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On donne à Ariadne les noms d'aridela'. c'est-àdire de très claire. Peut-être le nom d'Ariadne composé d'ari, fort, et d'adné, lumineuse, signifie-t-il la même chose. Aratus et Théon lui donnent celui d'agavé, d'agauos, splendidus'.

On distingue surtout dans la couronne une belle étoile au milieu du bord circulaire qui la forme, et qui en est comme le coeur. Elle se nomme la perle, margarita, gemma, margarita corona, lucida coronæ, pupilla. Elle s'appelle aussi chez les Babyloniens alpheta, alphece, elepheta, alphacca, alphakako.

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Chez les Arabes, mumir, munir, malfelcare acliuschemali, aclileuschemali, achliluschemali. Chez les Hébreux, atarah, itter, pheer, phaar. Chez les Grecs, stephanos prótos et boreios, stephos, stemma.

A

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Chez les Latins, corona, corolla, capitis insigne, corona ariadnea, gnossia corona, dans Virgile ;

sertum 9.

Abulmazar la nomme cælum; ailleurs elle est appelée parma; ici oculus. Ces noms viennent de sa rondeur.

Dans Ulugbeigh, la luisante de la couronne" est nair al-phecca, phecca.

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! Hesych. Arat., v. 71. Theon, p. 15. - 3 Cæs., c. 12, p. 140.4 Leopold.. 5 Nabod. Astrol., p. 204.-6 Bay., tab. 6. Ricciol., p. 127. Kirk., p. 197.-7 Hipparch.,l.1 c. 7. 8 Virg. Georg, l. v, 222.—9 Martian, Capell., Cæs., p. 140.

Arat. V, 71. 1. 2., c. I.

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Ulugbeigh, p. 22.

La couronne elle-même, dit Hyde', se nomme chez les Arabes, aliclil schemali, ou simplement aliclil..

Le vulgaire nomme ses sept étoiles circulaires káṣe shekèste, scutella farcta, kachi dervishan, scutella pauperum, kasa-almasakin, kasaalsaalik. Le nom de naïr et d'alphecca corrompu, a produit munir, malfelcare, elpheta, etc. Alpheta3, alpheva chezles Syro-Chadéens, d'alphelia, d'alfalca, alfacca alfalta. Deux des étoiles voisines de phecca se nomment alnasakan et almusakan.

La couronne touche d'un côté l'épaule gauche du bouvier, et de l'autre le talon droit de l'Hercule ingeniculus. Elle se couche au lever du cancer et du lion, et se lève avec les chèles et le scorpion

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Columelle fixe au 4 des nones de juillet le coucher du matin de la couronne; au 3 des nones d'octobrele commencement de son lever, avec annonce de la tempête; au 8 des ides d'ctobre, le lever de la luisante de la couronne; au 5 et à la veille des ides, le lever total du matin de la couronne : alors souffle le vent auster accompagné quelquefois de pluie. Ovide marque au 8 des ides de mars un lever de la couronne. C'est à cette occasion qu'il rapporte ses amours avec Bacchus.

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Hyd. Comm., p. 16-17. →2 Comm., sur Alfrag., p. 106. -- 3Tabl. Alph., p. 200-216.4 Scalig. not. in Sphar. Barb., p. 430. Hyg., 1. 3, c. 4. — 6 Columell, l. 14, c: 2, p. 428. - P. 42. Fast, 1. 3, v. 46. 7

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XII. L'HERCULE AGENOUILLÉ.

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de

La figure céleste, appelée engonasis chez les Grecs' ingeniculus chez les Latins, deux mots qui se traduisent par agenouillé, à cause de la positon qu'elle a dans la sphère, a été regardée, par les anciens, comme celle d'Hercule, dont d'ailleurs elle a tous les attributs, tels que la massue, la peau lion et la branche de pommes cueillies au jardin des Hesperides. Ce héros y paraît combattre et écraser sous son pied le terrible dragon qui gardait l'arbre qui portait ces pommes précieuses. Souvent il portait un globe étoilé sur sa tête, comme s'il se fût chargé du fardeau d'Atlas. D'autres fois, c'était un hémisphère concave ou cadran solaire que ses statues portaient,5.

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Quelques auteurs ont placé, dans la constellation de l'Ingéniculus, Ceteus, fils de Lycaon, père de Mégisto, lequel semble pleurer le sort de sa fille changée en ourse. Car il est représenté agenouillé les mains étendues vers le ciel, et comme suppliantR les Dieux de la lui rendre. Cette peinture était plu tôt celle de Céphée.

Hegesianax y voyait Thésée à Trézène soulevant

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1 Proel., c. 14. Tatien, p. 149. Eratosth., c. 4. Gemin., p. 7. Hipparch., 1. 2, c. 2. Arat., 15. Theon, p. 169. Hyg., J. 2, c. 7. Germinal., e. 3. Eratosth., c. 3. Germ., ibid. Eratosth.;.c. 1. 4 Cedren., t. 1, p. 18. — 5 Bay., tab. 7. — 6 Hyg., l. 2, c. 7. — 7 Germ., c. 3. Theon, p. 115, — Hygin, p. 115..

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avec effort l'énorme pierre sous laquelle Egée, son père, avait caché l'épée qu'il devait lui apporter à Athènes, pour se faire reconnaître comme son fils par ce trait de force. C'est pour celá que la lyre placée à côté de l'Ingéniculus, s'appelle lyre de Thésée, parce que ce héros, instruit dans tous les arts, avait ausi cultivé la musique.

Quelques-uns plaçaient dans cette constellation Thamiris que les Muses avaient frappé d'aveuglement, et qui était à genoux à leurs pieds. D'autres y voyaient Orphée tué par les femmes thraces, pour avoir porté un oeil curieux dans les mystères de Bacchus.

Eschyle, dans la tragédie de Prométhée, prétend que c'est Hercule combattant, non pas le dragon des Hespérides, mais les Liguriens. If dit qu'après la conquête des boeufs de Gérion, Hercule, revenant en Italie, traversa la Ligurie. Les peuples de ce pays voulurent s'opposer à son passage et lui rar vir ses boeufs. Il fut force de se mesurer contre eux, et il en perça plusieurs de ses traits; mais ayant épuisé son carquois, il fut assailli par la foule de ces barbares qui le blessèrent. Il se mit à genoux et pria Jupiter de le secourir. Ce Dieu, sensible à son malheur, fit pleuvoir une grêle de pierres, dont se servit Hercule contre ses ennemis qu'il mit en fuite. Jupiter plaça aux cieux l'image de ce héros dans l'attitude où il étaient combattant.

Abulmazar, au second décan des gémaux, place fistulator, ternuelles et Hercule : mais on sait que

Fun des gémaux était Hercule, et qu'on peignait aussi l'autre avec une flûte..

*On lui donna encore les noms de oclazón, corunétos, corunéphoros, porte-massue. Nous le trouvons, sous ce nom, dans le premier travail de Thésée. C'est ce mot que les Latins ont rendu par claviger, clavator

On le nomma aussi charops, torvè intuens cernuator3,

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Les Grecs l'appellent engonasis, gnux, eripón, oclazon, agenouillé, courbé1

Les Latins le nomment ingeniculus, procidens in genu, genu prolapsus, incurvatus in genu flexus, nixus, nisus, nessus, toutes traditions des noms grecs qui signifient agenouillé ou appuyé sur un genou.

On l'appelle aussi salator, aper, imago laboranti similis, amphitryoniades, heros tirynthius, oëtæus, canopius, puliceus, callinicus, mellus, melon, melicartus, malica, desanus, desanès, diodos, palamon, maceris. Chez les anciens Germains, almannus; chez les les Romains, sancus9. Il porta aussi les épithètes de trapezius, de cubistès, in caput saltans, polyplanetos, multis laboribus hinc et illinc agitatus; de paticus, epipatoècus; de gignon ou gigon".

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tab. 7.5 Ausone.

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Ricciol,, p. 126. Cæs., p. 154. & Bay1,
Tab. Alph., p. 216.-7.Gosselin, p. 5.

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- Bay., t. 7. Arat., v. 63-73. Tab. Alph., p. 208. — Cæs c. 15, p. 154-155. to Cæs., ibid.

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