BORDEAUX, DE L'IMPRIMERIE DE PLASSAN, RUE DE VAUGIRARD, N° 15, DERRIÈRE L'Odéon. DE LA FONDERIE POLYAMATYPE DE R. DIDOT, LACRAND ET C, rue du Petit-Vaugirard, no 13. bambre 18 Les pairs out entrée dans la libérative à trente ans seulement. 29. La chambre des pairs est pré en son absence, par un pair nommé adres. 30. Les membres de la famille roya. mais ils n'ont voix délibérative qu'à 31. Les princes ne peuvent pren. dre du roi, exprimé pour chaque ses. sion par un message , à peine de nul- 32. Toutes les délibérations de la attentats à la sûreté de l'État, qui se- 54. Aucun pair ne peut être arrêté helle. temens. 35. La chambre des députés serà Téges électoraux dont l'organisation la fin de la Charte, les lois sur les élec- même nombre de députés qu'il a eu cinq ans, et de manière que la cham- 38. Aucun député ne peut être ad- quarante ans, et s'il ne paie une con- Leur nom à la fin de la Charte, la loi sur l'âge vie ou les 39. Si néanmoins il ne se trouvait pas dans le département cinquante CONSTITUTIONNELLE, PROMULGUÉE LE 10 DU MÊME MOIS. Louis, par la grâce de Dieu, Roi de mais, en cédant à ce veu, nous avons FRANCE ET DE NAVARRE , pris toutes les précautions pour que A tous ceux qui ces présentes ver. cette Charte fût digne de nous et du ront , SALUT : peuple auquel nous sommes fier de La divine Providence, en nous rap commander. Des hommes sages, pris pelant dans nos étals après une lon. dans les premiers corps de l'Etat, se gue absence, nous a imposé de gran- sont réunis à des commissaires de nodes obligations. La paix était le pre- tre conseil, pour travailler à cet im. mier besoin de nos sujets : nous nous portant ouvrage. en sommes occupé sans relâche ; et En même temps que nous reconcette paix, si nécessaire à la France naissions qu'une constitution libre et comme au reste de l'Europe, est si. monarchique devait remplir l'attente gnée. Une Charte constitutionnelle de l'Europe éclairée , nous avons du était sollicitée par l'état actuel du nous souvenir aussi que notre preroyaume ; nous l'avons promise, et mier devoir envers nos peuples était nous la publions. Nous avons copsi. de conserver, pour leur propre intérêt, déré que, bien que l'autorité toute les droits et les prérogatives de notre entière résidât en France dans la per: couronne. Nous avons espéré qu'in. sonne du roi, nos prédécesseurs n'a- struits par l'expérience, ils seraient vaient point hésité à en modifier l'exer. convaincus que l'autorité suprême cice, suivant la différence des temps ; peut seule donner aux institutions que c'est ainsi que les communes ont qu'elle établit, la force, la permadû leur affranchissement à Louis le nence, et la majesté dont elle est elleGros, la confirmation et l'extension même revêtue ; qu'ainsi , lorsque la de leurs droits à saint Louis et à Phi. sagesse des rois s'accorde librement lippe le Bel; que l'ordre judiciaire avec le veu des peuples, une Charte a été établi et développé par les lois constitutionnelle peut être de longue de Louis XI, de Henri 11 et de Char. durée; mais que, quand la violence les IX; enfin, que Louis XIV a réglé arrache des concessions à la faiblesse presque toutes les parties de l'admi- du gouvernement, la liberté publique nistration publique par différentes or n'est pas moins en danger que le trône donnances, dont rien encore n'avait même. Nous avons enfin cherché les surpassé la sagesse. principes de la Charte constitutionNous avons dû, à l'exemple des rois nelle dans le caractère français , et nos prédécesseurs , apprécier les eflets dans les monumens vénérables des sièdes progrès toujours croissans des lu cles passés. Ainsi, nous avons vu, mières, les rapports nouveaux que ces dans le renouvellement de la pairie progrès ont introduits dans la société, une institution vraiment nationale, et la direction imprimée aux esprits de. qui doit lier tous les souvenirs à toutes puis un demi-siècle. et les graves al- les espérances, en réunissant les temps iérations qui ont sont résuliées : nous anciens et les temps modernes. avons reconnu que le veu de nos sul Nous avons remplacé par la cham jels, pour une Cbarte constitutionnel bve des députés, ces anciennes assem le, riait l'expression d'un besoin réel; blées des champs de mars et de mai, A qui et ces chambres du tiers-état , 5. Chacun professe sa religion avec ont si souvent donné tout à la fois des une égale liberté, et obtient pour son preuves de zèle pour les intérêis du culte la même protection. 260, 261, peuple , de fidélité et de respect pour P. (Voy. , à la fin de la Charte , la loi l'autorité des rois. En cherchant ainsi sur le sacrilege, pag. xxxiij. ) à renouer la chaîne des temps, que de 6. Cependant, la religiou catholi. funestes écarts avaient interrompue , que, apostolique el romaine est la nous avons effacé de notre souvenir, religion de l'Etat. comme nous voudrions qu'on pâi les 7. Les ministres de la religion caeffacer de l'histoire , tous les maux qui tholique, apostolique et romaine , et ont affligé la patrie durant notre ab ceux des autres cultes chrétiens , resence. Heureux de nous retrouver au çoivent seuls des traitemens du tré. sein de la grande famille, nous n'a. sor royal. vons su répondre à l'amour dont nous 8. Les Français ont le droit de purecevous iant de témoignages, qu'en blier et de faire imprimer leurs opi: prononçant des paroles de paix et de nions, en se conformant aux lois qui consolation. Le væu le plus cher à doivent réprimer les abus de cette linotre cæur, c'est que tous les Fran- berté. (Voy., à la fin de la Charte, les çais vivent en frères, et que jamais lois sur la liberté de la presse, pag. ix, aucun souvenir amer ne trouble la xiij, xviij, xxj, xxiv, xxv, xxix, xxx. ) sécurité qui doit suivre l'acte solennel 9. Toutes les propriétés sont invio. que nous leur arcordons aujourd'hui. Tables, sans aucune exception de cel. Sûr de nos intentions, fort de no les qu'on appelle nationales, la loi nė are conscience, nous nous engageons mettant aucune différence entre elles. devant l'assemblée qui nous écoute, Voy., à la fin de la Charte, la loi sur à être fidèle à cette Charte constitui l'indemnité , pag. xxxiv., tionnelle, nous réservant d'en jurer le 10. L'État peut exiger le sacrifice maintien, avec une nouvelle solen- d'une propriété, pour cause d'intérêt nité, devant les autels de celui qui public légalement constaté, mais avec pèse dans la même balance les rois et une indemnité préalable. les nations. u. Toutes recherches des opinions A ces causes, et rotes émis jusqu'à la restauration Nous avons volontairement, et par sont interdises. Le même oubli est le libre exercice de notre autorité commandé aux tribunaux et aux ci royale , accordé et accordons, fait toyens. CONCESSION ET OCTROr à nos sujets, tant 12. La conscription est abolie. Le pour nous que pour nos successeurs, mode de recrutement de l'armée de et à toujours, de la Charte constitu- terre et de mer est déterminé par une tionnelle qui suit : loi.(Voy., à la fin de la Charte, les lois Droit public des Français. sur le recrutement, pag. xiij, xxxij.) Formes du Gouvernement du Roi. Art. jer. Les Français sont égaux devant la loi, quels que soient d'ail 13. La personne du roi est inviola leurs leurs titres et leurs rangs. ble et sacrée. Ses ministres sont res. 2. Ils contribuent indistinctement, ponsables. 55, 56, Ch. Au roi seul apdans la proportion, de leur fortune partient la puissance exécutive. aux charges de l'État. 14. Le roi est le chef suprême de 3. Ils sont tous également admissi- l'état, commande les forces de terre bles aux emplois civils et militaires. et de mer, déclare la guerre, fait les 4. Leur liberté individuelle est éga: traités de paix, d'alliance et de com. lement garantie, personne ne pouvant merce, nomme à tous les emplois être poursuivi ni arrêté que dans les d'administration publique et fait les ras prévus par la loi , et dans la forme règlemens et ordonnances nécessaires qu'elle prescrit. 341 et s., P. ; 615 et pour l'exécution des lois et la sûreté 3., I. c.; 2059 et s., C.: 780 et s., P. c.; de l'état. 625, Co. 15. La puissance législative s'exer |