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planète a porté le nom de Callisto ou de trèsbelle, comme la grande ourse.

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Blaeu' l'appelle fera major, maxima", septemtrio major, Cynosuris, arcturus, Elix, Helice, canis venatica, filia ursæ, ursa cum puellula, puellula lycaonia, Dianæ comes, parrhasia virgo, Monalis, Erymanthis ursa, nonacrina virgo, Megisto, plaustriluca, Elicôpis.

Il nomme aussi celles de l'extrémité de la queue, en arabe, benenaim, benenatz, benecnaz, benetnasch; celle du milieu de la queue, alcor, eques; celle de la naissance de la queue risalioth, aliath, aliore, mirach, mirac, micar par inversion et mizar.

II. LA PETITE OURSE.

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Aglaosthène appelle cette constellation Cynosura, une des nymphes de l'Ida, nourrices de Jupiter,laquelle habitait avec les telchines et les curètes de Crète, près d'un lieu qui prit dans la suite le nom de Cynosura, et où Nicostrate bâtit une ville 5. Aratus rapporte que Cynosura et Hélice, nymphes de Crète, furent chargées de nourrir Jupiter qui,. en reconnaissance, les plaça aux cieux, où elles sont connues l'une et l'autre sous le nom d'ourses célestes et de septentrion. Ce dernier nom est donné de préférence à la grande ourse. La petite ourse prend celui de Phoenice Eratosthène veut aussi

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↑ Chronic. Alex., p. 109.- 2 Cæsar., c. 2, p. p. 108.4 Hygin, l. 2, c. 3.— 5 Germ., c. 2,

C. 2

zo7.-—3 Ibid.,

6 Eratosth,,

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qu'elle ait été chérie de Diane et aimée de Jupiter, qui la changea aussi en ourse. Les noms de Cynosura et de Phonicé sont ceux sous lesquels elle est plus connue. Quoique beaucoup plus petite et moins lumineuse que la première, elle était fort remarquée par les navigateurs qui voulaient mettre un peu d'exactitude dans leurs observations par cela même qu'elle est beaucoup plus près du pôle que la grande ourse 2; c'était celle qu'observaient surtout les Sidoniens et les Tyriens, grands navigateurs. Ils croyaient qu'elle agitait les mers par son influence. Thalès, qui avait écrit sur les constellations, et qui donna en Grèce le nom d'ourse à cette constellation, tira ses observations de la Phénicie où il était né. Les habitans du Péloponèse continuaient à se diriger sur la grande ourse, tandis que les Phéniciens, chez qui l'astronomie et la navigation étaient plus perfectionnées, consultaient la petite ourse pour obtenir plus d'exactitude dans leurs observations. Théon donne à l'extrémité recourbée du timon du petit chariot ou de la petite ourse la forme de la queue de chien; ce qui l'a fait appeler Cynosura et canis. On en fait aussi le chien de Callisto, nymphe de Diane. Lorsqu'elle fut morte, son chien fut aussi placé à côté d'elle aux cieux *.

On dit des ourses qu'elles nourrirent, durant une année, Jupiter enfant dans les antres de Crète,

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1 Germ. Cæs., c. 2.-2 Theon, p. 110.-3 Hygin, 1. 2, c. 3.

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Theon, p. 110-111.

5 Theon, p, 112.

à l'insu de Saturne, tandis que les corybantes, les curètes, les dactyles dansaient armés la danse appelée pyrrique. Ils donnèrent à l'une de ces nourrices de Jupiter le nom d'Hélice, parce qu'elle pirouette autour du pôle, et à l'autre celui de Cynosura, à cause de sa forme qui ressemble à la queue recourbée du chien, dit Théon. L'une est près du cercle arctique, et l'autre dans le voisinage même du pôle, où elle décrit des cercles beaucoup plus étroits. Elles semblent l'une et l'autre veiller sur l'Océan; car aucune ne se couche. Les deux étoiles de l'extrémité, voisines du pôle, se nomment choreutai, parce qu'elles semblent danser en rond autour de l'axe ou du pôle même '.

L'étoile placée immédiatement près du pôle, étoile assez brillante, s'appelle l'étoile polaire : les Chinois l'appellent le roi, comme paraissant donner l'impulsion à tout le ciel. Les Italiens la nomment la tramontane; les Arabes rucchabah et al-rucchebah, al-racaba, gnash, errücchaba, arrucabatho 3.

Cette constellation a pris différens noms.

Les Arabes la nomment aussi* dub-asgher, dubelezquar, dubolazgaro, benát al-na'sh al-sughra, ou les filles du petit cercueil. Car les étoiles de ce petit cercueil et celles du grand, ou de la petite et

1 Hygin., 1. 3, c. 1. Bay., tab. 1.-2 Ricciol., p. 125. Kirk. OEdip., t. 2, pars. 2, p. 196. Scalig., p. 428, Cæs. 1, p. 104.

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5 Cæs., c. 1, p. 104. Hyd. Com. ad Ulugb., p, 9-11. Ṛic., p. 126. Bay., t. 4. Comm. Alfrag., p. 106. Ulugb., p. 6. 5 Alfrag., p. 16-97.

de la grande ourse se nomment ibn na'sh, les filles du cercueil.

Quelques-uns la nomment aussi agrala, le chariot; mais ce non appartient plutôt à la grande

ourse.

Les Perses l'appellent haphtûrengh kihin, septemtrio minor. Ce nom haphtûrengh est commun aux deux ourŝes; on les distingue par les mots ki hin et mihin, minor et major. On écrit quelquefois hapht-reng et hapht-avreng.

L'étoile de l'extrémité de la queue s'appelle en arabe cocab shemali, ou étoile boréale; et gjedi, le chevreau. Les deux dernières du cercueil sont alpherkadan, alfarcatan et alphercadein, les deux veaux. Ulugbeigh appelle la plus australe des deux qui font partie du còté suivant du quadrilatère, anwer al-pherkaadaïm; et la plus boréale, achpha al-pherkadaïm.

Le pôle arctique lui-même se nomme ku'tub shemáli, et se prend quelquefois pour l'étoile po-laire.

En copte, c'est picouloon. Les constellations boréales s'appellent suwer shemali.

Cochab est le nom arabe par excellence de l'étoile brillante de l'épaule de la petite ourse1.

On appelle les deux étoiles de la queue de la petite ourse les gardes, le guardiole, le guardiane en italien.

Les Grecs la nomment ascourotis, Cyno

1 Hyd., ibid.

2 Ricciol., p. 124-127. 3 Hesych.

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soura, 1 et Cynosuris, micra arctos, ou petite ouse 2. Théon la fait culminer ou passer au méridien au lever du bélier

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Les Latins la nomment fera minor, septemtrio, Cynosura, umbilicus, ignis, catuli, canes laconicæ, plaustrum minus, ursa minor.

III. LE DRAGON.

Le dragon est une constellation fort grande qui` se replie entre les deux ourses. C'est le fameux dragon qui gardait, dit-on, les pommes du jardin des Hespérides, et qui, ayant été tué par Hercule, fut mis au nombre des constellations par Junon, qui l'avait préposé à la garde de son jardin, ou du jardin des Hespérides ". Phérécyde raconte que lorsque Jupiter épousa Junon, les Dieux leur firent les présens de noce; celui de la terre fut des pommes d'or si belles, que Junon ne put s'empêcher de les admirer et d'en faire planter l'arbre dans le jardin des Dieux, près du mont Atlas. Comme les Atlantides ou les filles d'Atlas en détachaient toujours quelques fruits, Junon fit garder l'arbre par un serpent redoutable d'une énorme grandeur. C'est ce serpent qui est actuellement aux cieux, où il fut placé après qu'il eut été tué par Hercule. L'image de ce héros semble encore appuyer sur lui șon pied, de manière à présenter aux

1 Arat. v. 36. Non., l. 1, v. 168.--2 Prock, c. 16.-3 Theon., p. 130. Cæsar., c. 1, p. 104. Hyg., 1. 2, c. 1. Germ., c.

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