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HISTORIQUE

ET

LITTÉRAIRE.

TOME XXXI.

LIÉGE,

IMPRIMERIE DE V® VERHOVEN-DEBEUR,

Place des Carmes, 22.

1864-1865.

AP 22 .584 v.31

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2. Une rixe s'engage à Rome entre les soldats français et les dragons pontificaux; on compte environ douze blessés; le Moniteur français en rapportant ces faits dans son bulletin s'exprime ainsi :

« Ce regrettable incident paroît avoir pour unique cause une de ces querelles malheureusement fréquentes dans les villes de garnison mixte; il n'a d'ailleurs aucune gravité, quoique les passions politiques se soient empressées d'essayer de lui en donner.

»Les mesures prises d'un commun accord par le général de Montebello et par le ministre des armes permettent d'espérer que ces fails ne se renouvelleront plus. »

5. L'Empereur des français accepte l'arbitrage qui lui avoit été proposé par le vice roi d'Egypte à l'effet de prononcer sur certaines questions pendantes entre le gouvernement égyptien et la compagnie de l'isthme de Suez.

6. Une élection pour le corps législatif a eu lieu à Cambrai. M. Stievenard obtient 2,754 voix de plus que M. Boittelle qui avoit été elu le 31 mai comme candidat du gouvernement.

7. M. Cremers juge au tribunal de Wenschoten, province de Groningue, est nommé ministre des affaires étrangères de la Hollande. La Prusse et l'Autriche adressent aux puissances signataires du traité de Londres une note identique, pour justifier l'invasion du Jutland; elles exposent que cette mesure étoit nécessaire pour couvrir lá position des troupes austro-prussiennes dans le Holstein, pour tenir en échec les Danois rassemblés à Fredericia et les empêcher de consacrer leurs forces à la défense de Duppel. Les deux puissances out d'autant moins hésité à permettre ce mouvement stratégique que les Danois ont fait capturer sur mer tous les navires des Etats allemands, et se sont refusés à un armistice soit sur la base de l'uti possedetis militaire, soit sur la base de l'évacuation de Duppel et d'Alsen par les Danois et du Jutland par l'armée austro-prussienne.

8. Le commissaire civil prussien dans le Holstein annonce qu'à partir du 1er avril les monnaies du Danemark et les billets de la

banque de Copenhague ne seront plus reçus dans les caisses publiques.

10. Le maréchal de Mac-Mahon, duc de Magenta, est désigné par l'empereur pour commander le camp de Châlons. On lit à ce sujet dans le Moniteur universel:

Un journal étranger cite au nombre des symptômes dont quelques imaginations s'effraient la désignation qui a été faite du maréchal de Mac-Mahou pour commander de nouveau le camp de Châlons en 1864. Assurément, tous les maréchaux peuvent au même titre, exercer cet important commandement; mais ils sont appelés par le choix de l'Empereur, et non pas rigoureusement à tour de rôle. La nomination du maréchal de Mac-Mahorr n'a donc rien que de très-normal; quant à la composition des états-majors divisionnaires placés sous ses ordres, elle sera faite d'après les bases et suivant les règles ordinaires.

Le roi Maximilien de Bavière meurt d'une érési pèle. Ce prince étoit né en 1811. Marié à la princesse Frédérique fille de feu le prince Guillaume de Prusse il laisse deux fils, le prince Louis né en 1845 et le prince Othon né en 1848.

11. Le roi Louis II de Bavière prète au sein du conseil d'Etat le serment prescrit par la Constitution.

11. Des notifications officielles du gouvernement danois annoncent qu'à partir du 15 mars, les ports prussiens de Comin, de Swinnemunde, de Wolgast, de Greifswald, de Stralsund et de Barth seront bloqués. 14. Le genéral Grant est nommé commandant en chef des armées des Etats-Unis.

15. Ouverture du Storthing norwégien : le roi Charles XV prononce le discours suivant:

<< Messieurs,

« En présence d'événements qui nous sont connus à tous, j'ai considéré comme mon devoir de convoquer le Storthing du royaume de Norwége, afin d'obtenir de lui, en Norwége, une liberté d'action égale à celle que j'ai en Suède. Ayant constamment pour but d'épargner, aussi longtemps que possible, de trop lourds sacrifices aux deux peuples dont la Providence m'a confié les destinées, je n'ai pu cependant me refuser à reconnoître qu'il peut devenir inévitable de se les imposer et la différence des règles constitutionnelles en vigueur dans les deux royaumes a nécessité la convocation du Storthing, afin d'écarter les obstacles qui pourroient s'opposer à ce que les deux royaumes prissent, à un moment donné, une attitude identique qui seroit commandée par les événements.

>> J'ai la confiance que le Storthing pense comme moi que les deux peuples frères doivent être également préparés à remplir la mission que les événements pourroient leur imposer

>> Depuis votre dernière réunion, j'ai conclu au nom des royaumes unis, et de concert avec la plupart des autres puissances, un traité avec le roi des Belges pour rachat des droits de péage de l'Escaut. Ce traité est, en ce qui concerne les obligations financières soumis pour la Norwége à la condition du consentement du Storthing. Il sera, en conséquence, présenté au Storthing une proposition pour lui demander ce consentement.

>> Plusieurs autres proposition relatives à des affaires intérieures qui no peuvent être décidées sans votre concours vous seront également soumi

ses.

» Je suis certain que le Storthing accueillera avec joie la nouvelle des

fiançailles prochaines de mon frère bien-aimé S. A. R. le prince Auguste avec S. A. S. la princesse Thérèse de Saxe-Altenbourg.

» En déclarant ouverte la session extraordinaire du Slorthing, je prie le ciel de bénir vos travaux et vous assure, messieurs tous en général, et chacun en particulier, de ma grâce et bienveillance royale. »>

16. Le journal la Nation reçoit un second avertissement.

18. A Athènes le ministère Bulgaris donnesa démission; l'amiral Canaris forme un nouveau cabinet, il adresse à la nation la proclamation suivante :

Concitoyens !

Au moment où va se clore la carrière de la secousse, suite inévitable de la révolution qui sauve la nation, et va s'inaugurer la période du rétablissement de l'ordre légal, personne n'ignore combien sont difficiles et délicats les devoirs des hommes quifassument le gouvernement des affaires publiques.

La patrie a pleinement le droit d'exiger de ceux qui tiennent en main le gouvernail de l'Etat la réalisation de ses aspirations légitimes, qui lui ont coûté d'immenses sacrifices; la patrie a voulu et veut la sincère application des lois, le développement des libertés nationales et l'affermissement du trône constitutionnel, sous la sauvegarde duquel elle a toujours entendu placer sa fortune, son présent et son avenir.

Pour atteindre ce but, il faut bien des moyens; d'abord il faut que l'ordre soit établi sur des bases solides.Pour cet objet, ceux qui se chargent du gouvernement du pays doivent se préoccuper sans délai, et d'une manière toute particulière de rétablir l'ordre dans l'armée, qui, comme tout le monde sait a rendu tant de services à la patrie, d'organiser en même temps la garde nationnale, cette autre force de la nation, laquelle, dans des circonstances critiques, n'a pas moins rendu de services signalés à la cause publique, et d'introduire au plus tôt l'économie la plus sévère dans les services de l'Etat.

Appelés par la confiance de S. M. au gouvernement des affaires du pays, nous n'avons pas hésitél à obéir à la volonté du Roi, pénétrés des exigences de l'époque et du poids de notre responsabilité.

Nous essaierons de remplir notre tâche difficile, nous appuyant moins sur notre foiblesse que sur l'appui de la nation; sans cela tout est impossible; avec cela tout sera couronné de succès.

Le guide inséparable de notre conduite sera la fidèle et loyale applicades lois: nous serons pénétrés d'un respect sans bornes pour les libertes constitutionnelles; nous ferous preuve de la plus grande impartialité dans le choix des personnes.

Athènes, le 6/18 mars 1864

20. Le bombardement de Duppel et celui de Fredericia commencent presque simultanément.

21. Les élections pour le Corps législatif qui ont lieu dans deux des circonscriptions de Paris donnent une forte majorité à MM.Carnot et Garnier-Pagès candidats du parti démocratique. Les candidats dits des classes ouvrières n'ont qu'un nombre insignifiant de voix ; les candidats du parti libéral ont plus de trois fois moins de voix que M. Carnot, malgré l'appui de M. Thiers prêté à M. Laboulaye.

20.M.Drouyn de Lhuys adresse au ministre de France en Angleterre

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