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et voilà ce que vous vous êtes attiré par vos extravagances. Allez vous cacher, vilaines; allez vous cacher pour jamais. (Seul.) Et vous, qui êtes cause de leur folie, sottes billevesées, pernicieux amusements des esprits oisifs, romans, vers, chansons, sonnets et sonnettes, puissiez-vous être à tous les diables!

FIN DES PRÉCIEUSES RIDICULES.

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GORGIBUS, bourgeois.
CELIE, fille de Gorgibus.
LELIE, amant de Célie.
GROS-RENÉ, valet de Lélie.

SGANARELLE, bourgeois, et cocu imaginaire.

LA FEMME DE SGANARELLE.
VILLEBREQUIN, pere de Valère.

LA SUIVANTE DE CÉLIE.

UN PARENT DE LA FEMME DE SGANARELLE.

La scene est dans une place publique.

SGANARELLE,

OU

LE COCU IMAGINAIRE.

SCENE I.

GORGIBUS, CÉLIE, LA SUIVANTE de célie.

CÉLIE, sortant tout éplorée.
AH! n'espérez jamais que non cœur y consente.

GORGIBUS,

Que marmottez-vous là, petite impertinente?
Vous prétendez choquer ce que j'ai résolu?
Je n'aurai pas sur vous un pouvoir absolu?
Et, par sottes raisons, votre jeune cervelle
Voudroit régler ici la raison paternelle?
Qui de nous deux à l'autre a droit de faire loi ?
A votre avis, qui mieux, ou de vous, ou de moi,
O sotte, peut juger ce qui vous est utile?
Par la corbleu! gardez d'échauffer trop ma bile;
Vous pourriez éprouver, sans beaucoup de longueur,
Si mon bras sait encor montrer quelque vigueur.
Votre plus court sera, madame la mutine,
D'accepter sans façon l'époux qu'on vous destine.
J'ignore, dites-vous, de quelle humeur il est,
Et dois auparavant consulter, s'il vous plaît ».
Informé du grand bien qui lui tombe en partage,
Dois-je prendre le soin d'en savoir davantage
Et cet époux, ayant vingt mille bons ducats,

Pour être aimé de vous doit-il manquer d'appas? Allez, tel qu'il puisse être, avecque cette somme Je vous suis caution qu'il est très honnête homme, CÉLIE.

Hélas!

GORGIRUS.

1 Hé bien hélas! Que veut dire ceei? Voyez le bel hélas qu'elle nous donne içi! Hé!... Que si la colere une fois me transporte, Je vous ferai chanter hélas de belle sorte. Voilà, voilà le fruit de ces empressements Qu'on vous voit nuit et jour à lire vos romans; De quolibets d'amour votre tête est remplie, Et vous parlez de Dieu bien moins que de Clélie. Jetez-moi dans le feu tous ces mechants écrits Qui gâtent tous les jours tant de jeunes esprits; Lisez-moi, comme il faut, au lieu de ces sornettes, Les Quatrains de Pibrac, et les doctes Tablettes Du conseiller Matthieu; l'ouvrage est de valeur, Et plein de beaux dictons à réciter par cœur. La Guide des pécheurs est encore un bon livre: C'est là qu'en peu de temps on apprend à bien vivre; Et si vous n'aviez lu que ces moralités,

Vous sauriez un peu mieux suivre mes volontés.

CÉLIE.

Quoi! vous prétendez donc, mon pere, que j'oublie
La constante amitié que je dois à Lélie?

J'aurois tort si sans vous je disposois de moi;
Mais vous-même à ses vœux engageâtes ma foi.

GORGIBUS.

Lui fût-elle engagée encore davantage,

Un autre est survenu dont le bien l'en dégage.
Lélie est fort bien fait; mais apprends qu'il n'est rien
Qui ne doive céder au soin d'avoir du bien.

Que l'or donne aux plus laids certain charme pour plaire,

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