Histoire de Scanderbeg, ou Turks et chrétiens au xve siècle

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Fréquemment cités

Page 434 - Méditerranée son fils immortel , l'héroïque vainqueur de Lépante, s'il n'avait pas été constamment réduit à se tourner vers d'autres desseins par d'autres dangers. Quant au projet de ramener l'Allemagne à la vieille croyance catholique , il dut être impuissant parce qu'il fut tardif. CharlesQuint, obligé de souffrir le protestantisme lorsqu'il était encore faible , l'attaqua lorsqu'il était devenu trop fort pour être, je ne dirai pas détruit, mais contenu. Durant trente années, l'arbre...
Page 434 - ... armes et le convertir par le concile. Après avoir affermi ses établissements en Italie, renouvelé ses victoires en France, étendu ses conquêtes en Afrique, il marcha en Allemagne. Dans deux campagnes il triompha des troupes protestantes; mais, après avoir désarmé les bras, il ne put soumettre les consciences. Son triomphe religieux et militaire sur l'Allemagne protestante et libre, qui n'entendait être ni convertie ni opprimée, fut le signal d'un irrésistible soulèvement de l'Elbe...
Page 435 - I"; songeant sans cesse à garantir les pays chrétiens des dévastations des Turcs, qu'il avait autrefois repoussés de l'Allemagne et vaincus en Afrique; défendant les doctrines catholiques des atteintes protestantes, sinon avec plus de conviction, du moins avec plus d'ardeur, parce qu'il n'avait point alors à agir, mais simplement à croire, et que, si la conduite est souvent obligée d'être accommodante, la pensée peut toujours être inflexible ; arbitre consulté et chef obéi de la famille-,...
Page 433 - ... renaissantes. On le vit .à plusieurs reprises se transporter dans tous les pays, faire face à tous ses adversaires, conclure luimême toutes ses affaires, conduire en personne la plupart de ses expéditions. Il n'évita aucune des obligations que lui imposaient sa grandeur et sa croyance. Mais, sans cesse détourné de la poursuite d'un dessein par la nécessité d'en reprendre un autre, il ne put pas toujours commencer assez vite pour réussir, ni persister assez longtemps pour achever. Il...
Page 433 - ... ses rôles et à la multiplicité de ses entreprises. Toutefois la tâche était trop immense pour un seul homme. Roi d'Aragon, il lui fallait maintenir en Italie l'œuvre de ses prédécesseurs, qui lui avaient laissé la Sardaigne , la Sicile, le royaume de Naples, et y accomplir la sienne en se rendant maître du duché de Milan , afin d'enlever le haut de cette péninsule au rival puissant qui aurait pu le déposséder du bas. Roi de Castille , il avait à poursuivre la conquête et à opérer...
Page 424 - Le prêtre avait passé à travers un massif de maçonnerie. Quelquefois, dit-on, l'on entend sortir de l'épaisseur de la muraille de vagues psalmodies. — C'est le prêtre toujours vivant, comme Barberousse du fond de sa caverne de Kyefhausen, qui marmotte en dormant les liturgies interrompues. Quand Sainte-Sophie sera rendue au culte chrétien, la muraille s'ouvrira d'elle-même, et le prêtre, sortant de sa retraite, viendra achever à l'autel la messe commencée il ya quatre cents ans. Par...
Page 417 - Il serait dangereux, pour un giaour, de pénétrer dans les mosquées pendant le Ramadan, même avec un firman et sous la protection des cawas ; les prédications des imans excitent chez les fidèles un redoublement de ferveur et de fanatisme ; l'exaltation du jeûne échauffe les cervelles vides, et la tolérance habituelle, amenée par les progrès de la civilisation, pourrait facilement s'oublier dans ces moments-là. "J'attendis donc après le beïram pour faire cette visite obligatoire. On commence...
Page 435 - ... plus diriger et accroître cette vaste domination, dont la charge devait être divisée après lui, n'entendant pas composer avec l'hérésie victorieuse en Allemagne, trouvant à agrandir son fils en Angleterre, ayant soutenu une lutte et fait une trêve sans désavantage avec la France, il réalisa le projet d'abdication qu'il avait médité depuis tant d'années, et que lui rendaient nécessaire les maladies de l'homme, les fatigues du souverain, les sentiments du chrétien. « La retraite...
Page 164 - Kéccn, coupe-gorge, fait bonne figure sur le revers de la colline avec ses tours blanches d'inégale hauteur et ses murailles crénelées. Les trois grosses tours et la petite qui est près du bord de la mer, dessinent à rebours, selon l'écriture turque, quatre lettres, MHMD, qui forment le nom du fondateur Mohammed II. Ce rébus architectural, qu'on ne devinerait pas, rappelle le plan de l'Escurial représentant le gril de saint Laurent en l'honneur duquel fut élevé le monastère.
Page 314 - Ballabanus entroit dans l'Epire avec vingt mille chevaux , et quatre mille fantassins , par la vallée de Valchalia , Scanderbeg avoit formé son camp à quinze milles de distance , devant le château de Pétralba. Il n'avoit avec lui que huit mille chevaux et quatre mille fantassins, mais ces soldats étoient la fleur de toute la jeunesse albanoise (1).

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