Images de page
PDF
ePub

les jeunes gens des plaifirs impudiques illes faut exercer dans le travail, & les accoûtumer de bonne heure aux fatigues, tant de l'efprit que du corps, afin qu'ils ne foient pas furpris dans les grandes occafions, & qu'ils puiffent montrer ce qu'ils valent, ou dans les emplois de la guerre, ou dans les emplois de la paix. Enfin lorfqu'ils voudront délaffer leurs efprits & prendre des divertiflemens, qu'ils évitent la diffolution, & fe ressouviennent de la modeftie. Ce qui fera bien facile, fi les plus vieux ne dédaignent pas de fe trouver quelquefois parmi les jeux de la jeuneffe.

Codex Theodof bib. 13. tit. 3. Magiftros ftudiorum Doctorefque artium excellere oportet moribus primùm, deindè facundiâ. Idem confirmat Cadex Justin, lib. 10.

tit. 5.

Quint lib. cap. 2. Magiftrorum primùm inspicí mores oportebit.

Statuta Facultatis Artium art. I. Ad docendam, & regendam juventutem Magiftros probate vice, & doctrinæ recipiant: qui fuo munere rectè fungi noverint: quorum mores in primis fpectandi, ut pueri ab his, & litteras final difcant, & bonis moribus imbuantur.

2. S'ils ont exigé & pris de l'argent où quelque préfent de quelqu'un, pour accorder la permiffion de tenir école, & montrer aux enfans: bien éloignés de

donner d'honnêtes appointemens à des perfonnes de merite, pour fe charger de cet emploi. Il y a privation de tous droits & privileges pour ceux qui exigeront quelque chofe.

Stat. art. 31. In diftribuendis claffibus pecuniam, aut quidvis aliud pecuniæ loco à præceptoribus non accipiant fed eas gratuitò, non mercede, imò potiùs obla. tis honeftis ftipendiis. Qui eo nomine pecuniain acceperint, fuis Provinciis, procurationibufque, & omnibus Academiæ privilegiis priventur.

3. Si dans une même claffe ils ont éta bli deux Maîtres, dont l'un enfeigne lematin, & l'autre après midi. Cette diverfité de Maîtres eft très nuifible à la jeuneffe; la diverfité d'efprits, de methodes, de genie ne pouvant produire que de la confufion & de l'embaras dans Fefprit des Ecoliers: c'eft comme qui› donneroit à un enfant deux differentes mammelles. Chaque lait a fes qualités differentes; chaque vifage a fes traits differens, de même chaque efprit. Auffi eft-il formellement défendu par les Sta

tuts.

Stat. art. 1. Append. Caveant ne duo præceptotes eidem claffi præficiantur: ita ut unus horis matutinis, after promeridianis deceat, Quod ftatutum diligenter: fervetur.

[ocr errors]

4 S'ils ont fouffert qu'un Maître eût plufieurs claffes & plufieurs écoles.

Stat. art. 6. Append. Nemo in duobus Gymnafiis officium habeat.

5. Si les Maîtres font entrés dans cet emploi par efprit d'avarice, de vanité, d'ambition, pour faire des connoiffances, & s'en fervir enfuite pour entrer dans les Benefices, & non par la porte de la vocation divine. L'éducation de la jeuneffe n'eft pas une fi petite chofe, que l'on croit ordinairement. Il s'agit de former JESUS-CHRIST dans leur cœur, de donner des enfans à l'Eglife, & des Sujets à l'Etat; former un Chrétien, élever un Magiftrat, préparer un Chef de famille: Toutes ces chofes ne font elles pas d'une confequence affez grande? Et comment donc s'en acquiter, fi Dieu. n'en donne les moyens? Et comment les donnera-t-il, fi ce n'eft pas lui qui envoye les ouvriers à la vigne, & qui less applique?

[ocr errors]

Sap. 7. v. 16. In manu illius & nos, & fermones noftri, & omnis fapientia, & operum fcientia & dif siplina.

Ecclef. 5. v. 33. Aperui os meum, & locutus fum; com parate vobis fine.argento

Concil. Burdigal. 1624- cap. 1.

Curent Rectores de

moribus præceptorum, vita, religione, statu.

S. Thom. 1. 2. q. 76. art. 2. in corp. Horum autem quædam aliquis fcire tenetur ; illa fcilicet, fine quorum fcientia, non potelt debitum actum rectè exercere. Undè tenentur fcire communiter ea, quæ funt fidei, & univer alia juris præcepta finguli autem ea, quæ ad eorum ftatum, vel officium fpectant.

:

Star. art. 1. Cùm omnium regnorum, & populorum fœlicitas, tùm maxim Reipublicæ Chriftianæ falus, à recta juventutis inftitutione pendeat: quæ quidem rudes adhuc animos ad humanitatem flectit; fteriles alioquin & infructuofos, Reipublicæ muniis idoneos & utiles reddit; Dei cultum, in parentes & patriam pietatem', erga Magiftratus reverentiam & obedientiam promover. art. 32.5. Append.

6. S'ils fe font confiderés dans leurs emplois comme des perfonnes plus obligées que les autres Laïques à fe rendre de parfaits modelles de la charité que T'on doit au prochain, & à être exemplaires en toutes choses, étant obligés de regarder fans ceffe avec les yeux de la Foi JESUS CHRIST dans ces petites ames qu'il a rachetées de fon Sing, & qu'il a plus aimées que fa propre vie; c'eft un trefor d'innocence que Dieu a confié à leur garde, & fur lequel ils doivent d'autant plus veiller, que les enfans n'ont encore aucune lumiere ni prudence pour en connoître le prix, & pour éviter les dangers où ils font de le perdre à tous.

momens..

Sap7. v. 13. Quam fine invidia communico, & honeftatem illius non abfcondo.

Matth. 18. S. Aug. de tempore fermone. 163. Quantifcumque exemplum malæ conversationis, etiamfi non illud illi fequantur, præbuerint, pro tantis fe malis ta◄ rionem noverint reddituros.

S. Hier. ad Heliodorum. Nutritius fecundus poft naturalem pater eft.

S. Hier. ad Latam. Nihil, in te, & in patre fuo vi deat, quòd fi fecerit, peccet. Mementote vos parentes Virginis magis eam exemplis doceri poffe, quàm

verbis.

Quint. lib. 2. cap. 1. Sumat igitur, ante omnia, parentis erga difcipulos fuos animum, ac fuccedere fe in corum locum, à quibus liberi traduntur, exiftimer Ipfe nec habeat vitia, nec ferat.

7. Si les Maîtres ont été exa&s dans l'accompliffement de tous leurs devoirs n'étant pas feulement obligés d'enfeigner à lire, écrire, &c. mais encore d'inftruire les Ecoliers de ce qui eft neceffaire au falut; de leur apprendre à faire la priere le foir & le matin, devant & après la leçon, de les faire affifter refpectueufement à la Meffe tous les jours & au Service Divin les Dimanches & Fêtes, & à la Prédication aux principales folemnités, les y conduire, & generale. ment de leur enseigner ce qui eft contenu dans les Catechifmes.

Ecclef. 11. v. 9. In bono & cor tuum in diebus juven

« PrécédentContinuer »