Images de page
PDF
ePub

sion de révision, composée de trois membres et nommée à la majorité relative, examine les comptes du trésorier ainsi que les opérations du comité administratif, et fait son rapport à la Société sur le tout. Elle y joint l'état dų dépôt des ouvrages, gravures et autres pièces confiées à l'archiviste, dont elle a vérifié l'inventaire et la conservation.

Ce rapport devra toujours précéder le renouvellemnt du bureau et du comité administratif, c'est-à-dire, être fait avant l'expiration de l'année académique. Néanmoins le trésorier et le comité continueront leur gestion jusqu'à leur remplacement au 1er juin, sauf à rendre compte à leurs successeurs, s'il y a lieu, des changements survenus dans la caisse ou dans les archives depuis le travail de la commission de révision.

Art. XLIV. Chaque membre résidant reçoit une carte d'entrée aux séances ordinaires, signée par lui et par le président. Cette carte est personnelle. Art. XLV. Tout membre qui va s'établir hors du département de la Seine, pourra, sur sa demande, devenir membre correspondant.

Art. XLVI. Tout membre correspondant qui vient se fixer dans la capitale ou dans le département de la Seine est tenu, pour devenir membre titulaire, de se soumettre aux formes établies par l'art. VI.

Art. XLVII. Aucun membre démissionnaire ne peut réclamer le remboursement de sa cotisation versée.

Art. XLVIII. Tout membre qui aura été une année sans satisfaire au payement de sa cotisation sera réputé démissionnaire, après toutefois qu'il aura reçu un premier avertissement adressé par le trésorier, et, un mois plus tard, un second avertissement signé par le président et par les membres du comité administratif.

Des circonstances particulières, qui seront appréciées par le bureau, peuvent seules faire surseoir à l'exécution du présent article.

Art. XLIX. A l'instar de ce qui se pratique dans plusieurs sociétés académiques, la Société libre des Beaux-Arts formera une collection des portraits de ses membres.

Art. L. En cas de décès d'un membre de la Société, une députation sera envoyée, autant que faire se pourra, au convoi funèbre; cette députation se rendra ensuite auprès de la famille.

Une notice nécrologique sera rédigée par les soins du comité de rédaction, auquel s'adjoindra un membre de la spécialité dont le défunt faisait partie, et qui aura été nommé par elle. Cette notice sera insérée dans les Annales. Il en sera tiré à part cinquante exemplaires, pour être adressés à la famille.

Art. LI. En cas de dissolution, les fonds en caisse seront répartis entre les membres qui ne seront pas arriérés d'un an sur leur cotisation. Quant aux ouvrages et autres objets dont la Société se trouvera en possession par l'effet des offrandes successives ou de toute autre cause, elle en disposera dans le plus grand intérêt des arts.

Conservation des statuts.

Art. LII. Toute proposition qui aurait pour effet de modifier les statuts

et règlement de la Société libre des Beaux-Arts ne pourra être lue à l'assemblée qu'autant qu'elle sera revêtue de la signature de son auteur, et en outre des signatures de sept membres pris dans les deux tiers au moins des spécialités dont la Société se compose.

Art. LIII. Cette proposition sera de suite et sans discussion renvoyée à une commission composée du bureau, du comité administratif et de trois anciens présidents, pris, autant qu'il sera possible, parmi les derniers en exercice.

Art. LIV. La commission déclarera dans un rapport motivé, lequel devra être fait au plus tôt dans la deuxième séance qui suivra la lecture et le renvoi de la proposition à son examen, si cette proposition peut être ou ne doit pas être prise en considération.

Art. LV. Si la commission décide que la proposition peut être mise en délibération, la discussion ne pourra s'ouvrir que dans la séance qui suivra cette déclaration.

Art. LVI. Si la commission, après avoir entendu l'auteur de la proposition, déclare dans son rapport que celle-ci ne doit pas être prise en considération, elle est ajournée pour un an. Mais si, ce temps écoulé, la même proposition est reproduite, elle devra être signée de sept autres membres, et quelles que soient alors les conclusions du rapport de la nouvelle commission, la proposition sera mise en délibération dans la séance suivante.

Art. LVII. Si, dans le cours d'une discussion étrangère aux règlements, il se glissait une proposition qui parût tendre à les modifier, l'orateur devra être interrompu comme pour un rappel au règlement et invité à se conformer aux dispositions de l'art. LII.

Art. LVIII. Toute proposition qui, ayant subi les précédentes épreuves, aura été adoptée après discussion par le vote de l'assemblée, prendra place dans les statuts et règlements de la Société, et sera comme eux exécutoire.

ÉTAT ACTUEL DE LA SOCIÉTÉ LIBRE DES BEAUX-ARTS.

[blocks in formation]
[merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

SOCIÉTÉ ROYALE DES ANTIQUAIRES.

En 1805, une société de savants et d'hommes zélés pour l'archéologie s'était formée à Paris, sous le titre d'Académie celtique, à l'effet de se livrer à la recherche et à l'explication des antiquités gauloises. Cette société avait publié un recueil de dissertations composé de six volumes, lorsqu'en 1813 plusieurs membres, parmi lesquels on compte Dulaure, Roquefort, Alexandre Lenoir, Mangourit, Auguis, sentirent la nécessité d'étendre les objets de leurs recherches, et d'embrasser les antiquités de la France, à toutes les époques de l'histoire, jusqu'à la fin du moyen âge. Il s'opéra alors une réforme dans la Société : elle refit ses statuts, prit le titre de Société des Antiquaires de France, s'associa de nouveaux membres et conserva tous ceux qui approuvaient le nouveau plan de la Société. De ce nombre furent MM. Millin, Langlès, Fortia-d'Urban, Walckenaër, Van Praët, le comte de Laborde, Amédée Jaubert, Legonidec, etc. Un an après, en mai 1814, Louis XVIII accorda le titre de Royale à la Société des antiquaires. Celle-ci, dont les statuts furent de nouveau approuvés par ordonnance du roi du 4 juillet 1829, s'installa solennellement au Musée des monuments français, par une séance publique présidée par Moreau de Saint-Méry, et continua de siéger dans ce Musée jusqu'à l'époque où il fut supprimé, et fit place à l'École des Beaux-Arts. Une autre séance publique eut lieu dans le même local, sous la présidence de M. le baron de Ladoucette, en 1819. Enfin, l'année suivante, le comte Siméon, ministre de l'intérieur, présida une troisième séance publique qui, cette fois, fut tenue à l'hôtel de ville, et dans laquelle Barbié du Bocage, membre de l'Institut et président annuel de la Société, répondit au discours du Ministre. La Société avait conservé la devise de

l'Académie celtique, Gloria majorum; c'est ce qui détermina le ministre de l'intérieur à finir son discours par ces mots : « Votre « Société, que sa devise consacre à la gloire des ancêtres, con« tribuera aussi à la gloire et à l'instruction de ses descendants: << ainsi, en découvrant le passé, en illustrant le présent, vous « éclairerez l'avenir. »

La Société royale des antiquaires s'est efforcée de justifier cette bonne opinion énoncée par un homme d'État, et elle s'est livrée sans relâche à l'étude des diverses branches dont se compose l'archéologie. Ses recherches embrassent également les langues, la géographie, la chronologie, l'histoire, la littérature, les arts et les antiquités celtiques, grecques, romaines et du moyen âge, jusqu'au seizième siècle inclusivement. Cependant, ainsi que son titre même l'annonce, ce qui concerne la Gaule et la France, proprement dite, est plus particulièrement l'objet de ses investigations, et ses mémoires contiennent d'importants travaux, fréquemment cités, sur les monuments nationaux, les traditions populaires, les mœurs et usages, etc.

La Société n'admet dans son sein que ceux qui se sont fait connaître par des ouvrages, ou par des travaux et des recherches d'antiquités. Les membres résidants s'assemblent pour entendre la lecture des mémoires adressés à la Société par des membres ou par des archéologues qui lui sont étrangers. Ils choisissent parmi ces travaux ceux qui leur paraissent renfermer des observations intéressantes, des faits inconnus ou des aperçus nouveaux, et ils en décident l'impression, soit dans leur entier, soit par extraits dans les comptes rendus des secrétaires. Toutefois l'impression de ces mémoires n'est définitivement résolue qu'après le rapport d'une commission nommée à cet effet.

Indépendamment de ses publications, la Société prend une part plus ou moins directe à tout ce qui se rapporte à l'archéologie. Elle intervient près de l'administration pour recommander un monument qui se trouve menacé de destruction, ou auquel il devient nécessaire de faire exécuter des réparations. Elle se tient au courant de toutes les découvertes d'antiquités, et charge quelques-uns de ses membres de suivre celles qui ont lieu à Paris ou dans les environs.

D'après ses statuts, la Société peut mettre un sujet au con

[ocr errors]
« PrécédentContinuer »