Mémoires secrets sur la Russie pendant les régnes de Catherine II et de Paul Ier

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Firmin-Didot, 1859 - 464 pages
 

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 357 - Korsakow reçut en conséquence l'ordre d'agir de concert avec l'archiduc Charles pour le plan général de la campagne , mais de combattre toujours séparément avec l'armée russe, pour ne point mélanger ses exploits et sa gloire avec celle des Autrichiens, comme cela arrivait en Italie où les Russes n'étaient qu'un corps auxiliaire. La marche de l'armée fut retardée, pour lui apprendre l'exercice dans la dernière perfection. Paul lui-même fit un voyage pour passer différents corps en revue,...
Page 152 - ... comme un éclair de génie. Cet homme cruel a pourtant quelques vertus : il a montré un désintéressement rare, et même de la générosité , soit en refusant les dons de Catherine, soit en les distribuant autour de lui. Il égorgera le misérable qui lui demande la vie ; mais il donnera de l'argent à celui qui lui demande l'aumône : c'est qu'il estime aussi peu l'or que le sang humain. On le voit , presqu'au même instant , grincer les dents de rage comme un furieux , rire et grimacer comme...
Page 413 - On interrogea cette fille eu sortant du palais. . . Ah ! s'écria-t-elle , j'ai été plus épouvantée en entrant chez la souveraine, qu'en tombant dans la rivière. Cette phrase est peut-être une définition aussi naïve que terrible du despotisme. Elle est caractéristique , en ce qu'elle peint le sentiment qu'inspirent en général au peuple russe ses souverains et ses maîtres ; impression si profonde , que les bienfaits mêmes ne peuvent l'effacer dans le moment le plus intéressant ou le...
Page 245 - ... cinquante à soixante individus de différentes conditions. Ceux qui n'étaient pas nobles furent fouettés pendant trois jours consécutifs , les nobles dégradés et les officiers faits soldats. Il se trouva parmi les...
Page 156 - L'humeur de Paul prenoit sa source dans ses soupçons politiques, et non dans son amour. Un jour, voyant sa femme parler bas près d'une cheminée au prince Kourakin, il entra en fureur. Vous voulez, madame, lui dit-il, vous faire des amis, et vous préparer à jouer le rôle de Catherine ; mais sachez que vous ne trouverez pas en moi un Pierre III.
Page 421 - Ayant éléassuré, par un rapport spécial du très-saint synode, de la découverte qui a été faite, dans le couvent de Spasso-Soumorin , des ossements miraculeux du TRÈS-VÉNÉRABLE FÉODOSE ; lesquels ossements miraculeux se distinguent par l'heureuse guérison de tous ceux qui y ont recours avec une entière confiance, nous prenons la découverte de ces saints...
Page 457 - De là un double rang de colonnes conduit à la principale salle, destinée aux grands festins. Il est impossible d'exprimer l'impression que fait ce temple gigantesque ; il a plus de cent pas de long, il est large à proportion , et il est formé par un double rang de colonnes colossales : il ya entre elles, à demi-hauteur, des loges ornées de festons élégamment sculptés, et garnies dans l'intérieur d'étoffes de soie.
Page 292 - Tout homme qui réfléchit , doit être saisi d'indignation quand il entend prôner ces extravagantes largesses cumulées sur un individu déjà opulent, qui dévore seul, dans le luxe et la débauche, un revenu suffisant à l'entretien de cent familles, à la récompense méritée de mille citoyens, qui servent l'État dans l'obscurité et traînent leur vie dans l'indigence. Outre ces prodigues distributions d'esclaves , Paul a dissipé en argent comptant des sommes incalculables. Fidèle à sa...
Page 163 - C'est bon / Depuis son avènement, l'un de ses chevaux broncha encore sous lui , dans une rue de Pétersbourg: il descendit aussitôt, fit tenir une espèce de conseil par ses écuyers , et le cheval fut condamné à recevoir cinquante coups de gaule. Paul les lui fit donner en présence de tout le peuple, et les compta lui-même , en disant : C'est pour avoir manqué à l'empereur.
Page 33 - ... personne, et en jetant des regards affreux sur ses filles, qui, effrayées et tremblantes, s'esquivèrent tout doucement et se réfugièrent, aussi bien que le reste de la compagnie, dans une autre chambre. L'empereur tira et remit plus de vingt fois dans le fourreau le couteau de chasse qu'il portait...

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