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L'Académie propose pour sujet du prix de poésie qui sera décerné en 1846, La découverte de la vapeur.

Le prix sera une médaille d'or de la valeur de 2,000 fr.

Les ouvrages envoyés au concours ne seront reçus que jusqu'au 1er mars 1846. Ce terme est de rigueur.

Le sujet du prix d'éloquence qui sera décerné en 1846 est l'Eloge de Turgot.

Le prix sera une médaille d'or de la valeur de 2,000 fr.

Les ouvrages envoyés au concours ne seront reçus que jusqu'au fer mars 1846. Ce terme est de rigueur.

Ils devront être déposés ou adressés, francs de port, au secrétariat de l'Institut, avant le terme prescrit, et porter chacun une épigraphe ou devise qui sera répétée dans un billet, joint à l'ouvrage, et contenant le nom de l'auteur, qui ne doit pas se faire connaître. Si quelque concurrent manque à cette dernière condition, son ouvrage sera exclu du concours.

Les concurrents sont prévenus que l'Académie ne rendra aucun des ouvrages qui auront été envoyés au concours; mais les auteurs auront la liberté d'en faire prendre des copies, s'ils en ont besoin.

PRIX MONTHYON POUR L'ANNÉE 1846.

Dans sa séance publique du mois de mai 1846, l'Académie française décernera les prix et les médailles provenant des libéralités de feu M. de Monthyon, et destinés par le fondateur à récompenser les actes de vertu et les ouvrages les plus utiles aux mœurs qui auront paru dans le cours des deux années précédentes.

PRIX DE VERTU.

Ce prix est distribué annuellement par l'Académie; tous les départements de la France sont admis à concourir; il est partagé en un ou plusieurs prix, et en un certain nombre de médailles ou récompenses. L'Académie fixe, lors du jugement du concours, la somme qui sera allouée à chacune des actions qui ont mérité d'être distinguées par elle.

Ces sommes sont payables au secrétariat de l'Institut; les personnes doivent se présenter elles-mêmes, ou se faire représenter par un fondé de pouvoirs muni d'un titre notarié.

Les demandes d'admission au concours des prix de vertu sont faites notamment par les autorités du lieu où réside la personne présentée.

On adresse un mémoire très-détaillé de l'action ou des actions vertueuses; on a soin d'indiquer les nom, prénoms, lieu de naissance, âge de la personne présentée, l'époque et la durée de l'action, qui doit s'être prolongée jusque dans le cours des deux années précédentes, le nom et le domicile des personnes qui en ont été l'objet.

Ce mémoire, signé des voisins ou des notables du pays, est soumis au chef municipal qui en certifie les signatures, et même les faits qui y sont énoncés, et M. le maire adresse le tout à M. le sous-préfet ou à M. le préfet. Si ces deux fonctionnaires ont personnellement connaissance de ce qui est indiqué dans le mémoire, ils en attestent la vérité, soit dans les pièces mêmes, soit dans la lettre d'envoi que M. le préfet écrit au secrétaire perpétuel de l'Académie française en lui adressant toutes les pièces.

Ces pièces doivent être parvenues au secrétariat de l'Institut avant le 45 janvier de chaque année.

PRIX DE L'OUVRAGE LE PLUS UTILE AUX MOEURS.

Ce prix peut être accordé à tout ouvrage publié par un Français, dans le cours des deux années précédentes, et recommandable par un caractère d'élévation morale et d'utilité publique.

PRIX EXTRAORDINAIRE PROVENANT DES LIBÉRALITÉS

DE M. DE MONTHYON.

L'Académie avait proposé, en 1851, un prix de 10,000 fr. pour la meilleure tragédie, ou pour la meilleure comédie, en cinq actes et en vers, composée par un Français, représentée, imprimée et publiée en France, qui serait morale et applaudie. Ce concours a été fermé le 1er janvier 1844.

Le prix sera décerné, s'il y a lieu, dans la séance publique du mois de mai 1846.

Les membres de l'Académie française sont seuls exclus de ce concours. L'Académie propose, pour 1846, un prix de 4,000 fr., prélevé sur les fonds disponibles de la fondation de M. de Monthyon, pour être appliqué à une ou plusieurs traductions d'ouvrages moraux de l'antiquité, ou des littératures modernes étrangères, qui auront paru dans le cours des deux années précédentes.

Le concours sera fermé le 1er janvier 1846.

Le prix sera décerné, s'il y a lieu, dans la séance publique du mois de mai 1846.

PRIX PROPOSÉ POUR 1846.

L'Académie propose pour sujet d'un prix extraordinaire de littérature un Vocabulaire des principales locutions de Molière, persuadée que le moment est arrivé de traiter les grands écrivains français comme des anciens, et d'approfondir les secrets de la langue nationale, en formant des dictionnaires particuliers sur chacun de nos bons auteurs, tels qu'on en possède des grands maîtres de l'antiquité grecque et latine. L'Académie a choisi Molière, et parce qu'il n'y a pas d'écrivain plus accompli, et parce que le génie de son style le désigne à une étude toute spéciale. Molière représente cette heureuse époque où la langue est formée sans être fixée et arrêtée, où elle est en quelque sorte dans sa fleur, à une égale distance et de l'enfance et de la vieillesse, polie sans raffinement, retenant la naïveté et la grâce du xvi siècle et possédant déjà la solidité, la force réglée du xvío. Le style de Molière exprime dans son éclat immortel ce moment rapide de la langue et de la littérature française. Ce style est en effet d'une richesse et d'une flexibilité infinie, et, quoi qu'on en ait dit, d'une grande correction. Il participe de la langue parlée et de la langue écrite. Il abonde en locutions familières et populaires, il est en même temps sobre et choisi. Il atteste une réflexion profonde, et il est toujours plein de mouvement et de vie. A ce titre, Molière est un sujet d'étude presque unique et certainement incomparable. L'Académie désire qu'il soit composé un dictionnaire de la langue de ce grand écrivain, une sorte

d'index verborum, comme il y en a pour Homère et pour Aristophane, pour Virgile et pour Térence. Elle recommande aux concurrents les points suivants :

19 Étudier non-seulement les mots, mais les tours, où se marque particulièrement le mouvement du sentiment et de la pensée.

Il est bien entendu que, sous le titre de locutions principales, on ne se bornera point à recueillir les mots et les tours de création absolument nouvelle, toujours rares chez les bons écrivains, mais qu'on tiendra compte de toute expression qui, empruntée à l'usage général, aura reçu heureusement un caractère particulier.

2o Suivre toujours dans les citations l'ordre chronologique des différentes pièces, qui représente le progrès du génie et de la langue de Molière.

3° Employer les dernières éditions de chaque pièce données par lui-même, et qui sont en quelque sorte son dernier mot.

Les concurrents ne doivent point se méprendre sur les intentions de l'Académie le travail qu'elle demande est un travail philologique. Il s'agit de reconnaître quelle est réellement la langue de Molière, et pour cela il suffit de citations exactes, classées et rangées dans leur ordre vrai. Si les concurrents croyaient pouvoir tirer eux-mêmes les inductions légitimes de cette utile expérience littéraire, ils feront bien de recueillir ces inductions, de présenter leur théorie dans un travail à part, soit à la suite, soit en têté de l'ouvrage spécial et technique demandé par l'Académie.

Le prix sera une médaille d'or de la valeur de 3,000 fr.

Les ouvrages devront être envoyés au concours avant le 1er janvier 1846. Ce terme est de rigueur.

Ils devront être déposés ou adressés, francs de port, au secrétariat de l'Institut avant le terme prescrit, et porter chacun une épigraphe ou devise, qui sera répétée dans un billet, joint à l'ouvrage, et contenant le nom de l'auteur, qui ne doit pas se faire connaître. Si quelque concurrent manque à cette dernière condition, son ouvrage sera exclu du concours.

Les concurrents sont prévenus que l'Académie ne rendra aucun des ouvrages qui auront été envoyés au concours; mais les auteurs auront la liberté d'en faire prendre des copies s'ils en ont besoin.

PRIX FONDÉ PAR M. LE BARON GOBERT.

A partir du 1er janvier 1845, l'Académie s'est occupée de l'examen annuel relatif aux prix fondés par feu M. le baron Gobert, pour le morceau le plus éloquent d'histoire de France, et pour celui dont le mérite en approchera le plus.

L'Académie comprendra, dans cet examen, les ouvrages nouveaux sur l'histoire de France qui auront paru depuis le 1er janvier 1844.

Les ouvrages précédemment couronnés conserveront les prix annuels, d'après la volonté expresse du testateur, jusqu'à déclaration de meilleurs ouvrages.

PRIX FONDÉ PAR M. LE COMTE DE MAILLÉ LATOUR-LANDRY, A DÉCERNER EN 1846.

M. le comte de Maillé Latour-Landry a légué à l'Académie française et à l'Académie royale des beaux-arts une somme de 30,000 fr., à employer en rentes sur l'État, pour la fondation d'un secours à accorder, chaque année, au choix de chacune de ces deux Académies alternativement, « à un jeune << écrivain ou artiste pauvre, dont le talent, déjà remarquable, paraîtra mé«riter d'être encouragé à poursuivre sa carrière dans les lettres ou les « beaux-arts. >>

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Art. Ier. L'Académie royale des inscriptions et belles-lettres se compose de quarante académiciens ordinaires, de dix académiciens libres, et de huit associés étrangers.

Art. II. Elle a quarante correspondants tant régnicoles qu'étrangers.

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Art. III. Le bureau est composé d'un président, d'un vice-président, d'un secrétaire perpétuel, toujours choisis parmi les seuls académiciens ordinaires.

SIII. · Nomination des membres du bureau.

Art. IV. Dans la première séance de chaque année, l'Académie élira, au scrutin et à la majorité absolue, un président et un vice-président.

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