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ainsi pourquoi donc ne l'a-t-on pas aidé à sortir (de son embarras)? C'est une autre chose pour Samuel le petit qui avait déjà commencé la prière des Minéens; car Rav Jéhuda dit avoir entendu dire à Rav (et selon d'autres R. Jéhochua, fils de Lévi,) on n'a appris (qu'il faut aider) que lorsqu'on n'a pas commencé la prière; mais si on l'a commencée on doit la finir (comme on le peut).

que

Les sept prières du samedi sur quoi se fondent-elles? R. Helphetha, fils de Saül, dit: sur les sept bp (voix) David dit sur les eaux (Psau. XXIX, 13 etc.). Les neuf prières de la nouvelle année sur quoi se fondent-elles? R. Isaac de Cartegnin (Carthage) dit: sur les neuf commémorations (du nom de Dieu) qu'a dites Hanna dans sa prière (I. Salm. II.); car Mar a dit: c'est dans la nouvelle année qu'ont été visitées (de Dieu) Sara, Rachel et Hanna. Et les prières du jour de jeûne, sur quoi se fondent-elles? R. Halbo dit: sur les 24 ¬ (ou expressions qui indiquent la louange et la prière) que dit Salomon pendant qu'il introduisait l'arche dans la maison du Saint des Saints (I Rois VIII, 22 etc.). Mais si c'est ainsi, chaque jour nous devrions dire les mêmes prières. Rép. Mais quand Salomon les a-t-il prononcées? N'estce pas dans un jour de miséricorde 65)? C'est donc également dans un jour de miséricorde qu'il faut les dire.

Mischna: Rabban Gamaliel dit: l'homme doit faire chaque jour dix-huit prières, etc.

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Ghémara. Que signifie la phrase de la Mischna: une espèce des dix-huit? Rav dit qu'elle signifie un abrégé de chaque bénédiction, et Samuel dit que c'est la prière Havinenu (1) qui porte 66): Rends-nous attentifs, Eternel, à connaître tes voies (abrégé de la 4o), et circoncis notre coeur afin que nous te craignions (de la 5o), et pardonne-nous (de la 6o), afin que nous soyons rédi

65) Raschi: dans lequel il a fallu implorer la divine miséricorde, parce que les portes du temple ne voulaient pas laisser entrer l'arche. 66) Raschi: qui contient un abrégé de toutes les bénédictions qui se trouvent entre les 3 premières et les 3 dernières qu'on ne peut pas abréger.

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més (de la 7o), et éloigne-nous de nos douleurs (de la 8o); fais-nous engraisser dans les pâturages de la terre (de la 9o), et rassemble des quatre coins nos dispersés (de la 10o), et fais que ceux qui se trompent à l'égard de ta connaissance soient jugés (de la 11e), agite tes mains sur les impies (de la bénédiction des Minéens), et fais que les justes se réjouissent (de la 12o) sur la réédification de ta ville, sur la restauration de ton temple (de la 13o), sur l'accroissement de la corne de David, ton serviteur, et sur l'arrangement de la lampe du fils d'Isaï ton Messie (de la 14o), daigne répondre avant que nous t'appelions, béni sois-tu, ô Eternel, qui écoutes la prière (de la 15c).

Avaï jetait une malédiction sur celui qui faisait la prière Havinenu. Mais Rav Nahman disait au nom de Samuel: pendant l'année toute entière l'homme peut prier l' Havinenu excepté les sorties du samedi et les sorties des jours de fêtes parce qu'il faut dire l'Habdala dans la quatrième (qui est intitulée) Honen haddaath. Rabba, fils de Samuel, a fait cette objection: mais nous pourrions dire la quatrième bénédiction à part; car nous avons appris que R. Akiva disait: on dit la quatrième bénédiction à part. Sur quoi R. Eliéser répondit: par la louange (serment) est-ce que l'année toute entière 7) nous faisons comme R. Akiva, que nous devrions en faire autant même dans cette circonstance 68). Et quelle est la raison que l'année toute entière nous ne faisons pas comme R. Akiva? Parce qu'on a ordonné de dire dix-huit et non dix-neuf bénédictions. Mais ici aussi (dans les sorties du Sabbath et des fêtes) on a ordonné de dire sept 69) et non huit bénédictions. Rav Zutra a fait cette objection: on pourrait insérer (l' Habdala) dans le contenu de l' Havinenu et dire: donne-nous de l'intelligence, ô Eternel notre Dieu, qui fais une séparation entre le sacré et le profane et cette objection reste sans réponse.

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67) Raschi: quand nous disons le Chemona Esre tout entier.

68) Raschi: quand nous disons Havinenu.

69) Raschi: savoir les trois premières, les trois dernières et l'Havinenu.

Rav Bivi, fils d'Avaï, dit: pendant l'année toute entière l'homme peut prier l' Havinenu si l'on en excepte les jours (où on demande) la pluie; car alors il faut faire la pétition de la pluie (5) dans la neuvième (intitulée) Bircoth hachanim. Mais Mar Zutra objecta qu'on pourrait insérer (cette pétition) dans le contenu (de l'Havinenu, en disant): Fais-nous engraisser dans les pàturages de ta terre et donne-nous la rosée et la pluie. Rép.: Il nous pourrait arriver souvent de l'omettre. Mais si c'est ainsi il pourrait nous arriver d'omettre aussi l'Habdala dans la prière Honen haddaath. On te répond là-dessus, qu'ici comme (l' Habdala) vient au commencement de la prière, il n'est pas facile de l'omettre; mais là comme (la pétition de la pluie) viendrait au milieu de la prière, il serait plus facile de l'omettre. Rav Ache fit cette autre objection: on pourrait dire (la pétition de la pluie dans la 15° intitulée) Chomea tephilla; car R. Tanhuma dit au nom de Rav Ase: s'il s'est trompé et n'a pas fait la commémoration des forces de la pluie dans la résurrection des morts (qui est la 2o bénédiction) on la fait répéter; mais (si on a oublié) la pétition de la pluie dans la bénédiction des années (dans la 9o) on ne la fait pas répéter; car on peut la dire dans la Chomea tephilla (dans la 15o) de même (si on a oublié) Habdala dans le Honen haddaath (dans la 4o) on ne la fait pas répéter, car on peut la dire (à la maison) sur le calice. Rép.: Lorsqu'il s'est trompé c'est tout-à-fait une autre chose.

Mais il y a là-dessus une difficulté à résoudre; car une fois il est dit que lorsqu'on a oublié la pétition de la pluie dans la 9 bénédiction, on ne doit pas la répéter, car on peut la dire dans la 15o; tandis que dans une autre tradition on dit précisément le contraire. Rép.: Cela ne constitue pas une difficulté, car l'une regarde l'individu qui prie seul (et qui doit la répéter) et l'autre regarde l'assemblée (qui ne doit pas la répéter). Et par quelle raison (en serait exceptée) l'assemblée? Parce qu'elle l'entend de l'Apôtre de la Synagogue. Mais si c'est ainsi au lieu de ces mots: parce qu'il peut le dire dans le Chomea tephilla, il devait employer la phrase: parce qu'il l'entend de l'Apôtre de

la Synagogue. Rép. Mais c'est que l'une et l'autre tradition regardent l'individu qui prie seul, sans que cela constitue une difficulté; car celle (qui dit qu'il ne faut pas la répéter) se rapporte au cas où on se souvient (de l'avoir oubliée) avant de dire le Chomea Tephilla1o), et l'autre, au cas où on s'en souvient après le Chemoa Te-F. 29. b. phillath.

R. Tanhuma dit avoir entendu dire à R. Ase, que R. Jéhochua, fils de Lévi, disait: celui qui trompe et ne fait pas la commémoration du nouveau mois dans l'Avoda (qui est la 16o) s'il s'en souvient dans l' Hodah (qui est la 17%) il recommence l'Avoda, et s'il s'en souvient dans Sim-chalom (qui est la 18) il recommence également l'Avoda. Mais s'il avait déjà terminé (toute la prière) lorsqu'il s'en souvient il doit revenir au commencement. Rav Papa, fils de Rav Aha, fils d'Ada, dit: ces paroles: lorsqu'il a terminé, doit revenir au commencement, ne sont applicables qu'au cas où (celui qui est en prière) a dérangé ses pieds (en quittant la place qu'il occupait). Mais s'il n'a pas encore dérangé ses pieds, il peut revenir à l'Avoda. On lui demanda: de qui tiens-tu cela? Il dit: je l'ai entendu d'Abba Mari, et Abba Mari de Rav. R. Nahman, fils d'Isaac, dit: ces paroles: s'il a dérangé ses pieds il revient au commencement, n'ont été appliquées qu'au cas où l'on n'ait pas l'habitude de dire les (les applications) après la prière, mais lorsqu'on est accoutumé de dire les n après la prière, on peut recommencer par l'Avoda. D'autres disent que Rav Nahman, fils d'Isaac, disait: ces paroles: s'il n'a pas dérangé ses pieds, il doit revenir à l' Avoda, ne sont applicables qu'au cas où l'on a l'habitude de dire les bann après la prière; mais si on n'est pas accoutumé de dire les après la prière on doit revenir au commencement.

Mischna. R. Eliéser dit: celui qui fait de sa prière

une chose fixe (p) et inévitable, etc.

70) Raschi; car alors il peut la dire dans le Chomea Tephilla,

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Ghémara. Que signifie le mot fixe (v2p)? R. Jacob, fils d'Idi, dit avoir entendu dire à R. Ochia (que cela signifie): quiconque envisage la prière comme un poids qui pèse sur lui; mais les rabbins disent: quiconque ne la récite pas d'un ton de supplication. Rabba et Rav Joseph disent tous deux 11) (que cela signifie): quiconque n'est pas en état d'y faire quelque changement (mais il prie toujours en se servant des mêmes expressions). R. Zira dit: j'étais bien en état d'y ajouter quelque chose de nouveau, mais je craignais d'en perdre le fil par hasard. Avaï, fils d'Avin, et R. Hanina, fils d'Avin, disent tous deux (cela signifie): quiconque ne prie pas (le matin et le soir) avec la rougeur (les premiers et les derniers rayons) du soleil, car R. Hija, fils d'Abba, disait avoir entendu dire à R. Johanan: c'est un précepte que de prier avec la rougeur du soleil, et R. Zira dit: sur quoi se fonde cela? Sur le verset (Psau. LXXII, 5.): Ils te craindront tant que le soleil (Talm.: avec le soleil), et la lune dureront dans tous les âges. Cependant on maudit en Occident celui qui fait la prière (de la Minha) avec la rougeur du soleil. Pour quelle raison? Parce que peut-être son temps passerait-il sans s'en apercevoir.

Mischna, R. Jehochua dit: celui qui voyage dans un lieu dangereux peut prier une courte prière, etc.

Ghémara. Que signifient (les paroles de la Mischna)

Rav Hasda disait avoir entendu dire a Mar ? פרשת העבור

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Ukva (qu'elles signifient) même dans l'heure que tu (ô Dieu) es plein de colère () contre eux comme une femme enceinte () que tous leurs besoins soient devant toi. D'autres disent que Rav Hasda disait avoir entendu dire à Mar Ukva même dans l'heure qu'ils transgressent (b) la loi que toutes leurs nécessités te soient présentes. Les rabbins ont appris: celui qui voyage dans un endroit où il y a des bêtes fauves et des brigands peut

71) 787 qui affirmant ambo, cette formule signifie que deux docteurs qui sont ordinairement d'un avis contraire se trouvent d'accord dans cette circonstance.

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