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Kirchen

1861.

Weise an deren ungerechtem kirchenräuberichem Treiben sich betheiligen, No. 22. mit besonderen Censuren und anderen Strafen belegt. ¶ Abgesehen aber staat, selbst von solchen Betrachtungen, welche doch sicherlich für das Gewissen 16. April jedes Katholiken wie aller derjenigen, welche an den unwandelbaren Grundsätzen des Rechtes und der Ehrbarkeit festhalten, massgebend sein müssen, enthalten die von Sr. Heiligkeit in der durch den Druck veröffentlichten Consistorial-Allocution vom 17. December v. J. ausgesprochenen feierlichen Worte eine Belehrung und Warnung für den vorliegenden Fall. Indem nämlich der heilige Vater in dieser Allocution über das in Rede stehende unselige Decret Klage erhob und gegen dasselbe Verwahrung einlegte, missbilligte er zugleich aufs Höchste, und erklärte er für null und nichtig Alles, was die unrechtmässige Regierung wider die Rechte und den Besitz der Kirche, wie zum Nachtheil der geistlichen Körperschaften und ihres Eigenthums bis dahin verfügt und ausgeführt hatte, oder in Zukunft unternehmen würde. Aus dieser Erklärung ergiebt sich hinlänglich die Nichtigkeit und absolute Nullität des Ankaufs irgend welchen Theils besagter Güter, durch wen es immer sein möchte, aus den Händen einer völlig incompetenten und unberechtigten Behörde. Der feierliche päpstliche Act würde, vermöge seiner obersten Machtvollkommenheit und allgemeinen Notorietät, ein mehr als hinreichendes Document sein, Jeden, welchem Lande er auch angehöre und welcher immer sein Stand und Rang sein mögen, von der unrechtmässigen Erwerbung der vom gedachten Eingriff in das kirchliche Eigenthum herrührenden Güter abzuhalten. Um jedoch den beabsichtigten Zweck noch sicherer zu erreichen und jedem etwaigen Vorwand zur Legitimirung irgend eines Contractes den Weg abzuschneiden, namentlich wo es sich um Erwerbung solchen Besitzes der geistlichen Corporationen durch Ausländer handeln könnte, hat sich der heilige Vater veranlasst gesehen, eine officielle Mittheilung an die ehrenwerthen Mitglieder des beim heiligen Stuhl accreditirten diplomatischen Corps richten zu lassen, um sie einzuladen, die Aufmerksamkeit ihrer resp. Regierungen auf diese wichtige und bedenkliche Angelegenheit zu lenken, zum Behuf solcher Vorkehrungen, welche ihrerseits passend erachtet werden dürften, um der obigen päpstlichen Erklärung und der daraus hervorgehenden ausdrücklichen Verwarnung möglichst weite Verbreitung und Bekanntwerdung zu sichern, damit nicht von irgend welcher Seite her Contracte in Bezug auf Güter geschlossen werden, deren Erwerbung aus den oben angedeuteten Gründen nicht die geringste rechtliche Gültigkeit haben könnten. ¶ Zu diesem Zwecke richtet der unterzeichnete Cardinal-Staatssecretair in Erfüllung der Befehle des heiligen Vaters gegenwärtige Note an Ew. Excellenz, und indem er Sie bittet, Sich derselben Ihrem hohen Gouvernement gegenüber in dem von Sr. Heiligkeit beabsichtigten Sinne zu bedienen, benutzt er etc.

G. C. Antonelli.

Staatsarchiv, 1861.

5

No. 23.

ITALIEN. — Min. d. Ausw. Franz II., Königs beider Sicilien, an die Missionen des Königs im Ausland. Protestation gegen das Turiner Anleihe - Project von 500 Mill. Fr.

Rome, le 25 mai 1861.

No. 23.

Monsieur, le gouvernement du roi de Piémont vient de présenter au Franz II. Parlement de Turin un projet d'emprunt de 500 millions de francs. S'il

v. Neapel,

1861

25. Mai s'agissait uniquement d'une opération financière du Piémont et pour lui seul, un autre gouvernement n'aurait pas à s'en mêler; mais comme la plus grande partie de cet argent sera affectée à étendre davantage le joug qui pèse sur les populations des Deux-Siciles, et à augmenter avec une nouvelle dette publique les charges que le désordre de l'usurpation rend insupportables, Sa Majesté se croit obligée envers elle-même et envers ses peuples de protester hautement contre ce projet d'emprunt, déclarant dès à présent (pour que personne ne se fasse illusion là-dessus) qu'elle est décidée à ne jamais en reconnaître les effets pour ce qui regarde les intérêts des Deux-Siciles. ¶ Vous donnerez, monsieur, communication de cette protestation à M. le ministre des affaires étrangères du gouvernement auprès duquel vous êtes accrédité. Agréez, etc. Del Re.

No. 24.

No. 24.

ITALIEN. — Min. d. Ausw. Franz II., Königs beider Sicilien, an die Missionen des Königs im Ausland. Protestation gegen die Verschmelzung der

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Rome, le 10 juin 1861.

Monsieur, - Le gouvernement piémontais a présenté au Parlement Franz II. de Turin un projet de loi qui a pour but de réunir la dette publique des 10. Juni divers Etats italiens soumis à ses armes dans un grand-livre, dont la créa

v. Neapel,

1861.

tion a déjà été proposée par une autre loi qui sera discutée sous peu de jours. Ces projets, s'ils devaient jamais être mis à exécution, étant une usurpation de la souveraineté légitime dans le royaume des Deux-Siciles, un nouvel attentat à la fortune publique, une attaque à la propriété privée de ses sujets, le Roi, notre seigneur, a cru qu'il devait protester d'avance par le moyen de ses représentants à l'étranger contre des mesures capables de porter la confusion et la ruine aux possesseurs de rentes napolitaines et siciliennes, qui ont librement contracté avec son gouvernement et avec celui de ses prédécesseurs, ayant pour garantie toutes les ressources du plus grand et du plus florissant Etat de l'Italie. Il ne suffisait pas au Piémont d'avoir, par une invasion impie et par l'anarchie qui en a été la conséquence, fait tomber les fonds publics des Deux-Siciles jusqu'à faire perdre aux possesseurs de rentes, nationaux ou étrangers, le tiers de leur capital; il s'agit maintenant de substituer à la garantie respectée d'un Etat prospère et légitimement reconnu par le droit public européen, la responsabilité illusoire du Piémont ruiné par son immense dette et par l'hypothèque d'Etats réunis violemment sous sa domination, domination que toutes les puissances d'Eu

Franz II. v. Neapel,

10. Juni

1861.

rope considèrent comme un attentat. Si cette fusion peut intéresser le No. 24, Piémont pour rétablir de quelque manière le crédit abattu de ses finances, les Deux-Siciles ne doivent pas supporter la charge d'excès financiers auxquels elles n'ont point pris part et dont elles sont seulement les malheureuses victimes. La dette publique des Deux-Siciles, avec leurs 9 millions d'habitants, n'égale que le tiers de la dette du Piémont, qui ne compte pas 8 millions d'habitants, la Lombardie comprise. Les premiers donc paient à leurs créanciers un tiers de ce que paient les seconds. Les assimiler, ce serait décharger sur les Napolitains et les Siciliens les taxes des Piémontais et des Lombards. Et si l'on tient compte non seulement de la population, mais aussi de la richesse du territoire, l'injustice des mesures proposées devient plus évidente et plus scandaleuse. L'opération présentée au Parlement de Turin n'a pas même le caractère universellement reconnu d'une loi. Les lois, en effet, n'ont jamais d'effets rétroactifs, et les projets du cabinet sarde tendent à faire peser sur les autres Etats d'Italie les dettes contractées dans le passé par le Piémont pour s'entretenir et les dépouiller. ¶ Cette vérité ne saurait être méconnue par aucun Italien, ni par aucun des hommes qui suivent attentivement la marche des événements contemporains. La moitié des emprunts du Piémont a été employée à la construction des chemins de fer piémontais, et établissements ou travaux d'une utilité purement locale; l'autre moitié a eu pour seule destination de préparer, par des conspirations, des fomentations de troubles, des expéditions de pirates et des invasions iniques, l'assujettissement des Etats indépendants d'Italie. La confusion que ferait naître l'exécution de ces mesures, la résistance des possesseurs de titres dont l'hypothèque serait altérée à leur préjudice, l'absence de tout droit chez les créanciers pour changer les garanties de leurs titres, l'illégimité du pouvoir qui s'arroge la faculté de cette étrange confusion ferait empirer encore le misérable état où se trouvent réduits les possesseurs de nos rentes. Toujours attentif au bien-être de ses sujets, le roi notre seigneur est dans l'obligation de protester d'avance contre ce nouveau projet de spoliation. Vous êtes chargé, monsieur, de déclarer formellement au cabinet près duquel vous êtes accrédité, que Sa Majesté ne reconnaîtra pas, en ce qui concerne le royaume des DeuxSiciles, les conséquences de cette prétendue fusion, et d'insister auprès des possesseurs de rentes napolitaines et siciliennes qui se trouvent à l'étranger, comme le gouvernement royal le fait lui-même auprès de ceux qui sont à Naples et en Sicile, sur la nécessité de prendre leurs précautions pour conserver leur droit dans l'avenir. Tout possesseur de titres de nos rentes napolitaines ou siciliennes doit donc se munir d'un duplicata auquel il fera donner, suivant le pays où il réside, les garanties convenables d'authenticité et de validité. Ce duplicata servira plus tard de titre en des temps meilleurs. Vous voudrez bien, monsieur, donner lecture de cette dépêche et en laisser copie au ministre des affaires étrangères du pays où vous résidez, en ayant soin de ne laisser en aussi importante matière aucun doute sur les intentions du gouvernement de Sa Majesté.

Del Re.

No. 25.

ITALIEN. Min. d. Ausw. an den königl. Gesandten in London.

Italiens betr.

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Turin, ce 16 mars 1861.

No. 25.

16 März

1861.

Monsieur le marquis,

Vers la fin du mois de janvier, le ministre Italien, de S. M. B. à Turin est venu me communiquer la dépêche de lord John Russell dont vous trouverez ci-joint une copie. Dans cette dépêche, le principal secrétaire d'Etat pour les affaires étrangères de la Grande-Bretagne attribuant une faible valeur au vote par suffrage universel émis à Naples, en Sicile, dans l'Ombrie et dans les Marches, déclare réserver l'examen des questions que soulève la transformation politique de l'Italie à l'époque où les véritables intentions de la nation italienne pourront être manifestées d'une manière régulière et solennelle par les représentants légitimes réunis dans un Parlement librement élu. Après cette déclaration, lord John Russell indique quelles sont les conditions que le nouveau royaume doit remplir pour que l'Angleterre puisse continuer à entretenir avec lui des rapports conformes à la bonne amitié dont elle a donné tant de preuves à la Sardaigne. Lorsque cette dépêche me fut communiquée, l'Italie se préparait à élire les membres du Parlement national. Je me suis donc abstenu de faire connaître immédiatement à lord John, par votre entremise, l'impres sion que sa dépêche avait produite sur le gouvernement du Roi. En effet, il me paraissait peu utile d'engager une controverse théorique sur la valeur du suffrage universel, lorsque le moment s'approchait où l'événement duquel le gouvernement anglais faisait dépendre ses décisions définitives allait couper court à toute discussion, en infirmant ou en confirmant le résultat du vote populaire. Je me suis borné par conséquent à rassurer sir James Hudson sur les intentions du gouvernement du Roi et à lui faire connaître ma conviction que le Parlement qui allait sortir des élections ne tarderait pas à manifester, de manière à ne laisser lieu à aucun doute, les sentiments qui animent toutes les populations de la Péninsule depuis les Alpes jusqu'à l'Etna. Mes prévisions à cet égard se sont pleinement verifiées. Le Parlement, qui vient de se réunir renferme dans son sein l'élite de la nation. Le Roi a appelé dans le Sénat les personnages qui par leur science, par leur naissance et par leurs richesses comptent parmi les grandes illustrations du pays. Le peuple, usant de son droit avec la plus absolue liberté, a envoyé à la Chambre des Députés les notabilités les plus connues de toutes les provinces italiennes. Aussitôt réuni, le Parlement s'est empressé de donner la sanction la plus formelle aux votes émis par les populations. L'accueil fait au Roi à l'ouverture de la session, les réponses des deux Chambres au discours du Trône, la constitution du bureau de la présidence, enfin le vote unanime sur la loi relative au nouveau titre que le Roi devra porter ne sauraient laisser subsister le moindre doute à ce sujet. Le suffrage universel a été suivi chez nous d'une contre épreuve éclatante. Si l'on peut discuter la valeur abstraite et théorique de ce mode de manifestation de la souveraineté nationale, on doit convenir que, par rapport à l'Italie,

Il ne

16. Marz 1861.

il a été l'expression sincère, libre et spontané d'un sentiment qui domine No. 25. tous les autres et qui a acquis une force irrésistible. Je m'empresse de Italien, constater, du reste, que lord John Russell a reconnu et proclamé lui-même le fait que je viens d'énoncer, d'une manière aussi sympathique et bienveillante pour l'Italie, qu'honorable pour le gouvernement du Roi. me reste plus par conséquent, à l'égard de la première partie de la dépêche de lord John Russell, qu'à vous charger de lui exprimer notre reconnaissance pour la façon énergique et brillante avec laquelle, dans une discussion récente, il a su rétablir les faits et venger le Roi et notre pays des injures que leur prodiguaient les adversaires passionnés des grands principes de liberté civile et religieuse, dont le triomphe en Italie est maintenant assuré. Le caractère éminemment national du gouvernement qui vient d'être fondé étant constaté, je dois, pour répondre complétement aux questions soulevées par la dépêche du 20 janvier, examiner si ce gouvernement dispose des forces morales et matérielles nécessaires pour remplir ses devoirs soit à l'intérieur, soit dans ses rapports avec les autres puissances. Que le gouvernement soit solidement établi, qu'il dispose de tous les moyens nécessaires pour gouverner, c'est ce qu'on ne saurait contester. Dans les nouvelles provinces de la haute et moyenne Italie l'administration marche presque avec la même régularité; elle rencontre aussi peu d'obstacles que dans celles qui depuis des siècles faisaient partie du royaume de Sardaigne. Aucun symptôme d'opposition extralégale ne s'est manifesté, ni en Lombardie, contrée que l'on signalait comme si difficile à gouverner, ni dans les Romagnes où la haine du régime sacerdotal avait développé de si ardentes passions, ni dans les duchés, où l'on aurait pu craindre que la perte des avantages que de petites Cours procurent aux localités où elles résident fût une cause de mécontentement. ¶ Quant à la Toscane, où l'on supposait que l'ancien régime, moins violent et moins corrompu qu'ailleurs, laisserait des traces profondes et de vifs regrets, elle a été et elle est encore un grand élément de force pour le gouvernement et d'ordre pour le pays. Nulle part, en effet, la fusion politique n'a soulevé moins de difficultés. Pour le prouver, il suffit de rappeler un fait que probablement les ennemis de la cause italienne dans le Parlement britannique ignoraient: c'est que depuis huit mois il n'y a pas un seul bataillon de troupes régulières dans ce pays, et que néanmoins on a pu supprimer le régime spécial d'administration qu'on y avait laissé sans qu'aucune manifestation hostile se soit produite. ¶ Il existe, il est vrai, de très-graves difficultés administratives dans l'Italie méridionale, mais peut-on s'en étonner, en réfléchissant que le gouvernement des Bourbons, qui a duré plus d'un siècle et qui succédait lui-même au gouvernement bien connu des vice-rois espagnols, avait érigé en systême la corruption et s'était attaché à saper dans toutes les branches de l'administration les principes de moralité, de bonne fois, de patriotisme sans lesquels les meilleures lois, les institutions les plus parfaites ne peuvent donner que des résultats déplorables. L'influence de la liberté, l'action puissante et salutaire du Parlement ne tarderont pas à apporter un remède efficace à un tel état de choses. En attendant, s'il peut créer quelques

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