suite d'une longue révolution qui a brisé tous les liens moraux et politiques qu'il est indispensable de resserrer. Ce sera la base la plus solide du Gouvernement et la garantie de la République.

NOTE 17. (Page 41.)

Sur les Plantations et les Forêts.

,

Le numéro 33 de la Décade philosophique (du 30 thermidor an 8), contient des observations précieuses du citoyen Cadet-Devaux membre de plusieurs sociétés d'agriculture, sur la nécessité de s'occuper du reboisement de la France, de multiplier et d'encourager les pépinières, de réparer · la plantation des routes, de planter celles qui ne le sont pas et les chemins vicinaux, les voiries

les cimetières, les dunes et les grandes landes, etc.

On trouve aussi d'excellentes vues sur les plantations et les défrichemens dans les Annales de l'agriculture française (a), ouvrage offert à tous les membres des sociétés d'agriculture de la Répu– blique, pour y déposer leurs réflexions et les résultats de leurs recherches sur l'économie rurale.

Enfin, plusieurs sociétés d'agriculture, et spécialement celle du Département des Deux Sèvres (b), ont proposé, pour sujets de prix, des questions intéressantes sur les moyens de perfectionner le systême de culture des terres, et d'appliquer au sol français plusieurs méthodes utilement pratiquées en Angleterre.

Nous devons citer encore une lettre du citoyen Garnier, Préfet du Département de Seine-et-Oise (insérée dans le n°. 141 du Moniteur, 21 pluviôse an 9), par laquelle il prie la société d'agriculture de ce Département d'examiner, jusqu'à quel point se manifeste déjà sur le produit des récoltes, l'influence de la suppression de deux servitudes, qui pesaient durement sur les campagnes ; la díme et la conservation du gibier. Il invite aussi cette société à examiner les améliorations qui ont été faites dans la culture, celles dont elle est encore susceptible et ce que l'agriculture a pu conquérir de nouvelles terres par la suppression des parcs, des jardins de luxe, et des pâtures communales.

(a) On souscrit chez Huzard, libraire, rue de l'Éperon

No. 11.

(b) Voyez N. 120, du Moniteur ( 30 nivôse an 8),

Le régime forestier, si essentiellement lié au perfectionnement de l'agriculture, a fixé d'une manière particulière les regards du Gouvernement, qui a senti le besoin de le réorganiser.

Plusieurs actes consacrés à cette branche importante de l'administration publique font espérer que le dépérissement des forêts, dont on se plaignait depuis long-tems, fera place désormais à un systême suivi de restauration. La nouvelle administration forestière, les divers agens qui doivent la seconder, et dont plusieurs ont publié des vues utiles sur les moyens de remédier aux abus qu'ils avaient observés, enfin les différentes sociétés d'agriculture et les conseils de département aideront encore les intentions des Consuls à cet égard, et leur présenteront aussi successivement des mesures partielles, qui concourront au plan général, sur les dessèchemens de marais, les défrichemens, les plantations, les haras, et sur divers établissemens d'utilité publique relatifs à l'agriculture et à l'industrie.

NOTE 18. ( Page 43.)

Sur l'Administration Militaire.

L'organisation de l'armée, la discipline militaire, la recherche des dilapidations et des abus, le rétablissement de l'ordre et de l'économie dans toutes les parties du service, ont été l'objet des travaux et des arrêtés du Gouvernement. Un rapport du Ministre de la Guerre en présentera le résultat. La paix seule peut donner aux succès qu'ils

ont obtenus leur complément et leur solidité ». (Exposé de la situation de la République (a), adressé par les Consuls au Corps Législatif le 1er. frimaire an 9).

Il serait trop long de retracer dans une simple note les différens actes relatifs à l'Administration militaire, qui ont été successivement adoptés par les Consuls, les arrêtés sur l'organisation et la composition de l'armée; sur le recrutement; sur la solde; sur les inspecteurs aux revues et les commissaires des guerres ; sur les revues; sur la comptabilité des corps; sur les masses, ou fonds fixés pour chacun des objets que l'État fournit aux troupes; sur les subsistances, le chauffage, les logemens et établissemens militaires; sur l'habillement et l'équipement; sur les hôpitaux; sur les invalides, les traitemens de réforme et les pensions; sur les étapes, les convois et les transports; sur les remontes, l'artillerie, la régie des poudres et salpêtres sur les conseils de guerre et le code pénal militaire, etc. Plusieurs choses utiles ont été faites; il en reste beaucoup à faire encore.

Le but principal était de pourvoir aux besoins des armées, pour les mettre en état d'obtenir des victoires et de conquérir la paix. Ce grand objet a été rempli. Maintenant, c'est l'Administration générale, et les bases, sur lesquelles il convient de l'établir, qui fixeront les méditations du Gou