Oeuvres de Fontenelle: des Académies Française, des Sciences, des Belles-lettres, de Londres, de Nancy, de Berlin et de Rome, Volume 3

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Jean-François Bastien, 1790
 

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Fréquemment cités

Page 78 - et il s'est dépeint lui-même avec bien de la force dans Martian , qui est un vieillard amoureux. Le cinquième acte de cette pièce est tout-à-fait beau. On voit dans Surena une belle peinture d'un homme que son trop de mérite et de trop grands services rendent criminel auprès de son maître ; et ce fut par- ce dernier
Page 208 - Dépêchez , préparez ces lieux Pour le plus aimable des dieux ; ' Que chacun pour lui s'intéresse, N'oubliez rien des soins qu'il faut. Quand l'Amour presse , On n'a jamais fait assez tôt. L'Amour ne veut point qu'on diffère , Travaillez , hâtez-vous ; Frappez , redoublez vos coups ; Que l'ardeur de lui plaire Fasse vos soins les plus doux.
Page 76 - ya encore dans cette lettre ces paroles assez remarquables : « Vous » m'honorez de votre estime en un temps où il »» semble qu'il y ait un parti fait pour ne m'en laisser »> aucune. Vous me soutenez quand on se persuade »
Page 82 - fille du lieutenantgénéral d'Andely en Normandie , et qu'il ne pouvoit l'obtenir de son père. Le cardinal voulut que ce père si difficile vînt lui parler à Paris. Il arriva tout tremblant d'un ordre si imprévu, et s'en retourna bien content d'en être quitte pour avoir donné sa fille à un homme qui
Page 78 - princesse fort touchée des choses d'esprit, et qui eût pu les mettre à la mode dans un pays barbare, eut besoin de beaucoup d'adresse pour faire trouver les deux combattans sur le champ de bataille, sans qu'ils sussent où on les menoit. Mais à qui
Page 64 - Corneille, y consentît. On tira de lui une espèce de consentement qu'il ne donna qu'à la crainte de déplaire au cardinal , et qu'il donna pourtant avec assez de fierté. Le moyen de ne pas ménager un pareil ministre, qui étoit son bienfaiteur ? car il récompensoit, comme ministre, ce même mérite, dont il étoit jaloux comme poëte
Page 84 - Ils ont échappé à toutes les recherches qu'on a faites depuis un temps pour en trouver quelque exemplaire. Corneille étoit assez grand et assez plein, l'air fort simple et fort commun, toujours négligé, et peu curieux de son extérieur. Il avoit le visage assez agréable, un grand nez,
Page 88 - grand que celui des pièces de Racine, et cependant Corneille s'est beaucoup moins répété lui-même que Racine. n'a fait. X. Dans les endroits où la versification de Corneille est belle , elle est plus hardie, plus noble, plus forte , et en même temps aussi nette que celle de Racine ; mais elle ne se
Page 72 - encore plus poussé par son penchant naturel, il se rengagea au théâtre. Le surintendant, pour lui faciliter ce retour, et lui ôter toutes les excuses que lui auroit pu fournir la difficulté de trouver des sujets, lui en proposa trois. Celui qu'il prit fut Œdipe. Corneille son frère prit
Page 88 - de Racine se trouvent quelquefois dans Corneille; le grand de Corneille ne se trouve jamais dans Racine. VIII. Racine n'a presque jamais peint que des François , et que le siècle présent, même quand il a voulu peindre un autre siècle , et d'autres nations. On voit dans Corneille toutes les nations, et tous les siècles qu'il a voulu peindre.

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