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Hermès l'appelle la grande tente, tabernaculum 1.

Les Egyptiens, considérant ses rapports avec la religion, l'appelaient l'empire des douze grands Dieux, Tametouro en Teniphta. Chacune de ses divisions était sous l'inspection d'un de ces Dieux 2.

Les Egyptiens modernes ou les Coptes nomment les douze signes les douze tours 3. C'est dans une semblable tour qu'avait été enfermée Danaé, mère de Persée qui est placé sur le premier signe. Peutêtre sont-ce les tours qui couronnent la tête de Cybèle.

Les Arabes les nomment les douze citadelles * ou la bande des douze forteresses, phalek al barugi ou phelek al burugi3 et mintaka al hurugi, ou simplement mintaka. Ce mot burugi répond au mot palais, en persan kûshk, en latin arx, et pyrgos en grec. Ils le désignent aussi sous le nom de nitac et d'almantica 6.

Les Syriens appellent le zodiaque chudronutho de malúshe, le cercle des signes ', ou l'enceinte des douze signes.

Chez les Hébreux et leurs rabbins, il se nomme la roue des signes, ophan-hemmazzaloth, la sphère des signes, salgal hammazzaloth; le cercle des si

1 Hermès in Pimandro. 2 Kirk. OEdip. Riccioli, t. 1, p. 202.3 Hyd. Comm. ad Ulug., p. 29-30.- 4 Riccioli, P. 402.5 Hyd. Comm. Ulug., p. 29-30. Salm., Præf. ann.

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gnes, igghúl hammazzaloth; la bande ou ceinture des signes, ezór hammazzaloth. On l'appelle aussi cheshebh ephô dath haggalgal, inventio, seu opus Phrygionarium orbis signorum1. Le prophète Ezéchiel, lorsqu'il voit des roues dans le ciel, se sert d'une expression consacrée pour désigner les signes du zodiaque et leur mouvement.

Les Mexicains avaient un cycle de cinquantedeux ans, exprimé par une roue entortillée d'un serpent qui se mord la queue; emblème naturel du mouvement d'un cycle qui se continue et se reproduit 2.

Les Islandais en font le sénat de leurs douze azes ou douze grands Dieux, et ils appellent ses douze divisions les forteresses célestes 5.

Les Chinois appellent le zodiaque le chemin jaune *.

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Ils donnent le nom de demeures et d'hôtelleries à chaque station ou à chaque division du zodiaque. Ils rapportent aussi le lieu du soleil à douze parties de l'équateur, qu'ils appellent places ou signes 5.

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Martianus Capella donne pareillement aux douze divisions de la route du soleil le nom d'hospitia hôtelleries. Les Grecs les ont appelées maisons Ce nom leur est encore resté chez nous. Ils les appellent aussi moirai, parties, portions; nom qu'ils donnent également aux Parques, qui président à la

16.—5

1 Bay., tab. 22.-2 Hist. des Voy., t. 48, p. 16.-5 Volusp., 4 Baill. Astr. Anc., t. 1, p. 475.5 Souciet.,

v. 18, 54.

t. 2, p. 9.

6 Mart. Capell., 1. 1, c. 1.—

8 Arat., v. 559.

7 Suid. Voc. Tyrr.

fatalité, dont le zodiaque et ses divisions sont le principal instrument.

On les nomme aussi tomai, sections; dodecades, douzièmes.

On appelle les images qui y sont tracées morphoseis, eidola, agalmata, ou figures et images; animalia, etc.

Le zodiaque s'appelle aussi chez les Grecs le cercle ou cirque olympique 2.

On ne peut pas douter qu'outre les noms et les figures emblématiques que nous venons de rapporter, les anciens n'en aient eu beaucoup d'autres pour désigner le cercle du zodiaque et ses douze divisions. C'est ainsi que, dans la fiction allégorique sur l'année, rapportée dans la vie d'Esope, le monde y est peint par un temple, l'année par une colonne, et les douze mois et les signes par douze villes.

Dans l'Apocalypse, nous avons vu pareillement le monde désigné sous le nom de Jérusalem et de ville sainte, épouse de l'agneau et du bélier, premier des signes, et remplie d'une éclatante lumière. Elle y est représentée environnée d'une haute et grande muraille où il y avait douze portes, à chacune desquelles était un ange, "avec le nomi des douze tribus écrit sur chaque porte, etc. Là était l'arbre aux douze fruits, qui en donnait un chaque mois.

On voit également chez les Romains les douze

1 Arat. V. 453-455.-2 Syncell., p. 197.

TOME IX.

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mois désignés par douze autels placés aux pieds de Janus ou du génie qui tient les clefs du temps, et qui préside à l'ouverture de l'année.

Nous avons vu le zodiaque sous d'autres emblèmes dans le passage de Joachitès', rapporté dans notre explication de l'Apocalypse, dans les douze vases des Manichéens, dans leurs douze gouverneurs 2; dans la distribution du camp des Hébreux, et dans tous les autres monumens de la division duodécimale, cités dans notre livre second 3.

D'après ces exemples; il est clair que le génie inystagogique et allégorique a dû reproduire le zodiaque et ses parties, sous tous les emblèmes et sous toutes les dénominations possibles, et il serait difficile de les réunir ici en totalité. Nous nous bornerons done à ce petit nombre de dénominations et de figures emblématiques rapportées ci-dessus. Passons aux divisions et aux sous-divisions de ce cerele et de ses parties.

Division du Zodiaque.

Le zodiaque, comme nous l'avons dit, se divise en douze parties qu'on appele signes, à cause des figures qu'on y a tracées et qui sont des images indicatives. Les noms de ces figures sont le bélier ou l'agneau, le taureau, les gémeaux, le cancer, le lion, l'épi ou la vierge, la balance ou les chèles

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ou serres du scorpion, le scorpion, l'arc ou le sagittaire, le capricorne, le vase ou le verseau, et les poissons.

Les anciens, par une suite de leur amour pour le nombre douze, auquel ils rapportaient tout, avaient non-seulement donné au zodiaque douze signes, mais ils ne lui avaient aussi donné que douze degrés de largeur, quoiqu'il en ait environ ⚫ dix-huit.

Outre ces divisions, il en est encore d'autres qui tiennent plus particulièrement à l'astrologie, et que nous nous dispenserions de rapporter, si l'astrologie n'entrait pas pour beaucoup dans les religions anciennes. La connaissance de ces distri→ butions pouvant devenir nécessaire, et son ouvrage trouver quelque part sa place, j'ai cru que le lecteur me pardonnerait de les lui mettre sous les yeux.

On divisa les signes en signes mâles et en signes femelles. Les six mâles sont le bélier, les gémeaux, le lion, la balance, le sagittaire, le verseau. Les six autres sont femelles, savoir, le taureau, le cancer, la vierge, le scorpion, le capricorne et les poissons. On voit qu'ils sont mâles et femelles alternativement, ou de deux en deux. On observera que les Romains, dans la distribution des douze grands Dieux entre les signes, en avaient six mâles et six femelles *.

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1 Hygin, l. 4, c. 6. 2 Martian. Capel., i. 8.3 Firm., 1. 2, c. 4. Sext. Emp. adv. Math., 1. 5. — Manil., 1. 9, v. 437.

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