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lage intérieur sont : le village restant au S. S. O., la pointe sud au S. O. O. et la grosse pointe du nord restant au N. E. N. ou couvrant juste le fort de Nova-Redonda. En quittant la baie, il ne faut pas gouverner plus haut que le N. O., jusqu'à ce qu'on soit bien dégagé du banc qui est devant la pointe S.. Il y a en cet endroit plusieurs comptoirs portugais pour le commerce des esclaves, de l'orseille, de la gomme, etc. Les boeufs y sont fort abondants et à très-bon compte, et l'on peut facilement s'y procurer de l'eau d'une qualité médiocre. De loin on reconnaît la baie à une route blanche qui conduit du village sur les montagnes. Cette baie est à huit milles, dans le S. O. S. de Nova - Redonda.

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Nova-Redonda. Le fort est par 11° 12′ de latitude S. et 13° 50' 30" de longitude à l'E, de Greenwich (11° 30′ 6′′ à l'est de Paris). J'ai trouvé par des mesures chronométriques faites avec soin et répétées plusieurs fois, qu'il est à 1h 18' 23" à l'E. de l'observatoire de Sainte-Hélène, et à o1 2′ 2′′ à l'E. du fort de Benguela. Ce point a été mal placé par le capitaine Owen, et toute la côte est très-inexactement décrite dans le Sailing Directory de Purdy. La ville est considérée comme la troisième des possessions portugaises sous le rapport de la grandeur et de l'importance, mais le fort paraît dans un état de délabrement complet. On peut s'y procurer toute espèce de provisions, mais il n'y a pas d'eau. Il est rarement possible de débarquer, excepté dans les bateaux de ressac, dont un certain nombre est toujours paré sur la plage, quoiqu'ils ne soient pas toujours au service des officiers anglais. Le meilleur mouillage est par 4 à 7 brasses (7,3 à 12 ",8), le fort restant à l'E. S. E. On reconnaît la ville à de grandes maisons blanches construites sur la hauteur, ou, quand on en est à une grande distance, à des hautes montagnes qui la dominent.

La Vieille pointe Benguela, située par 10° 47' 30" de latitude S., et 13° 41' de longitude à l'E. de Greenwich (11°21′

à l'E. de Paris), est à environ 27 milles au N. de NovaRedonda; c'est un promontoire élevé et accore dont l'extrémité est escarpée. Entre ce point et Nova-Redonda la côte n'a pas été examinée bien en détail, mais elle l'a été suffisamment pour les besoins ordinaires de la navigation; on peut hardiment en approcher partout, parce que le fond augmente quand on va au N. de Nova-Redonda. Par 11° 1' de latitude S., il y a une petite baie dans laquelle les négriers mouillent quelquefois pour embarquer leurs esclaves ou pour attendre des instructions.

Cap St-Bras. Il est situé dans le N. 2° 48′ O. de la Vieille pointe Benguela, à 52 milles. La côte entre ces deux points est formée de falaises de calcaire d'une hauteur médiocre; les fonds sont réguliers, et il y a 10 brasses (18) à 2 ou 3 milles de terre.

Rio-Longo. L'entrée de cette rivière est par 10° 19' 30" de latitude S., et 13° 31' de longitude à l'E. de Greenwich (11° 21′ à l'E. de Paris). C'était le rendez-vous général de navires négriers de Benguela et de Saint-Paul de Loando, d'où les esclaves sont envoyés par terre. Il n'y a pas d'habitants; mais on y voit une grande quantité de lions, de tigres, de daims et d'autres animaux.

Rivière Coanzo. Il n'y a que de petites embarcations qui puissent franchir la barre de cette rivière, et cela seulement au moment du plein de l'eau, et quand la mer est belle. Dès qu'il y a la moindre houle, la mer brise avec force dans toute l'étendue de l'entrée. Les canots du Waterwitch ont fait plusieurs tentatives infructueuses pour entrer dans cette rivière. La chaloupe du Madagascar s'est perdue sur la barre, et tous les hommes qui la montaient se sont noyés en vue du navire. Les circonstances ne m'ont pas permis de faire la reconnaissance de son entrée.

La côte, depuis Saint-Paul de Loando jusqu'à la rivière Congo, a été très-exactement reconnue par le capitaine

Owen; nous ne ferons donc à son sujet que quelques re

marques.

Saint-Paul-de-Loando. J'ai trouvé pour la distance méridienne entre l'extrémité N. de l'île Loando et l'observatoire de Sainte-Hélène 1 15′ 39′′, et pour celle entre le même point et le fort de Benguela o1 o' 42". Les arbres de l'île Loando s'ouvrant à l'O. du fort de San Miguel vous font parer l'accore extérieur du banc. On peut aussi mouiller dans la même marque tout près de l'île de Loando, mais le fond est d'une tenue médiocre. De mai à septembre, on s'y procure d'excellentes oranges pour l'équipage, à raison d'un demi-dollar le cent (2 fr. 50 c.).

ou

Ambriz. Le meilleur mouillage de cette baie est par 6 7 brasses (11 à 13m environ). La grosse falaise ou pointe S. restant au S. E. 1 S. Ambriz est reconnaissable à un bois épais et très-vert situé sur le bord de la mer, à environ

mille au nord de la ville; ou, quand on en est à une grande distance, à une haute terre en forme de selle, qui est immédiatement derrière elle.

Rivière Congo. Les instructions courtes et simples du capitaine Owen, pour entrer dans cette rivière, sont les meilleures qu'on puisse donner. Quand la brise du large n'est pas assez forte pour permettre de refouler le courant, vous pouvez gagner doucement et doubler la pointe Shark, en rangeant celle-ci d'aussi près que possible, environ 20 mètres. A demi-flot le courant mollit, et un contre-courant s'établit quelquefois tout près de la côte.

Dans le fleuve, à moins d'avoir une brise maniable, un navire devient tout à fait incapable de gouverner, à cause de la force du courant superficiel ou supérieur, et il ne sent plus son gouvernail, à moins de filer 5 à 6 nœuds. Si, en essayant d'entrer dans le Congo, vous êtes drossé vers le banc Mona-Mazea, mouillez dès que vous avez atteint les sondes; autrement, vous pourrez être entraîné jusqu'à terre. Sur la rive gauche de la rivière, à environ 5 ou 6 milles

au-dessous de Scotchmans-Head, il y a un banc qui n'est pas marqué sur la carte du capitaine Owen, et tous les bâtiments de guerre qui ont essayé de remonter jusqu'à ce point ont touché dessus. Le plomb à main ne donne pas l'éveil, parce que le fond monte subitement de 7 à 2 brasses (13 à 3,6).

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Kabenda ou Cabinda. C'est l'endroit de cette partie de la côte où le commerce des esclaves se fait le plus ouvertėment. Tous les esclaves recueillis sur la rivière Congo ou dans le voisinage y sont envoyés pour être esportés. Il y a un banc dangereux à environ 4 milles 1/2 dans le N. N. E. N. de la ville de Porto-Rico, sur lequel la mer brise quelquefois. Il n'est pas indiqué sur la carte de l'amirauté ni dans les livres d'instructions. Il y a aussi un autre banc au S. et à l'O. de la pointe Kabenda. En approchant de Kabenda, venant du N., vous ne devez pas porter dans la baie avant que Porto-Rico, ville remarquable située sur la montagne, avant que ne reste à l'E. du S., et, en venant du S., pointe de Kabenda ne reste au S. E. Ces deux relèvements vous feront parer les bancs, et vous pourrez alors vous approcher de la pointe de Kabenda et mouiller à la distance qui vous conviendra. Si vous désirez venir dans la baie ou mouillage intérieur, il faudra amener la pointe Kabenda à rester au S. S. E. ou au S. E. S., et porter directement sur elle jusqu'à ce que vous ne trouviez plus que 3 brasses d'eau (5,5); vous serez alors au côté S. de l'entrée, qui est très-étroite, et vous pourrez donner dans la baie en suivant la côte S. et prenant trois quarts de mille de tour pour doubler la pointe de Kabenda. La meilleure position dans le mouillage intérieur est par 3 brasses 1/2 d'eau (6,4), relevant la factorerie O. au S. 45° O., Porto-Rico au S. 11° 15' O., et la pointe extrême au N. 81° 34' O. Il y a aussi un bon mouillage à l'entrée de chenal par 4 brasses 1/2 (8,2), relevant Porto-Rico au E. 11° 15' S. et la pointe Rouge au S. 53° 31' 0.

Au large, vous pouvez mouiller à toute distance et par 35 brasses (64) hors de vue de terre.

Pour traverser les eaux de la rivière Congo, en venant du N., on recommande ou de faire route à 200 milles de terre, ou de se tenir par des fonds où l'on puisse mouiller. J'ai toujours préféré ce dernier parti. Si vous n'êtes pas certain de franchir les eaux du fleuve avant la fin de la brise du large, mouillez par 6 ou 7 brasses (11 à 13") sur le banc Mona-Mazea, jusqu'au jour suivant, et alors deux heures de brise du larg suffiront pour vous porter au S. de la pointe Sharks, où vous serez hors de l'influence du courant du fleuve, qui porte toujours au N. N. O.

Baie de Loango. On la reconnaît à un bois remarquable qui en est dans le S., ou aux falaises rouges qui sont dans le nord. Il faut beaucoup de précautions quand on approche de cette baie, en venant du S., parce qu'il y a devant sa pointe S. O. un banc sur lequel il n'y a que 2 brasses d'eau (3,6). Pour entrer dans la baie il faut amener au S. E. les maisons de la factorerie, puis porter dessus jusqu'à ce que l'eau diminue, ce qui se fait d'une manière presque inappréciable, puis mouiller à la distance qui convient.

L'eau est très-bonne en cet endroit, parce qu'elle filtre à travers des montagnes de roche. Le mouillage le plus commode pour la faire, est par 3 brasses (5,5), la pointe S. restant au S. 59° 3' O., et un bouquet d'arbres sur la montagne au S. 61° 52′ E. Mais je ne conseillerai pas de venir si près de terre, sans avoir d'abord sondé la baie.

On peut s'y procurer des rafraîchissements de tout genre à un prix très-raisonnable.

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