sauf un prolongement vers Dieudonne; les pentes sont dirigées vers la vallée de Lesche. Le village consiste en deux rues ouvertes du nord au sud. On y voit un petit château moderne; presque toutes les maisons sont couvertes de chaume. Puiseur fut compris dans le comté de Beaumont. La seigneurie appartenait sous Louis XIV à François d'Aguesseau, maître d'hôtel ordinaire du roi, dont la fille et héritière nommée Marguerite épousa en 1667 Michel de Conflans, marquis de Saint-Remy. Louis de Conflans, vicomte d'Oulchy, marquis d'Armentières, premier gentilhomme de la chambre du régent la possédait pendant la première moitié du dix-huitième siècle. M. Bruant-Descarrières, conseiller au parlement de Paris, en jouissait avant la révolution. Le château a maintenant pour propriétaire M. Boula de Colombier, conseiller d'état, ancien préfet et membre de la chambre des députés. La cure, dédiée à saint Germain d'Auxerre, avait pour simple secours le village de Dieudonne, dont le territoire est double en étendue. Elle était dans le patronage du chapitre de Montataire, canton de Creil. Devenue succursale, elle comprend encore Dieudonne dans sa circonscription. L'église est en forme de T, à cause de la présence de chapelles latérales au chœur qui se termine carrément. La façade, ia nef et le clocher sont modernes, ayant été bâtis vers 1618. Les fenêtres du choeur sont des lancettes entourées de dents de scie. On remarque que la chapelle du nord est polygone, ce qui semble indiquer qu'elle a servi de chœur dans une construction primitive; sa corniche est supportée par des corbeaux sculptés en têtes plates, étoiles, etc. Les voûtes du choeur sont pourvues de boudins descendant sur des colonnes fasciculées, à gros chapiteaux ornés de feuilles diverses, ce qui dénote l'époque de la transition. Les colonnettes de la chapelle polygone ont au contraire des chapiteaux réguliers, et ses travées sont garnies de tores comme au tems du style ogival primaire. La nef, plafonnée et sombre, recèle la tombe d'un seigneur de la maison de Conflans, mort en 1640. La route royale de Paris à Calais traverse Puiseux. La commune possède un presbytère donné en 1809 par M. Carrier, maître de poste, et une maison d'école couverte de chaume. Le cimetière entoure l'église, étant fermé de murs et de haies vives. Il y a une compagnie de pompiers et un relai de poste aux che vaux. On trouve à Puiseux une fabrique de soie. La plus grande partie de la population est agricole. : Contenance Terres labourables, 410 h. 08,05. —Jardins potagers, 7 h. 70,40.- Bois, 86 h. 87,70.- Vergers, o h. 50,50. -Friches, o h. 25,35. — Pâtures, o h. 24,40.-Places et chcmins, 17 h. 11,50. Parc, 9 h. 65,65. Propriétés bâties, 4 h. 47,90. Total, 536 hect. 91,45. - Distance de Neuilly-en-Thelle, 6 kil. De Senlis, 3 myr. 2 kil., - De Beauvais, 5 myr. 2 kil. Marchés, Beaumont-sur-Oise, Neuilly-en-Thelle, Méru. Bureau de poste, Chambly. - Population, 422. Nombre de maisons, 115. Revenus communaux, 149 fr. ULLY-SAINT-GEORGES, Vully, Ully, OEuilly-Sainct-Georges (Williacum en 1172, Vuliacus, Vulliacus, Ulliacum en 1235), sur la limite nord, entre Balagny-sur-Thérain au nord-est, Foulangue à l'est, Cires-les-Mello au sud-est, Neuilly-en-Thelle au sud, Dieudonne au sud-ouest, La Chapelle-Saint-Pierre et Sainte-Geneviève du canton de Noailles à l'ouest, Cauvigny du même canton au nord-ouest. Grande commune dont le territoire s'étend au sud-ouest sur le plateau de Thelle jusqu'aux ravins qui descendent vers Dieudonne, et qui occupe au nord-est une partie du plateau de Mouy. Le cheflieu, assis dans la vallée intermédiaire, est un village considérable formé de plusieurs rues tortueuses, auquel tient le hameau de Laluet qui en était distinct autrefois. On y compte cent soixante maisons, dont les trois quarts sont encore couvertes de chaume. Ully-Saint-Georges portait le titre de bourg avant la révolution. Il était considéré comme lieu important du baillage de Senlis. Il y avait un château fort qui se rendit à Henri IV en 1591, après la prise de La Neuville-en-Hez, et fut détruit à la suite de la ligue. La seigneurie était partagée entre la maison de Vandeuil et les religieuses de Saint-Cyr. Louvet rapporte (Antiq. dioc. Beauv., tom. 1, p. 105) qu'en 1235, Robert de Cressonsart, évêque de Beauvais, donna à la cathédrale tout ce qu'il avait à Ully avec la justice. Il y a certainement erreur de date ou de nom, car l'évêque Robert ne fut élu qu'en 1237. La cure était dans le patronage de l'abbaye de Saint-Denis. C'est maintenant une succursale. L'église est précédée d'un porche du treizième siècle, à trois ouvertures ogivales accompagnées de tores et de colonnettes. Le portail, du même tems, est à deux rentrans et deux colonnettes de chaque côté. Au-dessus sont pratiquées deux fenêtres ogives en lancette, ornées; à droite, une autre fenêtre ogivale tripartite tréflée. Il y a au côté sud de la nef cinq pignons à fenêtres ogivales flamboyantes, avec une porte en arc surbaissé, garnie de pampres, pinacles et feuilles frisées. Les contreforts intermédiaires portent des gargouilles. Le chœur est terminé par trois absides, l'intermédiaire haute, à longues et étroites fenêtres simples trilobées, couronnées par une rose à trèfle; les latérales plus basses, à moulures anguleuses. Le côté nord est moderne. Le clocher, remarquable construction du style ogival de transition, est central, carré, en selle ou batière, ayant sur chaque côté des fenêtres étroites, accouplées, ornées de colonnettes groupées, tores et dentelures, à corniche supérieure de dents de scie, et de corbeaux à têtes grimaçantes. La nef sombre et humide a un lambris du seizième siècle. Le latéral droit est voûté à pendentifs. La travée du clocher et les chapelles correspondantes ont des voûtes et des chapiteaux du tems de la transition et des fenêtres à plein-cintre. Les arcs de la voûte du chœur sont anguleux et descendent sur des consoles; les colonnettes du sanctuaire s'élèvent jusqu'à l'origine des courbes. Il y a des restes de vitraux et un bel autel. On voit à côté de l'église une ancienne grange dixmeresse dont l'entrée est flanquée de deux tours cylindriques. On a trouvé des sarcophages au lieu dit le Gourguet, ainsi qu'au graud-Terrier, sur le coteau en face d'Ully. Coussinicourt, Cousnicourt, Concelicort, Goussenicourt est un hameau de cinquante feux au nord du chef-lieu, touchant à la limite de Cauvigny. Il y avait une chapelle sans titre. Jousin qui comprend dix maisons tient à Ully vers le nord. Coupin, autre hameau de vingt-quatre maisons, est au sud-est et presque contigu au chef-lie. Deux hameaux sont situés sur le plateau de Thelle. Cavillon, Caveillon, Canillon, Canillois, vers la limite méridionale, est composé de trente maisons. Il y avait une chapelle dédiée à saint Cyr, dans le patronage de l'abbaye Saint-Martin de Pontoise. Elle est démolie. Moulincourt, Molincourt, Moulincour, au nord-ouest de Cavillon, comprend vingt chaumières. Plus au nord est le hameau du Bois-Morel retiré depuis 1841 seulement de la commune d'Ully, et réuni à celle de La ChapelleSaint-Pierre, canton de Noailles. Il y eut une maladrerie dans l'étendue du pays. Ses biens furent réunis en 1695 à ceux de l'hôtel-dieu de Beauvais. La commune possède un presbytère, une école, un jeu d'ạrc, une fontaine, des pâtures marécageuses. Le cimetière qui tient à l'église est clos de murs.. Il y a une compagnie de pompiers. On trouve tant à Ully que dans les hameaux, deux moulins à eau, deux carrières, une tuilerie. Beaucoup de femmes travaillent la soie. Contenance Terres labourables, 1,520 h. 51,40. Jardins potagers, 44 h. 80,65. Bois, 205 h. 60,65. — Vergers, o h. 61,50.Oseraie, o h. 27,85.-Aunaie, o h. 31.20.-Pâtures, 5 h. 72,20. Friches, 22 h. 63,60. Carrières et marnières, o h. 40,65.-Prés, 25 h. 96,50.- Places et chemins, 31 h. 19,40. Eaux, o h. 45. Propriétés bâties, 11 h. 95,45. Total, 1,871 hect. 46,05. Distance de Neuilly-en-Thelle, 8 kil. —De Senlis, 2 myr. 6 kil. -Marchés, Beaumont-sur-Oise (Seine-et-Oise), Mony, Méru, Neuilly-en-Thelle.-Bureau de poste, Mouy. — Population, 1,080. -Nombre de maisons, 291. —Revenus communaux, 662 fr. Les établissemens ecclésiastiques comprenaient, avant la révolution, un couvent, trois prieurés, un prieuré-cure, quatorze cures, deux vicariats, treize chapelles. Ils se composent aujourd'hui d'une cure, neuf succursales, deux chapelles. Les hameaux sont au nombre de vingt, et les écarts, de quatorze; réunis aux chefs-lieux de communes, ils forment quaranteneuf lieux distincts d'habitation. La population moyenne par commune est de 667 habitans, et la superficie moyenne de 934 hectares. Les revenus communaux ordinaires s'élèvent à la somme totale de 26,927 fr. 42 c., selon le résumé suivant des comptes de l'exer cice 1840: Centimes additionnels aux contributions A reporter. 4,526'65€ 676 87 5,203 52 Produit des amendes de police Fermage et location de propriétés commuales (à Boran, Chambly). Ventes de produit des terrains communaux (à Balagny, Cires). Rentes sur l'état (à Balagny, Chambly, Cires-lesMello) Droits de place sur les foires et marchés (à Chambly, Neuilly). Centimes spéciaux pour les chemins (dans neuf communes). Valeur de la prestation en nature. 3,319 28 13,273 25 26,9271 42° Le nombre des communes étant de quinze, le revenu moyen de chacune est de 1,795 fr. 16 c., et déduction faite de la valeur de la prestation et des centimes spéciaux afférens aux chemins, de 688 fr. 99 c. Les dépenses communales comprennent les articles détaillés ciaprès : Frais d'administration. Salaire des gardes champêtres. • 3,9871 19° 6,575 Entretien et contributions des propriétés communales... Dépenses relatives à l'exercice du culte. à l'instruction publique 2,606 64 2,800 >> 6,557 :45 405 » 19,023 37 710 49 42,709 69c Le déficit de 15,782 fr. 27 c. est couvert au moyen d'imposi tions extraordinaires et de secours accordés à l'instruction primaire sur les fonds départementaux. Le tableau ci-après présente par série décroissante, la situation comparative des communes sous le triple rapport de leur population, de leur étendue territoriale et de leurs revenus. |