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et jamais il n'était plus assuré d'une affaire, ni plus content parmi les hasards, que lorsqu'il n'avait point d'autre appui : quand, selon la prudence humaine, dessein que Dieu lui avait

il prévoyait de l'impossibilité pour l'exécutébranlait, et là-dessus it

commis, il était si ferme en sa confiance, que ne

vivait sans souci : je le remarquai quand il eut résolu d'établir notre congrégation; il disait : Je ne vois point de jour pour cela, mais je m'assure que Dieu le fera; ce qui arriva en beaucoup moins de temps qu'il ne pensait. A ce propos, il me vient en l'esprit qu'une fois, il y a lougues années, il fut attaqué l'une vive passion qui le travaillait fort; il m'écrivit : « Je suis fort pressé, et me semble >> que je n'ai nulle force pour résister, et que je succomberais si l'occasion m'é» tait présente; mais plus je me sens faible, plus ma confiance est en Dieu, et >> m'assure qu'en la présence des objets, je serais revêtu de force et des vertus » de Dieu, et que je dévorerais ines ennemis comme des agnelets. »>

Notre saint n'était pas exempt des sentimens et émotions des passions, et ne voulait pas qu'on désirât d'en être affranchi; il n'en faisait point d'état que pour les gourmander, à quoi, disait-il, il se plaisait : il disait aussi qu'elles nous servaient à pratiquer les vertus les plus excellentes, et à les établir plus solidement dans l'âme mais il est vrai qu'il avait une autorité si absolue sur ses passions, qu'elles lui obéissaient comme des esclaves : et sur la fin de sa vie, il n'en paraissait quasi plus.

Mon très-cher Père, c'était l'âme la plus hardie, la plus généreuse et puissante à supporter les charges et travaux, et à poursuivre les entreprises que Dieu lui inspirait, que l'on ait su voir : jamais il n'en démordait, et disait qua quand Notre-Seigneur nous commet une affaire, il ne la fallait point abandonner, mais avoir le courage de vaincre toutes les difficultés.

:

Cestes, mon très-cher Père, c'était une grande force d'esprit, que de persévérer au bien, comme notre saint a fait ; qui l'a jamais vu se détraquer, ni perdre un seul point de la modestie? qui a vu sa patience ébranlée, ni son âme altérée contre qui que ce soit? aussi avait-il un cœur tout-à-fait innocent; jamais il ne fit aucun acte de malice ou amertume de cœur, non certes: jamais a-t-on vu un esprit si doux, si humble, si débonnaire, si gracieux et affable qu'était le sien ? et avec cela, quelle était l'excellence de la solidité de sa prudence et sagesse naturelle et surnaturelle, que Dieu avait répandue en son esprit, qui était le plus clair, le plus net et universel qu'on ait jamais vu?

Notre-Seigneur n'avait rien oublié pour la perfection de cet ouvrage, que sa main puissante et miséricordieuse s'était elle-même formée : ențin la divine bonté avait mis dans cette sainte âme une charité parfaite; et comme il dit que la charité, entrant dans une âme, y loge avec elle tout le train des vertus, certes elle les avait placées et rangées dans son cœur avec un ordre admirable; chacune y tenait le rang et l'autorité qui lui appartenait; l'une n'entreprenait rien sans l'autre, car il voyait clairement ce qui convenait à chacune, et les degrés de leurs perfections; et toutes produisaient leurs actions selon les occasions qui se présentaient, et à mesure que la charité l'excitait à cela doucement et sans éclat : car jamais il ne faisait de mystères, ni rien qui donnât de l'admiration à ceux qui ne regardent que l'écorce et l'extérieur. Point de singularité, point d'action, ni de ces vertus éclatantes qui donnent dans les yeux de ceux qui les regardent, et font admirer le vulgaire.

Il se tenait dans le train commun, mais d'une manière si divine et céleste, qu'il me semble que rien n'était si admirable en sa vie, que cela. Quand il priait, quand il était à l'office, ou qu'il disait la très-sainte messe, à laquelle il paraissait un ange, pour la grande splendeur qui paraissait en son visage, vous ne lui voyiez faire aucune simagrée, ni même quasi lever ou fermer les yeux; mais il les tenait abaissés modestement, sans faire de mouvemens que ceux qui étaient nécessaires; et cependant on lui voyait un visage pacifique, doux et grave, et l'on pouvait juger qu'il était dans une grande tranquillité: quiconque le voyait et l'observait en ses actions, était infailliblement touché, surtout quand il consacrait; car il prenait encore une nouvelle splendeur; on l'a remarqué mille fois aussi avait-il un amour spécial au très-adorable sacrement: c'était sa vie et sa seule force. O Dieu! quelle ardente et savoureuse dévotion avait-il quand il le portait aux processions! Vous l'eussiez vu comme un cherubin lumineux il avait autour de ce divin sacrement des ardeurs inexplicables; mais il en a été parlé ailleurs, et de sa dévotion incomparable à Notre-Dame; c'est pourquoi je n'en parlerai pas. O Jésus! que l'ordre que Dieu avait mis dans cette bienheureuse âme était admirable! Tout était si rangé, si calme, et la lumière de Dieu si claire, qu'il voyait jusqu'aux moindres atomes de ses mouvemens; et il avait une vue si pénétrante pour ce qui regardait la perfection de l'esprit qu'il dispernait d'entre les choses les plus délicates et épurées; et jamais cette pure âme

NOTICE SUR LES ÉCRITS DE S. FRANÇOIS DE SALES.

Les écrits de S. François de Sales ont été publiés, soit par lui-même, pendant sa vie, soit par sa famille et ses amis, après sa mort. Les différens traités qui les composent ont été réunis pour la première fois et publiés sous le titre d'OEuvres complètes, par le libraire Blaise, Paris, 1822, 16 vol. in-8°.

Les deux premiers volumes renferment la Vie du saint, par Marsollier; le troisième, Introduction à la Vie dévote, ouvrage qui conduit à une piété pure et sincère; les tomes 4, 5, 6, les Sermons; le tome septième, le Traité de l'Amour de Dieu, livre qu'on ne saurait assez lire; les tomes 8, 9, 10, 11 et 12, les Lettres, recueil admirable, où l'âme si aimable et si belle de notre saint se retrouve tout entière; le tome 13, les Controverses, petits écrits contre les Protestans, que S. François de Sales combattit avec tant de succès; le tome 14, Entretiens spirituels à l'usage des âmes avancées dans les voies intérieures; le tome 15, les Opuscules; et le tome 16, Esprit de S. François de Sales, ouvrage de M. Camus, évêque de Belley et ami du saint

ne souffrait volontairement ce qu'elle voyait de moins parfait; car son amour plein de zèle ne lui eût pas permis: ce n'est pas qu'il ne commit quelque imperfection, mais c'était par pure surprise et infirmité; mais qu'il en eût laissé attacher une seule à son cœur, pour petite qu'elle fût, je ne l'ai pas connu : au contraire, cette âme était plus pure que le soleil, et plus blanche que la neige, en ses actions, en ses résolutions, en ses desseins et affections. Enfin ce n'était que pureté, qu'humilité, simplicité et unité d'esprit avec son Dieu; aussi étaitce chose ravissante de l'ouïr parler de Dieu et de la perfection : il avait des termes si précis et intelligibles, qu'il faisait comprendre avec une grande facilité les choses les plus délicates et relevées de la vie spirituelle.

Il n'avait pas cette lumière si pénétrante pour lui seul; chacun a vu et connu que Dieu lui avait communiqué un don spécial pour la conduite des âmes, et qu'il les gouvernait avec une dextérité toute céleste; il pénétrait le fond des cœurs, et voyait clairement leur état, et par quel mouvement ils agissaient; et tout le monde sait sa charité incomparable pour les âmes, et que ses délices étaient de travailler autour d'elles. Il était infatigable en cela, et ne cessait jamais qu'il ne leur eût donné la paix, et mis leur conscience en état de salut.

Quant aux pécheurs qui voulaient se convertir, et qu'il voyait faibles, qu'est-ce qu'il ne faisait pas autour d'eux? Il se faisait pécheur avec eux, et niêlait tellement son cœur avec celui des pénitens, que jamais aucun ne lui a su rien celer.

Or, selon mon jugement, il me semble que le zèle du salut des âmes était la vertu dominante en notre bienheureux Père; car en certaine façon vous eussiez quelquefois dit qu'il laissait le service de Dieu pour préférer celui du prochain. Bon Dieu! quelle tendresse ! quel support! quelle douceur ! quel travail ! Enfin, il s'y est consumé mais encore faut-il dire ceci, qui est remarquable. NotreSeigneur avait ordonné la charité en cette sainte âme; car autant d'âmes qu'il aimait particulièrement, qui étaient en ce nombre infini, autant de divers degrés d'amour qu'il avait pour elles il les aimait toutes parfaitement et purement selon leur rang, mais pas une également il remarquait en chacune ce qu'il pouvait connaître de plus estimable, pour leur donner le rang en sa dilection, selon son devoir, et selon la mesure de la grâce en elles.

Il portait un respect non pareil à ses prochains, parce qu'il regardait Dieu en eux, et eux en Dieu. Quant à sa dignité, quel honneur et quel respect lui portait-il? Certes, son humilité n'empêchait pas l'exercice de la gravité, majesté et révérence due à sa qualité d'évêque. Mon Dieu, oserais-je dire, je le dis, s'il se peut il me semble naïvement que mon bienheureux Père était une image vivante en laquelle Notre-Seigneur était peint: car véritablement l'ordre et l'économie de cette sainte âme était tout-à-fait surnaturelle et divine: je ne suis pas seule en cette pensée : quantité de gens m'ont dit que quand ils voyaient ce bienheureux, il leur semblait voir Notre-Seigneur en terre.

Je suis, MON RÁVÉREND PÈRE. etc.

S. SULPICE SÉVÈRE, DISCIPLE DE S. MARTIN".

Tiré de ses écrits, et de sa vie par Jérôme de Prato. Voyez le Gallia Christ. vet. et nov. Tillemont, tom. 12; Ceillier, tom. 10, et Rivet, Hist. litt. de la Fr. tom. 2, p. 95.

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VERS L'AN 410.

S. SULPICE SÉVÈRE naquit en Aquitaine, aux environs de Toulouse'. Ses parens, au rapport des deux Paulin et de Gennade, alliaient de grands biens à la noblesse de l'extraction. L'étude des lettres occupa ses premières années. Devenu capable d'une application sérieuse, il se mit à lire les bons auteurs du siècle d'Auguste, afin de former son style sur celui de ces beaux modèles. On sait jusqu'à quel point il y réussit. Ayant fréquenté le barreau dans un âge où l'on ne se fait point encore de réputation, il ne tarda pas à effacer tous ceux qui couraient la même carrière lui. Il s'unit par les liens du mariage avec une femme de famille consulaire, qui lui apporta des biens considérables, mais qui lui fut bientôt enlevée par la mort. Il continua de vivre dans la plus parfaite intelligence avec Bassula, sa belle-mère, qui l'aimait comme son propre fils'.

que

Cependant les réflexions qu'occasiona la perte de sa femme le détachérent insensiblement du monde. Il en sentit tout le néant, et résolut enfin de le quitter. On croit que les discours et les exemples de sa belle-mère ne contribuèrent pas peu à l'affermir dans sa résolution, qu'il exécuta vers l'an 3922; son sacrifice fut d'autant plus méritoire, qu'il était encore à la fleur de son âge. Il employait tous ses revenus en aumônes et en d'autres bonnes œuvres; de sorte qu'il était moins le propriétaire de son bien, que l'économe de l'Eglise et des pauvres3. Son changement de vie fut

>

a Sévère était le prænomen ou nom propre de notre saint, et Sulpice son cogno men ou nom de famille. Le témoignage de Gennade et celui de toute l'antiquité ne laissent aucun doute sur ce point. Vossius, Dupin,etc. l'ont appelé Sévère Sulpice, d'après Euguippe et Grégoire de Tours. Mais ils ne seraient point tombés dans cette méprise, s'ils se fussent rappelés que l'usage de mettre le nom de famille le second cessa avec la république romaine; ce qui toutefois n'empêcha pas qu'on ne l'appelât toujours cognomen, et le nom propre prænomen, à cause de l'ordre selon lequel l'un et l'autre étaient anciennement placés. C'est ainsi que nous disons Cæcilius Cyprianus, Eusebius Hieronymus, Aurelius Augustinus, etc. Voyez le P. Sirmond, ep. præfixa op. Servati Lupi; et Jérôme de Prato, in Vit. S. Sulp. Sev. p. 56, etc.

Et non à Agen, comme Scaliger, Vossius, Baillet, etc. l'ont faussement conclu du ch. 44 du liv. 2 de son Histoire ecclésiastique. Ils auraient évité cette bévue en lisant le chapitre 48 de la même histoire, et la lettre à Bassula.

c Saint Paulin dit que Sulpice Sévère était plus jeune que lui. Jérôme de Prato pense que cette différence d'âge était de dix ans, et que notre saint était dans sa trente-deuxième année lorsqu'il renonça au monde.

1 S. Paulin, ep. 5 et 35.

S. Paulin, p. 11, n. 6,

5, Paulin, ep. 1 et 24.

et

désapprouvé de tous ceux qui ne le considéraient pas avec les yeux de la foi. Ses anciens amis blâmèrent hautement sa conduite, puis en firent l'objet des railleries les plus piquantes. Le saint, qui avait consulté Dieu avant que d'agir, n'en fut point ébranlé, alla fixer sa demeure dans une cabane du village de Primuliac, en Aquitaine ". Ses serviteurs et ses esclaves, qui l'aväient suivi, devinrent ses frères et ses disciples, et se consacrèrent avec lui au service du Seigneur. Ils couchaient tous sur la paille ou sur des cilices étendus par terre. Ils ne se nourrissaient que de pain bis, de légumes et d'herbes bouillies, qu'ils assaisonnaient seulement d'un peu de vinaigre.

Sulpice alla visiter S. Martin de Tours vers l'an 394. Frappé des vertus, des discours et des conseils de cet homme divin, il devint dès lors son plus grand admirateur et le plus fidèle de ses disciples. Chaque année il passait quelque temps avec lui, afin d'apprendre à copier parfaitement tous les traits de ce beau modèle. Zélé pour la décence du culte extérieur, il décora les églises et en fit bâtir plusieurs ; deux entre autres à Primuliac. Comme il voulait enrichir de reliques ces deux dernières, il écrivit à S. Paulin en 403, pour le prier de lui en procurer. Le saint lui envoyà un morceau de la vraie croix, avec la relation de la manière miraculeuse dont elle avait été découverte par Ste Hélène 1. Sulpice inséra depuis cette relation dans son Histoire ecclésiastique. Ces deux grands hommes, liés ensemble d'une amitié sainte, se faisaient des présens réciproques; ils s'envoyaient des vêtemens pauvres, et d'autres choses semblables, qui convenaient à la vie pénitente qu'ils avaient embrassée. Les réflexions semées dans les lettres qui accompagnaient ces présens supposent des hommes accoutumés à profiter de tout pour élever leurs cœurs vers Dieu2.

b

Le serviteur de Dieu, étant un jour seul dans sa cellule, s'y endormit. Il lui sembla voir S. Martin montant au ciel, le visage rayonnant de gloire, et accompagné du prêtre Clair, son disciple,

a Ce village n'est point connu aujourd'hui. Muratori fait voir qu'il était dans le voisinage de la ville d'Eleusa, patrie du fameux Rufin, contre lequel le poète Claudien a écrit deux invectives; et conséquemment, peu éloigné de la ville d'Auch et de la Garonne. Not. in ep. 31 Paulin. p. 902, ep. S. Paulin. edit. Veron. an. 1736.

La piété de Sulpice Sévère n'avait rien de farouche. Il se permettait quelquefois d'innocentes plaisanteries. Qu'on lise le commencement de sa lettre à Bassula, et celle qu'il écrivit à S. Paulin, en lui envoyant un cuisinier dont toute la science se bornait à assaisonner fort mal quelques légumes. Cette dernière lettre a été publiée dans le tome 5 du Spicilége de D. Luc d'Achéry, p 532. On la trouve aussi parmi les œuvres de S. Paulin, p. 116, edit. nov. Veron.

'S. Paulin, ep. 11 vel. 52, edit. nov.

Veron.

Sulp. Sév, ep, ad Paulin, in Spicil,

tom. 5, p. 532, et inter Opera S. Puulini, p. 119, edit. nov. Veron,

mort depuis quelque temps". La vérité de cette vision lui fut confirmée par l'événement. En effet, deux moines qui arrivaient de Tours lui apprirent à son réveil que son bienheureux maître était sorti de ce monde. Cette nouvelle l'affligea sensiblement; mais il s'en consola dans l'espérance qu'il allait avoir dans le ciel un puissant intercesseur. Il voulut laisser un monument de sa vénération pour la mémoire du saint évêque de Tours, en écrivant l'histoire de sa vie. Ce fut encore par une suite de la même vénération, qu'il passa cinq ans dans la cellule de S. Martin, à Marmoutier. Quelques auteurs disent qu'il se retira ensuite dans un monastère situé ou à Marseille ou dans le voisinage de cette ville. On ne connaît point l'année de sa mort; on sait seulement qu'il mourut au commencement du cinquième siècle. S. Paulin de Nole, Paulin de Périgueux, Venance Fortunat et plusieurs auteurs, font les plus magnifiques éloges de S. Sulpice Sévère. Gennade dit qu'il était surtout recommandable par son humilité et par son amour extraordinaire pour la pauvreté 4.

Guibert, abbé de Gemblours, rapporté que de son temps on faisait solennellement à Marmoutier la fête de S. Sulpice Sévère, le 29 de janvier. Plusieurs éditeurs du Martyrologe romain ont confondu notre saint avec S. Sulpice le Sévère évêque de Bourges, lequel est nommé en ce jour dans les calendriers 2. Leur erreur a été fort bien relevée par Benoît XIV, qui démontre que le saint Siége n'a jamais mis le nom de notre saint dans le Martyrologe romain. Mais il est honoré de temps immémorial par l'église de Tours, qui dans son nouveau Bréviaire, lui a donné un office propre.

❝ On lit cette vision dans la lettre du saint au diacre Aurèle. S. Paulin en parle aussi, ep. 32, p. 204, dans l'inscription en vers qu'il envoya pour l'autel d'une église de Primuliac.

b C'est le sentiment du P. Jérôme de Prato. Il le fonde sur l'autorité d'un Ms. des œuvres du saint, qui se garde dans la bibliothèque du chapitre de Vérone, et dans laquelle Sulpice Sévère est appelé deux fois moine de Marseille. L'autorité de ce Ms. qui est du septième siècle, a paru si décisive aux auteurs de la nouvelle Diplomatique, et aux continuateurs de l'Histoire littéraire de la France, qu'ils donnent comme un fait certain que S. Sulpice Sévère a été moine de Marseille, au moins quelque temps avant sa mort.

c Plusieurs mettent la mort de Sulpice Sévère en 420. Baronius la recule jusqu'à l'an 432. Jérôme de Prato la place vers 410, en supposant qu'il n'a vécu que cinquante ans, et fait voir que Gennade est tombé en contradiction avec luimême, lorsqu'il lui donne une vie très-longue. La conjecture du savant oratorien de Vérone est assez plausible. Effectivement, S. Paulin et les autres auteurs contemporains ne parlent plus de Sulpice Sévère comme d'une personne vivante après l'an 407; ce qui semble prouver qu'il ne survécut pas de beaucoup à cette année. Il ne paraît pas qu'il ait été prêtre.

d Voyez, après la Vie du saint, la notice de ses ouvrages.

Dans son apologie de Sulpice Sévère. Elle a été publiée par Bollandus, au 29 de janvier, p. 968.

♦ In Vitâ S. Martini, versu expresså, 1. 5, v. 193, ete.

Voyez Annat. Theol. positiv. l. 4, . 26, et Dominique Georgi, not. in

Martyr. Adonis, ad 17 jan.

* In Litteris Apostol. præfixis novæ edit. Martyr. Rom. § 47, p. 34; Romæ, 1749.

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