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méon, fils de Pazi, dit que R. Jehochua, fils de Lévi, disait au nom de Caphra: un Idiot (un particulier) doit faire la révérence comme nous venons de dire, mais le Grand Prê-F. 34. b. tre doit la faire à la fin de chaque bénédiction 61), et le roi au commencement et à la fin de chaque bénédiction. R. Isaac, fils de Nahmani, dit: à moi cela a été expliqué de cette autre manière de la part de R. Jehochua, fils de Lévi: l'Idiot (ou le particulier) doit faire la révérence comme on vient de dire; mais le Grand Prêtre au commencement de chaque bénédiction, et le roi une fois qu'il s'est incliné ne doit plus se relever; car il est dit (I Rois VIII, 54.): Or, aussitôt que Salomon eut achevé sa prière, etc. il se leva de devant l'autel de l'Eternel et ne resta plus courbé sur ses genoux. Les rabbins ont appris que l'inclination appelée 7 doit se faire sur le visage; car il est dit (ib. I, 31.): Et Bath-Cheba s'inclina (pr) le visage contre terre; que l'inclination appelée doit se faire

sur les genoux; car il est dit (ib. VIII, 34.): de rester courbé (7) sur les genoux; qu'enfin l'inclination nommée doit se faire en étendant les mains 62) et les pieds; car il est dit (Gen. XXXVII, 10.): Faudra-t-il que nous venions moi et ta mère et tes frères nous prosterner (nnnwn) en terre devant toi? Rav Hija, fils de Rav Hunna, dit: j'ai vu que lorsque Avaï et Rava priaient ils se penchaient sur le côté.

Dans une tradition on nous enseigne que celui qui s'incline dans l'Hodaa (17) est digne de louange, et une autre tradition, qu'il est digne de blâme. Cela ne constitue pas une difficulté; car une tradition (parle d'une inclination faile) au commencement, et l'autre d'une inclination faite à la fin (de cette bénédiction). Rava s'inclinait dans l'Hodaa au commencement et à la fin, mais les rab

Les rabbins doivent donc enchérir sur la loi; mais les autres ne peuvent pas enchérir sur les ordonnances des rabbins.

61) Ruschi: car les Grands Prêtres doivent s'humilier devant Dieu plus que les autres.

62) En forme de croix qui a été aussi pour les Juifs un symbole plein de mystère.

bins lui dirent: pourquoi Mar fait ainsi? Il leur répondit: j'ai vu Rav Nahman, lorsqu'il s'inclinait, et j'ai vu Rav Chechath lorsqu'il faisait airsi. Mais cependant la Baraïtha porte: celui qui s'incline dans l'Hodaa est digne de blâme. Cela vaut (dit-il) pour l'Hodaa qui se trouve dans l'Hallel (Psau. CXVIII, 29.). Cependant une autre Baraïtha dit: celui qui s'incline dans l'Hodaa et dans l'Hodaa qui est dans l'Hallel, mérite d'être blâmé. Cette Baraïtha (répondit-il) parle de l'Hodaa de la bénédiction des mets.

Mischna Ve.

Si quelqu'un commet une faute en priant, c'est un signe sinistre pour lui. Et si c'est l'apôtre de la Synagogue, c'est un signe sinistre pour ceux qui l'ont délegué; car l'envoyé d'un homme est comme un autre lui-même. On dit de R. Hanina, fils de Dosa, qu'il était accoutumé de prier pour les malades et qu'il disait: celui-ci vivra et celui-là mourra. On lui dit: d'où sais-tu cela? Il répondit: si ma prière a de la volubilité dans ma bouche je sais (que Tange des prières) l'acceptera, autrement je sais qu'l la metíra en pièces.

Ghém a r l

Dans quelle bénédiction (doit avoir lieu cette faute)? R. Hija dit que Rav Saphra disait au nom d'un docteur de la maison de Rabbi: dans la bénédiction Avoth (1 re). D'autres enseignent cela sur cette Baraïtha: celui qui prie, doit diriger son coeur sur toutes les bénédictions, et s'l ne peut pas le diriger sur toutes, il doit le diriger sur une. R. Hija que Ray Saphra disait au nom d'un docteur de la maison de Rabbi, que cette bénédiction est l'Avoth,

dit

Mischna. On dit sur le compte de R. Hanina, etc.

Ghémara. Sur quoi se fondent toutes ces choses? R. Jehochua, fils de Lévi, dit: sur ce que l'Ecriture dit (Esa. LVII, 19.): Je crée ce qui est proféré par les lèvres; paix, paix à celui qui est loin et à celui qui est près, a dit l'Eternel, car je le guérirai.

R. Hija, fils d'Abba, disait avoir entendu dire à R.

Johanan : tout ce que les Prophètes (disent de consolant) ils ne l'ont prophétisé que pour celui qui marie sa fille à un disciple savant, ou pour celui qui fait prospérer le commerce (5) d'un disciple savant, et pour celui qui fait jouir de ses revenus un disciple savant. Quant aux disciples savans eux-mêmes, l'oeil (dit Esa. LXIV, 4.) n'a jamais vu de Dieu, hormis toi, qui fit de telles choses pour ceux qui s'attendent à lui (Talm.: leur récompense infinie était ignorée par les prophètes mêmes). R. Hija, fils d'Abba, disait aussi avoir entendu dire à R. Johanan: tout ce que les prophètes contiennent (de consolant) 63) ils ne l'ont prophétisé que des jours du Messie; mais pour le monde à venir: l'oeil n'a pas vu de Dieu hormis toi, etc. ce qui cependant diffère de l'avis de Samuel qui dit: entre le monde présent et les jours du Messie, il n'y aura aucune autre différence que l'esclavage des royaumes (des non-Juifs au quels ne seront plus soumis les Juifs), vu qu'il est dit (Deut. XV, 11.): car ne cessera pas l'indigent du milieu de la terre. R. Hija, fils d'Abba, disait en outre avoir entendu dire à R. Johanan: tout le bien que les Prophètes contiennent, ils ne l'ont prophétisé que pour ceux qui font pénitence; mais pour les justes parfaits l'oeil n'a pas vu de Dieu hormis toi, etc. ce qui pourtant diffère de l'avis de R. Avhu qui dit: dans le lieu où les pénitens demeureront, les justes parfaits ne demeureront pas; car il est dit (Esa. LVII, 19.): paix, paix à celui qui est loin, et à celui qui est près: celui qui est loin (de Dieu) vient ici en premier lieu, et après celui qui est près. Mais R. Johanan te dira: que signifie ici le mot éloigné (p)? Celui qui a été éloigné de tout acte de transgression du commencement. que signifie l'autre mot rapproché (777)? Celui qui a été autrefois impliqué dans des actes de transgressions, et qui en est éloigné actuellement. Et que signifie le verset l'oeil

1

Et

63) Cette addition qui me paraît ici indispensable eu égard à ce qui suit et à ce qui précède, montre que ce passage ne veut pas dire que toutes les prophéties doivent être rapportées au Messie, mais que tous les bonheurs dont elles parlent auront lieu pour les Juifs pendant le royaume du Messie.

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n'a pas vu, etc.? R. Jehochua, fils de Lévi, dit que c'est le vin conservé (pour les pieux) dans ses raisins depuis les six jours de la création. R. Samuel, fils de Nahmani, dit que c'est l'Eden sur lequel l'oeil d'aucune créature n'a exercé sa faculté de voir. Tu diras peut-être: Adam le premier homme où a-t-il été ? Dans le jardin. Et peut-être tu en voudras conclure que le jardin est la même chose que l'Eden; mais (pour t'empêcher de raisonner ainsi) l'Ecriture di: (Gen. II, 10.): et un fleuve sortait de l'Eden pour arroser le jardin, en faisant du jardin une chose à part, et de l'Eden aussi une chose à part.

Les rabbins ont appris: il est arrivé que le fils de Rabban Gamaliel, étant tombé malade on envoya deux disciples savans chez R. Hanina, fils de Dosa, (pour l'engager) à implorer sur lui la divine miséricorde. Lorsqu'il les vit il monta au grenier (b) et implora sur lui la divine miséricorde. En descendant il leur dit: allez, car la chaleur de la fièvre l'a abandonné. Ils lui répondirent: est-ce que tu es un prophète? Il reprit: je ne suis ni un prophète, ni le fils d'un prophète; mais autant que j'ai appris par tradition, lorsque ma prière a de la volubilité dans ma bouche je m'aperçois que Dieu (ou l'ange de la prière) l'accepte, autrement je sais qu'il la déchire (la rejette). Ils prirent place et écrivirent et notèrent cette heure, et lorsqu'ils revinrent chez Rabban Gamaliel il leur dit: par le culte de Dieu (2) vous n'avez dit ni peu ni trop, mais il est arrivé précisément à cette même heure que la chaleur de la fièvre l'a quitté, et il nous a demandé de l'eau pour boire.

Il est arrivé un autre fait semblable à R. Hanina, fils de Dosa, qui allait apprendre la loi auprès de Rabban Johanan, fils de Zaccaï. Celui-ci voyant son fils malade lui dit: Hanina, mon fils, implore sur lui la divine miséricorde; afin qu'il vive. R. Hanina mit sa tête entre les genoux et implora sur lui la divine miséricorde, et il fut conservé en vie. Rabban Johanan, fils de Zaccaï dit: Peut-être si même le fils de Zaccaï avait fourré sa tête entre ses genoux une journée entière (Dieu) n'aurait pas fait attention à lui. Sur quoi sa femme lui dit: est-ce que Hanina est plus grand que toi? Il lui répondit: non, mais il ressemble à un domestique en

présence d'un roi, et moi je ressemble à un prince devant un roi 64).

R. Hija, fils d'Abba, disait aussi avoir entendu dire à R. Johanan: l'homme ne doit prier que dans une maison où il y a des fenêtres; car il est dit (Dan. VI, 10.): (Daniel priait) à fenêtres ouvertes sur le grenier vers Jérusalem. Rav Cohana dit: c'est un effronté à mes yeux celui qui prie dans une redoute 65), et R. Cohana a dit encore: c'est un effronté à mes yeux celui qui expose (ou explique) (w¬) ses péchés; car il est dit (Psau. XXXII, 1.): Bienheureux celui dont la transgression est quittée, et dont le péché est couvert 66).

Que notre retour soit sur toi ô Section.

אין עומדין

64) Raschi Le domestique d'un roi a accès chez lui quand il veut, mais ce n'est pas la même chose d'un prince.

65) Tosepheth: p dans un lieu où le monde va et vient, dans une place publique. Dans un lieu où tout le voisinage peut remarquer celui qui prie.

66) Tosepheth: car celui qui expose ses péchés paraît n'en avoir pas honte. Le mot exposer, expliquer, détailler et la citation du Psalmiste donnent à croire que le Talmud fait ici allusion à la confession auriculaire des premiers Chrétiens.

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