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rait s'empêcher de penser qu'elle ne répond plus ni à l'objet qu'on s'était proposé ni aux espérances qu'on avait conçues. Un devoir impérieux le porte à déclarer que l'état actuel de ce gymnase est un juste motif d'affliction et de plainte pour la ville tout entière, et que l'expérience qu'on a faite jusqu'ici laisse peu d'espoir pour l'avenir.

Les parents sont consternés de la démoralisation incroyable (della demoralizzazione incredibile) qui a envahi ces écoles; ils sont consternés de voir que leurs enfants ne font de progrès que dans l'indiscipline et le dérèglement. Ceux qui en ont les moyens éloignent leurs fils; mais ce n'est qu'un petit nombre. La gravité et l'étendue du mal actuel, ainsi que les maux encore plus grands qu'on craint pour l'avenir, donnent le courage de demander un remède prompt et efficace.

«C'est pour cela que le conseil, interprète du vœu public, prie respectueusement le gouvernement de vouloir prendre les mesures qu'il croira les plus opportunes pour régénérer l'enseignement et l'éducation de la jeunesse, qui sont actuellement dans une extrême décadence. Il espère que ses prières ne seront pas repoussées; car c'est une vérité ancienne et reconnue que de l'éducation donnée aux jeunes gens dépend d'abord la tranquillité des familles, comme plus tard en dépendent l'ordre, la tranquillité et la sûreté des Etats..

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Ann. hist. pour 1846.

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Manifeste

dans les deux chambres. Question du mariage de la reine. politique de don Enrique. - Sa disgrâce. - Protestation contre le mariage de la reine avec le comte de Trapani.-Déclaration ministérielle à ce sujet. Discussion de la nouvelle loi électorale. Crise ministérielle. - Cabinet Miraflores. Position spéciale faite au général Narvaez. Confusion dans les partis. - Situation financière. — Budget. Crise nouvelle. — Vote de confiance accordé par le congrès au cabinet Miraflorès. — Nouveau ministère. — Décret contre la presse périodique. — Prorogation des cortès. Chute de Narvaez. Ministère Isturitz. - lusurrection de la Galice. Entrée d'Iriarte en Espagne. — Sa défaite par le général Concha. Défaite de Solis. - Prise de Santiago. Fin de l'insurrection. - Punition des rebelles. - Amnistie. Circulaire relative à la formation des listes électorales. Révocation du décret contre la presse. Manifestes des partis. Question du mariage. Déclaration personnelle de la reine mère relative au comte de Trapani. Mort de Grégoire XVI. — Etat des rapports avec le saint-siége. Octroi de bulles aux évêques. Mariages de la reine et de l'infante. Attitude de M. Bulwer. Ouverture de la session des cortès. - Unanimité des votes approbatifs. - Protestation de don Enrique. - Fuite et manifeste du comte de Montemolin. - Hostilité de l'ambassadeur anglais. Note officielle. - Célébration des mariages. - Amnistie. Résumé des discussions diplomatiques relatives aux mariages. Historique de la question.-Clôture de la session des cortès. —Résultat des élections.- Faiblesse du ministère. Adjonction de M. Viluma.

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ESPAGNE.

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Immédiatement après l'ouverture des cortès, l'opposition se prépara à entrer en lutte avec le ministère. Sous la direction de M. Pacheco, elle se réunit pour adhérer au voto particolar de M. Seijas, en réponse au discours de la couronne. Assemblée pour la première fois, dans le but de fonder et d'organiser sa résistance sur le terrain des principes et de la pratique, la minorité du congrès approuva à l'unanimité ce vote (contre-adresse), où étaient exposées les idées constitutionnelles et les doctrines gouvernementales de l'opposition. M. Seijas y exprimait le vif

et sincère désir de voir aboutir les négociations avec la cour de Rome à un meilleur résultat ; il rappelait les promesses explicites faites par le gouvernement dans la dernière législature, et déplorait que les faits eussent démenti complétement les espérances que ses déclarations avaient fait concevoir.

Le vote particulier se prononçait hautement en faveur de la légalité, si souvent violée par les ministres, et exprimait l'espoir que désormais la loi suffirait pour gouverner.

Il réclamait aussi une organisation simplifiée et économique de l'administration. Relativement au nouveau système tributaire, il recommandait la réalisation des réformes, non pas seulement de celles qui étaient jugées indispensables, mais de toutes celles qui seraient possibles.

A ce sujet, le gouvernement avait fait une omission que lui reprochait M. Seijas. Le discours de la couronne avait gardé le silence relativement aux comptes annuels, qui sont l'indispensable complément du budget; ces comptes, exactement présentés, seraient pourtant l'un des moyens les plus efficaces contre les abus et les dilapidations.

L'administration de la justice, la législation sur la presse, la marine, les relations extérieures, en un mot, toutes les questions importantes, étaient traitées dans ce document.

De son côté, la fraction Bravo-Murillo, composée des amis personnels du général Narvaez, et qui comptait plusieurs membres dans la commission de l'adresse, introduisit dans sa réponse au discours royal quelques réserves consenties avec peine par le gouvernement. De graves discussions s'élevèrent à ce sujet dans le conseil, et, sans la crainte de dissoudre la majorité, les deux programmes eussent été également repoussés.

Au sénat, le duc de Frias, président de la chambre, donna aussi, par un vote particulier, le signal d'une opposition plus calme et plus modérée que celle du congrès, mais qui n'en devait pas moins être embarrassante dans certaines questions délicates, surtout dans la question du mariage de la reine.

Telles étaient les dispositions des partis lorsque la discussion

murmenea, pour je sénat, le 30 décembre, et pour mer ces dithen testurent encore augmenkarvamma vintis aussi graves qu inattendues relatives kanait toute sa pois que de l'Espagne, le

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royale pour chercher à influencer le choix de la reine. Quant à la question du mariage, elle n'existait encore ni pour eux, ni pour la chambre, puisqu'elle n'était pas encore un objet de discussion. En résumé, le gouvernement s'engageait à porter à son temps la question devant les cortès, qui devraient la résoudre.

La majorité se montra satisfaite de ces explications, et plusieurs membres de la minorité accueillirent les paroles du président du conseil avec des témoignages de la plus formelle approbation.

La discussion de la nouvelle loi électorale proposée par le gouvernement (voyez l'Annuaire précédent, p. 385) commença au congrès le 4 février.

M. Martinez de la Rosa s'attacha à prouver qu'il y avait un grand progrès dans la substitution de l'élection directe à l'élection indirecte. L'élection par districts réunissait, selon lui, tous les avantages: elle était la plus simple, elle exprimait plus clairement la volonté des populations, elle contribuait à mettre en lumière l'opinion publique et à vaincre cette indifférence électorale qui n'était que trop ordinaire.

La discussion des articles commença le 5.

L'article 1er constituait à lui seul toute la loi. Il substituait l'élection par districts ou collèges à l'élection par provinces jusqu'ici en vigueur.

A ce moment, éclata une complication attendue depuis longtemps. Les germes de désunion qui existaient entre quelquesuns des membres de l'administration enfantèrent une crise ministérielle. Le 10 février, le général Narvaez donna sa démission, qui fut acceptée. Les cinq autres ministres refusèrent d'imiter cet exemple, et, forts de la majorité qu'ils avaient obtenue dans les chambres, ils ne voulurent sortir du pouvoir que par une destitution. Le marquis de Miraflores, nommé président du conseil et ministre des affaires étrangères, fut chargé de former une administration nouvelle. Il s'adjoignit les généraux Topete et Roncali pour la marine et pour la guerre; M. Istu

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