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(a) Bry, p. 232.

(b) Ibidem, page 233.

les hiftoriens n'ont fait aucune mention que ce comte eût eu une fœur. Il ignoroit le fecond mariage de cette fille de Robert III par lequel on voit qu'il eft naturel qu'Aymery de Chatelleraud parle dans l'acte avant fa femme: Elle s'y qualifie fœur du deffunt Robert comte d'Alençon, parce qu'elle étoit heritiere du jeune Robert fon frere, mort depuis peu. Après ello vient Robert Malet fils de fon premier lit, qui devoit heriter du comté d'Alençon après la mort. Ce qui fe trouve éclairci par l'acte de la donation du château d'Efley & de fes revenus, faite au même roy par les mêmes perfonnes étans à Caen. Il eft fans date, mais il a été paflé avant le mois de juillet mil deux cens vingt-trois que Philippe - Augufte mourut. Bry le rapporte en doutant de la verité de cette piece. Cependant c'est par elle que l'on trouve qui eft cette Hele nommée dans le précedent acte fœur de feu Robert comte d'Alençon. Aymery vicomte de Châtelleraud y eft nommé le premier, & Hele la femme, veuve de Robert fils d'Ernez, & Robert Malet. (C'est le fils de Hele & de Robert I. du nom qui avoit pour pere Ernez Malet.) C'eft fur cette donation, d'Alençon avec toutes les dépendances exprimées dans l'acte, qu'eft fondée l'union de ce comté à la couronne de France, en vertu de quoy il fut donné par lettres du mois de mars 1268. à Pierre de France troifiéme fils du roi S. Louis, pour en jouir en apanage & en pairie, à condition de reverfion à la couronne faute d'hoirs mâles, ce qui arriva en 1283. Charles de France fils puîné du roy Philippe le Hardy l'eut ensuite aux mêmes conditions; & c'eft de ce Charles de France que defcendirent les -comtes puis ducs d'Alençon, rapportez tome 1. de cette hiftoire p. 269. Après la mort de Charles dernier duc d'Alençon en 1524. avant palques, fes fœurs voulurent contefter la réunion de ce duche à la couronne, prétendant qu'elles en devoient heriter. Elles attaquoient la donation, difant qu'elle n'avoit pas été faite au roi, mais à Philippe & à fes heritiers: Voici comme les donateurs s'exprimoient dans le premier. (a). Dedimus & concedimus domino noftro Philippo illustri Francorum regi,& ejus heredibus in perpetuum Alenceium & Alencenefium, cum corum pertinentis. Dans le fecond ils difoient (b): Dimifimus & quittavimus in perpetuum excellentiffimo domino noftro Philippo Dei gratiâ Francorum regi, & hæredibus fuis Caftrum de Effeio cum redditibus & feodis militum fubfcriptis, &c. Ainfi après avoir ouy le procureur general Lizet en plufieurs audiances l'an 1526. & Alligret avocat des parties adverses, il intervint arrêt qui les débouta, ainfi qu'il a été dit ci-dessus. Voyez Chopin de domanio Francia lib. 1.titul. III. art. 13. & titul. IV. art. 7.

II. Femme, EMME dame de Laval, fille aînée & heritiere de Guy V. du nom, fire (c) M. de Séox. de Laval, (c) & de Havoife de Craon. Elle fe remaria à Mathieu II. du nom, feigneur de Montmorency, connêtable de France, dont elle fut la feconde femme ; & d'elle vint la branche de Montmorency-Laval. Pierre le Baud s'eft trompé, quand il a dit dans Les annales de Vitré, écrites vers l'an 1480. que ce fut une de les filles nommée Emme, qui époufa ce connêtable de Montmorency. Elle auroit été trop jeune, ce feigneur ayant perdu fa premiere femme dès le 26. septembre 1220. Voyez A. du Chefne hiftoire de Montmorency p. 1.35.

(d) Ibidem.

ROBERT IV du nom, comte d'Alençon, né pofthume, fuivant le manufcrit de S. Martin de Séez (d), étoit mort avant le mois de janvier 1220. En lui finirent les anciens comtes d'Alençon, qui avoient fubfifté par deux races durant plus de deux cens ans.

B

D

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A

S. I I.

ANCIENS COMTES DE PONTIEU, Fondus dans la maison des comtes d'Alençon.

L

E Ponticu, eft fitué en Picardie le long de la riviere de Somme qui le partage, & bordé par la Canchge & l'Autie, ce qui le rend fort marécageux. La ville d'Ab beville en eft la capitale.

L'on a vû au paragraphe précedent article V. comment ce comté entra dans la maifon des comtes d'Alençon, par le mariage de celle qui en étoit l'heritiere avec le comte Robert II. du nom. Au paravant de rapporter ceux de leur pofterité qui furent comtes de Ponticu, il eft à propos de faire voir de qui cette comteffe Agnès tiroit fon origine. Le P. Ignace de Jefus Maria, Carme Déchauffé, rapporte une fuite de feigneurs, gouverneurs ou comtes de Pontieu, depuis le roy Clodion, qui conquit, dit-il, ce pays fur les Romains. Comme cet auteur eft fautif en bien des endroits, ainfi qu'on le verra dans la fuite de cette genealogie, il y a peu de fonds à faire fur cette hiftoire. Jacques Malbrancq Jesuite, avoit donné en 1634. une hiftoire du pays des Morins, de B Morinis, dont la ville de Teroüenne étoit la capitale; il s'y trouve beaucoup de choles des anciens comtes de Pontieu. C'est en fuivant cet auteur que M. du Fourny avoit dreffé une genealogie de ces anciens comtes, telle qu'elle va être rapportée, en avertiffant que les premiers degrez font peu feurs On y joindra auffi quelque chofe des memoires de M. du Cange.

A

I.

NGILBERT comte, l'un des grands feigneurs de la cour du roy Pepin, qui le fit primicier de fon palais; mérita d'être gendre de l'empereur Charlemagne, qui le fit gouverneur de Ponticu, qui comprenoit alors le Boulonnois, le Ternois Montreuil, Guynes, Ardres, & autres pays maritimes qu'il poffeda en titre de duché. Il fe fit par la fuite religieux au monaftere de Centulle, nommé depuis de S. Riquier, C du confentement de la femme; fut abbé de ce monaftere en 793. & mourut le 18. fevrier 814. Voyez ce qui en a été dit à l'article de l'empereur Charlemagne roy de France tome I. de cette bistoire pag. 29. la genealogie de fon fils Nithard dreffée par Pierre Pithou, dans le t. II. des écrivains de France, par du Chefne, p. 351.

Femme, BERTHE de France, fille de l'empereur Charlemagne, & d'Hildegarde sa seconde femme. Elle fe fit religieuse, & l'on ajoûte qu'elle fut abbefle de Blangy.

1. NITHARD, comte, qui fuit.

2. HARNID, dont on n'a que le nom. Le P. Malbrancq & M. du Fourny, l'ont dit pere d'un Hugues de qui ils difent que naquit Helgaud: mais on a crû devoir fuivre les memoires de M. du Cange, comme ayant plus de vraisemblance.

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I I.

THARD fuivit la cour de l'empereur Louis le Debonnaire, & s'attacha à Charles le Chauve fon fils, durant les diffenfions qu'il eut avec fes freres. On croit que ce fut à la priere de ce prince qu'il écrivit l'hiftoire de fon tems, depuis l'an 815. jusqu'à l'année 843. inclufivement. Elle eft en quatre livres, dans le dernier defquels il parle de fon pere Angilbert, de fon frere Harnid & de leur mere Berthe, fille de Charlemagne. Cette hiftoire fe trouve dans les écrivains de France, donnez par André du Chesne au tome II. p. 359. & fuiv. Elle eft précedée d'un discours de Pierre Pithou, fur la genealogie de Niihard. Il avoit fuccedé à fon pere au gouver nement des côtes maritimes. Il l'imita en fe faisant religieux; Pierre Pithou dit qu'il

(a) Chron.de S. Riquier au t. IV.du Spicilege, p. 476.

-493.

(b) Pag. soo.

(c) Flodoard fous les ann. 925. 926.

(a) Flodoard & Reginon fous les

ann. 929.932.939.

(e) Will.Gemen

Y a beaucoup de vraisemblance qu'il prit l'habit en l'abbaye de Prum; il devint en- A
fuite abbé de S. Riquier après l'abbé Louis, qui ne fut élu qu'en 844. Le moine Ariulfe
s'eft trompé quand il a écrit (a) qu'il fut fuccefleur immediat de fon pere, & qu'il fut
tué peu après. Son hiftoire finie en 844. eft une preuve du contraire. Il ne fut que le
cinquième abbé après fon pere; garda toujours fon titre de comte des côtes maritimes,
& voulant les défendre contre les incurfions des Danois, il fut tué dans une occafion
l'an 853. & enterré près de fon pere.

H

par cette raison

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ELGAUD, comte des côtes maritimes, que le P. Malbrancq, le P. Ignace & M. du Fourny ont dit petit-fils d'Harnid frere de Nithard, eft crů par Du Cange, plus vraisemblablement fils de Nithard. Toutes les apparences font, dit-il, qu'il étoit encore en bas âge lorfqu'il perdit fon pere, & que ce fut que Charles le Chauve confia la garde des côtes maritimes à Ro- B dolphe, frere de fa propre mere; après la mort duquel Helgaud étant parvenu en âge, rentra dans les dignitez de fon pere. Il fut comme lui abbé de S. Riquier; fit bâtir la ville & le château de Montreuil, ayant pour cela fait défricher une grande foreft qui environnoit ce lieu, & y fonda l'abbaye de S. Salve; dreffa des loix & des ftatuts pour fes vaffaux; & mourut vers l'an 876. pere de celui qui fuit.

H&

H

I V.

ERLOUIN fucceda à fon pere au comté de Montreuil, au rapport de la chronique de S. Riquier (b). Il peut être pere de

V.

ELGAUD II. du nom, fucceda aux comtez de Pontieu & 'de Montreuil à Herloüin, ce qui fait conjecturer que ce fut à droit de fucceffion, & qu'il étoit C lon fils: il s'engagea l'an 925. avec Herbert comte de Vermandois dans le parti du roy Raoul, & autres feigneurs contre Rollon duc de Normandie; & fut tué l'année fuivante dans une rencontre contre les Normands (c).

Femme, N.

1. HERLOUIN, comte, qui fuit.

2. LAMBERT, qui fuivit le comte fon frere en Normandie, où il fut tué en voulant vanger fa mort.

3. EVERARD, feigneur de la ville de Ham; le comte de Vermandois la lui enleva, & le fit prifonnier.

H

V I.

ERLOUIN II. du nom, fucceda à fon pere aux comtez de Pontieu & de D Montreuil, étant déja marié, & ayant quitté la femme legitime pour en épouser une autre, il fut excommunié, pour en avoir l'abfolution il fe trouva au concile ou fynode tenu à Trofly en Champagne l'an 927. convoqué par Herbert comte de Vermandois, touchant l'élection de fon fils à l'archevêché de Reims. Quelque tems après il cut démêlé avec ce comte de Vermandois & Hugues comte de Paris, qui vinrent en 929. affieger le château de Montreüil: il fit enfuite fon accommodement qui dura peu, il fe déclara l'ennemy d'Herbert au fujet de fon frere Everard que ce comte de Vermandois avoit fait prifonnier. (d) Arnoul comte de Flandres lui enleva auffi par trahifon fon château de Montreuil, où fa femme & fes enfans demeurerent prifonniers, & furent envoyez en Angleterre. (e) Arnoul se faifit auffi de tout le Ponticu, ce qui obligea Herlouin d'implorer le fecours du duc de Normandie, au refus du comte de Paris. Par ce moyen il fut rétabli dans fes états, & dans fon château de Montreuil l'an 943. & en voulut faire hommage à ce duc, qui le refufa genereufement. Il fe faifit dans fon pays des principaux du parti du comte de Flandres, en fit mourir quelques-uns & referva les autres pour lui fervir à retirer de prifon fa femme & fes enfans. Mais le duc de Normandie ayant été affaffiné par les gens du comte Arnoul, dans l'entrevûë qui le fit dans une ifle près le château de Pequigny au mois de decembre de l'an 943 & y ayant eu des factions en cette province, le roy Louis d'Outremer s'y (f) Dudo,p. 123. rendit pour les appailer, & le comte (f) Herlouin qui l'y accompagna y fut établi par lui gouverneur. Alors il leva des troupes pour se vanger du comte de Flandres, le défic dans un combat, & mit à mort celui qui avoit aflaffiné le duc. Le roy s'étant rendu mediateur entre ces deux comtes, les racommoda l'année fuivante, & donna à Herlouin le comté d'Amiens, qui avoit été retiré des mains des enfans d'Herbert. Il en de

tentis lib. 111. cap. 20.11.12. wift. Nor. fcriptores, p. 102.

205.123. 125.

E

meura

A

B

C

D

meura poffeffeur jufqu'à fa mort, qui arriva peu après, ayant avec fon frere Lambert accompagné le roy en Normandie, où la ville de Rouen fut prife: il en fut établi gouverneur. Le roy de Dannemarck fit une descente avec une forte armée dans le pays pour vanger la mort du duc. Il y eut une entrevûë entre les deux rois, en laquelle le comte de Pontieu fut maffacré par un Danois qui lui reprocha d'avoir abandonné le nouveau duc de Normandie, dont le pere avoit été tué à fon occafion. Son frere Lambert & plufieurs autres feigneurs eurent le même fort, & le roy de France fut même arrêté prifonnier. Ce qui arriva en 946.* Le nom de les deux femmes eft ignoré, (*) Flodoard, & l'on ne connoît de fes enfans que celui qui fuit.

N

VII.

ann. 946. Will. de Jumieges l. IV. c.7. Hift. Francorum fcript.t. III. p.340.

422.

Flodoard, an. 947.949. 9se.

OTGARD ou ROGER, comte de Montreuil & des côtes maritimes, fut Walfingham, pag. continuellement en guerre avec Arnoul comte de Flandres, & l'obligea en 947. à lever le fiege qu'il avoit mis devant fa ville de Montreuil; mais il la perdit l'année fuivante. Depuis ayant fait fon accommodement avec Hugues le Grand duc de France, il fe joignit à lui pour faire la guerre en Flandres, où il fit quelque progrès l'an 95 1. Le roy Louis d'Outremer moyenna une tréve entr'eux. Il eut encore different avec Baudouin comte de Flandres, contre lequel il défendit courageulement en 957. la ville & le château d'Amiens. Malbrancq pag. 527. 537. le nom de fa femme eft ignoré. Il eut probablement pour fils celui qui fuit.

VIII.

UILLAUME I. du nom, comte de Montreuil, fucceda à Roger. Lambert

Gd'Ardres écrit que le connte Guillaume de voyant puiffant en biens, & defirant

pouffer les bornes de fa domination jufqu'à la mer du côté du Bolonois, déclara la guerre
au comte de Flandres, fur lequel il enleva les comtez de Bologne, de S. Paul & de
Guines. Il fut appuyé par le roy Lothaire dans cette entreprise arrivée en 965. Sur la
fin de les jours il partagea fes quatre fils chacun conformément à fon inclination na-
turelle, comme le dit Lambert d'Ardres dans fon hiftoire manuscrite en latin des
comtes de Guines & d'Ardres: elle eft in folio à la bibliotheque de M. Colbert, parmy les
mfl. d'André du Chefne, & à celle du roy parmy les mff. de Gaignieres.
Femme, N. . . dont le nom eft ignoré.

HILDOUIN, comte de Montreuil, qui fuit.

2. ARNOUL OU ERNICULE, cut de fon pere le comté de Bologne, attendu qu'il aimoit la chaffe, & que le pays y eft convenable.

3.

HUGUES, fut partagé de la terre de S. Paul, parce qu'il aimoit le labourage.

4. N.

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N... reçut de fon pere la terre de Guines, par rapport à l'inclination qu'il avoit
pour le beftail. Mais comme il s'en vouloit mettre en poffeffion, Siffrid seigneur
Danois s'en empara; ce qui porta le comte Guillaume à faire tomber à fon fils la
feigneurie de S. Vallery, par le mariage qu'il lui procura avec la fille heritiere
de Renaud, feigneur de S. Vallery. C'est ainsi qu'en parle du Cange d'après Lam-
bert d'Ardres.

ELIZABETH, abbeffe de fainte Auftreberte, fit transferer les reliques de fainte
Auftreberte & de fainte Framehelde de la ville de S. Paul en celle de Montreuil.
Elle mourut le 17. mars....

H

IX.

ILDOUIN, comte de Montreuil, fon pere, lui donna ce comté en partage, fuivant Lambert d'Ardres, parce qu'il fe plaifoit aux armes & aux chevaux. Il eft fait mention de lui dans la découverte qui fut faite de fon temps du corps de S. Joffe, & il étoit à la fuite de Hugues Capet comte de Paris l'an 984. (a) lorfqu'il reçut les corps E de S. Riquier & de S. Vallery, qu'il retira des mains du comte de Fandres. Femme N... dont le nom eft ignoré.

1. HUGUES I. du nom, qui fuit.

2. HILDOUIN, que l'on qualifie comte d'Arcies& de Rameru.

H

X.

(a) Malbrancq 1. VIII. cap. 11. P. 606.

t.

(b) Spicileg,

UGUES I. du nom, comte de Montreuil, seigneur de Pontieu. Le Moine Ariulfe qui acheva en 1088. d'écrire la chronique de l'abbaye de S. Riquier, rapporte (b) que Hugues Capet duc de France & comte de Paris, depuis roy, craignant les courses des *. IV. p. 559. barbares, ôta aux moines de S. Riquier le lieu d'Abbeville, & que l'ayant fortifié d'un château, il en confia la garde à un chevalier nommé Hugues, qui avoit épousé Gisle

(a) Ibid. s60.

579.

$79.

La fille. Voilà l'origine de l'accroissement d'Abbeville qui n'étoit auparavant qu'une fimple A
métairie de l'abbaye de S. Riquier: il lui donna auffi Foreftmontier qu'il ôta à ces moi-
nes, & Hugues prit le titre d'avoué de S. Riquier. Il porta toujours ce titre, dit cet au-
teur, fans jamais prendre celui de comte (4). Il augmenta beaucoup l'étendue de fon
-comté par la jonction des places d'Abbeville, de Dommart & d'Encre dont il s'em-
para à la faveur de fon beaupere, & y fit conftruire des fortereffes. Il repara & bâ-
tit l'abbaye de S. Valery. M. Du Cange croit qu'il fut le premier qui prit le tirre de
comte de Pontieu, après avoir étendu fa domination jufques au-delà de la riviere de
Somme, fes prédeceffeurs, ajoûte-t-il, s'étant contentez de celui de comtes de Mon-
treuil. Cette conjecture eft contraire à ce qui eft marqué dans la chronique de S. Ri-
quier.

Femme, GISLE fille puînée du roy Hugues Capet & d'Adelais fon épouse. M. Du
Cange marque qu'Herbert moine de Lihons en Senters, écrit que Hugues ayant fur- B
pris fa femme en adultere avec Gothelon feigneur de Gomiecourt & de Gonnelieu, la
fit mourir quelque temps après de poifon. Elle eft mentionnée tome 1. de cette hiftoire,
page 70.

1. ENGUERAND comte de Ponticu, qui fuit.

2. GUI religieux de l'abbaye de S. Riquier, puis abbé de Foreftmontier au diocese d'Amiens. Ce monaftere, auparavant prieuré dépendant de S. Riquier, fut érigé en abbaye en faveur de Guy. Etant devenu aveugle il fe démit de fa dignité, retourna à S. Riquier, où il mourut le 24. avril. Son frere prit foin de fa fépulture, comme le porte la chronique de S. Riquier, où fon épitaphe est rapportée page 560.

E été pris

X I.

NGUERAND I. ne porta au commencement que les mêmes titres qui avoient par fon pere; mais après qu'il eût défait & tué dans une rencontre le comte C de Boulogne, il époufa fa veuve, & prit le titre de comte qu'il tranfmit à fes fuccel (b) Ibid. p. 160. feurs, ainfi que le porte la chronique de Saint Riquier (b). La même chronique le qualifie comte de Pontieu page 550. Il fit donation à cette abbaye de la terre de Conteville en Pontieu, à condition néanmoins d'en jouir pendant fa vie auffi - bien que celui de fes heritiers qu'il défigneroit; ce qu'il fit confirmer par le roy Robert fon on(c) Ibid. p. sso. cle à Compiegne le 5. avril (c). Et ce fut à fa priere que le roi Henry I. fon coufin reftitua au même monaftere la terre de Noguieres par afte, auquel ce comte Engue(d) Ibid. p. ss2. rand & fon fils Hugues foufcrivirent (d). Il défit & prit une partie des gens de Gilbert Crefpin comte de Brione, qui étoient venus ravager fes terres à la follicitation de Ro(c) Orderic Vi- bert duc de Normandie, & les força de fe retirer avec perte (e): il vivoit encore en

tal. l. 111. ch.460. 1043.

(f) Ibid. p. 568.

Femme, ADELULE, ADELLE ou ADELVIE, veuve d'Ernicule II. du nom, comte de Bologne.

pas

1. HUGUES III. du nom, comte de Ponthieu, qui fuit.
2. Fouques religieux de S. Riquier, en faveur de qui fon pere obtint du roy Henry
qui fe trouva en Ponthieu, qu'il en fût defigné abbé, pour fucceder à l'abbé Engue-
rand qui étoit malade; mais ce dernier s'y oppofa fortement, & ne voulut
fouffrir tant qu'il vécut, qu'il fût reçu abbé de Forestmontier, comme il avoit été
nommé après le decès de celuy qui avoit fuccedé à fon oncle; mais dès le leu-
demain de l'inhumination d'Enguerand, il en fut reconnu abbé (ƒ).

H

XII.

UGUES II. du nom, comte de Ponthieu, feigneur d'Abbeville, & avoué de
S. Riquier, fut prefent avec fon pere l'an 1035. à la reftitution que
fit le roy

D

(8) Ibid. p. 553. Henry I. de la terre de Noguieres à l'abbaye de S. Riquier, & y figna (g). Il donna peu avant la mort fa terre de Portes à la même abbaye : ce qui fut confirmé le jour même (b) Ibid. p. 579. bre (b) 1052. de fon enterrement dans l'église de ce monaftere, par son fils Enguerand le 20. novem- E

(i) Guill. de Jumieges, liv. VII. ch.7. Ord. Vital, liv. I.

Femme, N....

1. ENGUERAND II. du nom, comte de Ponthieu, fut tué quelque temps après la mort de fon pere, vers l'an 1053. en voulant fecourir le château d'Argues affiegé par Guillaume le batard duc de Normandie, fur fon oncle Guillaume d'Arques; & ne laiffa point de pofterité. (¿)

2. GUY I. du nom, comte de Ponthieu, qui fuit.

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