Lycée, ou Cours de littérature ancienne et moderne, Volume 9

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P. Pourrat frères, 1839

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Page 172 - A cet air vénérable, à cet auguste aspect, Les meurtriers surpris sont saisis de respect ; Une force inconnue a suspendu leur rage. "Compagnons, leur dit-il, achevez votre ouvrage, Et de mon sang glacé souillez ces cheveux blancs Que le sort des combats respecta quarante ans; Frappez, ne craignez rien: Coligny vous pardonne; Ma vie est peu de chose, et je vous l'abandonne. . . . J'eusse aimé mieux la perdre en combattant pour vous.
Page 134 - Aux murs de Westminster * on voit paraître ensemble Trois pouvoirs étonnés du nœud qui les rassemble, Les députés du peuple, et les grands, et le roi, Divisés d'intérêt, réunis par la loi ; Tous trois membres sacrés de ce corps invincible, Dangereux à lui-même, à ses voisins terrible*. Heureux lorsque le peuple, instruit dans son devoir, Respecte, autant qu'il doit, le souverain pouvoir ! Plus heureux lorsqu'un roi, doux, juste, et politique, Respecte...
Page 96 - Elle aperçoit Henri, se détourne, et soupire. Auprès d'elle est l'orgueil, qui se plaît et s'admire, La faiblesse au teint pâle, aux regards abattus, Tyran qui cède au crime, et détruit les vertus ; L'ambition sanglante, inquiète...
Page 197 - Au pied du mont Adule, entre mille roseaux *, Le Rhin tranquille, et fier du progrès de ses eaux, Appuyé d'une main sur son urne penchante, Dormait au bruit flatteur de son onde naissante : Lorsqu'un cri, tout à coup suivi de mille cris, Vient d'un calme si doux retirer ses esprits.
Page 201 - Quelquefois, dans nos jours consacrés aux douleurs, Par la main du plaisir nous essuyons nos pleurs ; - Mais le plaisir s'envole, et passe comme une ombre; Nos chagrins, nos regrets, nos pertes, sont sans nombre. Le...
Page 223 - Ceux qui de nos hivers redoutant le courroux, Vont se réfugier dans des climats plus doux , Ne laisseront jamais la saison rigoureuse Surprendre parmi nous leur troupe paresseuse. Dans un sage conseil, par les chefs assemblé, Du départ général le grand jour est réglé ; Il arrive , tout part : le plus jeune peut-être Demande , en regardant les lieux qui l'ont vu naître, Quand viendra ce printemps par qui tant d'exilés Dans les champs paternels se verront rappelés.
Page 253 - Des mortels j'ai vu les chimères; Sur leurs fortunes mensongères J'ai vu régner la folle erreur; J'ai vu mille peines cruelles Sous un vain masque de bonheur, Mille petitesses réelles Sous une écorce de grandeur, Mille lâchetés infidèles Sous un coloris de candeur; Et j'ai dit au fond de mon cœur : Heureux qui dans la paix secrète D'une libre et sûre retraite Vit ignoré , content de peu , Et qui ne se voit point sans cesse Jouet de l'aveugle déesse , Ou dupe de l'aveugle dieu...
Page 89 - II parle ; et, défiant leurs nombreuses cohortes , Du palais, à ces mots, il fait ouvrir les portes. A l'aspect de ce front dont la noble fureur Tant de fois dans leurs rangs répandit la terreur, Vous les eussiez vus tous, retournant en arrière, Laisser entre eux et nous une large carrière; Et déjà quelques-uns couraient épouvantés Jusque dans les vaisseaux qui les ont apportés.
Page 201 - Ah ! n'empoisonnons pas la douceur qui nous reste. Je crois voir des forçats dans un cachot funeste, Se pouvant secourir, l'un sur l'autre acharnés , Combattre avec les fers dont ils sont enchaînés.
Page 299 - Neptune a soulevé ses plaines turbulentes : La mer tombe et bondit sur ses rives tremblantes, Elle remonte, gronde, et ses coups redoublés Font retentir l'abîme et les monts ébranlés.

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