Essai d'un glossaire des patois de Lyonnais, Forez et Beaujolais

Couverture
N. Scheuring, 1864 - 455 pages
 

Pages sélectionnées

Autres éditions - Tout afficher

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page xxviii - Je vous jure que j'ai autant besoin d'un interprète qu'un Moscovite en aurait besoin dans Paris. Néanmoins je commence à m'apercevoir que c'est un langage mêlé d'espagnol et d'italien ; et, comme j'entends assez bien ces deux langues, j'y ai quelquefois recours pour entendre les autres et pour me faire entendre. Mais il arrive souvent que...
Page xvii - On peut assurer sans exagération qu'au moins six « millions de Français, surtout dans les campagnes , « ignorent la langue nationale ; qu'un nombre égal est à « peu près incapable de soutenir une conversation suivie ; « qu'en dernier résultat, le nombre de ceux qui la parlent « purement n'excède pas trois millions, et probablement « le nombre de ceux qui l'écrivent correctement est « encore moindre. « Ainsi avec trente patois différents, nous sommes en...
Page xxviii - J'avais commencé dès Lyon à ne plus guère entendre le langage du pays et à n'être plus intelligible moi-même. Ce malheur s'accrut à Valence, et Dieu voulut qu'ayant demandé à une servante un pot de chambre, elle mit un réchaud sous mon lit. Vous pouvez vous imaginer les suites de cette maudite aventure, et ce qui peut arriver à un homme endormi qui se sert d'un réchaud dans ses nécessités de nuit.
Page xvii - Ainsi, avec trente patois différents, nous sommes encore, pour le langage, à la tour de Babel, tandis que pour la liberté nous formons l'avant-garde des nations.
Page 137 - Quand l'âne brait, — n'allez donc plus lui jeter de la ramée : — empoignez une trique et assommez-le !» — Et Ramon : « Un père est un père ; — ses volontés doivent être faites ! — Troupeau qui mène son gardien, — tôt ou tard, craque dans la gueule du loup. « Qu'à son père un fils regimbât, — de notre temps, ah ! Dieu garde ! — il l'eût tué, peut-être!...
Page xxviii - Valence, et Dieu voulut qu'ayant demandé à une servante un pot de chambre, elle mit un réchaud sous mon lit. Vous pouvez vous imaginer les suites de cette maudite aventure, et ce qui peut arriver à un homme endormi qui se sert d'un réchaud dans ses nécessités de nuit. Mais c'est encore bien pis en ce pays. Je vous jure que j'ai autant besoin d'interprète, qu'un Moscovite en auroit besoin dans Paris.
Page lii - Au xviii* siècle, à Lyon, la plupart des artisans parlent encore le patois. La bourgeoisie ne le parle plus, mais elle le comprend, et elle s'en sert encore quelquefois soit dans les divertissements du carnaval, soit lorsqu'elle veut déguiser une satire sous une forme populaire. On ne trouve plus d'actes ni de livres patois ; mais c'est l'époque des noëls et des chansons satiriques. I. Les noëls publiés au xvni
Page xxvi - ... pour ainsi dire les limites des « deux langues, on trouvera que les nuances du gascon « vont par des bandes parallèles à ces limites : en sorte « que le bas peuple ou les habitants d'une même bande « qui traversent en ce sens le royaume parlent à peu « près le même langage ou sont du même dialecte « et s'entendent mieux entre eux qu'avec ceux de « la bande voisine , mais plus éloignée de la fron« tière ; la division par bandes dont nous parlons « étant fondée pour ainsi dire...
Page xvi - ... langue française soit exclusivement parlée; encore y éprouve-t-elle des altérations sensibles, soit dans la prononciation...
Page lxv - Deux petits mots sur les observations grammaticales de M. Déplace , relatives au Dictionnaire du mauvais langage. Lyon, Yvernault, 1810, in-8° de 24pp. II. Un travail , bien plus recommandable au fond et à la forme, est celui que M. BREGHOT DU LUT a inséré par fragments dans ses Mélanges biographiques et littéraires pour servir à l'Histoire de Lyon, et qu'il a intitulé d'abord : Quelques additions et corrections pour le Dictionnaire du mauvais tangage corrigé de M.

Informations bibliographiques