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Après que les Dieux eurent puni Typhon, ils placèrent aux cieux l'image de Pan ou d'Egypan qui avait pris la forme de chèvre 1, et ils lui élevèrent un superbe temple à Panople.

On donne à cette constellation différens noms." Les Arabes la nomment gjedi, les Hébreux gedi, gadi, algedi, alcantarus, asasel, alcantarus, algedi, algedio 3.

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Les Syriens et Chaldéens, gadio *.

Les Perses, buzghale.

Les Turcs, ughlak 5.

Les Indiens, nahj en pelhvi o, et marcaram en langue brame ".

Les Grecs, aigoceros, athalpes, icthyoeis, cya

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Les Romains , caper, hircus, capricornus, Hesperiæ tyrannus undæ 12 , neptunia proles 15, pelagi procella, imbrifer, gelidus 1*, æquoris hircus, Pan, Egypan; signum hiemale, januale, altera solis por ta, Vesta sidus 15.

Ulubeigh appelle la plus boréale des trois de la corne suivante min sad al-dâbih; la plus australe est appelée de même, ou simplement dábih, mactans ou fortuna mactantis 16. C'est la vingt-deuxième

1 Theon., p. 136.2 Kirk. OEdip., t. 2, part. 2, p. 198. Ricciol., p. 125-126. Bay., t. 31. Stoffl., p. 81. Comm. Alfrag., p. 108.3 Cæs., c. 10, p. 89.4 Ricciol., p. 127.-5 Hyd. Comm., p. 42.6 Anquetil. — 7 Gentil.8 Hipp., 1. 1, c. 2. 9 Nonn., 1. I, V. 260; 1. 2, v. 650. 10 Arat., v. 292-702. 11 Horac., l. 2, od. 14. 12 Bay., t. 31. 13 German., c. I. 14 Cæs., c. 10, p. 89.15 Ulugb., p. 94-98.

-16 Hyde, p. 42.

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station de la lune. La précédente des deux voisines de la queue se nomme sád náshira, fortuna averruncantis; la suivante, danab al-gjedi, queue du capricorne. On compte encore dix étoiles 1 appelées les fortunes, comme le gad de Lia. On les nomme siiúd al nugjiúm, les astres heureux. Quatre appartiennent à la station de la lune.

Ce signe est le domicile de Saturne, le lieu de l'exaltation de Mars, le siége de Vesta dans la série des douze grands Dieux, il est affecté à l'élément de la terre.

Columelle2 fixe au 8 des ides de juillet le coucher du capricorne; au 16 des calendes de janvier l'entrée du soleil au capricorne. C'est le solstice d'hiver, suivant Hipparque. Il y a ce jour-là annonce de tempête; et le 15 du vent".

Le capricorne pourrait être Ægéon. Ce nom est celui d'un Dieu marin, de Briarée et de Neptune 3.

ONZIÈME SIGNE.

VERSEAU.

QUELQUES auteurs ont prétendu tirer la forme et le nom du verseau, des pluies qu'il occasionnait à son lever. On a vu nos conjectures à cet égard dans

Seld., Synt. 1.- 2 Colum., l. 11, c. 2, p. 428. —3 Colum., 1. 11, c. 2, p. 434.4 Quint, Smyrn., l. 7, v. 300.- 5 Hesych.

notre dissertation sur l'origine de l'astronomie. Quelques-uns veulent que ce soit le fameux échanson des Dieux, Ganymède, fils de Tros et de Callirhoë', lequel, chassant sur les sommets de l'Ida, fut aperçu par Jupiter qui fut épris de ses charmes, Fenleva aux cieux par le moyen de son aigle, et le mit au nombre des signes célestes. Il y prit le nom d'Aquarius de la fonction qu'il paraît exercer près des Dieux. Il tient une coupe dans sa main, et il en verse une abondante liqueur2 que les uns disent être un courant d'eau et un fleuve; ce qui le fait nommer Ganymède, que sa beauté rendit digne de servir le nectar aux Dieux aussi la liqueur qu'il verse passe-t-elle pour être le nectar dont s'abreuvent les immortels.

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Ceux qui y voient un torrent d'eau l'appellent Deucalion, dont le nom est fameux dans l'histoire des déluges. C'est l'opinion d'Egesianax, cité par Hygin3, et celle de Nigidius, cité par Germanicus César *. Ce dernier raconte que Deucalion, roi de Thessalie, au moment du déluge resta avec Pyrrha sa femme sur les sommets de l'Etna. Frappés de la dévastation de l'Univers, et se trouvant seuls, ils prièrent Jupiter ou de les faire aussi périr, ou de réparer les ruines du genre humain. Le Dieu leur ordonna de jeter par derrière eux les pierres qu'ils rencontreraient devant eux; ce qu'ils firent. Toutes

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les pierres que jetaient Deucalion se changeaient en hommes; et celles que jetait Pyrrha se changeaient en femmes. Ainsi fut réparée l'espèce humaine.

Eabalus prétend, lui, que l'homme du verseau est l'ancien roi des Athéniens, Cécrops; car, avant la découverte du vin, on faisait des libations aux Dieux avec de l'eau, et Cécrops régnait avant que le vin fût connu des mortels.

D'anciens auteurs ont dit qu'il était Aristée', fils d'Apollon et de Cyrène, dont ce Dieu obtint les faveurs sur le mont Orphée. Aristée passe pour avoir été instruit dans toutes les sciences et dans tous les arts, et avoir fait usage de ses connaissances pour le bonheur des hommes. Son nom même semble indiquer son caractère bienfaisant. Les influences malignes de la canicule ayant corrompu les fruits et donné naissance à des maladies contagieuses parmi les hommes, Aristée obtint des Dieux, et surtout de Neptune, d'arrêter les effets désastreux du lever de cette étoile, en obtenant des vents frais qui en corrigeassent les ardeurs brûlantes. En conséquence, les Dieux ordonnèrent qu'au lever de la canicule, tous les ans, les vents soufflassent pendant quarante jours, chassassent par leur souffle salutaire les exhalaisons pestilentielles qui corrompaient l'air. Ce sont les vents étésiens qui tous les ans soufflent à cette époque. Aristée lui-même fut placé par les Dieux au nombre des signes célestes.

L'origine de cette fiction est aisée à apercevoir quand on sait que tous les ans au solstice d'été, au Germ., c. 26

lever de Sirius, le verseau montait le soir. Alors soufflaient les vents étésiens que l'on attribuait au signe qui montait le soir, et à son influence fraîche et humide, comme on attribuait les ardeurs du jour à l'étoile qui le matin s'unissait au soleil. C'est par une raison semblable que les Egyptiens disaient du verseau, que, d'un coup de son pied, il faisait sortir les eaux du Nil hors du lit du fleuve 1, qui se déborde effectivement à cette même époque solsticiale. Par la même raison aussi on lui attribuait l'espèce de déluge qui couvrait alors toutes les terres de l'Egypte. De là vint le nom de Deucalion, qui lui fut donné, ainsi que la fable sacrée faite sous ce nom, comme on a pu le voir dans la dissertation sur les apocatastases.

Dans la fable de Ganymède, on sait que celui des douze grands Dieux que l'on peignait sous la forme d'un jeune homme qui tient une coupe, fut censé être celui qui versait à boire aux autres. Comme il ne monte jamais sur l'horizon sans être précédé de l'aigle céleste, on dit qu'il avait été enlevé aux ciel par un aigle. Voilà en peu de mots l'origine des principales fictions faites sur ce signe.

Hygin le fait fils d'Assaracus '; ailleurs il est fils d'Ericthonius ou du cocher 3.

On lui donne différens noms.

Les Arabes l'appellent sakib al-ma, delu, aldelu3, idrudurus, elkausu, elkaus.

1 Theon., p. 136.-2 Hyg., Fab. 224.3 P. 271.-4 Hyd. Comm. ad Ulugb., p. 42-45.-5 Bay., t. 32.—6 Ricciol., p. 126. .

Stoff.,

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