Theatre complet de M. Mercier: Indigent. Brouette du vinaigrier. Moliere

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Chez B. Vlam., 1778
 

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Page 105 - Toute fenfibilité n'eft pas éteinte dans votre âme, & vous ferez ému. — Livrez-vous avec moi au doux plaifir d'embrafler ce vieillard dont les vertus ne peuvent que vous honorer. Cédez à fon digne fils que vous aimerez, à cette fœur dont* le cœur tendre appelle votre cœur - La voix de ce père expirant ne vous auroit - elle rien dit?
Page 62 - Miferable, dénué de tout, il vous anéantit; il vous révèle la turpitude & la baflefle de vos deffeins, ou plutôt il vous éclaire en ce moment ; car je me plais à croire que vous n'êtes pas un méchant. Non, vous ne l'êtes pas. — Vous fentez que vous vous dégradez, que vous vous rendez vil à mes yeux.
Page 5 - L'incertitude me mine , je ne fais fi je pourrai le vendre encore au bas prix où l'on réduit les travaux de l'ouvrier. Ce Marchand m'a promis, mais qu'il eft dur ce Marchand ! Il regorge de biens & il rapine fur moi....
Page 253 - ... n'avoit été l'attachement inviolable qu'il avoit pour les plaisirs du Roi , il auroit tout quitté pour vivre dans une molesse philosophique dont son domestique , son travail et sa troupe l'empêchoient de jouir. Il y avoit d'autant plus d'inclination qu'il étoit devenu très valétudinaire , et il étoit réduit à ne vivre que de lait. Une toux qu'il avoit négligée lui avoit causé une fluxion sur la poitrine avec un crachement de sang dont il étoit resté incommodé; de sorte qu'il fut...
Page 100 - NOIR, a demi-voix. Je ne vois pas comment on pourrait casser ce testament ; je n'ai pas découvert le moindre mot... Mais tâchons de l'intimider. ( Un peu plus haut.) Vous n'avez rien à craindre de ces bonnes gens; ils n'ont pas l'air bien fin : d'ailleurs ils sont si pauvres. Avec quoi suivraientils un...
Page 228 - ... son indépendance; en ce qu'il ne l'emprisonne point dans de ridicules entraves; en ce qu'il admet ce mélange de couleurs, ces nuances, ces détails, d'où résultent...
Page 4 - Ils fe plaignent encore lorfqu'au milieu du jour nos travaux les forcent d'ouvrir les yeux... Dans quel état fommes-nous réduits ? .. Mais ce n'eft point à nous à nous plaindre. O mon pere ! c'eft toi qui fouffre le plus, toi qui fus toujours fi bon, fi bienfaifant...
Page 140 - Mon père était un pauvre vigneron, qui avait travaillé toute sa vie pour ne boire que de la piquette. Moi, j'ai mieux trouvé mon compte à vendre du vinaigre. Je me suis ingéré d'en composer de plus d'une sorte, ainsi que des moutardes de santé; et, grâce à Dieu, ce n'est pas pour me vanter, mais elles ont eu une certaine vogue.
Page 43 - Nous nous fommes connus tous deux, non pas dans l'opulence au moins; il étoit loin alors de prétendre à un équipage; & les fix maifons que j'ai dans Paris, appartenoient encore aux familles qui depuis me les ont troquées contre du papier timbré. De LYS, fouriant.
Page 4 - Ah !.... ( 11 fuit un gefte de douleur. ) Mais j'aime encore mieux être ton fils dans la peine , dans l'indigence, que de tenir la vie de ces hommes opulens dont la conduite me révolte Mon pere a toujours fecouru fon femblable tout pauvre qu'il étoit, & j'ai vu des riches....

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