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Oester

reich.

16. Juni

1861.

No 17. exercer les événements à mesure qu'ils se déroulent. Cela posé, il serait difficile, pour l'Autriche aussi bien que pour la France, de vouloir préciser avec une exactitude scrupuleuse la marche et l'attitude à observer en face d'une situation qui peut se modifier elle-même d'un instant à l'autre. ¶ Qu'il nous suffise done, pour le moment, de proclamer avec M. Thouvenel que les hautes convenances s'accordent avec les plus grands intérêts sociaux pour exiger que le chef de l'Eglise puisse se maintenir sur le trône occupé par ses prédécesseurs depuis tant de siècles. Nous nous en remettons avec confiance à la France du soin de faire respecter son opinion et nous sommes prêts à la seconder de toutes nos forces pour assurer le triomphe incontesté d'un principe que nous regardons comme la base de tout ordre social. Recevez, etc.

A S. A. le prince de Metternich

à Paris.

Rechberg.

No. 18.

No. 18.

ITALIEN

---

Cardinal-Staatssecretär Antonelli an die Gesandten der fremden Mächte in Rom. Protest gegen den Titel, „König von Italien",

Rome, le 15 avril 1861. Un roi catholique, mettant en oubli tout principe religieux, méprisant Kirchen- tout droit, foulant aux pieds toute loi, après avoir dépouillé peu à peu le 15. April chef auguste de l'Eglise catholique de la plus grande et de la plus floris1861. sante partie de ses possessions légitimes, prend aujourd'hui le titre de roi

staat.

d'Italie. Par là, il veut mettre le sceau aux usurpations sacriléges qu'il a déjà accomplies, et que son gouvernement a déjà manifesté l'intention de compléter aux dépens du patrimoine du Saint-Siège. Quoique le SaintPère ait solennellement protesté à chaque nouvelle entreprise par laquelle on portait atteinte à sa souveraineté, il n'en doit pas moins aujourd'hui faire une protestation nouvelle contre l'acte par lequel on prend un titre dont le but est de légitimer l'iniquité de tant d'actes antérieurs. ¶ Il serait superflu de rappeler ici la sainté de la possession du patrimoine de l'Eglise et le droit du Souverain-Pontife sur ce patrimoine, droit incontestable reconnu de tout temps et par tous les gouvernements, et d'où il suit que le SaintPère ne pourra jamais reconnaître le titre de roi d'Italie, que s'arroge le roi de Sardaigne, puisque ce titre lèse la justice et la propriété sacrée de l'Eglise. Non seulement il ne peut pas le reconnaître, mais encore il proteste de la manière la plus absolue et la plus formelle contre une pareille usurpation. Le cardinal secrétaire d'Etat soussigné prie Votre Excellence de vouloir bien porter à la connaissance de son gouvernement cet acte fait au nom de Sa Sainteté, se tenant pour assuré qu'il en reconnaîtra la convenance absolue, et qu'en s'associant a une telle détermination, il contribuerait, par son influence, à amener la fin de l'état de choses anormal qui depuis si longtemps désole la malheureuse Péninsule. ¶ C'est dans les sentiments, etc. Cardinal Antonelli.

No. 19.

ITALIEN. Ferdinand IV., Grossherzogs von Toskana, Protestation gegen den Titel, König von Italien".*)

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Dresde, 26 mars 1861.

No. 19.

Toskana.

26. März

Pendant deux ans, le Piémont a poursuivi en Italie son œuvre subversive, ne reculant devant aucun moyen, et se servant tour à tour de l'in- Ferd. v. trigue et de la violence. Foulant aux pieds les droits les plus sacrés, oubliant le respect dû à la majesté du Souverain-Pontife, mettant en péril 1861 les augustes intérêts du catholicisme, méprisant les liens de parenté, récompensant la trahison, portant la guerre dans les Etats voisins, sans l'avoir déclarée, ou sans attendre l'expiration des délais fixés pour le cours des négociations diplomatiques, se rendant complice d'une agression privée désapprouvée avant son exécution, mais glorifiée aussitôt qu'il y avait profit à tirer de son résultat, le Piémont a expulsé les princes légitimes ou porté atteinte à l'intégrité de leurs domaines. La proclamation du royaume d'Italie sanctionne pour chaque Etat de la Péninsule la destruction de l'autonomie individuelle, indispensable au bien-être réel et à la tranquillité de l'Italie. ¶Fondée sur les anciennes habitudes, sur la différence profonde des caractères, sur la diversité des intérêts locaux, et enfin sur les belles et antiques traditions qui font la gloire de l'Italie, cette autonomie, aussi nécessaire aux populations qu'elle leur est chère, pouvait et devait se concilier avec la grandeur de l'Italie, resonstituée sur un plan fédératif. ¶ La proclamation du royaume d'Italie renverse toute l'organisation politique de la Péninsule; elle viole les droits des dynasties légitimes, en détruisant en même temps les traités fondamentaux, auxquels toutes les puissances de l'Europe ont pris part; elle est enfin en contradiction flagrante avec les stipulations de Villafranca, lesquelles, confirmées à Zurich avec le concours du roi de Sardaigne, devaient former la base du nouveau droit public italien. Dans l'intérêt des droits imprescriptibles de notre dynastie, dans l'intérêt du véritable bonheur de notre bien-aimée Toscane et de l'Italie entière, et en nous référant aux protestations antérieures de notre bien-aimé père et de nousmême, nous croyons qu'il est aujourd'hui de notre devoir de protester, et

*) In der Sitzung des deutschen Bundestags vom 6. Juni 1861 gab der k. k. Präsidialgesandte im Auftrage seines Hofes auf Ersuchen der protestirenden Souveräne Abschriften von No. 19 und No. 20 zu den Acten der Versammlung und schloss daran folgende Erklärung: „Bei Ueberreichung dieser Protestation hat sich der Gesandte erhaltenem Auftrage zu Folge ausdrücklich auf diejenigen Erklärungen zu beziehen, welche von ihm aus Anlass der Vereinigung der Staaten von Parma, Modena und Toscana und eines Theils des päpstlichen Gebietes mit Piemont in der Sitzung vom 29. März v. J. und in Folge der Blocade von Ancona in der Sitzung vom 27. Octbr. v. J. abgegeben worden sind. Es ist darin der von der kais. Regierung auf Grund des Völkerrechts und der bestehenden Verträge, den Rechtsverletzungen der sardinischen Regierung gegenüber, eingenommene Standpunkt bereits so bestimmt bezeichnet und so entschieden ausgesprochen, dass sich die Ausdehnung der in diesen Erklärungen enthaltenen Rechtsverwahrungen auf die Annahme eines Titels eines Königs von Italien von selbst ergiebt, daher auch hinsichtlich der Art und Weise, in welcher die kais. Regierung diesen rechtswidrigen Act auffasst, bei ihren deutschen Bundesgenossen nicht der geringste Zweifel bestehen kann."

Ferd. v.
Toskana

No. 19. nous protestons de la manière la plus solennelle contre ce nouvel acte du gouvernement du roi Victor-Emmanuel. Nous avons la ferme confiance 26. März que les puissances européennes, plusieurs desquelles ont donné à différentes reprises au gouvernement piémontais des marques publiques de leur désapprobation, ne reconnaîtront pas un titre qui est l'expression de l'ordre de choses illégitime qui prévaut momentanément en Italie.

1861.

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Ferdinand.

No. 20.

No. 20.

Modena.

1861.

ITALIEN.

Franz V., Herzogs von Modena, Protestation gegen den Titel: ,,König von Italien."

Nous, François V., archiduc d'Autriche-Este, prince royal de HonFranz v grie et Bohême, par la grâce de Dieu, duc de Modène, Reggio, Mirandola 30. März Massa, Carrara, Guastalla etc. etc. ¶ Le titre de roi d'Italie que le roi de Sardaigne s'est fait donner par une assemblée, en grande partie composée de sujets rebelles à leurs souverains, a mis le sceau à la longue série des actes d'usurpation contre lesquels nous avons déjà protesté à la date du 14 mai et du 22 juin 1859, ainsi qu'à celle du 22 mars 1860. ¶ Ce nouvel outrage fait aux souverainetés légitimes en Italie, et par conséquent à la nôtre aussi, nous oblige à renouveler hautement nos protestations pour la sauvegarde de nos droits, qu'aucun acte qui n'émane pas de notre volonté ne saurait invalider. ¶ L'Europe voudra bien se rappeler que celui qui opprime si indignement l'Etat dont nous avons hérité de nos ancêtres est ce même souverain que le généreux vainqueur de Novare a raffermi sur son trône chancelant, et qui, dès ce moment, redoubla les intrigues révolutionnaires, non seulement contre lui, mais aussi contre tous les autres gouvernements d'Italie, tout en feignant d'entretenir avec eux des relations amicales. Incapable d'abord d'entreprendre, par ses propres forces, des conquêtes, ce ne fut qu'à l'aide d'une armée étrangère, qu'il attira en Italie, et à laquelle est entièrement dû le succès, qu'il put se rendre maître des pays convoités depuis si longtemps. Notre Etat fut de ce nombre. Il perdit par là son autonomie et devint simplement une province assujettie aux charges toujours croissantes de la dette publique et des impôts. Les dominateurs actuels ne s'y sont fait jusqu'à présent connaître que par violences, les perquisitions domiciliaires, les emprisonnements arbitraires, les saisies de biens sans jugement préalable, les conscriptions militaires excessives. Si tout cela ne suffisait pas encore pour qualifier le gouvernement qui s'est imposé à notre pays, l'on n'aurait qu'à se souvenir que c'est le même pouvoir qui, malgré la réprobation générale des honnêtes gens, tomba soudainement sur les Marches et l'Ombrie, et y écrasa, en l'accablant par le nombre, cette poignée de braves qui étaient accourus des divers pays catholiques à la défense du saint-siége. C'est le même gouvernement qui, s'empressant d'aller au secours d'une bande cosmopolite de flibustiers, près de succomber, envahit de la manière la plus déloyale l'Etat du noble et

Franz v.

1861.

vaillant roi des Deux-Siciles. Les proclamations sauvages et les cruautés No. 20. inouïes commises dans ce royaume contre tous ceux qui, restant fidèles à Modena leur légitime souverain, refusèrent de se soumettre à l'usurpateur, sont d'une 30. März notoriété incontestable. A tout cela il faut joindre le système perfide qui tend à détruire la religion et à corrompre la moralité publique: système qui pèse, ainsi que sur tous les autres peuples d'Italie, sur nos sujets, dont la grande majorité s'est signalée de tout temps par son respect pour la foi catholique et par sa fidélité à son légitime souverain. ¶ Profondément affligé par un semblable état de choses, il est de notre devoir d'élever dérechef, au nom aussi de cette même majorité, notre voix contre l'acte récent du roi Victor-Emanuel, qui est en opposition directe avec tous les principes d'honnêteté et avec tous les traités internationaux, y compris celui de Zurich; et nous faisons par conséquent appel aux puissances amies, qui, nous voulons en être convaincu, finiront par réprimer tant d'injustices. ¶ Pénétré enfin de la validité de nos droits sur l'Etat que la Providence divine nous a confié, et dont nous avons hérité de nos ancêtres, pénétré également de ce que nous devons à nos successeurs, nous déclarons que nous avons résolu de ne négliger aucune occasion favorable pour rentrer en possession dudit Etat et y rétablir l'ordre et le gouvernement légitime. L'honneur et le devoir nous l'imposent, ainsi que les sentiments de l'affection la plus sincère que nous gardons à notre pays natal et à nos bien-aimés sujets, dont un très-grand nombre, avec une constance vraiment admirable, ne cessent de nous donner des témoignages de fidélité et de dévouement. Vienne, le 30 mars 1861.

No. 21.

François.

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Herzogin - Regentin von Parma, Protestation gegen den Titel:
,,König von Italien."

Parma.

1861.

Nous, Louise - Marie de Bourbon, régente des Etats de Parme No. 21. pour le duc Robert I. ¶ Par nos déclarations datées de Saint-Gall, le Louise v. 20 juin 1859 et de Zurich, le 28 mars 1860, nous avons protesté contre 10. April l'usurpation des Etats de notre bien-aimé fils le duc Robert I., usurpation commise par le gouvernement de Sa Majesté le roi de Sardaigne et que l'on voulait faire croire provoquée par le libre vote des populations. ¶ Cette usurpation s'étant étendue à presque toute la Péninsule, le roi de Sardaigne a pris le titre de roi d'Italie. Contre ce dernier acte, qui confirme toutes les usurpations accomplies dans le court espace de deux années, au détriment des souverains légitimes de l'Italie, et qui a de nouveau lésé les droits souverains de notre fils, prince italien, nous avons le devoir de protester, comme nous protestons solennellement, faisant ainsi un nouvel appel aux sentiments de justice des puissances amies, qui certes ne peuvent voir d'un oeil indifférent les outrages répétés à la foi des traités.

Du château de Wartegg, en Suisse, ce jour, le 10. avril 1861.

Louise.

staat,

16. April

1861.

No. 22.

ITALIEN. Cardinal-Staatssecretär Antonelli an die bei dem Heiligen Stuhle
beglaubigten Gesandtschaften
Protestation gegen den Verkauf

von Kirchengut.

[Uebersetzung.]

Aus dem Vaticanischen Palast, den 16. April 1861.

No. 22. Die durch die piemontesische Regierung ausgeführte gewaltsame Kirchen- Invasion des grössten Theils des Kirchenstaats legt einerseits den Charakter einer schreienden Verletzung der unleugbaren Rechte der päpstlichen weltlichen Herrschaft an den Tag, während ihr anderseits, in Betracht der daraus hervorgegangenen schweren Uebelstände, der Stempel einer der für die Kirche schmerzenreichsten und trauervollsten Epochen aufgedrückt ist. Die Geschichte der Feindseligkeiten mancher Art, denen die Kirche in besagten Provinzen seitens der eingedrungenen Regierung blossgestellt worden, ist zu allgemeiner Kenntniss gelangt mittelst der wiederholten Verwahrungen, welche, abgesehen von denen des heiligen Vaters, einstimmig von den in den usurpirten Provinzen ihren Sitz habenden geistlichen Hirten ausgegangen sind. Einer der traurigen Anlässe dieser Verwahrungen war das rechtswidrige Decret, durch welches die klösterlichen Gemeinschaften und übrigen geistlichen Körperschaften aufgehoben wurden, zum Zweck der Beschlagnahme der ihr Eigenthum bildenden liegenden Gründe: ein Beweis des engen Bündnisses mit den habsüchtigen Zwecken des revolutionairen Geistes, und zugleich eine Probe offenbarsten Widerspruchs gegen diejenigen Grundgesetze, welche die Usurpatoren selbst besagten Provinzen aufzuzwingen unternahmen. Nachdem so mittelst der an die Stelle des Rechtes Anderer gesetzten despotischen Gewalt die Güter gedachter Gemeinschaften und Corporationen zu Händen der unrechtmässigen Regierung gelangt sind, hat die unter dem erborgten Titel einer geistlichen Kasse nach den Befehlen und Winken dieser nämlichen Regierung handelnde Verwaltung dem Publikum das Vorhaben angezeigt, zum Verkauf der zur Masse der unrechtmässig mit Beschlag belegten Güter gehörenden Baulichkeiten zu schreiten, zu dem Zweck um, unter Bezeichnung der Modalitäten des Verkaufs, Kauflustigen zur Regel zu dienen. ¶ Da die Güter der in Rede stehenden Gemeinschaften und Corporationen einen Theil des Patrimoniums der Kirche bilden, so trägt die beabsichtigte Veräusserung den Character einer Verletzung des geistlichen Eigenthums an sich. Unter diesem, dem wahren und richtigen Gesichtspunkt betrachtet, kann es keinem Zweifel unterliegen, ob die Principien der Gerechtigkeit und der Ehrbarkeit jemals die angebotene Erwer bung gutheissen können, insofern es sich hier lediglich darum handelt, mit dem Usurpator einen Vertrag hinsichtlich des einem Dritten unrechtmässig entrissenen Eigenthums zu schliessen. Noch kommt ein anderer Umstand in Betracht, der auf den vorliegenden Fall specielle Anwendung findet. Es handelt sich nämlich um die allbekannten kanonischen Gesetze, welche zum Schutz der Integrität und Unverletzbarkeit des geistlichen Patrimoniums, so die Usurpatoren der betreffenden Güter, wie Solche, die auf irgend eine

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