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sultant de la similitude, presque complète, des révolutions du feu des îles Berlingas et de celui qui est sur le cap Carvoeiro, à Peniche, le mouvement de ce dernier a été modifié, et, que par suite de ce changement, le grand éclat de lumière se répétera toutes les 30 secondes en produisant, à part une légère différence dans l'intensité, un feu continu, ce qui rendra les deux feux tout à fait distincts l'un de l'autre.

Changement de positions de deux bouées dans le Gull-Stream (côtes d'Angleterre).

Après s'être assuré que le banc de sable Brake s'est avancé dans l'ouest, on a changé les positions des deux bouées suivantes, afin qu'elles indiquent plus exactement la direction actuelle de l'accore orientale de ce banc.

La bouée S. de Brake est actuellement mouillée par 8,2 dans les marques et relèvements suivants :

Le monument de Waldershare, dans l'alignement d'une grange, située à moitié route entre les deux premiers moulins à vent, au S. du château de Sandown, au S. 81° 34' 0.

Le feu de North-Foreland, dans l'alignement de la maison de prévention, située sur la falaise orientale de Broad

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La bouée du milieu de Brake est actuellement mouillée

par 10 dans les marques et relèvements suivants.

F

S. 56° 15′ 0.

Le dôme supérieur de l'église de Deal, dans l'alignement du pre-
mier moulin au S. du château de Sandown..
Le moulin de S. Lawrence ouvert de sa largeur
apparente à l'E. du fanal de la jetée de Rams-
gate.....

La bouée N. de Brake.

La bouée de Fork...

Feu flottant de Gull....

Nord.
N. 39° 23′ E.

S. 2 48 E.

S. 47 53 E.

Les brassiages ci-dessus sont rapportés au niveau des basses mers de vives eaux, et les relèvements sont magnétiques.

Une visite aux îles des Cocos ou Keeling.

(Extrait et traduit de l'United service Magazine de mai.)

Ayant, il y a quelques années, visité les îles des Cocos ou Keeling, dans lesquelles un officier infatigable et dont l'esprit d'entreprise est au-dessus de tout éloge, le capitaine John Clunies Ross, a formé un établissement il y. a seize ans, je ne puis résister à la tentation de donner une courte relation de mon excursion à ce groupe intéressant d'îles de corail, et je suis d'autant plus encouragé à le faire que je suis convaincu que les navigateurs, et particulièrement les baleiniers, ont tiré de grands avantages de la tentative du capitaine Ross.

Il paraît cependant qu'en Angleterre, où l'établissement des îles des Cocos doit vivement intéresser le public, l'importance de ces îles est peu connue, ou du moins ne l'est pas autant qu'on serait en droit de l'attendre d'après leur heureuse position; car leurs avantages semblent convenablement appréciés seulement par la marine marchande américaine, dont les navires viennent en foule les visiter. Et, cependant, quand on songe au vaste accroissement que le dernier traité avec le céleste empire va donner à notre commerce, quand on considère les progrès et l'extension de nos relations dans toutes les parties de l'Orient, et l'a

grandissement successif de nos possessions dans l'Australie, l'importance de la position de ces îles situées sur la véritable route de tout ce commerce, ressort d'une manière frappante, car elles peuvent offrir aux bâtiments de Sa Majesté ou aux navires de notre commerce un port de refuge dans lequel ils pourront, au besoin, se réparer, et où ils trouveront du bois, de l'eau, et toutes sortes de provisions.

C'est le 17 avril 1839 que nous vînmes en vue des îles des Cocos, sur une frégate de Sa Majesté, après une traversée fatigante de plus d'un mois, depuis Trinquemale : à 6 heures du matin les yoles furent envoyées pour reconnaître les îles, et à 8 heures les canots partirent pour sonder et baliser le chenal; peu après le commencement de cette opération le capitaine Ross vint à bord et nous fimes voile pour entrer dans le port; à 11 heures nous laissâmes tomber l'ancre d'affourche par 7,3 dans le chenal (Fairway channel), le milieu de l'île Horsburgh restant au N. O. O., et la pointe de l'île Direction au N. E. Dans l'après-midi on mit à l'eau l'ancre de touée et nous halâmes la frégate dans le port intérieur, où nous mouillâmes à 2 heures avec l'ancre d'affourche par 19 mètres fond de vase mou et de corail pulvérisé. La pointe de l'île Direction restait au N. E. E., l'île Horsburgh au N. O. ÷ N., et la caye de l'Ouest au S. O.

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Un grand nombre de baleiniers américains viennent des côtes O. et N. O. de la Nouvelle-Hollande relâcher aux îles des Cocos pour se réparer et pour prendre de l'eau et des rafraîchissements; ils donnent la préférence à ces îles, à cause de la difficulté qu'ont les matelots de se procurer des Malais aucune espèce de liqueurs spiritueuses; car, en vertu d'une mesure très-sage établie par le capitaine Ross, aucun des individus résidant sous sa protection et son gouvernement ne peut distiller ou introduire de liqueur forte dans les îles. Nous ne fûmes donc pas surpris d'en trouver trois à notre arrivée; l'un de 310 tonneaux prêt à prendre

la mer, un autre de 370 tonneaux, naufragé devant la maison du capitaine Ross, enfin un troisième abattu en carène pour être réparé. Ayant ainsi mentionné un naufrage dans le voisinage immédiat de l'établissement, il est juste de faire connaître les circonstances particulières qui l'ont accompagné. Le Gideen-Basto, navire neuf appartenant à NewBedford, avait, au lieu de se touer dans le port intérieur, mouillé devant l'entrée, et là, surpris par un violent coup de vent de nord, après avoir eu deux ancres cassées, il s'était jeté sur les roches situées devant l'île Settlement. Le Berkeley avait aussi été à la côte pendant le même coup de vent, mais il n'avait perdu que sa quille, et c'était lui que nous voyions abattu en carène devant l'île de Direction, où il était réparé par des charpentiers malais, sous la direction du capitaine Ross. Néanmoins, les navires qui s'étaient toués dans le port intérieur y étalèrent le coup de vent sans courir de dangers, et les accidents arrivés aux deux autres ne peuvent être attribués qu'à l'imprudence de leurs capitaines.

Ce groupe intéressant est formé d'îles dont la hauteur au-dessus du niveau de la mer varie de 3 à 4 mètres, et qui sont couvertes dans toutes leurs parties d'une épaisse forêt de cocotiers. Il fut visité une première fois en 1825 par le capitaine Ross, copropriétaire du navire le Bornéo, qui finit par s'y établir en 1827 avec environ 40 serviteurs malais des deux sexes. Le 6 décembre 1825 cet officier arriva en vue de ces îles, et, après un examen minutieux de leurs côtes, ayant découvert un passage qui conduisait dans un bassin sûr et commode, il se décida à y fonder un établissement, et, en conséquence, il en prit formellement possession, sous l'impression de cette idée, qu'un pareil établissement, en devenant une possession anglaise, ne pourrait manquer d'offrir des avantages dont l'importance se mesurerait sur autre chose que ses produits naturels et les ressources que ces produits offriraient à ses

habitants, et aussi dans l'espoir qu'il recevrait du gouver nement de Sa Majesté cette protection qu'il lui serait indispensable d'obtenir dans le cours de son entreprise.

Dans le commencement de son établissement dans ces îles, le capitaine Ross eut à surmonter de grandes difficultés. Lesplus graves lui furent suscitées par deux Anglais employés par lui, et qui cherchèrent à entraîner les Malais hors de la ligne de leurs devoirs. En l'absence de toute autorité constituée, ils y parvinrent à peu près; mais, heureusement, le commandant de la station des Indes orientales, sir Thomas Bladen Capel, y envoya le Zèbre, de 16 canons, et tout rentra dans l'ordre.

A l'époque de notre visite, la famille du capitaine composait les seuls Européens qui habitassent les îles des Cocos, le nombre des Malais s'élevait à 150 environ, y compris les femmes et les enfants.

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En 1832, le capitaine mit à l'eau une goélette de 80 tonneaux, sur laquelle il se rendit à Trinquemale, où il rencontra le commandant en chef des forces navales. Cet officier général lui donna le brevet de capitaine de port aux îles des Cocos, afin de lui assurer le respect des capitaines des nombreux baleiniers qu'on prévoyait devoir relâcher aux îles. Cette goëlette est construite d'un bois auquel le capi taine Ross donne le nom de bois de fer, et qu'on trouve en petite quantité sur les différentes îles : il est très-dur et n'est pas sans quelque ressemblance avec le teck. Au dire de cet officier, le fer ne se rouille pas quand il est enfoncé dans ce bois, et il est très-difficile d'en tirer les chevilles sans les rompre. Si l'on parvient à en extraire une, elle est aussi brillante que si elle sortait des mâchoires d'un étau.

On trouve de l'eau en abondance à la profondeur de 6 décimètres; celle que nous fimes provenait de quatre puits dont le niveau suivait les mouvements de la marée, et qui étaient presque à sec à basse mer. Ces puits ont été creusés et couverts d'une toiture par le capitaine Ross; aussi de

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