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tallin et Rufin de Maignan, ses enfants; reçu par Derculy, notaire. Donation faite par Jean de Maignan, fils de noble Carbon de Maignan et de demoiselle Marie de Nauteresse, en faveur de Pierre de Maignan, sieur de Cailhaubert, son frère, du 29 mars 1675; reçue par Rualy, notaire d'Eauze, et expédiée par Ducos, notaire détenteur des registres, et insinué en la justice d'Eauze le 23 octobre 1687.

Jugement de M. Pellot, intendant de la généralité de Guyenne, du 17 octobre 1667, qui donne acte à Jean et Bernard de Maignan, sieur de Cailhaubert, écuyers, de la représentation de leurs titres et ordonne leur inscription au catalogue des nobles.

Contrat de mariage de noble Henry-Bernard de Maignan, sieur de Cieutat, conseiller du Roy, maître des eaux et forêts au pays d'Aunis, assisté de noble Bernard de Maignan, sieur de Nauterot, son père, et de noble Bernard de Maignan, son cousin, avec demoiselle Barthélémye de Lautrec, du 6 juin 1651; retenu par Jean Villeneuve, notaire de Rivière-Verdun.

Contrat de mariage de noble Joseph de Maignan, sieur de Nauterot, fils de noble Henry-Bernard de Maignan et de dame Barthélémye de Lautrec, avec demoiselle Jeanne de Crotte (1); reçu et expédié par Lagrange, notaire royal de Castelnau en Rivière-Basse, le 26 septembre 1688.

Maintenus dans leur noblesse, etc., par jugement rendu à Montauban le 27 avril 1697.

Signé SANSON, intendant de la généralité de Montauban.

(1) Sœur de Jean de Crotte, seigneur de Perron et St-Lane, près Riscle, qui avait épousé demoiselle Jeanne de Hytton. Il testa en 1690, et fut père de : 1o Jean, qui suit; 2o Tieret; 3o Charles; 4o Jean; 5o Thérèse; 6o Françoise, mariée le 3 septembre 1698 à noble Jean de Bordes, sieur du Haget, fils de feu noble Jean de Bordes du Haget et de Marie de Gascon Jean de Crotte, seigneur de St-Lane et de Perron, épousa demoiselle Louise de Busca-Lascazères, fille de N. de Busca, seigneur de Lascazères. Il eut de cette union: Simon de Crotte, seigneur de St-Lane et Perron, qui épousa en 1728 sa cousine germaine Françoise de Busca-Lascazères, fille de noble Jean de Busca, seigneur de Lascazères, Hagedet, Estirac, et de Philippe de Plaa, et sœur de Marie-Thérèse de Busca, héritière de toutes les terres de sa maison, mariée en 1720 au marquis Laurent Pasquier de Franclieu. Simon fut père de Jean-Pierre de Crotte, seigneur de St-Lane et Perron, mousquetaire du roi. Son fils, JeanBaptiste de Crotte, de St-Lane, de Perron, chevalier de St-Louis, né à Madiran, épousa demoiselle Jeanne-Marie de Coucy, fille et héritière de messire Joseph de Coucy, mousquetaire de la garde du roi, seigneur de La Salle de Gérens, près Montréal, et de Jeanne de Constantin. Il n'eut que deux filles : l'aînée, Jeanne-MarieLouise, a épousé le baron de St-Julien de Cahuzac; la seconde, Louise-Pauline, le marquis de Castelbajac-Barbazan (Archives du château de La Plagne, près Montesquiou).

Tome XX.

35

XL

FRANÇOIS-AUGUSTE-MICHEL DE SAINT-SIVIE MONTAUT,
SEIGNEUR DE MALArtic (1).

Ecartelé au 1er et 4° de gueules à 4 otelles d'argent adossées en sautoir; au 2 et 3e de gueules à 2 mortiers de guerre d'or; sur le tout, de gueules à la croix pattée d'argent, soutenue par une main garnie d'un gantelet du même.

Contrat de mariage devant Dominique Toulouse, notaire de la ville de Cazères, entre François-Michel de St-Sivié Montaut, assisté de messire Jean-Jacques de St-Sivié Montaut, seigneur de Malartic, son père, et Jeanne de Tersac-Montberaut, du 8 avril 1657 (2).

Contrat de mariage devant Meric Decamps, notaire, du 30 juillet 1623, entre damoiselle Brandelisse de St-Sivié, fille de noble Guillaume de St-Sivié, et de Françoise de Caumont, assistée de Jean-Jacques de St-Sivié, seigneur de Malartic, son frère, de noble François de St-Sivié, seigneur dudit lieu, son oncle paternel, et noble JacquesPhilippe d'Arros. Ledit contrat expédié par Montferran, notaire de Montaut, détenteur des minutes de Decamps.

Contrat de mariage devant le même Decamps, notaire de Montaut, 16 février 1624, entre Jean-Jacques de St-Sivié, seigneur de Malartic, et Jeanne de Sédillac de St-Léonard.

(1) Les St-Sivié- Montaut sont une branche bâtarde de la grande maison de Montaut-Bénac. Ils ont pour auteur Boos de Montaut, seigneur de Broilh près Bénac, fils naturel de Jean de Montaut II du nom, baron de Bénac. Il épousa Gaillarde de St-Sivié, fille et héritière du seigneur de St-Sivié près Bénac, dont il eut Bernard, seigneur de St-Sivié et de Broilh, père de Mathieu, qui épousa en 1506 Catherine d'Aubarède et testa en 1564, laissant pour fils Guiche-Arnaud. Ce dernier eut de Géraude de Béon-Massés deux fils. François, l'aîné, est l'auteur des seigneurs de Montaut près Noé, terre acquise en 1636 par Etienne son fils de Philippe de MontautBénac, baron de Navailles et de Montaut. Le cadet, Guillaume, est l'auteur des St-Sivié, seigneur de Malartic et Roquetaillade près Auch, vicomtes du Saumont, en Brulhois.

(2) Jeanne de Tersac était fille et héritière de François de Tersac, marquis de Montberaut, vicomte du Saumont, seigneur d'Estancarbon, Palaminy, etc., et de Claire de Mauléon. Michel de St-Sivié fut syndic de la noblesse du comté d'ArmagnacIl eut de Françoise de Tersac: Hector de St-Sivié, marquis de Montberaut, vicomte du Saumont, marié en 1718 à Marie-Anne Blondel, et trois filles dont l'une, MarieJosèphe, épousa en 1707 Henri de Tourpemine, auquel elle porta la terre de Malartic, dont les Tournemine ont pris le nom. (Voyez pour la suite de la descendance La Chenaye des Bois et le P. Anselme).

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Contrat de mariage du 1er octobre 1587, entre Guillaume de StSivié, et damoiselle Françoise de Caumont, expédié par Jean-Vidal Dalas, notaire de Masseube, détenteur de l'original.

Testament passé devant Cazalet, notaire du lieu de Bénac, 8 février 1564, par noble Guiche-Arnaud de St-Sivié, par lequel il institue son héritier noble François de St-Sivié, son fils aîné.

Contrat de mariage passé devant Dominique Cazali, notaire de Bénac, le 10 septembre 1549, entre noble Guiche-Arnaud de St-Sivié, fils légitime de noble Mathieu de St-Sivié, du lieu de Bénac, et Guiraude de Béon, fille légitime de Bernard de Béon, seigneur du Massés.

Ordonnance de M. Feydeau de Béon, intendant de la généralité, du 16 mars 1674, qui décharge du droit de franc-fief, en qualité de nobles François-Michel et Jean-Alexandre de St-Sivié, frères.

Maintenu dans sa noblesse, etc., par jugement rendu à Montauban

le 16 mars 1697.

Signé SANSON, intendant de Montauban.

J. DE C. DU P.

NOTES DIVERSES.

CXXXV. Encore une lettre de saint Vincent de Paul.

M. A. Chéruel vient de publier les deux premiers volumes de son Histoire de France pendant la minorité de Louis XIV (Paris, Hachette, in-8°, 1879). Je détache du t. 1 (p. 123-124) une indication qui sera, je l'espère, utilisée par le futur éditeur de la correspondance complète de saint Vincent de Paul, et une lettre qui ne peut manquer d'être lue avec plaisir dans la province natale de celui qui personnifia la charité. T. de L.

« On trouve, dans les papiers de Mazarin, des lettres autographes de saint Vincent de Paul, qui prouvent que le cardinal continua de le consulter pour la collation des bénéfices ecclésiastiques. Voici une de ces lettres, dont l'autographe est conservé aux affaires étrangères (Correspondance de Rome, t. xcIv); elle porte la date du 24 mai 1646:

Monseigneur,

Monsieur le grand maistre du college de Navarre ma dict, que V. E. avoit ordonné à M. le Telier, que je luy escrive, si le sieur de Douay licentier en theologie a les qualitez qu'il faut pour estre principal des philosophes du mesme college. Voicy, Monseigneur, ce que j'en ay aprins, tant du defunct principal que de plusieurs docteurs dignes de foy.

Ilz disent tous quil est fort capable, homme de bien, experimenté en lexercisse de ceste charge, en laquelle le defunct lavoit emploié depuis quelques années, qu'il est dans les opinions communes et ortodoxes de leglise, et qu'enfin la voix

publicque dudict college est que ce jeune homme est sans contredict le plus capable de ceux qu'on considere pour cela.

Et ce qui confirme davantage cecy, c'est que le defunct principal qui estoyt un sainct homme et qui a faict des merveilles en sa charge, me vint trouver quelques jours avant sa mort, et me pria de memploier vers V. E. à ce quelle eut agreable de luy donner ce jeune homme pour son coadjuteur, quil jugeoit devant Dieu le plus capable de continuer le bon ordre qu'il avoit mis en sa charge, et moy, Monseigneur, je prie Nostre Seigneur, quil sanctifie V. E. et la conserve pour le bien de cest estat, qui suis, Monseigneur, vostre tres humble et tres obeissant serviteur.

Vincent DEPAUL,

Superieur indigne de la Mission. »

RÉPONSE.

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117. Du monastère de la Guienne où aurait résidé Vanini.

(Voyez la Question, t. xvi (1877), p. 293).

Le P. Mersenne (1) ne nomme pas le monastère où Vanini entra peu après la publication de son De arcanis naturæ, 1616 (et non pas de son Amphitheatrum, qui est de 1615). Il ne dit pas même que ce monastère fùt situé en Guienne, et c'est là une erreur de Guy Patin répétée par Chauffepié. M. Ad. Baudouin, archiviste de la Haute-Garonne, vient d'éclaircir ce point et une foule d'autres dans son Histoire critique de Jules-César Vanini, publiée en plusieurs articles dans la Revue philosophique. Au moment où parut son triste livre, le prêtre napolitain était à Paris, domestique d'un neveu de Bassompierre, Arthur d'Espinay Saint-Luc, abbé commendataire de Redon et depuis évêque de Marseille. C'est à Redon, en Basse-Bretagne, que se réfugia le téméraire écrivain. M. Baudouin conjecture avec beaucoup de vraisemblance que le P. Mersenne s'est abstenu de désigner cette abbaye, pour ne pas compromettre le protecteur encore vivant de l'athée.

Vanini ne dut rester que quelques mois à Redon. Il passa de là, sous un nom supposé (Pompeio Usiglio), en Gascogne: ce qui aura produit l'erreur de Guy Patin sur le monastère qui lui avait donné asile. Il était dans l'été de 1617 à Condom, où l'historien Scipion Dupleix le reçut à sa table: il y a une page curieuse sur ce banquet dans l'Histoire de Louis le Juste. Le signor Pompeio ne trahit pas son impiété dans le séjour d'environ deux mois qu'il fit à Condom. Mais la perspective de poursuites pour tentative de viol l'obligea de déguerpir. On le trouve ensuite dans une petite ville à deux lieues de Toulouse (peut-être l'Isle-Jourdain, d'après M. Baudouin), puis au château de Pinsanguel, chez Bertier de Montrabe, plus tard premier président. C'est chez un ami de ce dernier, un Tersac-Montberaut (nom bien connu des lecteurs de la Revue), au château de Francon, diocèse de Comminges, qu'il eut le malheur de dévoiler ses sentiments. C'est aussi le témoignage du seigneur de Francon qui amena sa condamnation. L. C.

(1) Quæstiones celeberrimæ in Genesim (Paris, 1623, in-fo), p. 156, d'après M. Baudouin; p. 671, d'après Chauffepié.

TROIS BARONS DE POYANNE

I

BERTRAND DE POYANNE.

(Suite et fin*.)

La prise de Castillon par le duc de Mayenne et celle de Tartas furent suivies d'un armistice qui aurait pu donner quelque repos à notre capitaine, si son tempérament lui eût permis d'en prendre. Poyanne, n'ayant d'autre ennemi à combattre, chercha querelle à un de ses parents et voisins, le baron de Castelnau-Chalosse (1).

Jean-Jacques de Castille, baron de Castelnau-Chalosse, était fils de cet infortuné baron de Castelnau (2), qui périt si tra

(*) Voyez livraisons d'avril, p. 153; de juin, p. 254, et d'août-septembre, p. 373. (1) Poeydavant, t. II, p. 251. Cayet, Append. chronol., p. 25.

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(2) Charles de Castille, baron de Castelnau-Chalosse, Jean du Barry, sieur de La Renaudie, et le capitaine Mazères furent en 1560 les auteurs de la conjuration d'Amboise. On sait comment le core plot échoua. Castelnau se réfugia au château de Nosai, où le duc de Nemours vint l'assiéger. Il ne se rendit qu'après que le duc se fut obligé, par foy de prince, qu'il ne lui en reviendroit ny à ses compagnons aucun mal, mais qu'ils seroient mis en toute liberté. » Au mépris de la foi jurée, Castelnau fut mis en prison et son procès commencé. Il était particulièrement détesté des Guises; dans le cours du procès, comme il hésitait à répondre, le duc de Guise lui dit: Parlez, parlez! il semble que vous ayez peur ! Peur! répartit le baron; eh! qui est l'homme tant assuré qui n'eût peur s'il se voyoit comme moi entouré de ses ennemis mortels, sans avoir dents ny ongles pour se pouvoir defendre? » La Reinemère et les principaux seigneurs de la cour tentèrent inutilement de le sauver, les Guises avaient juré sa mort. Par le sang Dieu, avait dit le cardinal de Guise, il en mourra, il n'y a homme qui l'en puisse empêcher. » Castelnau fut condamné à être décapité; il marcha au supplice avec un calme qui étonna ses juges. Il appela par trois fois le duc de Nemours « trahistre très maichant et indigne du nom de prince; > puis trempant ses mains dans le sang de ses compagnons qu'on venait d'immoler et les élevant vers le ciel, il s'écria: « Seigneur, voys le sang de tes enfants injustement répandu, tu en feras vengeance! » Le maréchal de Vieilleville raconte qu'un des juTome XX.. Novembre 1879. 36

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