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hofte pactum habeat, quàm fi aliquam irreverentiam faciat ducis & hoc eit etiam gravius quàm fi in aliquo obfequio ducis deficiens inveniatur.

4. Si dans la Guerre ils ont mal-traité, même dans le païs ennemi, les Piêtres, les Religieux, les vicillards, les femmes, les enfans, & tous ceux qui étoient fans défense: ou s'ils ont tué les ennemis de T'Etat par efprit de vengeance, & par la feule volonté de répandre le fang humain, & non par la neceffité d'une jufte défense, n'y ayant que cette raison qui puiffe excufer un Chrétien, quand il verfe le fang de fon ennemi. Il faut repouffer la force par la force, mais il faut avoir de l'humanité pour celui qui cede à la victoire, particulierment lorsque le repos public ne periclite point.

S. Auguft. ep. 20. Hoftem pugnantem neceffitas perimat non voluntas, ficut rebellanti & reliftenti vio lentia redditur, ita victo vel capto mifericordia jam de1 betur, maximè in quo pacis perturbatio non timetur.

5. S'ils ont porté les armes en faveur d'un parti notoirement injufte ou contre la gloire de Dieu & l'interêt de l'Eglifes Il vous eft permis, dit faint Auguftin, de prendre les armes en fuivant le commande

ment de votre Prince, quoiqu'impie & facris Lege, pourvû que la juftice de la caufe vous foit évidente, ou au moins fon injuftice ne vous foit pas manifefte.

S. Auguft. lib 22. contra Fauftum, cap. 75. & in cap. 234 q. 1. c. Quid culpatur, Non elt poteftas nifi à Deo, five jubente, five finente; ergo vir juftus fi fortè etiam fub Rege, homine facrilego militet, rectè potelt illo jubente bellare, civicæ pacis ordinen fervans,cui, quod jubetur, vel non effe contra Dei præceptum certum est ; vel utrum fit, certum non e(t, ita ut fortaffe reum Regem faciat iniquitas imperandi, innocentem autem militem oftendat ordo ferviendi.

6. S'ils fe font laiffés emporter au peché dela chair & à la débauche : C'eft una chofe honteuse, dit S. Auguftin, qu'un homme invincible à tout autre homme, fe laiße emporter à une paffion fi baffe, & que le vin terraffe celui que l'épée n'a jamais pû abbatre..

S. Auguft. ep. 205. Ornet mores tuos pudicitia conjugalis, ornet fobrietas, & frugalitas: valdè enim turpe eft, ut quem non vincit homo, vincat libido & obruatur vino, qui non vincitur ferro.

7. Si étant obligés d'observer les Ordonnances du Prince pour leurs fubfiftances, ils ont exigé de leurs hôtes quantité d'autres chofes à quoy ils n'étoient: pas tenus, étant par confequent obligés

a la reftitution de ce qu'ils fe font fait donner de plus qu'il ne leur étoit ordonné.

Ordonn: de Blois, art. 265. Nos gens de guerre paye ront raisonnablement de gré à gré ce qu'ils prendront, & fe défrayeront avec leurs valets & chevaux de tout ce qui leur fera neceffaire , tant en marchant par le païs, que fejournant & refidant en leurs garnifons, fans aucune exaction, foule, ou oppreffion de nôtre peuple.

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Reglement de Louis XI V. en 1655; à Compiegne.

8. S'ils ont fervi de passe-volans, & s'ils ont prêté ou changé leurs noms.

Or'onn de Blois, art. 108. Les paffe-volans foient punis de mort, & ceux qui ont prêté ou déguifé leurs noms.

9. S'ils ont pris des chevaux, ou charettes des fermiers, pour porter leur bagage par force, & contre leur volonté, & Lans payer, ils font obliges à la restituzion des dommages & interêts..

Ordonn. d'Orleans, art. 117. Défendons à tous Capl taines & autres de prendre les chevaux des Fermiers & Laboureurs, fi ce n'eft de leur vouloir, de gré à gré, & en payant leurs journées, à peine de la hart:

ro. Si dans la route en compagne, ou dans leurs garnifoas, ils ont vécu en Soldats veritablement chrétiens, en fuyant

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les vices ordinaires aux gens de guerre, comme l'oifiveté, qu'on peut appeller la mere de tous les autres, les menfonges, les parjures, les blafphêmes, la gourmandife, les jeux de hazard, & les pechés que S. Paul dit qu'on n'oferoit nommer. La principale louange d'un Soldat Chrétien, dit S. Carles, eft d'être plein de pieté, & de rendre à Dieu ce qu'il lui doit : & il défend aux Confeffeurs de les abfoudre, tandis qu'ils perfevereront dans ces pe

chés.

C. Mediol. 6. tit. de Christianorum mi'itum difeiį lina. His temporibus eo prolapfa eft, ut in multis Dei offenfionibus, quæ à militum corruptelis exiftunt operæ pretium etiam fit invigilare Epifcopalibus monitis.... ut à furto, rapinifve abtineant; idque planè eis perfuadeat ejufmodi criminibus perpetuam infamiam inuri militiut denique detractiones, mendacia, ingluviem, aleam, luxuriam, pompamque abhorreant, fed omnes virtutum Christianarum partes exequantur; quæ cùm in omni difciplina, tum in re militari fplendefcunt, utilitatefque uberrimas falutariter afferunt.

S. Caroli Acta. part. 4. Instruct. Corfeffariorum. Milites publicè favent duello, cdiis, homicidiis, alex, blaf. phemiis, rapinis, & impudicitiis..... undè fit, ut corum plurimi vitam omnem in peccatis mortalibus traducant, adeoque fint prorfus incapaces abfolutionis. S. Auguft. ep. 205. Ornet møtes tuos pudicitia conjugalis, orner fobrietas & frugalitas valdè enim turpe eft ut quem non vincit homo, vincat libido: & obruatar vino, qui non vincitur ferro.

1. Si avant que d'aller au combat, la

qualité qu'ils portent de Chrétien leur eft venue en pensée, & s'ils s'y font difpofés comme à des occafions où leur vie eft en très grand peril.

Ferrandus, fuprà. Quandò te poteftas ducis cjicere gladium de vagina compellit, memento te effe Chri

itianum.

12. S'ils ne fe font pas contentés du logis qui leur avoit été marqué, & ont été vivre dans ceux de leurs Compagnons, ou ont fouffert que d'autres vinffent chez eux. Ils font en ces cas obligés folidairement à toute la dépense qui s'y eft faite en leur confideration.

Henry III. 1570. art. 4. Se contenteront les Soldats des logis qui leur feront baillés, fans aller vivre aux logis de leurs compagnons, ne fouffrir que d'autres viennent løger en leurs logis, à peine de répondre de toute la dépenfe qui s'y feta, de laquelle Fhôte fera erû à fon ferment.

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