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Art. 16. Le Maitre qui aura mal fait, & gaté les étoffes, indemnifera celui qui lui aura mis en main lefdites étoffes, du dommage & perte qu'il aura foufferte par la faute, & ignorance dudit Maitre, &c.

11. Si étant Garçons ou Compagnons ils ont fait tort à leur Maitre, en perdant le temps, ou lui retenant quelque chofe, ils font obligés d'en faire reftitu tion.

tir, 1. Servos dominis fuls fubaltod effe, non fraudantes, &e.

S. Thom, fupid. q. 62. art. 4, in corp: Homo tenetur ad reftitutionem ejus in quo aliquem damnificavit. Art. 18, des fulds Statues, Lofdits Garçons ferent obligés de travailler tous les jours ouvriers affiduementi fans perdre le temps, ni negliger leur Maitre, & be fogne.

I.

S

EXAMEN

Des obligations des Maquignons

CHAPITRE XL.

'ils ont vendu des chevaux qu'ils fçavoient avoir des défauts apparens ou cachés, le même prix que s'ils n'en avoient point; il y a peché, & obliga

tion de reftituer ce qu'ils ont pris de plus que la valeur legitime, eu égard à leurs défauts.

S. Thɔm. 2. 2. q. 77. art 1. in corp. Si, vel pretium. excedat quantitatem valoris rei › vel è converfo res excedat pretium, tolletur jullitiæ æqualitas. Et ideò cariùs venderes vel viliùs emere rem, quàm valeat, eft fecundùm, fe injuftum & illicitum

Art. 2. in corp. In his omnibus non folùm aliquis pec cat injuftam venditionem faciendo, fed etiam ad reftitu tionem tenetur.

2. Si fans fçavoir qu'ils euffent des défauts, ils les ont vendus le même prix. que s'ils n'en euffent eu aucun, cette ignorance les excufe de peché, mais non de l'obligation à reftitution, auffitôt qu'ils en ont la connoissance.

Ibid. Si verò eo ignorante aliquis prædi&orum defes Quum in re vendita fuerit, venditor quidem non peccat, quia fecit injuftum materialiter: nec ejus operatio eft injufta ut ex fupradictis patet: tenetur tamen cùm ad ejus notitiam pervenerit, damnum recompenfare em tori. Idem art. 3.

3. S'ils ont caché les défauts qui ne fe pouvoient voir que par l'ufage; étant obligés non feulement de les découvrir lorfqu'on les leur demande, mais auffi encore qu'on ne les leur demande pas; & fi ces défauts expofent l'acheteur

quelque peril, ou lui apportent quelque dommage, les Ordonnances les obligent à dédomager l'acheteur, ou à reprendre les chevaux.

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Art. 3. in corp. fuprà. Venditor qui rem vendendair alteri proponit, ex hoc ipfo dat emtori damni, vel periculi occafionem, quòd rem vitiofam ei offert, fi ex ejus vitio damnum, vel periculum incurrere poffit damnum quidem fi propter hujufmodi vitium res, quæ vendenda proponitur, minoris fit pretii : ipfe verò propter hujufmodi vitium nihil de pretio fubtrahat. Ferica Jum autem fi propter hujufmodi vitiu n ufus rei reddatur impeditus, vel noxius; pucà fi aliquis vendas equun claudicantem pro veloci, vel ruinofam domum pro fir- . ma vel cibum corruptum, fivè venenofum pro bono. Undè fi hujufmodi fint occulta, & ipfe non detegat erit illicita, & dolofa venditio; & tenetur venditor ad damni recompenfarionem,

4.

S'ils ont vendu les chevaux communs plus que le prix ordinaire ; ces fortes de chevaux ayant un prix fixe & certain.

Tob. 4. Quod ab alio oderis fieri tibi, vide nè tu aliquando alteri facias.

Toq. 16. Ne feceris alteri quod tibi fieri non vis

S. Thom. art 1. in corp. fuprà. Si vel pretium excedat quantitatem valoris rei, vel è converfo res excedat pretium, tolletur juftitiæ æqualitas, & ideò cariùs vendere, vel viliùs emere rem, quàm valeat, eft fecundùm fe injuftum & illicitum.

5. S'ils ont vendu les chevaux rares & extraordinaires un prix exceffif & fans

bornes: la cupidité & l'avarice ne doivent pas mettre le prix aux chofes, leurs deirs font infinis; la marchandise, quelque rare qu'elle foit, a toûjours fon jufte prix, que la droite raison & l'équité doivent regler.

bid. S. Thom. fuprà.

ó. S'ils ont vendu des chevaux plus qu'ils ne valoient, à caufe feulement qu'ils étoient utiles, neceffaires, ou qu'ils plaifoient aux acheteurs: n'ayant pû ni dû les vendre au-deffus du jufte prix, s'ils n'en fouffrent aucun dommage: le befoin qu'en a l'acheteur, l'utilité & la commodité qu'il en tire, ne font pas à eux ; ils ne peuvent donc pas les faire entrer dans le prix.

Art. 1. in corp. Si aliquis multùm juvetur ex re alterius, quam accepit, ille verò, qui vendit, non damnificatur carendo re illa, non debet eam fupervendere: quia utilitas quæ alteri accrefcit, non eft ex venditione fed ex conditione mentis. Nullus autem deber vendere alteri quod non eft fuum ; licet poffit ei vendere damnum quod patitur.

7. S'ils fe font contentés de défalquer feulement quelque partie du prix exceffif des chevaux qu'ils ont trop vendus, croyant par ce moyen fatisfaire au mal qu'ils ont fait par ces ventes injuftes; ils

font obligés de reftituer entierement tout ce qu'ils ont pris de plus qu'ils ne devoient.

Qu. 61. at 2. in corp. Et ideò oportet adequare rem tei, ut quanto ifte plùs habet, quàm fuum fr, de eo, quod eft alterius, tantumdem reftituat ei, cujus est, &c.

8. S'ils ont acheté des chevaux beaucoup moins qu'ils ne valoient; n'étant pas plus permis d'acheter un cheval moins, que de le vendre plus que le prix raisonnable: ils doivent fournir le fupplement du jufte prix.

Art. 1. in corp. fuprà. Et ideò carius vendere, vel vilius emere rem, quàm valeat, est secundùm se injuftum, &c illicitum.

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9. S'ils ont menti, fait des faux fermens, tromperies, rufes, fineffes, ou autres fourberies, pour mieux vendre leurs chevaux ; toutes ces voies font dé fendues, & il n'eft jamais permis de mentir, encore moins d'ajoûter le parjure au menfonge.

Exod. 20. Levit. 19. Non perjurabis in nomine meo. •Pfalm. 5. Perdes omnes, qui loquuntur mendacium. Matth. Non jurare omninò.

S. Auguft. in Pfal. 70. O negotiator.

10. S'ils ont promis quelque chofe aux Maréchaux, ou autres qui leur faifoient

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