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cercle ou leur déclinaison. Car c'est le nom que l'on donne à cette distance perpendiculaire. Or, comme le méridien passe et par les pôles de l'équateur, autrement appelés pôles du monde, et par le pôle de l'horizon ou par le zénith, il aura la double propriété de déterminer la hauteur des astres lorsqu'ils sont arrivés au milieu de leur course et au maximnm de leur hauteur, et leur déclinaison, oula distance dans laquelle ils sont de l'équateur.

L'arc du méridien, intercepté entre le lieu de l'astre qui y arrive et l'horizon, donne sa hauteur. La différence entre cette hauteur et celle de l'équateur ou entre la hauteur méridienne des astres situés dans l'équateur, donnera leur déclinaison, laquelle sera boréale si l'astre passe au méridien plus haut que l'équateur, et australe s'il passe plus bas. Le méridien terrestre est celui qui passe par les deux pôles de la terre. La distance du lieu où est l'observateur à l'équateur, comptée sur ce méridien, donne sa latitude terrestre. Tous les méridiens terrestres viennent successivement se confondre avec le méridien céleste chaque jour. Les anciens ont souvent fait usage des observations méridiennes pour déterminer par les étoiles les heures de la nuit et les saisons, et même les positions respectives des astres entre eux et avec les signes célestes, comme on peut le voir dans Hipparque. Néanmoins les observations les plus importantes étaient celles qui se faisaient à l'horizon, soit au lever, soit au coucher. Nous insisterons done principalement sur l'horizon et sur ses divisions.

Vrais points d'orient et d'occident, du midi et du

nord.

L'horizon sert à graduer la succession des points différens où se lèvent et se couchent les astres qui sont susceptibles de lever et de coucher, ou qui, visibles sur notre horizon, ne sont pas compris dans le cercle arctique. Les lieux opposés, par lesquels montent et descendent les astres qui circulent dans l'équateur, s'appellent les vrais points d'orient et d'occident. La ligne qui passe par ces deux points et par les pieds de l'observateur, coupe à angles droits le méridien ou une ligne tirée par ses mêmes pieds, et qui aboutit aux deux points opposés, nord et midi, par lesquels le méridien coupe l'horizon. Il en résulte une croix, au milieu de laquelle est l'observateur, et qui détermine la position des quatre points principaux de l'horizon du lieu où il est; savoir: l'orient, le midi, l'occident et le nord.

Au point du nord se fait le contact de l'horizon avec le cercle arctique. Là se trouve le terme qui sépare les astres qui ne se couchent jamais de ceux qui se couchent. Là les points du lever et du coucher se confondent pour les premiers astres susceptibles de lever et de coucher: il appartient donc autant au lever qu'au coucher. Depuis ce point jusqu'au point opposé, ou au lieu de l'horizon coupé vers le midi par l'autre jambe du méridien, c'est-à-dire dans l'étendue d'une demi-circonférence, sont rangés à la droite de l'observateur qui

TOME IX.

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par

a les yeux tournés vers le nord, tous les lieux différens des levers des astres, plus ou moins éloignés des points du nord et du midi, à raison de leur plus ou moins de déclinaison. A la gauche, depuis le même point nord jusqu'au point midi, est la demi-circonférence, qui comprend tous les lieux des couchers des mêmes astres, et qui sont rangés entre eux de la même manière et dans le même ordre que l'étaient les lieux des levers, sur la demi-circonférence droite ou sur le bord oriental. La ligne qui passe les pieds de l'observateur, et qui aboutit au vrai point d'orient et d'occident, après avoir coupé le méridien ou la ligne menée du point nord au point midi par les pieds de l'observateur, coupe en deux parties égales ces deux demi-circonférences sur lesquelles sont placés les lieux des levers et des couchers. Il en résulte deux quarts de circonférence de chaque côté, lesquels se touchent au point d'orient d'un côté, et à celui d'occident de l'autre, et vont aboutir aux points nord et midi, deux points où les levers et les couchers se réduisent en un seul point, tant pour les astres qui ne se couchent qu'un instant, que pour ceux qu'on ne voit qu'un instant. C'est sur ces deux demi-circonférences ou sur ces quatre quarts de cercle, que les astronomes comptent les azimuths et les amplitudes.

Azimuth et Amplitude.

On appelle l'azimuth d'un astre l'arc de l'horizon

intercepté entre le point-midi et le lieu de l'horizon où répond l'astre perpendiculairement à une hautenr quelconque, c'est-à-dire entre le lieu où le vertical qui passe par l'astre coupe l'horizon, et celui où le coupe le méridien. Les degrés d'azimuth se comptent sur l'horizon, à partir du point midi, qui est le point zéro de tous les azimuths, tant à gauche qu'à droite du méridien. Ainsi l'astre, qui est dans le premier vertical ou dans celui qui coupe l'horizon au vrai point d'orient, a quatre-vingt-dix degrés d'azimuth, à quelque hauteur qu'il passe dans le vertical. Ces observations n'occupent guère que les astronomes. Les amplitudes se comptent également sur l'horizon; mais à partir des vrais points d'orient et d'occident, à droite et à gauche, de manière que la plus grande amplitude est aux points nord et midi, et que les astres ont zéro d'amplitude aux points orient et occident. L'amplitude se distingue en amplitude ortive et occase, suivant qu'elle fixe les lieux des levers et des couchers. Elle varie, ainsi que les azimuths, à raison de la déclinaison des astres et de la latitude des lieux où est placé l'observateur.

Un astre, dans sa révolution, change à chaque instant d'azimuth et de vertical. Un astre dont la déclinaison est d'une dénomination différente de celle du pôle élevé, par exemple, d'une déclinaison australe pour nous qui habitons l'hémisphère boréal, ne peut jamais passer par le premier vertical, ni avoir pour azimuth un arc de quatrevingt-dix degrés, ou un plus grand. Une étoile

fixe ne change pas d'amplitude ni d'azimuth à la même hauteur; mais les astres mobiles éprouvent ces changemens. Les astres qui sont dans l'équateur n'ont pas d'amplitude. Deux astres situés dans le même parallèle ont une même amplitude; mais s'ils sont tous deux du même côté, relativement au méridien, ils ne peuvent avoir en même temps ni le même azimuth ni la même hauteur. Deux astres qui sont dans un même vertical ont le même azimuth; mais ils ne peuvent avoir ni la même hauteur, ni la même déclinaison, ni conséquemment la même amplitude. L'amplitude fut surtout observée par les anciens, qui s'en servirent pour fixer les saisons par les lieux du coucher et du lever du soleil, et pour marquer les lieux d'où soufflaient les différens vents qui semblaient dépendre du lever de tel ou tel astre.

Ce fut un des premiers moyens employés par l'astronomie naissante, pour déterminer les solstices et les équinoxes. Car, avant qu'on eût imaginé les gnomons, les quarts de cercle, les astrolabes, l'horizon fut le grand instrument donné par la Nature pour fixer les divisions du temps en heures et en saisons. C'est sur ce cercle horizontal que se firent les premières observations; c'est celui qu'employa l'astronomie que je pourrais appeler l'astronomie des yeux. C'est lui qui a donné les

tellons.

parana

Si la terre et le soleil n'eussent point eu de mouvement de translation, les jours et les nuits eussent été constamment de la même durée, quelle qu'elle

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