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étant défendu par les Loix civiles, & les Arrêts des Parlemens ; & les faints par Peres déclament contre cela.

C. ut nullus de ufur. Ordonn. de Philippe le Bel, de l'an 1311.

S. Bafil. in Pfal. 14,

S. Amb. 1. de Tobia, cap. 13.

10. S'ils ont prêté de l'argent dans l'efpérance, & avec prétention de quelque profit, à caufe du prêt; ils ne le peuvent prendre, quoiqu'ils n'ayent pas ftipulé ce profit, & qu'on le leur ait même donné gratuitement, & font obligés à le restituer, ainfi qu'il a été défini au C. Confuluit. de ufur.

C. Confuluit. de ufuris. Verùm quia quid in his cafibus tenendum fit, ex Evangelio Lucæ manifeftè dignofcitur, in quo dicitur, date mutuum, nihil inde fperantes: hujufmodi homines pro intentione lucri, quam habent (cùm omnis ufura, & fuperabundantia prohibeatur in lege) judicandi funt malè agere, & ad ea quæ taliter funt accepta reftituenda, in animarum juditio efficaciter inducendi.

II. S'ils ont pris interêt de leur argent, à caufe du peril, où eft le capital, en le mettant entre les mains de perfonnes peu folvables, ou dont le bien eft dans un commerce, dont le fuccès eft incertain & dangereux; le titre de peril; qui vient du

peu de folvabilité de celui à qui on prête étant entierement injufte; car felon ce principe il feroit bien défendu de prendre interêt d'un prêt fait aux riches; mais il feroit permis de le prendre fi on le fait aux pauvres, & à ceux qui font dans la néceffité. Où cft le texte de Droit qui puiffe autorifer un tel procedé? Auffi eft-il formellement défendu par le Pape Gregoire IX.

Gregor. 9. e. Naviganti de ufu. Naviganti, vel eunti ad nundinas certam mutuans pecuniæ quantitatem, eò quod fufcepit in fe periculum recepturus aliquid ultra fortem, ufurarius eft cenfendus, &c.

S.Thom. opufc. 76. cap. 6. de ufur. Ratio periculi etiam circa fortem non tollit rationem ufuræ in mutuo ut probatur in cap.naviganti, fuprà.

12. S'ils ont pris des domaines ou autre chose pour affûrance de prêt, fans tenir compte des fruits qu'ils en ont reçûs, après la déduction des frais & de leur industrie; excepté aux cas permis dans le Droit ; c'est une ufure qu'il faut reftituer; car il eft de la nature des fonds donnés en gage aux Creanciers par leurs debiteurs, que les fruits foient comptés en l'acquit de leurs dettes. Fructus pignoris computandi funt in fortem, fuivant la difpofition du C. plures De ufur.

Alexand

53.

Alexand. 111. Concilio Turon. C. Parif. ann. 819, c.

Innos. III. c. de feud. C. Plures. C. Quoniam, C. Conque. ftus. C. Salubriter. de ufuris.

13. Si en donnant leur argent par Contrat de conftitution ils ont ftipulé le remBourfement dans un certain temps, ou au défaut du payement des arrerages durant trois années confecutives, ce n'eft pour lors qu'un phantôme de Contrat, & dans la verité un fimple prêt: car il eft de la nature de la conftitution que le Creancier ne puiffe obliger le débiteur qu'au payement des arrerages, & non du principal, & qu'il foit libre au debiteur de faire le remboursement du capital, quand bon lui femble.

Extravag. commun. 1. & 2. de emptione venditione Martinus Papa V. cap. 1. Regimini univerfalis Ecclefiæ, &c.

Bulla Alex. VII. ann. 1566. Calix. III, in extrag. Pii IV. que incipit. Cùm onus, ann. 1575. C. Agach. fuprà.

14. S'ils ont prêté à Paris de l'argent à quelqu'un, à condition qu'il le prendra au prix courant à Lion, qui eft beaucoup plus haut: c'eft une ufure palliée, & un Contrat d'échange fimulé, parcequ'on y feint recevoir à Lyon ce qu'on reçoit à M

II. Part.

Paris, le titre du profit y eft donc fup pofé, on appelle ce change, cambium fictum, qu'on eft obligé de reftituer.

tur,

Bulla Pii V. In eam. Damnamus ea omnia cambia. quæ ficca nominantur & ita confinguntur ne contrahentes ad certas nundinas, feu ad alia locacambia celebrare fimulant, ad quæ loca, ii, qui pecuniam recipiunt litteras quidem fuas cambii tradunt, fed non mittuntur, vel ita mittuntur, ut tranfa&to tempore undè proceffe rant, inanes referantur, aut etiam nullis hujufmodi lit teris traditis pecunia ibi denique cum intereffe repofciubi contractus fuerat celebratus, nam inter dantes & recipientes ufque à principio ita convenerat, vel certè talis intentio erat neque quifquam eft, qui in nundinis, aut locis fupradictis, hujufmodi litteris receptis, folutionem faciat. Cui malo fimile etiam illud eft, cùm pecuniæ, five depofiti, five alio nomine ficti cambii traduntur, ut poflea eodem in loco, vel alibi cum lucro reftituantur. Sed & in ipfis cambiis, quæ realia appellantur interdum, ut, ad nos perfertur, campfores præftitu tum folutionis terminum, lucro ex tacita, vel expreffa conventione recepto, feu etiam tantummodo promiffo, differunt. Quæ omnia nos ufuraria effe declaramus, & ne fiant, diftrictiùs prohibemus. Conc. Mediol, fuprà. Ne fiant cambia, cùm litteræ ad deftinatum locum verè non mittuntur, & ibi non fit folutio, fed uno & eodem loco pecunia datur, & recipitur, &c.

15. S'ils ont prêté de l'argent qui leur étoit inutile, à condition de le leur rendre, felon le cours d'une telle foire, où ils croyent qu'il fera à un prix plus haut: c'eft une ufure défendue, même aux Veuves, aux Mineurs, & aux Maifons de pieté.

G. Agath. fuprà.

C. Burdigal. fuprà. Ne qui igitur ex mutuo præter fortem, ex convento, vel ex eo quod datum eft, aliquid ampliùs accipere aut principaliter fperare, ejufdem generis five alterius quomodocumque, etiam fi operæ fint, liceat: etfi pecuniæ ipfe fint p upillorum, aut vi duarum, aut locorum piorum.. Mutuum enim, ex præcepto divino, debet effe gratuitu n

16. S'ils ont pris quelque profit pour payer ponctuellement au jour de l'écheance des lettres de change, ou pour avancer le payement de quelques jours, cette avance ne leur ayant apporté aucun dom→ mage, c'eft une ufure qu'ils font obligés de reftituer.

C. Agath. fuprà.

S. Ambrof. in lib. Tob. 14. Neque ufuram, inquit, efcarum accipies, neque omnium rerum, lex dicit, item paulo poft: Et efca ufura eft, veltis ufura eft, & quodcumque forti accedit ufura eft.

17. S'ils ont vendu des marchandises à des enfans de famille, ou à d'autres perfonnes pour les racheter au même temps, & à plus bas prix : c'est une usure.

14. q. 3. c. fi fœneraveris.

C. Mediol.fuprà. Ne cui, præfentem pecuniam que tenti quidquain cariùs vendatur, ut ftatim à venditore per fe, vel per interpofitam perfonam vilius ematur. Ge Burdigal. fuprà cap. 29.

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