elle est manquée, c'est en vain que l'ouvrier redouble de soins pour obtenir de beaux produits, il perd un temps précieux, sans jamais retrouver le fruit de ses peines: c'est donc un grand service à rendre à tous les Fabricans que d'indiquer les moyens d'obtenir le parement le plus parfait. M. Delaporte nous a mis sur la voie qui y conduit, en publiant le nouveau parement des Fabricans de la Normandie; vous en avez senti toute l'importance pour l'industrie de ce Dépar

où l'air, constament vicié, ne se renouvelle presque jamais, influent de la manière la plus déplorable sur la santé de ceux qui sont condamnés à les habiter. Delà des infirmités prématurées, des maladies qui deviennent héréditaires, des difformités transmissibles et un appauvrissement de l'esprit marqué par l'altération des formes et des teintes, ainsi que par le rachitisme des individus. La Société, affligée de l'état malheureux d'une partie des ouvriers de nos fabriques, a cru trouver dans le parement de M. Dubuc, Pharmacien à Rouen, le moyen d'en améliorer le sort. Elle a fait insérer, dans le N° 6 de ses Mémoires, la note par laquelle M. Delaporte, l'un de ses Membres, le lul a fait connaitre. Elle a fait plus, elle a invité MM. les Fabricans, et surtout ceux qu'elle compte au nombre de ses Membres, à user du procédé de M. Dubuc, et à lui rendre compte du résultat de leurs essais. M. Gréau, l'aîné, l'un des chefs de la Maison Gréau et Cie, qui réunit aux connaissances théoriques et scientifiques la pratique la plus éclairée, s'est empressé de répondre à l'appel de ses Collègues, et leur a remis le rapport suivant, dont la Société a ordonné l'insertion dans le 17 N° de ses Mémoires.

(Note du Secrétaire perpétuel.

tement, puisque vous l'avez jugé digne de fixer l'attention des Manufacturiers de ce Département, et que vous avez engagé particuliérement ceux qui siégent parmi vous à vous éclairer sur la certitude de ses avantages. Nous répondons aujourd'hui à votre appel, en vous soumettant nos essais, et nous désirons qu'ils puissent servir à propager une innovation qui peut donner les résultats les plus satisfaisans, ainsi que nous allons le démontrer.

Le nouveau parement ne diffère de celui qui est le plus généralement employé que par l'addition du muriate de chaux, dont voici les principales propriétés.

Le muriate de chaux, (1) est le sel le plus déliquescent qu'on connaisse, il attire l'humidité de l'air avec une avidité remarquable, et son affinité pour l'eau est si grande, qu'il ne la cède que difficilement aux moyens employés pour la lui enlever.

Si, à une livre de fleur de farine de froment, délayée dans deux litres d'eau, on ajoute une once de muriate de chaux, et qu'on fasse réduire le mélange jusqu'à la consistance molle qui permet de l'étendre avec des brosses, on aura le parement dont nous allons désigner les propriétés.

(1) Hydrochlorate de chaux (nouvelle nomenclature de chimle).