ARGAN. Elle le fera, ou je la mettrai dans un couvent. Ouais, voici qui est plaisant. Je ne mettrai pas ma fille dans un couvent, si je veux? Une petit larme ou deux; des bras jetés au cou ou Mon petit papa mignon, prononcé tendrement, sera assez pour vous toucher. ARGAN. Il ne faut point dire, Bagatelles. TOINETTE. Mon dieu! je vous connois, vous êtes bon naturel, lement. ARGAN, avec emportement. Je ne suis point bon, et je suis méchant quand je veux. TOINETTE. Doucement, monsieur ; vous ne songez pas que vous êtes malade. ARGAN. Je lui commande absolument de se préparer à prendre le mari que je dis. Où est-ce donc que nous sommes ? Et quelle audace est-ce là à une coquine de servante de parler de la sorte devant son maître. TOINETTE. Quand un maître ne songe pas à ce qu'il fait, une servante bien sensée est en droit de le redresser. ARGAN, courant après Toinette. Ah! insolente, il faut que je t'assomme. TOINETTE, évitant Argan, et mettant la chaise entre elle et lui. Il est de mon devoir de m'opposer aux choses qui vous peuvent déshonorer. ARGAN, courant après Toinette autour de la chaise avec son bâton. Viens, viens, que je t'apprenne à parler. TOINETTE, se sauvant du côté où n'est point Argan. Je m'intéresse, comme je dois, à ne vous point laisser faire de folie. Chienne ! ARGAN, de même. TOINETTE, de même. Non, je ne consentirai jamais à ce mariage. ANGÉLIQUE. Hé! mon père ne vous faites point malade. ARGAN, à Angélique. Si tu ne me l'arrêtes, je te donnerai ma diction. TOINETTE, en s'en allant. Et moi, je la deshériterai si elle vous obéit. ARGAN, se jetant dans sa chaise.' malé Ah! ah! je n'en puis plus. Voilà pour me faire mourir. SCENE IV. BÉLINE, ARGAN. ARGAN. AH! ma femme, approchez. BÉLINE. Qu'avez-vous, mon pauvre mari? ARGAN, Venez-vous-en ici à mon secours. BÉLINE. Qu'est-ce que c'est donc qu'il y a mon petit fils? ARGAN. M'amie! BÉLINE.. Mon ami! |