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odieux à Junon. L'animal vaincu fut placé, aux cieux où il forme une constellation vaste et remarquable. Plusieurs veulent que ce soit à cause de lui qu'aient été institués les combats gymniques, connus sous le nom de jeux néméens'.

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Quelques-uns pensent qu'il fut consacré aux cieux en qualité de chef et de roi des animaux, et qu'il y fut placé par Jupiter qui a son siége dans ce signe, dans la distribution qui a été faite des douze grands Dieux entre les signes 3.

"Ce signe est le domicile du soleil, et il est affecté à l'élément du feu. Plutarque appelle le lion l'animal solaire. Théon dit qu'il était consacré au soleil 5.

Héraclite de Pont le nomme un animal,igné ou tout de feu, lequel est un symbole du feu éther o; il redoubla les ardeurs de l'été, en joignant ses feux à ceux de la canicule. Aussi Horace l'appelle-t-il le lion furieux, vesanus, celui qui avec Procion vient brûler la terre de ses feux .

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Sous son aspect, le Nil se débordait en Egypte '; l'extrémité des tuyaux, des canaux, et les clefs des temples portaient en conséquence l'effigie de cet animal 10.

On distingue dans ce lion une étoile brillante de première grandeur, placée sur son cœur. C'est une

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1 German., c. II. 2 Hygin., 1. 2, c. 25. Theon, p. 123. Erath. 12.3 Manil., 1. 2, v. 439.4 Plut. in Sympos. 5 Theon, p. 123.6 Her. Opusc. Myth., p. 4907 Theon, 8 Horac. L. 3, Od. 22, v. 19. p. 122. 9 Theon, p. 122. -10 Theon, ibid. Plut. de Isid., p. 366.

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des quatre étoiles royales. On la nomme le coeur du lion et regulus', en latin regia stella, en gréc basilicos. Les Chaldéens lui donnaient en quelque sorte l'intendance des autres corps célestes; et les Egyptiens fixaient là l'origine de l'année au lever de Sirius.

Hésichius nomme l'étoile du coeur du lion mo noualos *.

On donne divers noms au lion dans les diverses langues.

Les Arabes le nomment asedaton, alezer3, alazado, alezer, al-asid, asit, asida, ellesed", asad3. Les Hébreux, arish, arye' les Syriens, aryo. Les Perses1o, shir; et les Turcs arslân et aslân. Les Indiens, schir en pelhvi', simhan en langue brame 12.

Les Grecs, leo et thér, ou la bête féroce par ex→ 'cellence 13.

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Les Latins, leo herculeius, cleonæus, nemæus, herculeus primus labor, cleonæum sidus, Bacchi si→ dus, Nemees terror, Nemees alumnus, Jovis et Junonis sidus.

1 Ptolem. Alm., 1. 7. Stoffl. c. 14, p. 98.

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3 Theon, p 122, 123.—4 Hesych. v. Monoual. Bayer, tab. 26. Ricciol., p. 126.

Gem., p. 7.
-5 Cæs., c. 5, p. 64. 6

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7 Hyde, p. 36.8 Hyde Comm. Ulugbeigh, p. 36. Epiph. adv. Hæres. Hyd., ibid.-10 Hyd. Com., p. 36.-11 Anquetil. -12 Gentil., Voy, de l'Inde, p. 247.- 13 Theon, p. 112. 14 Cæs., p. 64.

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La brillante du coeur du lion se nomme, chez les Arabes et chez les Chaldéens, calb-eleced', kalbelasit, calb-elasid, calb-elesit, calb-alezet, sur les globes. D'autres l'appellent calbol-asadi . Les habitans du royaume de Fez, de Maroc, et les tables alphonsines la désignent sous les noms de kalbellessed et kalbelasid 3, comme ils appellent la brillante de la queue du lion, nebolessed et nebolassid. C'est celle que d'autres appellent deneb-elasit, deneb-el-eced, deneb-alecid, alazet dhanbolosadi 4. alesit, nebolasit, denebola ", alcaia".

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Ulugbeigh nomme celle qui est à l'extrémité du nez du lion, minchir-al-asad; la plus septentrionale des deux étoiles de la tête, rás-al-asad, alshemali; la plus australe, rás-al-asad algjenúbi; les trois du cou, algjeb'ha. Celle du cœur, régulus, se nomme melichi, kalb-al-asad; la précédente des deux qui sont sur les reins, duhz-al-asad; la suivante, min-al-zubra ; la plus boréale des cuisses, nim-alzubra. Celle de l'extrémité de la queue s'appelle serpha. Hors la figure, on trouve au nord, entre la queue du lion et l'ourse, des nébuleuses appelées daphira-al-azad.

Agjeh'ha forme la dixième station de la lune ".
Melichi ou kalb-al-asad, la huitième.
Min-al-zubra est aussi une station de la lune.
Alfragan' appelle la neuvième station altaref; la

1 Cæsar, p. 64.-2 Bay., tab. 26. Stoffl., c. 14.—3 Cæs., c. 5, 4 Ricciol., p. 127. p. 64. 5 Cæs., p. 64. Bay., t. 26.

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6 Hyde, p. 36-37. Ulugb., P: 74-78.- Hyde, p. 36-37.

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huitième alzobrach; la onzième, algubra', près des deux étoiles brillantes qui suivent regulus, et qu'on nomme alcutarem. La douzième est asampha, près la queue du lion.

On donnait aux étoiles informes qui sont connues sous le nom de la chevelure de Bérénice, le nom d'alhanel1, lac, citerne. La sixième des informes est appelée daphíra-al-asad; les deux suivantes aldaphira. D'autres lisent cissim et ghúl n'esterem,

rosa canina.

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Il semble qu'Aratus et Hipparque peignent le lion couché * tel qu'il est dans le monument de Mithra. Il regarde le couchant; il est placé sur la tête de l'hydre, et il s'étend jusqu'au milieu de cette constellation 3. Il a, au-dessus, la chevelure de Bérénice, ou celles des filles qui périrent à Lesbos *.

Columelle place au 17 des calendes de février le commencement du coucher du lion accompagné du souffle du vent d'Afrique et de l'auster, avec indication des pluies".

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Le calendrier des Fastes marque au 8 des calendes de février le coucher du coeur du lion, le lendemain de celui de la lyre. Columelle le fixe au 6, et il y attache l'indication du milieu de l'hiver'. Il place au 10 des calendes de mars le coucher total du lion accompagné du souffle des vents de nord connus sous le nom d'ornithies, lesquels durent trente jours. Alors arrive l'hirondelle.

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1Hyde. ibid.-2 Arat. Hipp., 1. 2, c. 7.-3 Hygin., 1. 3.4 Germ., c. 11. 5 Colum., 1. 11, c. 2, p. 420. 6 Ovid.. Fast., 1. 1, v. 655.7 Colum., ibid.

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8 P..423.

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Le même Columelle fixe au 30 des calendes. d'août le passage du soleil au lion, accompagné du souffle du vent favonius; au 9 de ces mêmes calendes le lever de regulus avec indication de tempête; aux calendes mêmes les vents étésiens. Il marque, la veille des nones d'août, le lever du milieu du lion avec indication de tempête.

SIXIÈME SIGNE.

VIERGE.

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HÉSIODE fait de cette vierge la fille de Jupiter et de Thémis. Aratus la fait fille d'Ascréus et de l'Aurore 2. Elle vivait dans l'âge d'or où elle se fit remarquer par sa justice; ce qui lui en fit donner le nom, ainsi que ceux de Thémis et de Dicé 3. Quoiqu'immortelle, elle vécut sur la terre parmi les hommes tant qu'ils furent vertueux *. Lorsque les hommes se furent pervertis, et que la vertu fut bannie de la terre, elle ne voulut plus habiter parmi eux, et elle se retira sur les montagnes. Mais la guerre et les autres maux qui prennent leur source dans la perversité humaine, ayant fait sur la terre

1 Colum., ibid. 2 Hygin., 1. 2, c. 26.3 Erath., c. g. Arat., v. 113-133.

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