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lerons ailleurs. Les Italiens la connaissent aussi sous le nom de gallineta'. Les Anglais la désignent sous un nom à peu près semblable dans leur langue. Dans le planisphère égyptien de Kirker, c'est une poule avec ses poussins qui la représente.

Elle porte encore d'autres noms, tels que ceux de buthean, buthrio, massa, septistellium, vestis institoris, gallicium, lumina signatricia3, atlantides.

Les habitans des bords de la rivière des Amazones ont aussi observé cette constellation et ils la nomment tapüra rayouba, la mâchoire du boeuf ".

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C'est à cette constellation, althuraija, qu'on fixe la station de la lune au taureau céleste, ou sa troisième station 7.

Columelle marque au 9 avant les calendes de novembre un coucher des vergilies; au 6 des ides de novembre, un coucher du matin de cette constellation. Ce coucher annonce la tempête et la froid. Au 5 des ides il marque le souffle des vents auster et eurus, de petites pluies et le commencement des froids de l'hiver.

Il met un coucher des pléiades quarante-un jours après l'équinoxe d'automne 10. Il fixe aussi au 12 et au 13 des calendes de novembre 11 un cou

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1 Riccioli, p. 126.-2 Hyde, p. 31-33.3 Ricc., p. 126. Stoffler, p. 34. Cæsius, p. 34. -4 Plin., 1. 2, c. 42, c. 46,—. 5 Bayer, tab. 23. 6 Condamine, Mém. de l'Acad. des Sc., 7 Alfrag., c. 22, p. 109; et Commen

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ann. 1745, p. 447.
taire sur Alfrag., p. 101.
c. 2, p.433.10 P. 424.

TOME IX.

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8 Columelle, 1. 9, c. 8.

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cher du matin des vergilies, lequel annonce la tempête. Il marque au 5 des calendes de novembre 1 un coucher des pléiades, qui annonce le froid et la gelée; au 11 des mêmes calendes un coucher de la queue du taureau, accompagné de pluie et du

yent auster 2.

Le même Columelle annonce, quarante-huit jours après l'équinoxe de printemps, un lever des pléiades vers le 5 des ides de mai. Il fixe au 8 des ides d'avril * un coucher des vergilies. Au 10 des calendes de mai, il marque un lever des pléiades avec le soleil. Ce jour-là est humide; le vent africus ou auster souffle. Il met aux nones de mai 5 un lever du matin des pléiades; le vent favonius souffle. Au 6 des ides de mai, toutes les pléiades páraissent; il pleut quelquefois, le favonius et le corus soufflent. Aux ides d'octobre, les pléiades se lèvent le soir; le vent favonius et l'africus/soufflent; quelquefois il y a de la pluie.

Hyades.

Les hyades, comme les pléiades, font partie du ` taureau. Ce sont les étoiles du front de cet animal' céleste. Phérécyde en comptait sept, ou un nombre égal à celui des pléiades "; d'autres n'en comp

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1 P. 432. — 2 P. 432, 3 Colum., 1. 9, c. 14. L. 11, c. 2,

p. 425.

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5 P.

426.

6 P.

431.

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7 Germ., p. 7. Uran. Pet. Arat., v. 172. Man, l. 1, v. 375. Hygin., I. 2, 3, 22. German., c. 13. Eratosth., c. 14. Aulugell., l. 13, c. 8. Isidor. Orig., 1. 3, c. 47. Procl., c. 16. Theon, p. 125. Hygin, ibid.

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tent que cinq '. Euripide, dans sa tragédie d'Erechtée, en réduisait le nombre à trois; Thalès le réduisait même à deux, et appelait l'une la boréale et l'autre l'australe: un autre en comptait quatre". Ainsi, l'on voit que les anciens ont varié sur le nombre des étoiles du front du taureau, connues sous le nom d'hyades, et que cette variation a été depuis deux jusqu'à sept; les nombres cinq et sept ont été le plus communément adoptés3: Le nom général de ce groupe d'étoiles est hyades, nom dont on a cherché différentes origines. Les uns veulent qu'il vienne du verbe grec hyein, qui signifie pleuvoir *, parce qu'elles sont censées distribuer la pluie à leur lever et à leur coucher. Aussi Virgile les appelle-t-il les hyades pluvieuses. Ceux-ci prétendent que la forme sous laquelle ces étoiles sont groupées, qui est celle du V ou de l'Y, les a fait ainsi appeler . Ceux-là disent qu'elles s'appellent ainsi parce qu'elles ont nourri Bacchus, que l'on nomme souvent Yes '. D'autres veulent qu'elles prennent leur nom d'Hyas, qu'on fait tantôt leur frère, tantôt leur père R. Les Latins, qui ont cru que ce mot, hyes venait du mot grec hyes, qui signifie des porcs, l'ont traduit par suculæ, et c'est sous ce nom qu'elles sont souvent désignées dans leurs calendriers rustiques. Ils leur donnent aussi

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1 German., c. 13.-2 Theon, p. 125.- 3 Hygin., 1. 3, c. 20. -4 Aulugell., 1. 13, c. 8. German., c. 13.5 Virg. Æneid., 1. 4. Isidor. Orig., 1. 3, c. 47. Ovid. Fast., i. 6, v. 198. 6 Nonn., l. 1, v. 59. 7 Germ., ibid. Hygin., c. 2, c. 22. Theon, p. 132. 9 Hygin., Fab. 192. Aulugell., I. 13, c. 8.

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le nom de parilicium' ou palilicium, et de succidas par allusion au mot grec pleuvoir et humecter. Les poètes les ont désignées souvent dans la mythologie sous le nom de nymphes de Dodone et de nourrices de Bacchus *.

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On a varié sur les noms particuliers de chacune d'elles. Les plus connus sont3 Ambroisie, Eudora, Pedile, Coronis, Polyxo, Phileto, Thyené ou Thyoné. D'autres les nomment aussi Phœsule', Pheata ou Phaiot, Eustephano, nymphes semblables aux Graces, suivant Hésiode ".

On peut mettre aussi au nombre des noms des hyades d'autres dénominations données aux nymphes de Dodone, aux filles de l'Océan et aux nourrices de Bacchus, puisque les hyades ont cette triple qualité. Hygin' nomme ces diverses nymphes Idothea, Althea, Adrasta. D'autres les appellent les filles de Melissus, nymphes de Dodone et nourrices de Bacchus. Ceux-ci les nomment des naïades, et ils les appellent Cisseis, Nysa, Erato, Eriphie, Bromie, Polyhymno. Bacchus les avait, dit-on, placées sur le mont Nysa, et il y avait prié Médée de les rajeunir 10; ce qui ayant été fait, il les consa

cra ensuite aux cieux. Cette dernière circonstance jette du jour sur la fable de Pélias et de ses filles, à qui Médée proinet de les rajeunir. Ceux-là les.

1 Plin., l. 2, c. 39.— 2 Germ., c. 41. Stofflet, p. 96.—3 Isid. Orig., 1. 3, c. 47. 4 Hygin., 1. 2, c. 22. Germ. Cæs., c. 13. 6 Ovid. Fast., 1. 6, v. 711. 7 Hygin.,

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5 Ilygin, 1. 22.

Fab. 192.

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8 Theon, p. 125-132.

10 Ovid. Métam., l. 7.

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nomment, ajoute Hygin, Arsinoë, “Ambroisie, Bromie, Cisseis et Coronis.

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D'autres les appellent Steropé, Æthusa Zeuxippe, Arsinoë, Prothoë. Cette dernière semble *désignée dans Ovide, sous le nom de Prothius 3, dont le lever cosmique et le coucher héliaque sont fixés au six des calendes de mai, à la fin du premier printemps, quelques jours avant les fêtes de

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Flore.

On donne aussi à Arsinoë, qui est incontestablement une hyade, pour sœurs, Hilaria et Phébé, et on les fait filles de Leucippe *.

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Ailleurs on compte parmi les amantes d'Apollon ou du soleil du printemps, Arsinoë, Æthusa, Hypsipile, Marpessa, Zeuxippe, Prothoë et Daphne 5.

On peut donc regarder la plupart de ces noms comme des noms différens des hyades, désignées souvent sous le nom générique d'héliades ou de filles du soleil, et de titanides. Toutes les fois que, dans une fable, une nymphe de ce nom joue un rôle, c'est toujours dans cette partie du ciel qu'il la faut chercher, et par les hyades qu'on doit expliquer la fiction. C'est même une règle générale pour toutes les fables, que l'on doit regarder l'étoile qui porte le nom de tel et tel Dieu, de telle nymphe ou de tel héros, comme l'étoile qui a été personnifiée, et sur laquelle la fiction a été faite."

1 Hygin., Fab. 182. - 2 Jul. Firm. de Prof. Rel., p. 24. Calend. Fast. Rom.-4 Paus. Messen., p. 142.- 5 Arnob. Cont. Gent., 1. 4, p. 144.

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