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TRAVAUX ET MÉMOIRES DE L'UNIVERSITÉ DE LILLE
TOME VIII. MÉMOIRE No 24.

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JOACHIM DU BELLAY

1522-1560

AVANT-PROPOS

Cette étude est le fruit de huit ans de travail. Depuis le 1er décembre 1891, il ne s'est passé presque point de jours sans que je m'en occupe je lui ai consacré le meilleur de mon temps.

J'ai prétendu faire avant tout une étude littéraire, et, dans ce dessein, pour bien mettre en lumière les divers aspects ⚫ du talent poétique, si souple et si varié, de mon auteur, je n'ai pas craint de prodiguer les citations. Mais, convaincu que les œuvres littéraires perdent toujours à n'être pas exactement replacées dans leur milieu, j'ai fait à l'histoire une part très large. Je n'ai négligé aucune occasion d'éclairer l'œuvre de du Bellay par l'histoire littéraire de son époque. Semblablement, je n'ai pas cru qu'on pût comprendre à fond les poèmes qu'il fit à Rome, si l'on ne connaissait l'état politique et moral de la cité des papes entre 1550 et 1560.

Univ. de Lille.

TOME VIII. A. 1.

Enfin, j'ai tâché d'apporter le plus de précision possible aux questions de chronologie, toujours si délicates et d'une si grande importance.

Malgré son étendue, cette étude reste encore incomplète. Je n'ai parlé ni de la langue ni de la rythmique de du Bellay. Il m'a paru tout à fait inutile de revenir sur le premier sujet, après les deux volumes de M. Marty-Laveaux sur la Langue de la Pléiade. Quant au second, j'avais songé d'abord à lui réserver un chapitre. Mais pour étudier avec intérêt du Bellay versificateur, il fallait multiplier les rapprochements avec ses devanciers et ses contemporains : cela m'eût entraîné bien loin. J'ai donc mieux aimé n'en rien dire

que de n'en dire pas assez, et laisser le sujet entier pour le reprendre tout au long dans un ouvrage que je projette sur la Rythmique de la Pléiade.

Au terme de ce long travail, c'est un devoir très doux pour moi de remercier tous ceux qui m'ont aidé à le rendre moins défectueux. Je souhaite qu'on retrouve ici la trace des savantes et lumineuses leçons de mon ancien maître à l'École Normale, M. Brunetière. Je dois beaucoup à M. Petit de Julleville, qui m'encouragea le premier à entreprendre cette étude, et dont les bons conseils m'ont guidé mainte fois au cours de mes recherches. J'adresse un hommage très reconnaissant à la mémoire de M. Marty-Laveaux, le consciencieux éditeur de la Pléiade Françoise, et j'ai grand regret qu'il n'ait pu voir achevée une œuvre à laquelle il s'intéressait, et que la sienne seule avait rendue possible. D'autres savants encore, dont quelques-uns sont mes amis, ont, sur des points divers, facilité ma tâche par d'utiles indications: M. Camille Ballu, le dernier biographe de Joachim; M. Pierre de Nolhac,

dont on sait la ferveur pour les poètes de la Pléiade; M. Desdevises du Dezert, professeur à l'Université de Clermont-Ferrand; M. Édouard Droz, professeur à l'Université de Besançon; M. Ernest Langlois, professeur à l'Université de Lille; M. Gustave Fougères, maître de conférences en Sorbonne; M. Victor Giraud, professeur à l'Université de Fribourg. Que tous reçoivent ici l'expression de ma sincère gratitude. Me permettra-t-on de nommer aussi celle dont la collaboration me fut toujours si précieuse, la compagne intelligente et dévouée à qui sont dédiées ces pages?

Lille, 17 novembre 1899.

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