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משקין

son d'Hillel dit: (qu'il faut le mettre) sur le coussin; car si tu dis (qu'il faut le placer) sur la table, il est à craindre que les pu de l'essuie-main ne deviennent impurs à cause de la table, et ne rendent impurs les mets à leur tour. On devait done dire que la table rend impurs les mets qui se trouvent dessus. Rép.. Il s'agit ici d'une table (impure) au second degré, et ce qui est impur au second degré ne rend pas impurs les au troisième, si ce n'est moyennant les . En quoi donc diffèrent-ils d'opinion? La maison de Chammaï pense qu'il est interdit de se servir d'une table impure au second degré; car il est à craindre pour ceux qui mangent la Truma (qu'elle n'en devienne illégale 10). Mais la maison d'Hillel opine qu'il est permis de se servir d'une table impure au second degré; vu que ceux qui mangent la Truma, savent bien se tenir sur leur gardes. Autre objection: laver les mains pour les 7 n'est pas de la loi. Que signifie cette autre objection? C'est ainsi que la maison d'Hillel dit à celle de Chammaï: si vous dites quelle est la raison que concernant les mets on craint (l'impureté), et quelle est la raison que concernant les mains on ne la craint pas. (Nous vous répondons) que même selon votre avis notre opinion sur l'essuie-main est préférable, vu que laver les mains pour (manger) les 7 n'est pas de la loi. Il vaut donc mieux que ce soient les mains qui deviennent impures, vu qu'elles ne sont pas fondées dans la loi, et non les mets qui ont leur fondement dans la loi.

Mischna. La maison de Chammaï dit: on balaie, etc.

Ghémara. Les rabbins ont appris: la maison de Chammaï dit: on balaie la maison, et puis on lave les mains; car si tu dis qu'il faut avant laver les mains, on croira de toi, que tu veux que les mets soient gâtés (par les eaux qui y tombent dessus et qui les rendent degoùtants). Or, la maison de Chammaï n'est pas d'avis qu'on doive laver les mains avant. Pour quelle raison? A cause des miettes (qui pourraient devenir degoûtantes). Mais la maisson d'Hillel dit: si le domestique est un disciple savant, il écarte les miettes de la grandeur d'une olive, et laisse celles qui n'ont pas la grandeur d'une olive; ce qui

vient à l'appui de l'opinion de R. Johanan qui disait: quant

aux miettes qui n'ont pas la grandeur d'une olive, il est permis de les gâter à desssin. En quoi donc diffèrent-ils d'avis? En ce que la maison d'Hillel opine qu'il est interdit de se servir d'un valet idiot, et la maison de Chammaï opine le contraire. R. Jose, fils de Hanina, disait avoir entendu dire à Rav Hunna: dans toutes ces thèses l'Halaca est selon la maison d'Hillel excepté cette dernière où l'Halaca est selon la maison de Chammaï. Mais R. Ochia enseigne au contraire que même dans cette dernière l'Halaca est selon la maison d'Hillel.

Mischna. La maison de Chammaï dil: la lampe, la nourriture, etc.

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Ghémara.. Rav Hunna, fils de Jéhuda, étant arrivé dans la maison de Rava, vit que Rava faisait la bénédiction sur les parfums (épiceries) au commencement. Il lui dit: cependant la maison de Chammaï et celle d'Hillel ne diffèrent pas d'avis quant au luminaire; car une Baraïtha porte: la maison de Chammaï dit: la lampe, la nourriture les parfums et l'Havdala; et la maison d'Hillel dit: la lampe, les parfums, la nourriture et l'Havdala. Rava répondit après lui: c'est l'opinion de R. Meïr; mais R. Jéhuda dit que la maison de Chammaï et celle d'Hillel ne se partagent pas d'avis en ce que la nourriture doit être au commencement et en ce que l'Havdala soit à la fin. En quoi donc se partagent-ils d'avis? Sur le luminaire et sur les parfums; car la maison de Chammaï dit: sur le luminaire et puis sur les parfums, et la maison d'Hillel dit sur les parfums et puis sur le luminaire. Et R. Johanan a dit que l'usage du peuple (du plus grand nombre) est selon ce que dit la maison d'Hillel conformément à l'avis de R. Jéhuda. Mischna. , etc.

La maison de Chammar dit: qui a créé

Ghémara. Rava dit: sur le mot & tout le monde est d'accord qu'il signifie: qui a créé (la lumière pendant les six jours de la création); mais ils se partagent d'avis (sur le sens) du mot . La maison de Chammaï opine qu'il signifie: il est prêt à créer, et la maison d'Hillel

opine que aussi signifie la même chose que 7. Rav Joseph objecta (qu'il est dit de Dieu) (Esa. XLV, 7.): qui forme la lumière, et qui crée (a) les ténèbres; (Amos IV, 13.): celui qui a formé les montagnes, et qui a créé (1) le vent; (Esai. XLII, 5.): qui a créé (1) les cieux et les a étendus. Donc, dit R. Joseph, tout le monde doit se trouver d'accord, que les mots * et No12 signifient: qui a créé. Mais l'on diffère d'avis quant aux mots 18 (luminaire) et 7 (luminaires); car la maison de Chammaï opine qu'il n'y a qu'une splendeur dans la lumière; mais la maison d' Hillel opine qu'il y en a beaucoup 11). La Baraïtha aussi dit dans le même sens: les Hilleliens disent aux Chamméens: plusieurs splendeurs sont dans la lumière.

Mischna: on ne fait pas la bénédiction, etc.

Ghémara. D'accord quant à la lampe (d'un idolâtre) vu qu'elle n'a pas célébré (qu'on n'a pas célébré avec elle) le Sabbath. Mais pour les parfums, quelle est la raison pour laquelle on ne doit pas faire la bénédiction sur eux? Rav Jéhuda disait avoir entendu dire à Rav qu'il s'agit ici de l'action d'être couché à la table des Couthéens (Gentils, Goim); car cette action des Couthéens est tout simplement regardée comme un acte d'idolâtrie. Cependant de ce qu'il est enseigné dans la Sepha: qu'on ne fait la bénédiction ni sur la lampe ni sur les parfums des idolâtres (Variante: qui sont en présence d'une idole), on peut déduire que dans la Recha, on ne parle pas d'idolâtrie. Sur quoi R. Hanina de Sora disait: la raison (que l'on cite dans l'une sert d'explication à l'autre) c'est-à-dire: pour quelle raison on ne fait la bénédiction ni sur la lampe ni sur les parfums des Couthéens ? Parce que leur action d'être couchés à table est tout simplement un acte d'idolatrie.

Les rabbins ont appris: on fait la bénédiction sur une lumière qui a célébré le Sabbath, mais non sur celle qui ne l'a pas célébré. Que veut dire l'expression: qui a célébré ou qui n'a pas célébré le Sabbath? Dirons-nous

11) Raschi: car la flamme est rouge, blanche et verte en même temps.

qui elle n'a pas célébré le Sabbath à l'égard du travail, F. 53. a. et même d'un travail permis? Mais cependant une Baraïtha porte qu'on fait la bénédiction sur la lumière d'une accoucheuse et d'un malade. (C'est pourquoi) Rav Nahman, fils d'Isaac dit, que célébrer le Sabbath (signifie) s'abstenir de faire un travail de transgression (défendu). Nous avons aussi appris comme cela: quant à une lanterne qui a continué à être allumée un jour tout entier jusqu'à la sortie du Sabbath, on fait la bénédiction sur elle 12).

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Les rabbins ont appris: on fait la bénédiction sur (une lampe) qu'un Couthéen a allumée chez un Israélite (pendant les ténèbres de la sortie du Sabbath) ou qu'un Israélite a allumée chez un Couthéen. Mais si un Couthéen l'a allumée chez un autre Couthéen, on n'y fait pas la bénédiction. Qu'est-ce qu'il y a de différence lorsqu'un Couthéen l'a allumée chez un autre Couthéen, pour n'y point faire la bénédiction? Qu'elle n'a pas célébré le Sabbath. Mais si c'est ainsi, celle qu'un Israélite, allume chez un Couthéen n'a pas non plus célébré le Sabbath. Dirastu que la défense s'en est allée (avec la flamme), et qu'elle devient comme une autre lampe, car (sa flamme) se régénère entre les mains d'un Israélite? Mais que voudra dire alors cette Baraïtha (Betsa 39. a.) quiconque porte un flambeau (d'un lieu privé) à une possession commune se rend criminel (de la violation du Sabbath). Or, comment s'en rendrait-il criminel, si ce qu'il a pris n'est plus ce qu'il apporte, et si ce qu'il apporte n'est plus ce qu'il a pris (car la flamme en serait devenue une autre chose entre ses mains)? Il faut donc dire que la défense continue toujours, et que si l'Israélite y fait la bénédiction, il ne la fait que sur le reste (de la chandelle, qui en brûlant) devient permis. Mais si c'est ainsi cela devrait valoir aussi (pour une chandelle) qu'un Couthéen allumerait chez un autre Couthéen. Rép.: Oui, dans ce cas aussi (celu devrait voloir); mais on l'a défendu à cause d'un Couthéen (qui l'aurait pu allumer) avant (la sortie du Sabbath) et ́ à cause (d'une chandelle) qui pourrait être restée dans son

12) Raschi: pourvu qu'elle n'ait pas été allumée pendant le samedi.

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état primitif (ou qui n'aurait pas continué à brûler pendant les ténèbres de la sortie du Sabbath).

Les rabbins ont appris: lorsque quelqu'un marche hors d'une ville, et y voit une lumière, si la plupart (des habitans) en sont Couthéens, il ne fait pas la bénédiction; mais s'ils sont pour la plupart Israélites il fait la bénédiction. Mais cela est contradictoire en soi-même. Tu dis: si la plupart sont Couthéens on ne fait pas la bénédiction, donc on pourra la faire lorsqu'ils sont moitié et moitié; et puis il est de nouveau enseigné: si la plupart sont Israélites on fait la bénédiction, donc on ne pourra pas la faire lorsqu'ils seront moitié et moitié? Rép.: Il est juste que même lorsqu'ils seront moitié et moitié on fasse la bénédiction; mais comme il est enseigné dans la Recha: la plupart Couthéens, il est aussi enseigné dans la Sepha: la plupart Israélites. Les rabbins ont appris: lorsque quelqu'un marche hors d'une ville, et voit un enfant un flambeau en main, il étamine pr it. bodare) après lui, et s'il est Israélite il fait la bénédiction, et s'il est Couthéen il ne la fait pas. Mais pourquoi s'il voit un enfant seulement? Cela devrait aussi valoir pour un adulte. Rav Jéhuda disait avoir entendu dire à Rav qu'il s'agit ici du temps qui succède immédiatement au coucher du soleil. Or, s'il est un homme fait, c'est une chose très-sûre qu'il ne peut être qu'un Couthéen 13). Mais s'il est un enfant on peut penser qu'il est Israélite, et qu'il a pris (ce flambeau) par hasard. Les rabbins ont aussi appris: lorsque quelqu'un marche hors d'une ville, et y voit une lumière si elle est épaisse comme celle d'une fournaise on fait la bénédiction; mais si non, on ne fait pas la bénédiction sur elle 14). On nous a appris dans un endroit qu'on fait la bénédiction sur la lumière d'une fournaise, et une autre Baraïtha porte qu'on n'y fait pas la bénédiction. Cela n'est pas contradictoire; car une tradition est relative au com

13) Raschi: car un Israélite ne prend pas un flambeau à la main tout de suite après le coucher du soleil.

14) Raschi: on ne fait pas la bénédiction sur une lumière lorsbu'elle sert pour luire et non pour cuire.

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