Œuvres de Jean Racine precedes d'une notice sur sa vie et ses ouvrages par L.S. Auger

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Lockwood, 1853 - 719 pages
 

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Page 288 - D'un sang toujours nouveau marquera tous tes jours. Mais j'espère qu'enfin le ciel, las de tes crimes, Ajoutera ta perte à tant d'autres victimes; Qu'après t'être couvert de leur sang et du mien, Tu te verras forcé de répandre le tien ; Et ton nom paraîtra, dans la race future, Aux plus cruels tyrans une cruelle injure.
Page 588 - Cependant, sur le dos de la plaine liquide, S'élève à gros bouillons une montagne humide . L'onde approche, se brise , et vomit à nos yeux , Parmi des flots d'écume, un monstre furieux.
Page 149 - Entrant à la lueur de nos palais brûlants Sur tous mes frères morts se faisant un passage; Et de sang tout couvert échauffant le carnage Songe aux cris des vainqueurs, songe aux cris des mourants, Dans la flamme étouffés sous le fer expirants.
Page 538 - ... la seule pensée du crime y est regardée avec autant d'horreur que le crime même ; les faiblesses de l'amour y passent pour de vraies faiblesses : les passions n'y sont présentées aux yeux que pour montrer tout le désordre dont elles sont cause ; et le vice y est peint partout avec des couleurs qui en font connaître et haïr la difformité.
Page 710 - C'est toi qui, me flattant d'une vengeance aisée, M'as vingt fois en un jour à moi-même opposée : Tantôt pour un enfant excitant mes remords, Tantôt m'éblouissant de tes riches trésors, Que j'ai craint de livrer aux flammes, au pillage. Qu'il règne donc, ce fils, ton soin et ton ouvrage i Et que, pour signaler son empire nouveau, On lui fasse en mon sein enfoncer le couteau ! Voici ce qu'en mourant lui souhaite sa mère : Que dis-je souhaiter ! je me flatte, j'espère Qu'indocile à ton...
Page 665 - Tremble, m'at-elle dit, fille digne de moi; Le cruel Dieu des Juifs l'emporte aussi sur toi. Je te plains de tomber dans ses mains redoutables, Ma fille.
Page 606 - Que peuvent contre lui tous les rois de la terre ? En vain ils s'uniraient pour lui faire la guerre : Pour dissiper leur ligue , il n'a qu'à se montrer ; II parle , et dans la poudre il les fait tous rentrer.
Page 561 - Ni que du fol amour qui trouble ma raison Ma lâche complaisance ait nourri le poison. Objet infortuné des vengeances célestes, Je m'abhorre encor plus que tu ne me détestes. Les Dieux m'en sont témoins, ces Dieux qui dans mon flanc Ont allumé le feu fatal à tout mon sang; Ces Dieux qui se sont fait une gloire cruelle De séduire le cœur d'une faible mortelle.
Page 696 - O mon fils, de ce nom j'ose encor vous nommer, Souffrez cette tendresse, et pardonnez aux larmes Que m'arrachent pour vous de trop justes alarmes. Loin du trône nourri, de ce fatal honneur, Hélas! vous ignorez le charme empoisonneur. De l'absolu pouvoir vous ignorez l'ivresse, Et des lâches flatteurs la voix enchanteresse.
Page 561 - Impatient déjà d'expier son offense, Au-devant de ton bras je le sens qui s'avance. Frappe. Ou si tu le crois indigne de tes coups, Si ta haine m'envie un supplice si doux, Ou si d'un sang trop vil ta main serait trempée, Au défaut de ton bras prête-moi ton épée.

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