Poëtes du second ordre: précédés d'un choix des vieux poëtes Français, Volume 4

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1819
 

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Page 10 - Aussi belle que malheureuse. Tout le monde disait : « Voilà Cette âme triste et misérable; » Et, quoiqu'elle fût fort aimable, Tout le monde la laissait là. « Ombre pleureuse, ombre crieuse, Hélas ! lui dis-je en l'abordant D'une manière sérieuse, Qu'est-ce qui te tourmente tant?
Page 213 - II reçoit cette force heureuse Qui l'élève au plus haut degré. Telle , dans des canaux pressée , Avec plus de force élancée, L'onde s'élève dans les airs; Et la règle , qui semble austère , N'est qu'un art plus certain de plaire, Inséparable des beaux vers.
Page 180 - Le premier jour du mois de mai! Je vous vis, et je vous aimai. Si ce dessein vous plut , Sylvie, Le premier jour du mois de mai Fut le plus beau jour de ma vie.
Page 180 - Le premier jour du mois de Mai Fut le plus heureux de ma vie ; Le beau dessein que je formai Le premier jour du mois de Mai. Je vous vis, et je vous aimai. Si ce dessein vous plut, Silvie, Le premier jour du moisde Mai Fut le plus heureux de ma vie.
Page 146 - Trente moutons pour un baiser. Le lendemain, nouvelle affaire : Pour le berger le troc fut bon, Car il obtint de la bergère Trente baisers pour un mouton. Le lendemain, Philis, plus tendre, Craignant de déplaire au berger, Fut trop heureuse de lui rendre Trente moutons pour un baiser. Le lendemain, Philis, peu sage, Aurait donné moutons et chien Pour un baiser que le volage A Lisette donnait pour rien.
Page 106 - S'il mourait en Lombardie. 11 y mourut, ce héros. Personne aujourd'hui n'en doute ; Sitôt qu'il eut les yeux clos, Aussitôt il ne vit goutte. II fut, par un triste sort, Blessé d'une main cruelle. On croit, puisqu'il en est mort, Que la plaie était mortelle. Regretté de ses soldats, II mourut digne d'envie ; Et le jour de son trépas Fut le dernier de sa vie.
Page 33 - Qui fut, jusqu'à ses derniers jours, Peu fidèle dans ses amours, Et moins fidèle dans ses guerres. Il donna librement sa foi . Tour à tour à chaque couronne; II se fit une étrange loi De ne la garder à personne. Trompeur même en son testament , De sa femme il fit une nonne , Et ne donna rien que du rent A madame de l'Isle-Bonne; II entreprit tout au hasard; Se fit tout blanc de son épée ; II fut brave comme César, Et malheureux comme Pompée.
Page 103 - II soutint qu'une jument Est toujours une cavale. Par un discours sérieux, II prouva que la berlue Et les autres maux des yeux Sont contraires à la vue. Chacun alors applaudit A sa science inouïe ; Tout homme qui l'entendit.
Page 135 - Toi qui meurs avant que de naître, Assemblage confus de l'être et du néant, Triste avorton, informe enfant. Rebut du néant et de l'être. Toi que l'amour fit par un crime...
Page 54 - J'entends quelques amis, qui venoient bonnement Me voir et manger mon potage. Je les traitois fort sobrement; Mes pigeons, mes poulets, tout leur sembloit charmant. On parloit de l'amour, et jamais de la guerre. Je plaignois le roi d'Angleterre , Sans dessein de le soulager ; Je laissois aux héros le soin de le venger. La gloire et les honneurs...

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