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BIBLIOTHÈQUE DU SÉMINAIRE SAINT-SULPICE.

20,000 volumes. M. Carrière, bibliothécaire.

BIBLIOTHÈQUE DU MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES,

Rue Neuve-des-Capucines, 10.

16,000 volumes, sous la surveillance du directeur des Archives.

BIBLIOTHÈQUE DU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE,

Rue du Jardin-du-Roi.

13,000 volumes. M. Desnoyers, bibliothécaire.

BIBLIOTHÈQUE DU MINISTÈRE DE LA MARINE,
Rue Royale-Saint-Honoré, 2.

M. Bajot, bibliothécaire.

BIBLIOTHÈQUE DU DÉPOT DE LA MARINE,
Rue de l'Université, 13.

15,000 volumes. M. Angliviel, bibliothécaire.

BIBLIOTHÈQUE DE LA CHAMBRE DES PAIRS,
Rue de Vaugirard, 19.

22,000 volumés. M. Carrey, bibliothécaire.

BIBLIOTHÈQUE DU MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR,
Rue de Grenelle-Saint-Germain, 103.

14,000 volumes. M. de Musset, bibliothécaire.

BIBLIOTHÈQUE DU CONSERVATOIRE DES ARTS ET MÉTIERS, Rue Saint-Martin, 208.

12,000 volumes. M. Boquillon, bibliothécaire.

Ouverte les lundis, mercredis, jeudis, samedis et dimanches, de dix heures à deux heures.

BIBLIOTHÈQUE DU MINISTÈRE DE LA JUSTICE,

Place Vendôme, 13.

12,000 volumes.

BIBLIOTHÈQUE de l'école de DROIT,

Place du Panthéon.

8,000 volumes. M. Deleau, bibliothécaire.

BIBLIOTHÈQUE DU DÉPOT CENTRAL DE L'ARTILLERIE,
Place Saint-Thomas-d'Aquin.

6,500 volumes. M. Terquen, bibliothécaire.

BIBLIOTHÈQUE DE L'ÉCOLE DES MINES,

Rue d'Enfer, 34.

4,500 volumes. M. Dufresnoy, bibliothécaire.

BIBLIOTHÈQUE DU CONSERVATOIRE DE MUSIQUE,
Faubourg-Poissonnière, 11.

5,000 volumes. M. Bottée de Toulmont, bibliothécaire.
Ouverte tous les jours, de dix à trois heures.

BIBLIOTHÈQUE DES PONTS ET CHAUSSÉES,

5,000 volumes.

Rue Hillerin-Bertin, 10.

BIBLIOTHÈQUE DE L'OBSERVATOIRE.

4,000 volumes. M. Babinet, bibliothécaire.

BIBLIOTHÈQUE DE LA SOCIÉTÉ ROYALE D'AGRICULTURE,
Rue François-Miron, 8.

4,000 volumes. M. Bailly (A.), bibliothécaire.

BIBLIOTHÈQUE DE LA BOURSE.

(Bibliothèque du Commerce.)

M. Bertera (E.), bibliothécaire.

Cette bibliothèque est confiée à la Chambre de Commerce.

BIBLIOTHÈQUE DU PALAIS-ROYAL ET DES TUILERIES.

30,000 volumes. MM. Vatout, bibliothécaire.-Brenot, sous-bibliothécaire.

BIBLIOTHÈQUE DE L'ORDRE DES AVOCATS,

Au Palais.

7,000 volumes. M. Marnier, bibliothécaire.

BIBLIOTHÈQUE DE LA FACULTÉ DE THÉOLOGIE,

A la Sorbonne.

M. Glaire (l'abbé), bibliothécaire.

INSTITUT HISTORIQUE.

L'Institut historique fut fondé à Paris le 24 décembre 1833. Ce fut le 23 mars 1834 que la première séance générale eut lieu sous la présidence de M. Michaud, de l'Académie française, président, assisté de M. de Monglave, secrétaire, en présence de 38 membres fondateurs.

Les paroles que prononça M. Michaud, à la création de l'Institut historique, furent le principe de l'institution; elles en déterminèrent les tendances.

« L'Institut historique n'est point, dit-il, une Académie où les << rangs soient marqués, une société renfermée dans d'étroites li<< mites, et qui ne puisse étendre à volonté le nombre de ses mem«bres; tous ceux qui se plaisent à l'étude de l'histoire sont admis à nos réunions; le lieu où nous nous rassemblons est presque « comme une église ou un temple dont les portes restent toujours ou« vertes aux fidèles. Nous n'avons pas seulement appelé parmi nous << les hommes éclairés de la capitale, mais tous ceux qui cultivent la << science de l'histoire en quelque lieu qu'ils se trouvent. Nous <«< avons fait un appel à tous les pays, car chaque pays a ses mo<<<numents et ses traditions historiques; les matériaux et les élé<<ments de l'histoire sont comme dispersés chez tous les peuples; « nous avons fait un appel à tous les savants et à tous les artistes « célèbres, car les sciences et les arts, avec leurs découvertes et <«<leurs progrès, doivent être considérés comme les auxiliaires de <«<l'histoire; la philosophie, la théologie, les lettres, tout ce que << peut embrasser le génie de l'homme, doit nous aider à expli-aquer et à compléter les annales des sociétés humaines; nous « avons toujours pensé qu'il fallait d'abord voir dans l'histoire un « grand enseignement moral.

<< Dans un temps où les bons esprits semblent se diriger vers <«<l'amélioration des sociétés, il est à remarquer qu'on s'adonne << avec plus d'ardeur à l'étude de l'histoire, et nous devons nous <«<en applaudir. L'histoire n'est-elle pas la chaîne qui lie les géné<«<rations et qui nous transmet, comme un héritage, la sagesse de « ceux qui nous ont précédés? La vertu ne trouve-t-elle pas là ses << exemples, le patriotisme ses inspirations, la vérité sa force, la « liberté ses droits, la gloire même ses titres et son éclat? La con<< naissance des temps passés est une lumière que les sages d'au<«<jourd'hui voudraient placer devant la génération présente, << comme cette nuée lumineuse qui éclairait la marche d'Israël « dans le désert. Il y a peut-être dans cette préoccupation des << temps qui ne sont plus, dans cette disposition presque générale « de l'esprit, une sorte d'instinct, un sentiment de prévoyance qui << veut opposer le passé, comme une barrière salutaire, à des ten<«<tatives aventureuses; peut-être la société tout entière éprouve<«t-elle le besoin secret de donner à la civilisation un autre « appui que les promesses toujours trop vagues de l'avenir. « Notre siècle ferait en cela comme le pilote expérimenté, qui, <«<lorsqu'il est poussé par la tempête, s'éloigne avec crainte « des rivages qu'il ne connaît point, et cherche à jeter l'ancre « dans des lieux qui lui sont connus et qu'il trouve indiqués sur

<<< sa carte.

« Un avantage des études historiques, c'est qu'elles finiront par « donner à chaque société européenne une histoire qui deviendra «< un monument. Le siècle des historiens comme Tite-Live et Ta«< cite, comme Thucydide et Xénophon, n'est pas encore venu. « Il faut d'abord qu'on ait rassemblé tous les documents, qu'on << ait découvert toutes les sources, que les grands événements « aient été vus sous toutes les faces. Tels sont les monuments « qu'élève le génie, qu'ils ont souvent besoin d'être préparés par le « travail de tout un siècle; c'est ainsi que l'antiquité nous montre « toute l'Égypte longtemps occupée à remuer, à transporter, à << tailler des pierres avant qu'on vit s'élever ces pyramides que <«<nous admirons. Voyez ce qu'ont fait pour les chefs-d'œuvre «de la littérature française ces laborieuses recherches, cette proa digieuse érudition du seizième siècle! Les travaux historiques « du siècle présent ne doivent-ils pas réveiller de même, un jour,

« la muse éloquente de l'histoire et préparer les chefs-d'œuvre « des grands historiens qui viendront après nous ? »

Parmi les approbations nombreuses que l'Institut historique reçut de toutes parts, il doit signaler celles de deux célèbres historiens contemporains, MM. Thiers et Guizot.

Le premier, ministre alors du commerce, écrivait (21 novembre 1833):

«J'ai reçu le projet qui consiste à fonder un Institut hisa torique dans le but de constater et d'avancer les progrès « de la science de l'histoire, et j'ai été frappé de l'utilité et de la << grandeur de ce projet. »

M. Guizot, ministre de l'instruction publique, à la même époque, s'exprimait ainsi (Moniteur du 15 janvier 1834): « Le besoin << de mettre un terme à ces efforts isolés commence à être si vi«vement senti, que quelques personnes se sont récemment for« mées en société pour tenter de concentrer et de coordonner les <<< recherches de tous les hommes qui se vouent à ce genre de tra«vaux. J'espère que cette Société n'aura pas fait un vain appel « aux amis de la science. Je m'associe à ses efforts. »

L'Institut historique fut autorisé par un arrêté du ministre de l'intérieur du 6 avril 1834. Dans son assemblée générale et solennelle du 6 du même mois, il approuva ses statuts constitutifs, qu'une commission, nommée par l'assemblée générale précédente, du 23 mars, avait rédigés.

Cette commission était composée de MM. Michaud, de l'Académie française; le comte Alexandre de Laborde, de l'Académie des inscriptions et belles-lettres et de l'Académie des sciences morales et politiques; Berton, de l'Académie des beaux-arts; Bra, statuaire; docteur Buchez, auteur de l'Histoire parlementaire de la révolution française; le colonel Bory de SaintVincent, associé libre de l'Académie des sciences; Bouillaud, de l'Académie de médecine; l'abbé Guillon, évêque de Maroc; Monvoisin, peintre, professeur aux écoles royales de dessin; Isambert, conseiller à la Cour de cassation, député; le colonel Koch, du dépôt de la guerre, ancien professeur d'histoire militaire à l'École royale d'état-major; Laurentie, ancien inspecteur général des études; Villenave père, ancien professeur d'histoire de France à l'Athénée royal de Paris; et Eugène de Monglave.

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