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de France, le fieur DE LAMOIGNON, & qu'il en fera enfuite remis deux exemplaires de chacun dans notre bibliotheque publique, un dans celle de notre Château du Louvre, un dans celle dudit fieur DE LAMOIGNON, & un dans celle de notre très cher & féal Chevalier, Vice Chancelier & Garde des Sceaux de France, le fieur DE MAUPEOU; le tout à peine de nullité des Préfentes. Du contenu defquelles vous mandons & enjoignons de faire jouir ledit Expofant & fes ayant caufe, pleinement & paisiblement, fans fouf frir qu'il leur foit fait aucun trouble ou empêchement. Voulons que la copie des Préfentes, qui fera imprimée tout au long, au commencement ou à la fin defdits Ouvrages, foit tenue pour duement fignifiée, & qu'aux copies collationnées par l'un de nos amés & féaux Confeillers Secrétaires, foi foit ajoutée comme à l'Original. Commandons au premier notre Huiffier ou Sergent fur ce requis, de faire, pour l'exécution d'icelles, tous actes requis & néceffaires, fans demander autre permiffion, & nonobstant clameur de Haro, Charte Normande, & Lettres à ce contraires : CAR tel eft notre plaifir. DONNE à Paris, le vingttroisieme jour de Mai, l'an de grace mil fept cent foixante-quatre, & de notre Regne le quarante-neuvieme. Par le Roi en fon Confeil.

Signé LE BEGUE.

Regiftré fur le Registre XVI de la Chambre Royale & Syndicale des Libraires & Imprimeurs de Paris, No 136, Fol. 119, conformément au Réglement de 1723, qui fait défenfes, art. 41, à toutes per fonnes, de quelque qualité & condition qu'elles foient, autres que les Libraires & Imprimeurs, de vendre, débiter, faire afficher aucuns livres pour les vendre

traiter l'Expofant, Nous lui avons permis & permettons par ces Préfentes de faire imprimer lefdits Ouvrages autant de de fois, que bon lui semblera, & les faire vendre & débiter par tout notre Royaume, pendant le temps de dix années confécutives à compter du jour de la date des Préfentes. Far fons défenfes à tous Imprimeurs, Libraires, & autres perfonnes, de quelque qualité & condition qu'elles foient, d'en introduire d'impreffion étrangere dans aucun lieu de notre obéiffance: comme auffi d'imprimer, ou faire imprimer, vendre, faire vendre, débiter ni contrefaire lefdits Ouvrages, ni d'en faire aucun extrait, fous quelque prétexte que ce puiffe être, fans la permiffion expreffe & par écrit dudit Expofant, ou de ceux qui auront droit de lui, àpeine de confifcation des exemplaires contrefaits, de trois mille livres d'amende contre chacun des contrevenants, dont un tiers à Nous, un tiers à l'Hôtel-Dieu de Paris, & l'autre tiers audit Expofant, ou à celui qui aura droit de lui, & de tous dépens, dommages & intérêts. A la charge que ces Préfentes feront enregistrées tout au long fur le Regiftre de la Communauté des Imprimeurs & Libraires de Paris, dans trois mois de la date d'icelles; que impreffion defdits Ouvrages fera fait dans notre Royaume, & non ailleurs, en bon papier & beaux caracteres, conformément à la feuille imprimée, attachée pour modele fous le contrefcel des préfentes; que l'impétrant fe conformera en tout aux Réglements de la Librairie, & notamment à celui du 10 Avril 1725; qu'avant de les expofer en vente, Manufcrits, qui auront fervi de copie à l'impreffion defdits Ouvrages, feront remis dans le même état où l'approbation y aura été donnée, és mains de notre très-cher & féal Chevalier, Chancelier

les

APPROBATION.

A lu, par l'ordre de Monfeigneur le

.

par Klopftock: traduit de l'allemand en français; & il m'a paru qu'on en pouvoit permettre l'impreffion. A Paris, ce 18 Février 1769.

Signée DUPUY.

L

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DE FRANCE ET DE NAVARRE: A nos ames & féaux Confeillers les Gens tenant nos Cours de Parlement, Maîtres des Requêtes ordinaires de notre Hôtel, Grand Confeil, Prévôt de Paris, Baillifs, Sénéchaux, leurs Lieutenants civils, & autres nos Jufticiers qu'il appartiendra; SALUT. Notre amé le fieur D'ANTELMY, Nous a fait expofer qu'il defireroit faire imprimer & donner au Public des Ouvrages qui ont pour titres: Fables de M. Leffing, & Differtations fur la nature de la Fable, par le même; traduit par M. d'Antelmy Le Melfie, poëme épique de M. Klopstock; traduit de l'allemand, par le même; s'il nous plaifoit lui accorder nos Lettres de privilége pour ce néceffaires. A CES CAUSES, voulant favorablement

Ainfi parla l'ange de la mort, & il détourna fa face. Jefus Chrift éleva fes regards mourants vers le ciel, & cria, non avec la voix d'un mourant, mais avec la voix du Tout-puiffant, qui, à l'étonnement de tous les êtres fiis, s'étoit livré volontairement à la mort...

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» Mon Dieu!.... mon Dieu!....pourquoi m'as-tu abandonné ?... » Et les habi»tants des cieux fe voilerent à l'afpect de ce myftere il éprouva tout-à-coup, & dans toute fon étendue, le fentiment de fon humanité... & ce fut pour la derniere fois... D'une voix haletante, il dit... J'ai foif... Il but & refta dévoré de la foif... Tous fes membres tremblerent...il devint plus pâle... fon fang coula plus abondamment... il cria:

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» MON PERE JE REMETS MON AME » ENTRE TES MAINS... » Un moment

après... << TOUT EST CONSOMMÉ... » Il penchi la tête... & mourut.

Fin du dixieme & dernier Chant

» obfcur & d'un torrent de flammes. Médiateur tout-puiffant! l'horreur & le fen»timent d'une douleur que je n'ai jamais » éprouvée, glacent mon coeur & arêtent » mon bras! Mais Jéhova l'a ordonné, il » faut que j'obéiffe. »

Ainfi parla l'ange de la mort, & feleva, en frém ffant d'effroi, fur le fommet de Sinai. Lorfqu'il fut debout, Jéhova le revêtit de nouveau de toutes fes terreurs. Il prend une attitude effrayante & baiffe son glaive étincellant vers Golgotha. Une tempête a freufe s'éleve derriere lui, & la voix de l' ́m nortel, mêlée au bruit de la tempête, l'étend en mugiffant fur le Jourdain, Génézareth & les forêts de palmiers. Les feux qui confumoient l'offrande du soir, furent pouffés comme des torrents vers la terre. L'immortel dit:

» Jéhova à qui tu t'offres, reçoit ton » offrande! La colere de fa juftice eft in,, finie! Tu t'es foumis à la colere infinie, » toi feul, & fans aucun des êtres créés! » La voix de ton fang, qui demande la » grace éternelle, eft arrivée jufqu'à lui.... » mais il t'a abandonné?... Il t'abandon» nera, jufqu'à ce que tu expires de la » mort qui doit réconcilier Dieu...Encore » quelques moments... quelques moments, » â Homme-Dieu. ... & tu mourras !»

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