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va se placer au pied d'un arbre qui est au milieu du théâtre les deux troupès de bergers et de bergères se placent chacune du côté de leur chef.)

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TIRCIS.

Quand la neige fondue enfle un torrent fameux,
Contre l'effort soudain de ses flots écumeux
Il n'est rien d'assez solide ;
Digues, châteaux, villes et bois,
Hommes et troupeaux à la fois,
Tout cède au courant qui le guide:
Tel, et plus fier et plus rapide,
Marche Louis dans ses exploits.

TROISIÈME ENTRÉE DE BALLET.

(Les bergers et les bergères de la suite de Tircis dansent autour de le pour exprimer leurs applau

dissemens.)

DORILAS.

Le foudre menaçant qui perce avec fureur
L'affreuse obscurité de la nue enflammée
Fait d'épouvante et d'horreur
Trembler le plus ferme cœur :
Mais, à la tête d'une armée,
Louis jette plus de terreur.

QUATRIÈME ENTRÉE DE BALLET. (Les bergers et les bergères de la suite de Dorilas, applaudissent à ses chants en dansantautour de lui.

TIR IS.

Des fabuleux exploits que la Grèce a chantés,
Par un brillant amas de belles vérités

Nous voyons la gloire effacée;

Et tous ces fameux demi-dieux
Que vante l'histoire passée
Ne sont point à notre pensée
Ce que Louis est à nos yeux.

CINQUIÈME ENTRÉE DE BALLET. (Les bergers et les bergères du côté de Tircis recommencent leurs danses.)

DORILAS.

Louis fait à nos temps, par ses faits innouis,
Croire tous les beaux faits que nous chante l'histoire

Des siècles évanouis ;

Mais nos neveux, dans leur gloire
N'auront rien qui fasse croire

Tous les beaux faits de Louis.

2

SIXIÈME ENTRÉE DE BALLET.

(Les bergers et les bergères du côte de Dorilas recommencent aussi leurs danses. )

SEPTIÈME ENTRÉE DE BALLET.

Les bergers et les bergères de la suite de Tircis et de Dorilas se mêlent et dansent ensemble. )

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FLORE, PAN, DEUX ZEPHYRS DANSANS CLIMÈNE, DAPHNÉ, TIRCIS, DORILAS, FAUNES DANSANS; BERGERS ET BERGER ES

CHANTANS ET DANSANS.

PAN.

LAISSEZ, laissez bergers ce dessein téméraire.

Tome VIII.

P

1

Hé! que voulez-vous faire?
Chanter sur vos chalumeaux
Ce qu'Appollon sur sa lyre,
Avec ses chants les plus beaux,
N'entreprendroit pas de dire?

C'est donner trop d'essor au feu qui vous inspire,
C'est monter vers les cieux sur des ailes de cire,
Pour tomber dans le fond des eaux.

Pour chanter de Louis l'intrépide courage

Il n'est point d'assez docte voix,

Point de mots assez grands pour en tracer l'image; Le silence est le langage

Qui doit louer ses exploits.

Consacrez d'autres soins à sa pleine victoire,
Vos louanges n'ont rien qui flatte ses désirs,
Laissez, laissez là sa gloire,
Ne songez qu'à ses plaisirs.

CHEUK.

Laissons, laissons là sa gloire,
Ne songeons qu'à ses plaisirs.
FLORE, à Tircis et à Dorilas.

Bien que pour étaler ses vertus immortelles
La force manque à vos esprits,
Ne laissez pas tous deux de recevoir le prix.
Dans les choses grandes et belles,

Il suffit d'avoir entrepris.

HUITIÈME ENTRÉE DE BALLET.

(Les deux Zéphirs dansent avec deux couronnes de

fleurs à la main, qu'il viennent donner ensuite à Tircis et à Dorilas.)

CLIMÈNE ET DAPHNÉ, donnant la main à leurs amans
Dans les choses grandes et belles,
Il suffit d'avoir entrepris.

TIRCIS ET DORILAS.

Ah! que d'un doux succès notre audace est suivie !

FLORE ET PAN.

Ce qu'on fait pour Louis on ne le perd jamais.

CLIMÈNE, DAPHNÉ, TIRCIS, DORILAS. Au soin de ses plaisirs donnons-nous désormais.

FLORE ET PAN.

Heureux, heureux, qui peut lui consacrer sa vie !

CHŒUR.

Joignons tous dans ces bois.

Nos flûtes et nos voix,

Ce jour nous y convie ;

Et faisons aux échos redire mille fois

Louis est le plus grand des rois,

Heureux, heureux qui peut lui consacrer sa vie ! NEUVIÈNE ET DERNIÈRE ENTRÉE DE BALLET. (Les Faunes, les bergers et les bergères se mêlent ensemble: il se fait entre eux des jeux de danse après quoi ils se vont préparer pour la comédie.)

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V.

AUTRE PROLOGUE.

UNE BERGÈRE CHANTANTE.

OTRE plus haut savoir n'est que pure chimère,
Vains et peu sages médecins ;

Vous ne pouvez guérir par vos grands mots latins
La douleur qui me désespère.

Votre plus haut savoir n'est que pure chimère.
Hélas! hélas! je n'ose découvrir
Mon amoureux martyre

Au berger pour qui je soupire,
Et qui seul peut me secourir.
Ne prétendez pas le finir,

Ignorans médecins, vous ne sauriez le faire:
Votre plus haut savoir n'est que pure chimère,
Ces remèdes peu sûrs, dont le simple vulgaire
Croit que vous connoissez l'admirable vertu,
Pour les maux que je sens n'ont rien de salutaire;
Et tout votre caquet ne peut être reçu

Que d'un malade imaginaire.

Votre plus haut savoir n'est que pure chimère.

FIN DES PROLOGUES.

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