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arctique, appuie son pied sur le tropique d'été, et touche de l'extrémité de la bouche la tête du dauphin. Il unit son cou à la main droite du verseau, il est renfermé par les deux poissons : son corps n'est figuré que jusqu'au nombril ou au milieu du ventre. Il se couche avec le premier des deux poissons ou avec celui qui est sous son ventre. Il se lève avec tout aquarius, avec le poisson avec lequel il se couche, et avec la main droite du verseau.

Columelle ' marque un lever du matin de Pégase aux nones de mars. Il est accompagné du souffle du vent aquilon. Le même auteur marque un coucher du matin du même Pégase au 12 des calendes d'avril ; il est accompagné des vents septentrionaux. Ovide parle aussi du lever de Pégase au 3 des nones de mars. Il l'appelle equus grogoneus, et lui donne quinze étoiles.

2

'Çolumell., l. 11, c. 2, p. 423. — 2P. 424. — 3Ovid. Fast., .3, v. 450..

FIN DU TOME NEUVIÈME.

TABLE

DES MATIERES CONTENUES DANS LE TOME

NEUVIÈME.

MÉMOIRE sur l'origine des constellations.

TABLEAU

Historique, explicatif et nominatif des signes du zodiaque et des autres constellations, précédé d'un traité abrégé de la sphère et des divisions du

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NOTES

DU TOME NEUVIEME.

(c) P. 3. Il est question dans Job (a) de plusieurs constellations, telles que aisch. chima, kesil, theman et des mazzaroth. Les interprètes sont partagés sur celle de nos constellations auxquelles ces noms conviennent, mais ils s'accordent tous à les regarder comme différentes étoiles qui présidaient aux saisons. Voyez la dissertation de M, Goguet (t. 1, p. 392, Origine des lois). Plusieurs entendent par aisch les étoiles de l'ourse; d'autres arcturus. Pour moi, je pense avec M. Hyde (Commentaire d'Ulugbeigh, p. 20, etc.) que cet aisch est l'aisk ou A des Grecs, la chèvre et ses chevreaux, une des constellations septentrionales, qui, par son lever du matin, annonçait le printemps, « Una vocatur Ai, quæ mater est; duæ verò nimis lucidæ, hœduli (Theon, p. 123).

Homère (b) nomme l'ourse ou chariot le bootès, et Orion et Sirius Plusieurs savans, tels que Cratès, pensent qu'Homère était astronome (c) Les pleïades, Orion, l'arcture, Sirius sont nommés par Hésiode dans son poème sur les travaux et les jours.

Toutes les traditions des plus anciens peuples s'accordent à attribuer l'invention de l'astronomie aux premiers fondateurs de leurs empires; les Atlantes à Uranus, les Chinois à Fohi, les Babyloniens à Bélus, les Juifs à Seth, les Grecs à Hercule et à Atlas. Ce qui prouve que son origine remontait au-delà des temps connus et aux siècles mythologiques

Le Gentil (d) prétend que l'astronomie des Indiens offre des preuves d'une antiquité très-reculée, et que les Brames d'aujourd'hui ne possèdent que les débris d'une science cultivée avec succès bien des siècles avant notre ère.

(a) Job., c. 38. v. 31 et 32. d) Voy. aux Ind., t. 1, p. 311.

- (b) Odyss., 1. 1. —c Achill. Tat. Uranol. Petav., 74

(d) p. 3. Théon assure que les Grecs reçurent leur astronomie des Égyptiens et des Chaldéens (a). Ce fut, dit-on, Thalès qui apporta d'Égypte en Grèce les premiers élémens de la géométrie et de l'astronomie, qui y fit connaître la division de la sphère, qui marqua les points des tropiques et des équinoxes, qui expliqua les éclipses; les prédit et les calcula (b). Strabon prétend (c) que ce furent les Phéniciens qui firent connaître aux Grecs la petite ourse. Le même Strabon ajoute (d) qu'avant les voyages de Platon et d'Eudoxe en Égypte, les Grecs ignoraient la véritable durée de l'année, ainsi que beaucoup d'autres choses. Je crois que ces témoignages ont besoin d'une explication. Les Grecs, sans doute, voisins des siècles de Platon, pouvaient être fort ignorans dans cette partie, et c'est pour cela qu'ils n'entendirent point les anciens poèmes que leur avaient laissés leurs pères, et que nous avons expliqués. Mais les Grecs de la haute antiquité connaissaient l'astronomie, puisqu'ils faisaient des poèmes astronomiques.

L'astrologie est de la plus grande antiquité, surtout dans l'Orient. C'est un fait qu'on ne peut révoquer en doute; or, l'astrologie n'est qu'une astronomie dégradée, etque l'abus d'une science plus ancienne. La meilleure preuve qu'elle est bien postérieure à l'invention des caractères ou figures astronomiques, et des emblèmes d'animaux tracés dans les cieux, c'est qu'elle-même tire tous ces pronostics de la nature des animaux symboliques figurés sur les constellations; et que les influences célestes portent toujours sur la terre les caractères des animaux ascendans au ciel. Si un homme naît juste, c'est qu'il vient au monde sous l'aspect des étoiles de la balance :

« Mensuræ tribuet vires et poudera rerum,

« Et licitum sciat, et vetitum quæ pœna sequatur.
<< Perpetuus populi privato in limine prætor. >>

dit Manilius.

·Pour qu'on pût tirer ce pronostic, il fallait déjà que la figure d'une balance eût désigné ce groupe d'étoiles, et que la main de l'astronome eût tracé dans les sphères ce symbole allégorique. Car certainementla Nature ne l'avait pas fait, et les étoiles, figurées par les animaux célesne forment nullement entre elles les différentes configurations qui circonscrivent les constellations. Il en était de même du lion sous l'aspect duquel naissaient les hommes braves et courageux. La viergedonnait les mœurs chastes et un caractère modeste, etc.; ainsi des autres constellations qui fournissaient à l'homme qui naissait sous leur aspect

tes,

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(a) Theon ad Arat. Phen., p. 187. (b) Herod., 1. 1. Diog. Laert. vit. Thal. c) Strab., 1. 1, p. 3. — (d) d. l. 17, p. 803.

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