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tentions de l'Angleterre et des EtatsUnis, au sujet du territoire sur la côte nord-ouest de l'Amérique, bien qu'il eût été déjà l'objet de négociations répétées, demeure encore saus solution.

Vous pouvez être assurés qu'aucun effort compatible avec l'honneur national ne fera défaut de ma part pour amener cette question à une solution prompte et pacifique.

Messieurs de la Chambre des communes,

Le budget de l'année vous sera soumis de bonne heure. Tout en compre

Discours prononcé par S. M. la nant parfaitement l'importance de

reine, le 22 janvier.

Milords et messieurs,

C'est pour moi une grande satisfaction de vous revoir en parlement, et

d'avoir l'occasion de recourir à votre assistance et à vos avis. Je continue à recevoir de mes alliés et des autres puissances étrangères les plus fortes assurances du désir de cultiver les relations les plus amicales avec l'Angleterre. Je me réjouis d'avoir pu, de concert avec l'empereur de Russie, et grâce au succès de notre médiation combinée, régler les différends qui ont longtemps prévalu entre la PorteOttomane et le roi de Perse, qui avaient sérieusement compromis la tranquillité de l'Orient.

Pendant plusieurs années, un état de guerre désolant et sanguinaire a affligé les Etats de la rivière de la Plata. Le commerce de toutes les nations a été interrompu, et il a été commis des actes de barbarie étrangers aux habitudes d'un peuple civilisé. Conjointement avec le roi des Français, je m'efforce d'effectuer la pacification de ces Etats.

La convention conclue avec la France, dans le courant de l'année dernière, pour la suppression plus efficace de la traite, và être mise à exécution immédiate, par la coopération active des deux puissances, sur la côte d'Afrique. C'est mon désir que notre présente union et la bonne intelligence existant si heureusement entre nous puissent toujours être employées à favoriser les intérêts de l'humanité et assurer la paix du monde.

Je regrette que le conflit des pré

réaliser des économies dans toutes les branches des dépenses, j'ai cependant été contrainte, par une convenable appréciation des exigences du service public et de l'état de nos établissements militaires de terre et de mer, de proposer quelque augmentation du budget qui pourvoit à leur efficacité.

Milords et messieurs,

J'ai remarqué avec un profond regret les cas très-fréquents d'assassi nats, de propos délibéré, récemment commis en Irlande.

Ce sera à vous d'examiner s'il peut être trouvé quelque mesure de nature à protéger plus complétement la vie, et à amener devant la justice des hommes coupables d'un crime si affreux.

Je déplore que, par suite du manque de la récolte des pommes de terre dans les différentes parties du Royaume-Uni, il doive y avoir insuffisance d'approvisionnement d'un article alimentaire qui forme la subsistance principale d'un grand nombre de mes sujets. La maladie qui s'est attaquée à cette plante s'est montrée à un haut degré en Irlande.

J'ai adopté toutes les précautions que je pouvais prendre dans le but d'alléger les souffrances qui peuvent résulter de cette calamité,et je compte rai en toute confiance sur votre coopération pour aviser aux autres moyens de réaliser le même bienfaisant objet qui pourront avoir besoin de la sanction de la législature.

J'ai éprouvé beaucoup de satisfaction à sanctionner les mesures que vous m'avez présentées de temps à autre, dans le but de développer le commerce et de stimuler la science e

DOCUMENTS HISTORIQUES. (Étranger. Part. offic.) 283

l'industrie intérieure par la révocation des droits prohibitifs et par la réduction de droits protecteurs.

La situation prospère des revenus publics, l'augmentation de la demande du travail et l'amélioration générale qui a eu lieu dans la condition intérieure du pays, sont d'éclatants té moignages en faveur de la marche que Vous avez suivie.

Je vous recommande d'examiner promptement si les principes d'après lesquels vous avez agi ne seraient pas avantageusement susceptibles d'une plus large application, et si vous ne pourrez pas, après un soigneux examen des droits existant sur un grand nombre d'articles produits ou fabriqués par d'autres pays, faire encore de nouvelles réductions et déductions tendant à assurer la continuation des grands avantages que j'ai signalés, et en élargissant nos rapports commerciaux, à fortifier les liens d'amitié avec les puissances étrangères.

Toutes les mesures que vous pourrez adopter dans l'intérêt de ces grands objets seront, j'en suis convaincue, accompagnées de précautions de nature à prévenir des pertes permanentes pour les revenus publics, ou des résultats préjudiciables à quelqu'un des grands intérêts du pays.

J'ai une entière confiance que vous examinerez avec justice et sans passion des questions qui touchent profondément au bien-être public.

C'est mon vœu le plus ardent, qu'avec la bénédiction de la divine Providence sur vos conseils, vous puissiez être en état d'encourager les sentiments d'amitié entre les diverses classes de mes sujets, de fournir une nouvelle garantie à la continuation de la paix, et de maintenir le contentement et le bonheur au dedans, en augmentant le bien-être, et en améliorant la condition de la grande masse de mon peuple.

DISCOURS de prorogation du Par-
lement (28 août).

Milords et messieurs,

Nous avons reçu l'ordre de Sa Majesté de vous exprimer sa vive reconnaissance pour le patriotisme dont vous avez fait preuve dans l'accom

plissement de vos pénibles devoirs
cile.
pendant une session longue et diffi-

Sa Majesté espère que vous en se-
sez récompensés par le spectacle des
heureux résultats des mesures sanc-
tionnées par elle pour l'adoucissement
actuel et la suppression définitive des
droits protecteurs sur le blé et le su-

cre.

La reine a l'espoir fondé que l'admission plus libre des produits des pays étrangers dans le marché anglais la condition de la Grande classe dụ augmentera le confort et améliorera peuple.

Sa Majesté éprouve la plus vive satisfaction en pensant que ses efforts pour régler, d'une manière compatib'e avec l'honneur national, les prétentions rivales de l'Angleterre et des sur la côte nord ouest d'Amérique, Etats-Unis au sujet du territoire situé Sa Majesté continue de recevoir de ont été couronnés d'un plein succès. toutes les puissances étrangères les plus fortes assurances de leur désir de cultiver des relations amicales avec l'Angleterre.

La reine nous ordonne de vous féliciter de la marche victorieuse et de Indes, et Sa Majesté éprouve un vif l'heureuse issue de la guerre dans les plaisir à vous annoncer qu'une tranquillité parfaite règne dans toutes les du monde. possessions anglaises de cette partie

Messieurs de la Chambre des communes,

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Sa Majesté a vu avec satisfaction toute votre sollicitude dans le but de et de maintenir prévenir toute perte permanente pour les revenus La reine nous a ordonné de vous le crédit public. remercier du zèl et de l'unanimité avec lesquels vous avez consenti à l'augmentation du budget de la marine et de la guerre, que l'appréciation des besoins du service public avait engagé Sa Majesté à proposer à

votre examen.

Milords et Messieurs,

La reine déplore que la récolte des pommes de terre ait manqué de nouveau à un degré plus fort, et qu'il en doive résulter un déficit sérieux dans la quantité d'un important objet de

le but que l'on se propose ait été atteint. L'occupation du Punjaub par les troupes britanniques ne cessera point avant qu'une ample réparation n'ait été donnée au gouvernement britannique pour l'insulte à lui faite par la violation du traité de 1809 et l'inva

consommation. Sa Majesté a sanctionné cordialement les mesures, grâces aux quelles cette calamité pourra être mitigée dans la partie du Royaume-Uni où la culture de la pomme de terre a jusqu'ici servi principalement à alimenter les populations. La reine a vu avec plaisir que lesion non provoquée des provinces nombre des crimes et des violences a britanniques. On exigera une indemdiminué considérablement dans les nité pour toutes les dépenses occacomtés de l'Irlande où il y avait eu sionnées par la guerre, et l'on fera le plus de désordres. des arrangements tels pour le gouvernement futur des territoires de Lahore, que le gouvernement britannique aura une parfaite garantie contre de pareils actes de perfidie et d'agression.

La reine a la certitude qu'en rentrant dans vos divers comtés, vous verrez partout dominer l'esprit de dévouement. Le développement des travaux d'amélioration a augmenté la demande de bras, et la tranquillité du pays a favorisé les élans de l'industrie dans toutes ses branches.

La reine espère qu'en combinant la prudence avec l'activité, et une obéissance spontanée à la loi avec le désir du progrès social, son peuple, grâce à la faveur divine, jouira pleinement de tous les avantages de la paix..

INDE.

PROCLAMATION du très-honorable gouverneur général des Indes. - Département étranger.

Kussow, le 14 février 1846. L'armée sikh a été chassée de la rive gauche du Sutledge, après avoir été vaincue dans chaque affaire et avoir perdu plus de 220 pièces d'artillerie de campagne.

L'armee britannique a traversé le Sutledge et elle est entrée dans le Punjaub.

Le gouverneur général annonce, par cette proclamation, que cette mesure a été adoptée par le gouvernement de l'Inde, d'accord avec les intentions exprimées dans la proclamation du 13 décembre dernier, comme imposée au gouverneur général pour protéger d'une manière efficace les provinces britanniques venger l'autorité du gouvernement britannique et punir les violateurs des traités et les perturbateurs de la paix publique.

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Ces opérations seront continuées et vigoureusement suivies jusqu'à ce que

Le gouverneur de l'Inde n'a point entrepris des opérations militaires contre le gouvernement et l'armée de Lahore par un désir d'obtenir un agrandissement territorial. Le gouverneur général, comme la proclamation du 13 décembre l'avait annoncé, désirait sincèrement voir un gouvernement sikh fort rétabli dans le Punjaub. capable de contrôler son armée et de protéger ses sujets. La sincérité de ces déclarations est prouvée par le fait qu'aucuns préparatifs d'hostilité n'avaient été faits lorsque le gouvernement de Lahore envahit ble, le territoire britannique. Cette tout à coup, et sans prétexte plausiagression non provoquée a forcé le gouvernement britannique à recourir aux armes et à organiser les moyens d'une lutte offensive, et, quoi qu'il puisse arriver maintenant à l'Etat de Lahore, les conséquences ne peuvent être attribuées qu'à la conduite de ce gouvernement et de son armée.

Le gouvernement de l'Inde ne désirait aucune extension de territoire; cependant les mesures nécessaires pour l'indemnité du passé et la sûreté pour l'avenir, comprendrait la rétention par le gouvernement britannique d'une portion du pays jusqu'à ce jour sous le gouvernement de l'Etat de Labore. L'étendue de territoire qu'îl paraîtrait utile de garder sera fixée d'après la conduite de Durbar et d'après le besoin de sûreté pour la frontière britannique. En tous cas, le gouvernement de l'Inde annexera aux provinces britanniques les districts (montagnes et plaines) situés entre le Sutledge et le Beas, et leurs

revenus seront employés comme partie de l'indemnité due par l'Etat de Lahore.

Le gouvernement de l'Inde a déclaré à plusieurs reprises qu'il ne voulait pas renverser le gouvernement sikh dans le Punjaub, et quoique la conduite du Durbar ait été de nature à justitier les représailles les plus sévères et les plus rigoureuses (représailles qu'une saine politique peut encore exiger, si les Sikhs ne nous indemnisent pas largement pour les actes de violence qu'ils ont commis et ne se soumettent pas immédiatement), le gouverneur général désire cependant encore donner au Durbar et aux chefs la faculté de se soumettre à l'autorité du gouvernement anglais. Il désire que le Durbar et les chefs, par un sincère retour à la bonne foi et par une conduite prudente, permettent au gouverneur général d'organiser un gouvernement sikh, en nettant à sa tête un descendant du fondateur de l'empire sikh, de feu le maharajah Rumjet-Singh, le fidèle allie de la puissance britannique.

Le gouverneur général, au moment où l'armée anglaise vient de remporter la victoire la plus complète et la plus décisive, ne peut pas donner de preuve plus forte de la longanimité et de la modération du gouvernement britannique, qu'en publiant ainsi ses intentions. Quant aux conditions du traité et aux dispositions qui devront être prises, elles seront réglées plus tard.

En conséquence, le gouverneur général fait un appel à tous les chefs qui sont partisans des descendants de Rumjet Singh, et surtout à ceux qui n'ont pas pris part aux actes d'hostilité commis contre la puissance anglaise, pour qu'ils agissent, de concert avec lui, dans l'arrangement qu'il faudra prendre pour établir à Lahore un gouvernement sikh capable de se faire obéir de son armée et de protéger ses sujets, et pour fonder ce gouvernement sur des bases telles qu'elles assurent pour l'avenir la tranquillité des Etats sikhs, garantissent la frontière britannique contre toute agression future, et prouvent au monde entier la modération et la justice du gouvernement souverain de l'Inde.

Si l'on négligeait cette occasion

d'arracher la nation sikh à son anarchie militaire et à sa mauvaise administration, et si les hostilités contre l'armée britannique venaient à se renouveler, le gouvernement de l'Inde prendrait, pour le gouvernement futur du Punjaub, telles autres dispositions que justitieraient et nécessiteraient les intérêts et la sécurité de la puissance anglaise.

Le secrétaire du gouvernement de l'Inde avec le gouverneur général. P. CURRIE.

TRAITÉ de paix entre le gouvernement britannique et l'Etat de Lahore.

ART. 1er. Il y aura paix et amitié perpétuelle entre le gouvernement britannique, d'une part, et le maharajah d'Huleep Singh, ses héritiers et successeurs, d'autre part.

ART. 2. Le maharajah de Lahore renonce pour lui, ses héritiers et successeurs, à toute prétention ou droit sur les territoires situés au sud du Sutledge, et s'engage à ne jamais avoir aucune relation avec ces territoires et avec ces habitants.

ART. 3. Le Daharajah cède à l'honorable compagnie des Indes, en souveraineté perpetuelle, tous ses ports, territoires et droits dans le Dooab, ou contrée, monts et plaines situés entre les rivières Beas et Sutledge.

ART. 4. Le gouvernement britannique ayant demandé à l'Etat de Lahore, à titre d'indemnité des frais de la guerre, outre la cession du territoire énoncée dans l'art. 3, le payement de 1 crore de roupies, et le gouvernement de Lahore ne pouvant payer actuellement toute cette somme ni en garantir le payement d'une manière satisfaisante, le maharajah cède à l'honorable compagnie, en souveraineté perpétuelle, comme équivalent à un crore de roupies, tous les forts, territoires, droits et intérêts dans le pays élevé situé entre les fleuves Beas et Indus, y compris les provinces de Cachemire et Azarab.

ART. 5. Le maharajah payera au gouvernement anglais la somme de 50 lacks de roupies le jour même ou avant le jour de la ratification du traité.

ART. 6. Le maharajah s'engage à licencier les troupes indisciplinées de l'armée de Lahore et à les désarmer. I promet de réorganiser les régiments d'infanterie régulière suivant le mode et avec la solde établis du temps de feu le maharajah Rumjet Singh.

ART. 7. L'armée régulière de Lahore sera désormais limitée à 25 bataillons d'infanterie composés chacun de 800 hommes, et de 1,200 hommes de cavalerie. Ce chiffre ne sera jamais dépassé sans le concours du gouvernement anglais. S'il devenait ultérieurement nécessaire pour une cause quelconque d'augmenter ces forces, la cause sera complétement expliquée au gouvernement anglais, et quand la nécessité n'existera plus, les troupes régulières seront remises sur le pied ordinaire.

ART. 8. Le maharajah livrera au gouvernement anglais tous les canons, au nombre de 36, qui ont été pointés contre les troupes anglaises, et qui, placés sur la rive droite du Sutledge, n'ont pas été pris à la bataille de Sobraon.

ART. 9. L'art. 9 règle la navigation des rivières Beas et Sutledge, et assure le service des bateaux du gouvernement de Lahore dans l'intérêt du commerce et pour le service des voyageurs.

ART. 10. Si le gouvernement anglais voulait, à quelque époque que ce soit, faire passer ses troupes sur le territoire du maharajah pour protéger le territoire de l'Angleterre et celui de ses alliés, les troupes anglaises, après avis donné au gouvernement de Lahore, auraient le libre passage sur le territoire de Lahore. Les autorités de Lahore, dans ce cas, donneront toute facilité pour le passage des rivières. Le gouvernement anglais payera les frais et tous les dommages-intérêts.

Singh à l'Etat de Lahore, en contribuant au rétablissement des relations amicales entre les gouvernements de Lahore et d'Angleterre, le maharajsh reconnait la souverainete indépendante du rajah Ghoolab-Singh, dans les territoires et districts qui pourront être alloués audit rajah Ghoolab-Singh, en vertu de conventions distinctes entre lui et le gouvernement anglais, ainsi que les dépendances cui pourraient se trouver au pouvoir du rajah depuis l'époque de feu maharajah Kurruk-Singh. Le gouvernement anglais, prenant en considération la bonne conduite du rajah Ghoolab - Singh, declare également reconnaitre son indépendance sur ses territoires, et l'admettre au privilége d'un traité particulier avec le gouvernement anglais.

ART. 13. En cas de discussions ou de différends entre l'Etat de Lahore et le rajah Ghoolab-Singh, ces différends seront soumis au jugement du gouvernement anglais, auquel le mabarajah promet de se conformer.

ART. 14. Les limites des territoires de Lahore ne seront jamais changées sans l'agrément du gouvernement anglais.

ART. 15. Le gouvernement anglais ne fera aucun acte d'intervention dans l'administration intérieure de l'Etat de Lahore; mais, dans tous les cas ou questions qui pourront être soumis au gouvernement anglais, le gouverneur général donnera l'assistance de ses conseils et de ses bons offices pour servir les intérêts du gouvernement de Lahore.

ART. 16. Les sujets des deux Etats, lorsqu'ils visiteront les territoires respectifs, seront sur le pied de la nation la plus favorisée.

Fait à Lahore, le 9 mars 1846.

Le gouvernement anglais observera ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE. tous les égards dus aux sentiments religieux des habitants des contrées que l'armée traversera.

ART. 11. Le maharajah s'engage à

DOCUMENTS Relatifs a L'AFFAIRE DE L'ORÉGON.

ne jamais prendre ni garder à son ser- Le comte d'Aberdeen à M. Pac

vice aucun sujet anglais, ni des sujets d'aucun Etat européen ou américain, sans l'agrément du gouvernement anglais.

ART. 12. En considération des services rendus par le rajah Ghoolab

kenham.

Foreign-Office, 3 mars 1846.

Monsieur, je suis heureux d'avoir à vous dire que le gouvernement de Sa

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