Dès l'année 1833, Wilhem avait créé les réunions dites de l'Orphéon. Il avait donné le nom d'Orphéon à un recueil de chants moraux et religieux, de chœurs et de marches, écrits à deux et à trois parties pour voix semblables ou différentes, et dont l'exécution exige un certain degré d'instruction musicale. Les élèves les plus avancés des institutions et des écoles élémentaires qui suivaient sa méthode se réunirent d'abord une fois par mois pour exécuter les chants de l'Orphéon. Ils s'appelèrent Orphéonistes. Deux ans après, des cours gratuits de chant d'après la même méthode furent institués pour les ouvriers à Paris; et bientôt, par le concours des plus habiles de ces nouveaux élèves devenus orphéonistes, l'exécution des morceaux à voix différentes devint plus complète et plus parfaite. M.Wilhem est mort en 1842, laissant pour continuateur de ses utiles travaux son meilleur élève M. Joseph Hubert, aujourd'hui directeur et inspecteur général de l'enseignement élémentaire du chant. M. Joseph Hubert fut le premier moniteur général de l'école de Saint-Jean-de-Beauvais. A l'âge de 10 ans, en 1820, on le vit, monté sur un banc, et armé du diapason d'acier, diriger toute l'école le jour de la distribution des prix. Par un singulier hasard que nous mentionnerons ici en passant, la première monitrice générale de chant formée par la méthode Wilhem dans l'école de la halle aux draps, première école de filles où la méthode ait été appliquée, se trouva avoir une vocation musicale qui l'a conduite au Conservatoire, et de là à l'Opéra, où elle a tenu le premier rang, jusqu'au jour où la perte de sa voix l'a enlevée, bien avant le temps, au public admirateur de son talent. C'est M. Hubert qui fut chargé d'ouvrir la première école de chaut pour les ouvriers en 1835. Depuis la mort de M. Wilhem, l'institution de l'enseignement élémentaire du chant a fait, sous son habile direction, les plus grands progrès. Un cours normal pour former des répétiteurs a été fondé en 1843. Voici quels sont aujourd'hui les règlements en vigueur, pour l'enseignement élémentaire du chant. M. Hubert, directeur de l'Orphéon, délégué général pour Ces répétiteurs se rendent dans les écoles trois fois par semajně. Chaque leçon dure une heure. Voici quel est le nombre et la répartition des élèves. Outre ce chiffre de sept mille cinq cent treize élèves, il y en a plus de dix mille, qui reçoivent une certaine éducation musicale en entendant les autres et en participant aux chants de marche, pendant les évolutions des classes. COURS DE CHANT POUR LES ADULTES OUVRIERS. Professeurs. 2e arrond. M. Lebeau, rue d'Argenteuil, 37. M. Foulon, halle aux draps (mardis et vendredis). 42€ M. Zimmermann, rue Saint-Hippolyte. AUGMENTATION PROGRESSIVE DU NOMBRE DES ORPHEONISTES. En 1833, il y avait aux réunions générales, 90 orphéonistes. 300 450 600 650 760 1000 4600 Le cours normal, institué par M. Hubert, est suivi par quatrevingt-dix élèves-maîtres. Ajoutons enfin que l'enseignement du chant a été successivement introduit dans les écoles d'un très-grand nombre de dépar tements. En avril 1846 cet enseignement est devenu obligatoire dans les régiments d'infanterie et du génie. LISTE GÉNÉRALE DES PEINTRES, SCULPTEURS, GRAVEURS, ARCHITECTES ET LITHOGRAPHES QUI ONT EXPOSÉ depuis SIX ANS 1. MM. A. Abadie, peintre, Faub.-St-Martin, 56. Abel de Pujol, p., rue Albouy, 18. Abner (Mlle Sophie), p., rue du ValSainte-Catherine, 19 Achard, p., r. des Mar. -St-Germain, 20. Aclocque de Saint-André, p., rue des Martyrs, 27. Achermann, p., rue Mabillon, 10. Adam (Victor) lithographe, r. Hauteville, 16. Adam (Eugène), p., rue des Mathurins, 34, faub. Saint-Martin. Adam (Mlle), p. m., r. du Jardinet, 1. Adama, sculpteur, rue Saint-Lazare, place d'Orléans, 34. Adam (Hippolyte), p., cour du Commerce, 88, faub. du Roule. Adelus, p., place de l'Église, 20, Batignolles-Monceaux. Adrien (Mlle), p. m., r. de l'Ouest, 26. Aiffre, p., rue des Petits-Augustins, 15 bis. Ajwazowski, p., boulevard des Capu- MM. Alaux (Mlle Aline), p., à Bordeaux. Amie (Mlle Clarisse), p., rue de Joubert, 47. Amiel, p., rue du Cherche-Midi, 57. Ancelet, p., passage Vendôme, 17. 24 Cette liste complète de tous les peintres, sculpteurs, graveurs, architectes et lithographes qui ont exposé depuis six ans, a été relevée avec le plus grand soin sur les catalogues des Salons. Quelques-uns de ces artistes sont morts; nous avons cru devoir conserver leurs noms comme renseignements; quelques autres ont pu déménager, nous avons inscrit les adresses les plus récentes. ABRÉVIATIONS: p., peintre ; p. m., peintre en miniature; s., sculpteur; g., graveur; a., architecte; I., lithographe. MM. Angé (Mlle Clara), p., àVersailles, rue Anthoine (d'), p., rue du Nord, 11. Anne (Mile Marie), p. m., rue de Ver- Annedouche, g., r. St-Jacques, 207. Année (mad. Fanny), p., r. Chapon, 18. id. id. Apoil (Charles-Alexis), p., à Sèvres, Arago (Alfred), p., r. St-Jacques, 350. Argand (Mile), p., rue de Louvois, 3. Armitage, p., r. Notre-Dame-des- Arbanère (Mme Caroline), p., rue de Armand, p., passage Tivoli, 19. MM. Auvray, s., rue Notre-Dame-des- Aze, p., rue Pigale, 18. B. Baptiste, p., rue du Faubourg-Saint- Bagatti-Valsecchi, p., boulevard des Baccuël, p., place Bréda, 12. Balliat, p., rue Fontaine-au-Roi. Bar (Mme de), p., à la maison royale Barbier, p., r. des Gr.-Augustins, Arquinvilliers (Mme d'), p., rue du Barbier (Mile), p., id. Faubourg-du-Roule, 24. Arsenne, p., rue de l'Ouest, 32. 26. id. Barbin, p., r. du Buisson-St-Louis, 12. Arson (Mile), p., rue de Bourgogne, 28, Bard, p., r. Saint-Germ.-des-Prés, 15. faub. Saint-Germain. Artus, p., rue de Crussol, 20. Aubert (Jules), p. m.. rue des Enfants- Audibran, g., rue d'Ulm, 1. Auguin, p., rue du Faubourg-Poisson- Aumont, p. m., r. du Faub.-Saint-Honoré, 5. Bardou (Henri), p., boulevard Mont- Barmont, p., rue de la Victoire, 6. Baron (Henri), p., rue Taranne, 12. id. id. id. Barrias, p., r. des Vinaigriers, 17. Barye, s., r. Moncey (n'a pas exposé). |