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NOTICE SUR LES SOCIÉTÉS DE SECOURS MUTUELS

DU DÉPARTEMENT.

Le département de la Manche n'est pas resté étranger au mouvement qui entraîne les ouvriers à s'associer pour prévenir les déplorables suites des accidents et des maladies auxquels leurs professions ne les exposent que trop souvent.

Dès l'année 1836, des associations de secours mutuels se forment à Cherbourg. Lorsqu'éclate la révolution de Février, elles sont déjà au nombre de onze; mais toutes circonscrites dans les limites du port militaire, comprenant nécessairement un chiffre de membres assez restreint. Leur action est toute locale et ne constitue pas, à proprement parler, une véritable amélioration de la classe ouvrière de la ville.

Les deux années qui suivent la révolution donnent naissance à cinq nouvelles associations: quatre se constituent encore dans le port militaire de Cherbourg; la cinquième est établie entre les bottiers et cordonniers de cette ville.

En 1850, intervient la loi du 15 juillet, qui, sous certaines conditions, offre aux sociétés de secours les avantages de la déclaration d'utilité publique. Aucune des sociétés de la Manche ne songe à profiter de ses dispositions. Elles préfèrent user de la faculté que leur concède l'article 12, de s'administrer librement, sous la seule surveil

lance de l'Autorité. C'est également dans cette voie que s'engagent trois nouvelles associations créées en 1851 : deux, dans le port de Cherbourg, la troisième à Saint-Lo. Le département de la Manche comptait donc 19 sociétés de secours mutuels en activité, lorsque l'Empereur, dans sa sollicitude pour la classe ouvrière, voulut, par son décret du 28 mars 1852, développer ces institutions, les faire pénétrer dans nos mœurs, en les élevant à la dignité d'institutions publiques, en les plaçant pour ainsi dire sous le patronage du Gou

vernement.

Une seule de nos associations, la société de secours mutuels des distributeurs du port de Cherbourg, comprit les nouveaux avantages qui étaient réservés aux associations de secours. Elle entra franchement dans la nouvelle voie qui lui était tracée d'en haut. Un arrêté préfectoral du 12 mars 1853 la reconnut d'utilité publique. Un décret du 21 juillet 1853 lui donna pour président M. Ribet, un de ses membres les plus intelligents, les plus actifs.

Les effets de sa nouvelle organisation, des changements nombreux introduits dans ses statuts, se traduisirent bientôt par un accroissement notable de son personnel et par une amélioration non moins sensible de sa situation financière. Il suffit de jeter un coup-d'œil sur les tableaux qui font suite à cette notice, pour saisir les progrès faits, en peu d'années, par les distributeurs du port de Cherbourg.

En 1854, sous l'inspiration de M. le Préfet de la Manche et par les soins empressés de l'Administration municipale que seconda l'Autorité ecclésiastique de Saint-Lo, les ouvriers en bâtiment de cette ville se constituèrent aussi en société. Les statuts furent approuvés, le 14 avril 1855, et un décret impérial du 23 mai suivant plaça à leur tête M. Th. Elie, premier adjoint au Maire de Saint-Lo. Le choix était excellent; aussi, par sa persévérance à démontrer à ses coassociés les avantageux effets d'une société établie sur une vaste échelle, estil parvenu à les persuader d'ouvrir leurs rangs aux ouvriers de toutes les professions. Cette extension de la société s'est produite dans le cours de l'année 1856. L'empressement mis à répondre à l'appel bienveillant qui leur était fait fut entendu des travailleurs, et le chiffre des sociétaires qui, au 1er janvier 1855, se décomposait en 21 membres honoraires et 115 membres actifs, s'est trouvé élevé, en 1856, à 101 membres honoraires et 240 membres participants. Ces chiffres parlent d'eux-mêmes et dévoilent l'avenir réservé à la société de secours mutuels des ouvriers de Saint-Lo.

Cet exemple d'une première société, créée dans les conditions du décret du 28 mars 1852, est bientôt suivi : 1° à Avranches, où se forme la société de secours mutuels de saint François-Xavier, approuvée le 22 mai 1856, et dont M. Samson, juge au tribunal de première instance, est nommé Président, le 21 juillet de la même année; 2° à Valognes, où les ouvriers de toute profession ont arrêté des statuts approuvés par arrêté préfectoral du 18 décembre 1856. Enfin, nous sommes informé qu'à Coutances M. Brohyer-Litinière, maire; M. Du

bois, procureur impérial, et un grand nombre de personnes d'un rang élevé étudient les moyens de doter la ville épiscopale d'une institution de secours mutuels. A Cherbourg, le Conseil-Municipal est déjà saisi d'un projet du même genre, dû à l'initiative de M. Ribet, président de la société des distributeurs. Si nous ne nous trompons point, les femmes seraient admises à faire partie de la nouvelle société. On ne saurait qu'applaudir à cette innovation.

Jusqu'à ce jour, le mouvement n'a point pénétré dans nos campagnes, malgré les efforts réitérés de M. le Préfet et les appels qu'il a faits aux personnes éclairées et influentes qui vivent aux champs. Faut-il attribuer ce résultat à l'indifférence apathique de nos populations rurales, ou à ce que, le département étant essentiellement agricole, les ouvriers qui cultivent la terre ne peuvent s'affilier à une société, à cause des déplacements fréquents auxquels ils sont soumis? Nous ne chercherons point à résoudre cette question. Il nous suffira de répondre que si des sociétés s'organisent, chaque jour, dans d'autres départements, au sein même des campagnes, elles sont aussi possibles dans la Manche.

Espérons qu'il s'y en établira dans un temps peu éloigné. Le bon exemple est contagieux, et bientôt nos cultivateurs éclairés comprendront tous les bienfaits qu'ils peuvent retirer de l'association. II leur suffira, pour qu'ils s'organisent, de se représenter que, par l'association et moyennant un léger sacrifice de quelques centimes par mois, ils s'assurent des secours suffisants pendant la maladie; qu'ils préservent ainsi leur famille de cette profonde misère où la plongent l'inactivité forcée du chef et les dépenses que son état de santé exige. Ils penseront que les soins donnés abrégeront leur souffrance; qu'ils pourront plus promptement reprendre leurs travaux et rendre à leurs femmes, à leurs enfants le pain de chaque jour. Ils mettront aussi en ligne de compte la pension de retraite qui leur est offerte, s'ils se montrent fidèles à leurs engagements. Les frais d'administration de l'association ne doivent point effrayer l'ouvrier. L'Empereur a su pourvoir à ce soin en imposant à la commune l'obligation de fournir le local des réunions, les frais d'impression de livrets, registres, etc., etc. La société est exempte de droits de timbre et d'enregistrement, pour tous les actes qui la concernent. Elle peut posséder des biens, recevoir des dons et legs mobiliers, avec l'autorisation de l'Administration. Chaque sociétaire a le droit de se servir de son diplôme comme d'un passeport.

Nous dirons, enfin, comme dernière raison de nature à déterminer la formation de sociétés de secours sur tous les points de notre département: il est plus honorable, il y a plus de dignité pour l'ouvrier de recevoir, en cas de maladie, les secours d'une caisse formée de ses économies, que d'aller tendre humblement la main.

LEPINGARD.

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