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416 NOTICE SUR LES ÉCRITS DE S, SULPICE SÉVÈRE. [29 janvier.

NOTICE SUR LES ÉCRITS DE S. SULPICE SÉVÈRE.

1° Un Abrégé de l'Histoire sacrée, qui commence à la création, et finit à l'an 400 de Jésus-Christ. C'est le plus important de tous les ouvrages du saint. 2o La Vie de S. Martin. Elle fut écrite avant la mort du saint évêque de Tours, selon Tillemont et plusieurs autres savans. De Prato pense qu'elle fut à la vérité commencée du vivant de S. Martin, mais qu'elle ne fut achevée et publiée qu'après sa mort. Le style de cet ouvrage est plus simple que celui des autres écrits de S. Sulpice Sévère.

3o Trois dialogues, dont le style est assez fleuri. Dans le premier, Postumien' raconte au saint et à Gallus, son ami, les admirables exemples de vertu qu'il avait trouvés parmi les moines d'Egypte et d'Orient. Dans le second, S. Sulpice Sévère raconte, sous le nom de Gallus, plusieurs circonstances de la vie de S. Martin, dont il n'avait rien dit dans l'histoire du même saint. Il prouve dans le troisième, toujours sous le nom de Gallus, la vérité de plusieurs miracles opérés par S. Martin.

4° Plusieurs lettres. La lettre à Eusèbe sur la manière miraculeuse dont S. Martin se sauva d'un incendie; la lettre au diacre Aurèle, sur l'apparition de S. Martin à Sulpice Sévère, et sur les vertus du même saint, la lettre à Bassula sur la mort de S. Martin. Baluze a publié, tom. 1, Miscellan. p. 329, deux lettres de S. Sulpice Sévère à sa sœur Claudia. Elles contiennent des exhortations fort touchantes à la ferveur et à la persévérance dans le service de Dieu. Nous avons encore plusieurs lettres de S. Sulpice Sévère à S. Paulin, dans le tome 5 du Spicilége de D. Luc d'Achéry.

L'édition la meilleure et la plus complète que nous ayons des OEuvres de S. Sulpice Sévère est celle de Vérone, donnée en 1741, 2 vol. in-fol. par le P. de Prato, oratorien de la même ville; le savant éditeur a joint au texte toutes les variantes, avec des notes, des dissertations et une Vie du saint.

S. Sulpice Sévère est celui de tous les écrivains ecclésiastiques qui a parlé la langue latine avec le plus de pureté. Il mériterait d'avoir place parmi les auteurs classiques. L'élégance, la précision et la clarté qui règnent dans son Histoire sacrée lui ont fait donner le titre de Salluste Chrétien. Quelquesuns même le préfèrent à l'historien romain. Ce qu'il y a de bien certain, c'est que son Abrégé de l'Histoire sacrée est un chef-d'œuvre en ce genre.

Plusieurs savans, fondés sur l'autorité de saint Jérôme, ont accusé notre saint d'être tombé dans l'erreur des Millénaires, convenant toutefois qu'il ne la soutint point avec cette opiniâtreté qui fait retrancher de la communion de l'Église. Il fallait qu'ils ne se rappelassent pas plusieurs endroits de ses ouvrages; car il assure positivement, ep. 2 et 3, que les âmesl de S. Martin et de S. Clair furent admises à la vision béatifique, immédiatement après leur sortie de ce monde. Il enseigne la même doctrine dans sa première lettre à sa sœur Claudia, chap. 4. Il dit encore, en expliquant le songe de Nabuchodonosor, Hist. sacr. l. 2, c. 3, qu'immédiatement après la destruction des royaumes de ce monde, Jésus-Christ régnera dans le ciel avec ses saints. Or, qu'y a-t-il de plus formel contre l'erreur des Millénaires? Mais examinons le passage qui fait toute la difficulté. Il est tiré du chapitre 14 du dialogue 2. Le voici : « Ayant >> un jour interrogé (S. Martin) sur la fin du monde, il nous dit que Néron >> et l'Antéchrist viendraient auparavant; que le premier régnerait en Occi>> dent, après avoir soumis dix rois, et allumerait le feu de la persécution pour >> faire tomber les peuples dans l'idolâtrie; que le second règuerait en Orient » et fixerait le siége de son empire à Jérusalem, qui serait rebâtie par ses or» dres; qu'il rétablirait la circoncision, se donnerait pour le Christ, et persé>>> cuterait tous ceux qui refuseraient de le reconnaître en cette qualité; qu'il » mettrait à mort Néron lui-même, et serait maitre de l'univers jusqu'à la » venue de Jésus-Christ, qui l'exterminerait, etc. » Que voit-on ici dont les accusateurs de S. Sulpice Sévère puissent tirer avantage? Y a-t-il un seul mot qui favorise l'erreur des Millénaires? Je veux que cette erreur se trouve dans ce passage: que s'en suivra-t-il? S. Martin sera seul Millénaire, puisque

Sulpice Sévère ne fait que rapporter ses paroles comme historien. Voudrait-on admettre une pareilie conséquence? Mais, dit-on, S. Jérôme, dans son commentaire sur Ézéchiel, c. 36, compte le dialogue de S. Sulpice Sévère, intitulé Gallus, parmi les ouvrages où l'erreur des Millénaires est enseignée. De Prato éfute très-bien l'argument qu'on prétendait tirer de là. Il observe d'abord que Tillemont avance une conjecture dénuée de preuves, en disant que S. Jérôme avait, selon toutes les apparences, un exemplaire défectueux par l'omission de quelques mots essentiels. Il montre ensuite que S. Jérôme n'a point condamné Sulpice Sévère pour avoir soutenu l'erreur des Millénaires, mais pour avoir embrassé l'opinion de ceux qui pensaient que l'Antéchrist viendrait bientôt, qu'il rebâtirait Jérusalem et son temple, et qu'il remettrait en vigueur les cérémonies de la loi ancienne : opinion qui ne s'accorde point avec la désolation prédite par Daniel, laquelle doit durer jusqu'à la fin. On explique de la même manière le décret du pape Gélase, qui met parmi les livres apocryphes le dialogue intitulé Gallus. Ce souverain pontife le condamna, non parce que l'erreur des Millénaires y était enseignée, mais parce qu'il contenait de fausses conjectures sur la réédification de Jérusalem et de son temple, et sur le rétablissement des cérémonies légales par l'Antéchrist. Ceux qui voudront approfondir ce point n'auront qu'à lire une dissertation imprimée à Venise en 1638, dans le tome 18 de l'ouvrage intitulé : Raccolța di Opuscoli scientifici; et surtout la cinquième des dissertations que de Prato a insérées dans le tome 1 de son édition des OEuvres de S. Sulpice Sévère.

5o On lit dans Gennade, Cat. n. 99, que S. Sulpice Sévère se laissa surprendre par les Pélagiens dans sa vieillesse; mais qu'ayant ensuite reconnu son erreur, il se condamna, pour l'expier, à un silence de cinq ans. Il y a bien de l'apparence que le récit de Gennade, écrivain peu exact, et qui est tombé dans plusieurs contradictions par rapport à notre saint, contient une fausseté. En effet, il n'est point fait mention de ce prétendu pélagianisme dans les auteurs qui ont combattu le plus fortement pour la défense de la grâce. Au surplus, si Sulpice Sévère avait donné dans quelque erreur, ce ne serait que dans celle des Semi-pélagiens, qui avait plusieurs partisans à Marseille, qui ne fut distinguée du pur pelagianisme que cinq ans après la mort de notre saint, et qui ne fut point condamnée avant le second concile d'Orange, tenu en 529. Pour Pélage, il fut condamné en 416, par les conciles de Carthage et de Milève, et par le pape Innocent ler en 417. Ainsi, quand on montrerait que S. Sulpice Sévère a eu des sentimens erronés sur la grâce, on n'en pourrait rien inférer contre sa catholicité, puisque l'Eglise n'avait point encore parlé. Voyez de Prato, in 'it. Sev. § 12, p. 69, tom. 1.

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S. SAVINIEN, DE TROYES EN CHAMPAGNE, MARTYR.

Ce saint n'est guère connu que par l'ancienneté du culte qu'on lui rend. Il paraît qu'il souffrit le martyre dans le troisième siècle. Ses reliques se gardent dans la cathédrale de Troyes ". Le Martyrologe romain, après celui d'Usuard, le nomme le 29 de janvier, jour auquel on croit qu'il fut martyrisé; mais l'église de Troyes en fait la fête le 24 du même mois. On honore avec S. Savinien une Ste Sabine ou Savine, qu'on prétend avoir été sa sœur. Il y a une église de son nom dans un des faubourgs de Troyes. Son corps était à l'abbaye de Moutier-la-Celle, qui n'est pas éloignée de la a Elles y furent transférées vers l'an 640, du village de Sainte-Syre-sur¬ Seine, lequel portait anciennement le nom de Saint-Savinien.

TOME I.

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même ville. Le Martyrologe romain fait aussi mention de cette sainte le 29 d'août.

Voyez Bollandus, au 29 de janvier, p. 927 et suivantes; et Tillemont, Hist. des Emp. t. 3, p. 541 et suiv.

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S. VALÈRE, SECOND ÉVÊQUE DE TRÈVES.

S. VALÈRE, envoyé de Rome dans les Gaules sur la fin du troisième siècle, fut le successeur de S. Euchaire sur le siége de Trèves. On ignore le détail de ses actions, et il n'est connu que par l'ancienneté du culte qu'on lui rend dans l'Eglise. Il est nommé dans le Martyrologe romain, et honoré à Trèves le 29 de janvier.

Hériger, abbé de Lobes, et Goldscher, moine de Trèves, publièrent les Actes de S. Valère, l'un en 980, et l'autre au douzième siècle. Mais ces Actes ne méritent aucune créance; ils sont apocryphes, comme l'ont prouvé M. de Hontheim, évêque de Myriophis, suffragant de Trèves, dans sa Dissertation sur l'époque de la fondation de l'évêché de Trèves, Hist. diplom. Trevir. tom. 1, p. 9-40; et M. l'abbé Grandidier, dans sa Dissertation sur l'apostolat de S. Materne, Histoire de l'église de Strasbourg, tom. 1, p. 45-64.

S. GILDAS, ABBÉ DE RHUYS, AU DIOCÈSE DE VANNES.

S. GILDAS, surnommé le Sage, naquit, comme il nous l'apprend lui-même, dans l'année où les Bretons remportèrent une victoire complète sur les Saxons, auprès du mont Badona. Son père, qui était un seigneur breton, et qui voulait lui procurer une éducation chrétienne, l'envoya au monastère de S. Iltut. Ses heureuses dispositions annoncèrent bientôt qu'il serait un des plus beaux ornemens de l'école de ce saint. Exempt des puérilités du premier âge, il avait toute la sagesse et toute la maturité d'un vieillard, et donnait à l'étude la plus grande application. S'il n'acquit pas une connaissance plus parfaite des belles-lettres, on doit moins s'en prendre à son peu de capacité, qu'au défaut de bons maîtres, qui étaient fort rares en ce temps de troubles. L'étude,

Aujourd'hui Bannesdown. C'est pour cela que notre saint est encore surnommé Badonique. Bède place la victoire remportée sur les Saxons dans la quarante-quatrième année depuis l'entrée de ces peuples dans la Grande-Bretagne. Or, les Saxons ayant abordé pour la première fois dans cette ile en 451, il s'ensuit que S. Gildas était né en 494, et par conséquent qu'il était plus jeune que §. Palu, S. Samson, et ses autres condisciples,

qui ordinairement dissipe et dessèche le cœur, ne servit qu'à l'entretenir dans le recueillement, parce qu'il s'était fait une sainte habitude de chercher et de trouver Dieu dans tous les livres. De là cet amour de la retraite, qu'il conserva toute sa vie, et qui le porta à embrasser l'état monastique. Il sortit ensuite du monastère, avec la permission, peut-être même par l'ordre, de S. Iltut, afin d'aller se perfectionner dans les pratiques de la vie spirituelle, sous la conduite des grands maîtres que S. Patrice avait formés en Irlande. Il était insatiable d'austérités. Ses jeûnes avaient quelque chose de si extraordinaire, qu'on eût pu dire de lui, comme de S. Jean-Baptiste, qu'il ne mangeait ni ne buvait. Tout son vêtement consistait en un rude cilice et une robe faite d'une étoffe très-grossière. Il couchait sur la terre nue, n'ayant qu'une pierre pour chevet. Enfin sa vie était un martyre prolongé, ou plutôt un sacrifice continuel qu'il offrait tous les jours au Seigneur, avec celui de l'Agneau sans tache a.

Notre saint, qui était alors dans sa trente-quatrième année 3, passa dans l'Armorique, vers l'an 527 °, et choisit pour le lieu de

a S'il est vrai que S. Gildas ait prêché l'Evangile en Irlande, sous le roi Ammerick, qui ne commença à régner qu'en 560, il faut qu'il soit retourné en ce pays de l'Armorique, où il s'était retiré en 527. Pour S. Gildas, surnommé l'Albanien, il ne peut avoir prêché en Irlande dans le temps dont nous parlons, puisqu'il était mort.

Il devait avoir cet age, puisqu'il paraît certain, par sa Vie et par ses écrits, qu'il composa ses Invectives dans sa quarante-quatrième année, la dixième depuis son arrivée dans l'Armorique.

Le mot Armorique signifiait, dans l'ancienne langue celtique, pays maritime. L'Armorique dont il est ici question comprenait, outre la province de Bretagne, la basse Normandie, l'Anjou, le Maine et la Touraine. Tours en était la capitale, et elle jouit encore aujourd'hui du titre de métropole. S. Gatien précha la foi dans ce pays, vers le milieu du troisième siècle: mais l'idolâtrie n'en fut entièrement extirpée que par les missions des moines bretons.

Plusieurs familles de la Grande-Bretagne ayant quitté leur patrie pour se soustraire à la fureur des guerres occasionées par les révoltes de Carausius et d'Allectus, passèrent dans les Gaules, et s'établirent, avec la permission de l'empereur Constance, sur la côte de l'Armorique. Il se fit une seconde transmigration, beaucoup plus nombreuse que celle dont nous venons de parler, sous la conduite du tyran Maxime, qui donna une partie de l'Armorique aux Bretons qui l'avaient suivi en 383. Après la défaite de Maxime, les Bretons armoricains choisirent pour roi Conan, surnommé Mériadec, secouèrent le joug des Romains, et surent maintenir leur liberté contre plusieurs généraux de l'Empire, puis contre les Alains, les Vandales, les Goths et les autres barbares. L'abbé Desfontaines, diss. p. 118, et D. Morice après lui, démontrent que l'Armorique formait un Etat indépendant avant l'année 421. Les diverses descentes des Saxons dans la Grande-Bretagne donnèrent lieu à une troisième transmigration de Bretons, qui ne se fit que successivement. L'Armorique, connue aujourd'hui sous le nom de Bretagne, a été soumise aux Romains pendant quatre cents ans, et a formé, pendant environ sept cent cinquante ans, un Etat indépendant sous les titres de royaume, de comté et de duché. Clovis 1er s'en empara après la mort du roi Budic, dont on l'accusa d'avoir été l'auteur. Ce malheureux prince laissa six fils: Howel, Ismaël, évêque de Ménévie; Tifei, honoré comme martyr à Pennalum; S. Oudecée, évêque de Landaff; Urbien ou Concar, et Dinot, qui fut père de S. Kinède. La Bretagne resta soumise aux enfans de Clovis, et ce fut par l'autorité de Childebert qu'on éleva S. Paul sur le siége de Léon, en 512. Mals Kowel, fils de Budic, ayant quitté la cour du roi Arthur en 513, trouva le moyen de recouvrer une grande partie des Eiats de son père. Ce prince, souvent appelé Riovaly, c'est-à-dire le roi Howel, était un vrai héros. If fit ressentir les effets

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sa retraite la petite île d'Houat, près de la côte de Rhuys. Cette solitude, dont le seul aspect saisissait d'horreur, n'eut que des charmes pour Gildas, qui ne voulait plus tenir à la terre. Il y manquait de toute consolation de la part des hommes, et souvent même des choses les plus nécessaires à la vie : mais il en était bien dédommagé par les communications intimes du Saint-Esprit, qui lui faisait goûter d'avance les délices ineffables du ciel. Il s'était flatté qu'il serait totalement inconnu; son espérance fut trompée. Des pêcheurs, édifiés de son genre de vie et de ses discours tout célestes, en parlèrent avec admiration, et découvrirent aux habitans des côtes voisines le trésor qu'ils avaient trouvé. On courut de toutes parts à la demeure du saint anachorète, qui expliquait la loi de Dieu avec une onction dont les cœurs les plus endurcis ne pouvaient se défendre. Le nombre de ses disciples augmentant ae jour en jour, ainsi que les instances qu'on lui faisait de venir sur le continent, il sortit enfin de sa retraite, et bâtit un monastère dans la presqu'île de Rhuys. On croit que la fondation de ce monastère fut le fruit des pieuses libéralités de Guérech, seigneur des Bretons qui habitaient aux environs de Vannes.

Le saint se vit bientôt à la tête d'une nombreuse communauté, qui répandait de tous côtés la bonne odeur de Jésus-Christ. Il fit, pour entretenir cette ferveur primitive, des réglemens marqués au coin de la plus sublime sagesse et de la plus éminente piété. Cependant le monastère devint extrêmement fréquenté, à cause de l'affluence des étrangers. Gildas, qui ne craignait rien tant que la dissipation, résolut de se retirer dans un lieu plus solitaire, où personne ne pût l'interrompre. Il passa donc de l'autre côté du golfe de Vannes, et au-delà même de la pointe de Quiberon, et s'enferma dans une grotte que lui offrit un rocher situé sur le bord de la rivière de Blavet. Il ne laissa pas, malgré son amour pour la solitude, de visiter souvent l'abbaye de Rhuys, et de diriger par ses conseils plusieurs personnes du monde qui voulaient marcher dans les voies de la perfection; entre autres, Trifine, fille de sa libéralité aux églises et aux monastères. Il laissa en mourant plusieurs enfans, entre autres Howel II, qui lui succéda; Léonore ou Lunaire, et Tudgual ou Pabutual, premier évêque de Tréguier. Ces deux derniers ont été mis au nombre des saints. (Foyez D. Morice, tom. 1, p. 14 et 729.) Howel III, autrement appelé Juthaël, recouvra tout le royaume de ses pères. Le roi Pepin fit la conquête du même pays. Les Bretons prirent trois fois les armes sous les règnes de Charlemagne et de Louis le Débonnaire, pour secouer le joug de la France: mais ce fut toujours inutilement. Louis le Débonnaire introduisit la règle de Saint-Benoît dans le monastère de Landevence. Il est probable qu'elle fut aussi adoptée par les autres monastères de l'Armorique, où l'on suivait auparavant la règle que les Bretons du pays de Galles avaient prise des moines orientaux. Charles le Chauve fit la cession de la Bretagne en 858, et depuis il reconnut Salomon III pour roi de ce pays. (Voyez D. Morice, et l'abbé Desfontaines.) Enfin la Bretagne fut unie, en 1532, à la monarchie française, en vertu du mariage de Charles VIII avec Anne de Bretagne, lequel avait été célébré en 1491,

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