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LIBTOIHEONE 2o 7.

AVIS

SUR CETTE NOUVELLE ÉDITION.

Peu d'ouvrages ont obtenu le succès de celui que nous reproduisons. Universellement goûté, il est devenu indispensable à tout homme qui désire se pénétrer de l'esprit du christianisme, et se nourrir d'une lecture aussi agréable que solide; comme il était depuis long-temps le Manuel du clergé, dont il fortifie la foi et dont il entretient le zèle.

Aussi, loin d'entreprendre de relever le mérite de cet excellent ouvrage, nous bornerons-nous à faire connaître les améliorations et les changemens que subira cette nouvelle édition. Voici les principaux :

1o Nous consacrons une Notice à Alban Butler, et nous le vengeons de l'oubli injurieux des précédens éditeurs. Cette Notice est due à la plume d'un critique exercé et depuis longtemps connu par d'honorables succès dans ce genre de

travaux.

2o Le Martyrologe romain, complément indispensable de la Vie des Saints, est intercalé entièrement et jour par jour dans le corps de l'ouvrage'. Nous épargnons par ce moyen au souscripteur l'acquisition d'un livre rare et coûteux, et nous facilitons ainsi une lecture recommandée par l'Eglise.

3o Pour qu'il ne manque rien dans notre Édition de ce qui est relatif aux Saints, nous publions un Traité complet du culte qui leur est dû et de leur canonisation. Un savant théologien est chargé de ce travail, qui répondra sous tous les rapports à sa haute réputation.

4o Alban Butler, ayant composé son ouvrage pour les catholiques anglais, s'attacha surtout aux Saints de sa nation;

'Pour le rendre plus complet, nous y avons fait quelques additions, mais séparées du corps du Martyrologe.

TOME I.

aussi remarque-t-on qu'il a omis un grand nombre de Saints honorés en France. L'abbé Godescard répara faiblement cette omission, et l'on regrette de ne pas trouver dans sa traduction beaucoup de saints honorés d'un culte particulier dans nos provinces et qui ont des offices dans les bréviaires de plusieurs diocèses. Nous avons tâché de suppléer à cettre grave omission en augmentant l'ouvrage de plus de deux cents Vies de Saints qui ont vécu en France.

5o Le Supplément de la Vie des Saints, publié depuis la mort de Godescard, se composait de trois volumes. Deux renferment les Fêtes mobiles, et l'autre la Vie des Saints pour la plupart récemment canonisés. Les premiers ont subi d'importantes modifications pour en corriger quelques longueurs; le second, entièrement refait,est confondu dans le corps de l'ouvrage.

6o Enfin, beaucoup d'autres corrections ou améliorations importantes ont été introduites dans cette nouvelle édition : ainsi nous disons ce que sont devenues les reliques insignes des Saints qui ont échappé aux profanations des révolutionnaires, et le lieu où on les honore; nous publions le catalogue et l'analyse des ouvrages de quelques Saints, lorsque l'abbé Godescard a omis de le faire, comme S. François de Sales, etc., etc.

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Tel est l'aperçu rapide des principales modifications de cette nouvelle édition. Supérieure à toutes les précédentes par la beauté de l'exécution, la modicité du prix, la correction du texte et l'abondance des matières, elle répondra, nous osons l'espérer, à la confiance dont nous ont honorés nos nombreux souscripteurs. Heureux si nos œuvres et nos travaux continueut de nous obtenir leurs suffrages et leurs prières!

AVERTISSEMENT DE GODESCARD.

L'OUVRAGE dont nous offrons la traduction au public a été imprimé depuis peu à Londres, où le dernier volume doit paraître incessamment. Il y fut reçu d'abord de la manière la plus favorable, et il y acquiert tous les jours une nouvelle célébrité, même parmi les Protestans. Un mérite si reconnu nous a déterminé à le donner en notre langue, et nous a persuadé qu'on n'applaudirait pas moins en France qu'en Angleterre à la sagesse des réflexions, à la profondeur des recherches, à la modération et à la justesse de la critique, qui forment le caractère principal et distinctif de cet ouvrage.

L'auteur y a consacré trente années d'une application continuelle. Il a voulu tout voir, tout examiner par lui-même. Il a interrogé les monumens les plus authentiques de tous les temps, et de presque toutes les nations. Le travail des savans des derniers siècles lui a été d'un grand secours; il l'avoue avec reconnaissance: mais il ne les a point suivis aveuglément. Il les a comparés les uns avec les autres, et surtout avec les auteurs contemporains, qui ont été ses principaux guides. C'était là le moyen de donner des Vies des Saints qui pussent mériter l'approbation des personnes vertueuses et éclairées: mais cela ne suffisait pas. Il fallait de plus une grande sagacité pour démêler le vrai d'avec le faux, une parfaite connaissance des règles de la véritable critique, l'exactitude la plus scrupuleuse dans l'application de ces règles, un amour sincère pour la vérité. Notre auteur possède-t-il ces qualités essentielles à un hagiographe? Nous ne préviendrons point à cet égard le jugement du public; ou plutôt, le suffrage des étrangers semble nous répondre d'avance de celui de nos compatriotes.

L'ouvrage est. distribué suivant l'ordre des jours du mois. On trouve sous chaque jour la Vie du principal Saint; elle est terminée par une instruction morale, qui n'est souvent qu'un tissu des maximes du Saint, ou qui du moins dérive naturellement de ses vertus. Viennent ensuite les Vies des plus célèbres d'entre les Saints que l'Eglise honore le même jour. On insiste peu sur celles qui sont presque inconnues, ou dont les auteurs n'ont pas travaillé d'après des mémoires authentiques.

Les notes que l'auteur a répandues dans le corps de son

ouvrage, et que nous avons conservées dans la traduction, intéresseront les gens de lettres d'une manière particulière. Elles ont pour objet l'éclaircissement de plusieurs points concernant la chronologie, la géographie, l'histoire, les ouvrages des Pères, et les antiquités ecclésiastiques. On y trouvera des choses curieuses sur l'établissement du christianisme, et sur la fondation des monastères dans les trois royaumes d'Angleterre, d'Ecosse et d'Irlande. Ces notes sont encore employées quelquefois à relever les fautes de divers auteurs. Mais on n'y verra point de ces critiques amères que désavouent la politesse et la modération chrétienne. L'aigreur ne servit jamais la vérité.

Nous n'avons rien négligé pour bien saisir le sens de notre auteur; mais nous sommes affranchi de cette gêne qui compte servilement le nombre des mots; nous nous sommes même permis des changemens qui nous ont paru indispensables. Nous avons étendu quelques idées, et nous en avons resserré d'autres. De temps en temps, nous avons donné plus de développement à certains faits dont la simple indication n'aurait pas suffi au commun de nos lecteurs. Lorsque nous avons trouvé dans le texte des discussions critiques, nous les avons fait disparaître, afin de rendre la narration plus rapide : mais nous avons eu soin de les mettre en notes, pour qu'on ne nous accusât pas d'avoir appauvri le fonds sur lequel nous

travaillions.

Animé du désir d'être utiles à nos compatriotes, nous avons suppléé à l'omission des Vies de plusieurs Saints français : cette attention de notre part était d'autant plus nécessaire, que nous prenons tous un très-vif intérêt à la connaissance des grands hommes qui ont illustré notre patrie. Au reste, l'auteur, qui a bien voulu lire notre traduction, a approuvé les libertés que nous nous sommes permises; il nous a aussi communiqué le résultat des recherches qu'il a faites depuis l'impression de son ouvrage, c'est-à-dire un très-grand nombre d'additions, de changemens et d'améliorations, qui ne peuvent manquer d'ajouter un nouveau prix à notre travail. Nous saisissons avec empressement cette occasion de lui donner un témoignage public de notre reconnaissance.

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